Le constitutionnaliste Félix Bankounda-Mpele participera à la Table ronde sur les institutions du samedi 23 novembre 2019 à Paris

Chers amis et compatriotes de la diaspora,

À l’invitation des organisateurs de la Table Ronde de la diaspora Congolaise ouverte le 26 octobre 2019 à Paris, j’ai décidé de participer et d’apporter ma contribution à la réflexion prospective sur les institutions politiques congolaises, séquence du samedi 23 novembre à Paris.

Quel peut être l’intérêt d’une telle rencontre ? : c’est d’abord d’entendre, d’écouter une partie des Congolais sur ce qu’ils pensent de leur passé politique post-indépendance à propos des institutions, et surtout du passé récent à partir de la Conférence nationale de 1991 ; la lecture et les interprétations qu’ils tirent des faits politiques majeurs qui se sont déroulés depuis ; les préconisations en vue de l’esquisse d’un modèle institutionnel et politique plus adapté à la culture politique congolaise, aux pratiques politiques des dirigeants et, surtout, aux ambitions générales de l’écrasante majorité des Congolais, c’est-à-dire et en gros, LE BIEN-ÊTRE des Congolais. Certains appelleront ou rapprocheront cette méthode d’une sorte de ‘la fabrica‘ espagnole.

Car, et contrairement aux déformations qui ont souvent animé certaines élites formées, la principale valeur des diverses sciences et des institutions se vérifie essentiellement dans leur capacité à répondre aux besoins et défis des membres de la société concernée, dans leurs différentes formes. Certes, aucune organisation politique ne satisfera jamais l’ensemble des besoins d’une société, quelle qu’elle soit. Mais, il existe des besoins fondamentaux que toute société devrait assurer et garantir à ses membres, et le Congo en a les moyens. C’est cette carence, depuis longtemps, depuis les indépendances, qui choque et qui fragilise les Congolais, qui les clochardise et qui les rend très facilement manipulables et instrumentalisables par la classe politique. Autrement dit, en assurant à la grande majorité des Congolais le minimum de bien-être, on booste leur indépendance et leur maturité et, par ricochet, on édulcore ou brise de façon conséquente les communautarismes négatifs tant décriés.

Pour le moment, nous n’y sommes pas. On peut même dire, sans risque de se tromper, que nous en sommes trop loin. Dès lors, toute la question ici est celle de savoir comment l’organisation institutionnelle et politique peut aider, contribuer à parvenir à cet objectif de bien-être des Congolais? Peut-elle avoir suffisamment d’autonomie, de force, de déterminisme par rapport à ceux qui sont chargés de les animer, tant semble-t-il que « Les institutions ne valent souvent que ce que valent ceux qui sont chargés de les animer », dicte ce qui relève depuis de la sagesse populaire. Là est toute la problématique.

Au niveau du Congo et des Congolais principalement, il semble que la problématique soit inversée. Les différents dysfonctionnements institutionnels, très graves, qui ont fait du Congo l’un des plus grands cimetières institutionnels et humains en Afrique noire francophone, sont considérés par nombreux comme les symptômes d’un mal plus profond, plus déterminant qui serait le communautarisme négatif, plus trivialement appelé tribalisme et/ou régionalisme. Ce n’est pas notre avis, et nous pensons que l’histoire politique congolaise, depuis la très fameuse Loi cadre Gaston Defferre du 23 juin 1956 à maintenant, à travers les comportements des acteurs politiques majeurs, fait une magistrale démonstration de la thèse contraire : si l’esprit communautaire ou tribal imbibe et influence évidemment les comportements politiques, c’est principalement l’organisation institutionnelle et politique qui détermine les pratiques négatives tant déplorées, avec leur cohorte de maux, au plan social et financier notamment.

Cela est suffisamment important pour justifier cette séquence, ce débat autour des institutions politiques congolaises, dans un environnement libre, désintéressé et serein, où l’on ne pourra, pour cela, faire l’économie de l’esquisse de l’autopsie des grands maux de la société politique congolaise pour tenter de dégager le schéma d’une organisation idoine, qui en réduirait les conséquences. Cela à travers une double démarche globale, en termes de RÉTROSPECTIVES ET PERSPECTIVES INSTITUTIONNELLES ET POLITIQUES CONGOLAISES.

Nous vous espérons donc nombreux, sérieux et responsables pour participer à cette réflexion commune et libre, loin des ambitions personnelles qui ont souvent émaillé  les différents conclaves congolais du genre sur la place de Paris. Ici, il n’est pas question, dans l’immédiat du moins, de  mettre sur pied une organisation politique, mais plutôt d’esquisser une réflexion de fond  et des pistes  de compréhension et d’action sur   notre passé et notre devenir institutionnel, comme il y en a toujours eu dans ce qu’on appelle aujourd’hui « Les grandes démocraties contemporaines ». Cette démarche préventive a fait largement défaut à l’occasion du « printemps africain » des années 90  chez nous, où la plupart des stratégies  étaient plus orientées à la conquête du pouvoir qu’à la réflexion y relative. Ce qui est entrepris ici n’est peut-être pas la panacée, n’est pas le lieu politique le plus approprié, n’est évidemment pas la fin,  mais  cela peut constituer un moment marquant de notre avenir politique et social commun.

Vive le Congo, Vive la République, Vive la Démocratie 

Félix BANKOUNDA MPÉLÉ

Universitaire, juriste et politiste  

Diffusé le 14 novembre 2019, par www.congo-liberty.org

                                                   

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13 réponses à Le constitutionnaliste Félix Bankounda-Mpele participera à la Table ronde sur les institutions du samedi 23 novembre 2019 à Paris

  1. Val de Nantes dit :

    L’institutionnelle présidentielle est la cause première , et créatrice de toutes les difficultés existentielles dont souffre le Congo .
    Il n’est un secret pour personne qu’elle suscite plus de haine que d’amour patriotique .
    Son utilité économique est nulle ,son utilité sociale est nominative ,son utilité diplomatique est subordonnée au sceau français.
    Alors , pourquoi en faire des tonnes ?
    Arrêtons de diviniser des connards au sommet du pays ,satellisés par la France, pour des rendements nullissimes ,sauf á nous faire acheter des cercueils.
    Divinisons l’intelligence et le génie Congolais .Perdre sa salive pour chercher á déifier un vaurien mérite une freudienne .
    Vous mettrez n’importe qui sur l’olympe du Congo ,la France le robotisera.
    Qui s’était payé la tête de mon tonton Pascal Lissouba ?
    En conclusion , un nouveau président au Congo ,pourquoi faire ?
    Nouvelles idées ,nouvelles institutions innovantes.
    Sortons de la caverne platonicienne ,pardon ,française .
    Tokoli.On a grandi .Plus de biberon français.
    President ,Sassoufit ,tou fa tikiri.

  2. VAL DE NANTES dit :

    lire ;une cure freudienne .
    Toutefois ,au regard de nouveaux désagréments présidentiels connus par le pays ,la question de cette institution mérite d’être posée au peuple ,histoire de leur restituer leur souveraineté violée par les deux ennemies du Congo ,j’ai cité ,la FRANCE et cette institution qui a tant fait mal aux congolais .
    Tout effet procède d’une cause ,selon le fameux principe de causalité .L’analyse est un outil de compréhension des faits en ce qu’elle en met en lumière les raisons de la pensée humaine .
    Un collège présidentiel ,siège de la satisfaction des humeurs tribales ,n’est pas en soi ,une solution institutionnelle , j’y vois une bombe atomique en phase d’élaboration .
    Pour un enterrement du Congo en première classe ,on ne pouvait pas faire mieux .
    C’est comme si ,vous fuyez la pluie pour se jeter dans la rivière ,et avec les risques égocentrismes dont peuvent faire montre tous ces guerriers en mode d’attente .
    Sur le plan international , il lance un signal d’immaturité politique du peuple ,incapable de s’assumer .
    Cette structure métaphysico- institutionnelle n’a pas fière allure et annihile l’espoir congolais .

  3. SAMBA DIA MOUPATA dit :

    Le moins que l’on puisse dire , c’est nous mettons la charrue avant le boeuf , le pays est tenu par une famille mafieuse qui a appauvrie toute la population pour mieux la manipulée . La première des choses serait d’abord mettre sassou et ses enfants hors d’état de nuire . Après rétablir la république et la constitution de 1992 aussi remue les recommandations de la conférence nationale souveraine concernant les biens mal acquis qui pourtant avait connu un début d’exécution l’ors de la transition avec les condamnations des deux gros poissons Maurice Nguesso et Justin Lekoudzou . Chers compatriotes réfléchissons pour créer les conditions d’ une révolte pour chasser cette famille folle qui fait tant du mal aux congolais .

  4. Basile IKONGONO dit :

    Samba dia Moumpata,
    Donc selon vous, la réflexion sur le meilleur devenir du pays doit s’arrêter pendant tout le règne de la tyrannie! Puisque la réflexion sur le devenir du pays n’empêche en rien les stratégies pour « mettre Sassou et ses enfants hors d’état de nuire » !
    En plus, l’expérience, partout, démontre qu’au lendemain d’une longue tyrannie, la société connaît une grande instabilité, pour ne pas dire plus…

  5. PAMBOU LUCIEN MKAYA MVOKA dit :

    A Tous

    La participation de Bankounda a la table ronde est une bonne chose

    on attend de lui plus de perspectives que de retrospectives dans l enonce d ‘un nouveau regime politique et institutionnel au congo

    QUEL REGIME POLITIQUE RETIENTIL? POURQUOI? QUELLES EN SONT LES MODALITES DE MISE EN OEUVRE DE FACON CONCRETE AFIN DE SATISFAIRE LES DESIRS POLITIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES DES CONGOLAIS

    IL DEVRA AUSSI DANS UNE PRESENTATION ARGUMENTEE DIRE ET

    EXPLIQUER SON PEU D APPETENCE(COMME IL LE FAIT QUELQUES FOIS ICI

    SUR LE SITE DE CONGO LIBERTY) POUR LE MODELE FEDERALISTE ET NOUS DIRE EN QUOI SON MODELE POLITIQUE A LUI PROTEGE MIEUX LE

    FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS QUE NE LE FERAIT LE MODELE FEDERALISTE

    ON ATTEND DE BANKOUNDA UNE EXPLICATION ET UNE METHODE POUR L APPLICATION PRATIQUE DE SON MODELE AU CONGO

    A BIENTOT POUR LA REFLEXION ET LE DEBAT LE SAMEDI 23 NOVEMBRE

  6. SAMBA DIA MOUPATA dit :

    Cher Basile notre maison congo brûle , nous devons d’abord penser à éteindre le feu . C’est à dire mettre hors d’états de nuire ces fous de la famille sassou ,qui a refusé de voir les évidences . Nos hôpitaux sont état de mort cliniques , les morgues battent de record en record . expérience de vie 35 ans , 95% des jeunes sont prêts de quitter ce si l’occasion se présente , nos retraités meurt de famine qui attendent depuis 26 mois leurs pensions . Comment pouvons -nous traiter sassou Nguesso comme un humain ? On ne nous demande plus de faire de miracles la constitution de 92 adoptés massivement par les congolais existe éventuellement nos constitutionnalistes apporteront quelques réajustements par rapports aux réalités actuelles

  7. VAL DE NANTES dit :

    Ne pas oublier surtout la dimension française dans le choix démocratique de nos présidents de la république .
    l’histoire présidentielle ,depuis la mort de NGOUABI, est une répétition des crimes humains organisés au nom de cette fonction .
    Elire un président de la république du Congo ressemble à élire un kit présidentiel où vous avez le nouveau président congolais et le paquet des intérêts français à conserver. La vie politique du premier est conditionnée au maintien de ce package économique .
    LISSOUBA en a fait les frais .
    Que ce soit un conseil des présidentiel ,le risque de déstabilisation est potentiel .Et puis ,un collège où seules les tribus dominantes peuvent en faire partie crée des discriminations tribales au sein des mêmes régions .
    Combien des tribus , trouve t’-on dans chaque région de notre pays ?
    Si les ba dondos , YOMBE , KUNI , MIKENGUE , SOUNDI , etc ,s’y ajoutent des tribus mineures au nord ;vous comprendrez bien que votre concept de collège est un noeud à vipères .
    La solution du pays n’est pas dans la zeusification ou jupitérisation d’un congolais ,fût il intègre au sommet du pays ,mais dans l’arrachement du Congo aux mains noires de l’influence politique française .
    Pourquoi la FRANCE ne se mêle jamais des choix démocratiques des peuples algériens ,tunisiens etc ?
    Ils élisent leurs présidents ,selon leurs choix , en brandissant la culture de violence qui les caractérisent et ceci depuis leur indépendance .
    Le CONGO , moins médiatique et pratiquement invisible sur le plan international , doit , par lui même , chercher sa voie institutionnelle différente des aspirations françaises pour sortir des griffes de son bourreau .
    Elire un président au CONGO ,c’est donner à la France la clef de nos souffrances .
    Privant la ,de cette clef et on verra comment elle pourra inviter à manger à l’ELYSEE un président conditionné .
    Etudions de prés cet écosystème politique où la place du CONGO reste marginale .
    Ecoutez ce que dit notre compatriote MAPINGOU au sujet de Sassou lors de son dernier voyage en FRANCE .
    Que disent les autorités françaises à propos de SASSOU ?
    La FRANCE AIME PLUS NOS PRESIDENTS DICTATEURS QUE NOTRE PEUPLE .
    Réfléchissez .
    Notre intelligence est plus forte que les armes françaises , il suffit d’en faire bon usage.

  8. Mingwa BIANGO dit :

    Cher Val de Nantes,

    C’est bien de critiquer, mais quelles sont vos propositions ? Ne pouvez-vous pas formaliser dans un texte, vos propositions institutionnelles , afin qu’elles soient diffusées sur congo-liberty ? Avez-vous peur que vos propositions soient critiquées ? Ne vous inquiétez pas, votre anonymat sera préservé, vous pourrez signer votre tribune Val de Nantes !
    Nous ouvrons un débat très important pour l’avenir de notre pays, et nous attendons des pourvoyeurs d’idées et des contributeurs financiers. L’organisation de la Table ronde sur les institutions du samedi 23 novembre 2019 est estimée à 1000€…, eh oui, il n’y a rien de gratuit, contrairement à congo-liberty dont l’accès est libre !
    Ne soyons plus des commentateurs, mais des acteurs d’un débat qui est d’abord citoyen et sortons du bavardage, comme le dit si bien, mon cher aîné Lucien Pambou.
    Je rappelle à tous, mon mail au besoin : [email protected]

    Bien à vous

  9. VAL DE NANTES dit :

    Votre site est un lieu de commentaires ;à moins que je me trompe . Un commentaire nourrit toujours un débat .
    Merci .

  10. Anonyme dit :

    Chers compatriotes,
    @ Très cher Félix BANKOUNDA MPÉLÉ

    Comme je l’avais déjà annoncé dans l’un de mes postes, je ne pourrais pas faire le déplacement de Paris au vu de mon agenda.

    Toutefois je voudrai vous rassurer d’être totalement en phase avec vous dans cet élan patriotique. Je me suis aussi engagé à apporter ma modeste contribution, même étant à distance, à toutes les réflexions sur les enjeux majeurs de notre pays entre compatriotes congolais.

    @ Auteur,
    Vous avez dit : « Quel peut être l’intérêt d’une telle rencontre ? : c’est d’abord d’entendre, d’écouter une partie des Congolais sur ce qu’ils pensent de leur passé politique postindépendance à propos des institutions, et surtout du passé récent à partir de la Conférence nationale de 1991 ; la lecture et les interprétations qu’ils tirent des faits politiques majeurs qui se sont déroulés depuis ; les préconisations en vue de l’esquisse d’un modèle institutionnel et politique plus adapté à la culture politique congolaise, aux pratiques politiques des dirigeants et, surtout, aux ambitions générales de l’écrasante majorité des Congolais, c’est-à-dire et en gros, LE BIEN-ÊTRE des Congolais. » Fin de citation.

    *** je vais essayer de porter à la connaissance du grand public une réponse que j’avais obtenue de plusieurs dirigeants actuels du Congo encore en exercice. C’est un résumé qui décrit sans retouches l’état d’esprit qui habite la majorité de ses gens.

    Cela peut choquer, mais résistons à la nausée qui monte aux narines en demeurant intellectuellement « robuste » pour réussir à s’affranchir de l’ignorance en discernant le cynisme nuisant au sommet de la république.

    Le comportement manifeste des dirigeants politiques de tout bord du Congo d’aujourd’hui est la conséquence des travaux de la conférence nationale souveraine de 1991, se disent-ils uni-sono. Tous ont résumé que les congolais avaient crié haut et fort :
    – Qu’ils voulaient « Le multipartisme » et la liberté individuelle de s’exprimer, de s’associer avec un autre ou un groupe de congolais pour défendre ses idéaux en politique. (Résultat du débauchage politique sans vergogne au Congo, la montée fulgurante des soi-disant indépendants au parlement)
    – Tous les congolais en 1991 ne voulaient plus entendre parler d’un Etat puissant et omniprésent dans les affaires des citoyens congolais. (Le vide, et la fragilité généralisées des services publics)
    – Les congolais avaient rejeté en bloc tous les acquis dont l’Etat congolais s’était dotés pendant le monopartisme. (L’acquisition du patrimoine de l’Etat par les faucons du pouvoir)
    – Les congolais avaient aussi rejeté l’idée d’un état providentiel. Les conférenciers étaient, sans le savoir, des alliés farouches du FMI qui venait d’imposer des mesures de restructurations ciblées sur le poids du budget de l’état dans l’éducation nationale, et nombreux d’entre eux avaient trouvé de monstrueux que l’état puisse encore s’occuper de la scolarisation des jeunes congolais. Conséquences : Sassou ne se reproche absolument pas de la dégradation du système d’éducation actuelle. En 1991, les congolais venus de la diaspora ont appelé de tout cœur la liberté d’exercer le commerce et faire le business en toute quiétude dans tous les domaines. (Le manque d’émois sur le sort des étudiants congolais abandonnés à eux-mêmes à l’Etranger).
    Bref, voici un petit aperçu de la grille de lecture que ces gens se sont faite de la conférence nationale souveraine de 1991.

    Je sais que bien des voix se lèveront pour dire, qu’ils n’ont pris qu’une fourchette et se sont servi des cerises pour nous justifier le pourrissement du tissu social de notre pays en pratiquant l’industrialisation de détournements des deniers publics.
    Quelles leçons devons-nous tirer de ces faits historiques ?

    Je vous propose de réfléchir avant tout sur le modèle du système économique que notre pays devra se doter, avant de parler du droit et de la politique.

    Le peuple congolais en a marre d’écouter les vendeurs d’illusions avec leur « projet de société ». Sassou détient le record mondial des projets de sociétés, tous ces projets n’ont servi qu’à renflouer ses poches et celles de ses amis, et le peuple souverain, qu’en a-t-il obtenu de ces projets de sociétés ?

    La constitution congolaise devra stipuler clairement le système économique suivant lequel, l’Etat et ses institutions voudront apporter des solutions à aux problèmes quotidiens de Congolais et lesquels devront en être capables d’encadrer, gérer et organiser la solidarité citoyenne entre congolais d’une façon pérenne.
    Une telle architecture socio-économique devra être garantie par des textes forts de la constitution, dont les citoyens devront en faire recours pour revendiquer leur droit.
    Pour faire court, nous avons le choix à faire entre les systèmes économiques suivants :
    • Le communisme moderne (Corée du Nord, Chine)
    • Le libéralisme (les Etats-Unis d’Amérique)
    • Le socialisme (Cuba, Cambodge, Lybie de Kadhafi Venezuela)
    • Le Marché social-libre (La RFA qui a imposé sa vision sur l’EU)
    • Le néo-libéralisme (la majorité des pays africains)
    • Le nationalisme social (l’Allemagne Hitlérienne)
    • Le socialisme-libéral planifié (Singapore, Israël, Vietnam, Maroc, Russie, Corée du Sud)
    • Le modèle socio-économique Suédois, Norvégien et finlandais
    • Etc.

    Une fois que nous aurions défini le modèle qui sied les congolais.
    – Il deviendra alors impératif aux nouveaux dirigeants d’installer les différentes instances étatiques à tous les niveaux, à travers tout le pays pendant la période de transition. Les acteurs et les prestataires des différents services, devront recruter le personnel et les faire subir de formations nécessaires afin d’être capable de servir le peuple. Tous les instruments pour le contre-pouvoir inter-institutionnel seront mis en place et ceux-ci, nous aideront à organiser et contrôler l’Etat.

    L’Etat congolais futur, se doit être considéré à ce niveau-ci, que comme un appareil administratif performant, sans impact avec quelconque injonction de l’homme politique, ni de la politique des partis.
    Le Congo appartient avant tout aux congolais sans appartenance politique et non plus aussi aux politiciens.
    Les congolais doivent désormais faire confiance à l’administration étatique de leur pays et non aux politiciens qui ne représentent en fait que les intérêts et l’idéologie de leur propre parti politique.
    – C’est de cela que rêve le souverain primeur. Le pays doit se doter d’un système d’administration étatique performant autour d’un système socio-économique intelligent au service du bien-être du peuple congolais.
    – Aucun citoyen, ni un groupement politique n’aura le droit à apporter atteinte à ce dispositif.

    @ Vous avez encore dit : « Mais, il existe des besoins fondamentaux que toute société devrait assurer et garantir à ses membres, et le Congo en a les moyens. C’est cette carence, depuis longtemps, depuis les indépendances, qui choque et qui fragilise les Congolais, qui les clochardise et qui les rend très facilement manipulables et instrumentalisables par la classe politique. ». Fin de citation.

    Tout de suite, je vous renvoie ici sur la capacité du « système socio- économique » qui, une fois choisi par les congolais, devra donc, de par sa notoriété mise en réputation par la nouvelle constitution, donner les meilleures réponses aux attentes formulées par les congolais et non des textes juridiques habituels connus. Ces textes sont certes remplis de bonnes intentions, mais ils sont souvent en réalité creux et puis sans lendemain.

    Les nations et leurs citoyens sont par définitions des agents économiques et c’est ainsi qu’ ils doivent être gérés selon les règles de jeu de l’orthodoxie macro-économique.

    En Afrique, nombreux de politiciens pensent malheureusement que les pays se gèrent avant tout qu’avec des slogans populistes et promesses creuses à deux balles. Ils oublient de faire doter à leur pays des idéaux forts et protégés par la constitution.
    Normalement, nos pays doivent être dirigés selon un agenda macroéconomique solide et performant et non dans l’imaginaire de la politique pour la politique.

    Pour dire la vérité: le peuple ne se nourrit pas de la politique mais des denrées, dont leur labeur devra avant tout produire.

    @ Vous avez dit : « Dès lors, toute la question ici est celle de savoir comment l’organisation institutionnelle et politique peut aider, contribuer à parvenir à cet objectif de bien-être des Congolais ? Peut-elle avoir suffisamment d’autonomie, de force, de déterminisme par rapport à ceux qui sont chargés de les animer, tant semble-t-il que « Les institutions ne valent souvent que ce que valent ceux qui sont chargés de les animer », dicte ce qui relève depuis de la sagesse populaire. »

    Ici encore, je détecte de nouveau le filon rouge, dont je n’avais pas encore voulu mettre en exerguet j’en ai l’occasion de l’étaler en public et de le mettre à nu. Ce filon rouge s’appelle : la politique et les politiciens des pays africains.

    Cette catégorie de personnes se donnent trop d’importance dans leurs pays, alors qu’ils ne représentent qu’une infime minorité de la population dans leur propre pays. Il est grand que les institutions et les lois de nos pays soient en mesure de les contenir et contrôler leur capacité de nuisance.

    Ils peuvent se concourir entre eux selon les offres politiques qu’ils offriront au peuple afin de diriger le pays, mais plus jamais le peuple congolais ne permettra que des tels individus mettent nos vies en péril à cause de leurs agissements et décisions.

    Pour combattre le tribalisme, dont ils se servent à grand cœur pour nous enrôler, il existe deux mesures ultra-efficaces.
    – La règle de n’accéder au parlement qu’aux seuls partis qui sont réputés être en mesure d’être représentés par des militants dispersés dans toute l’étendue géographique du pays. En un mot, les partis qui bénéficient d’une audience nationale.
    – La règle d’une barre de 5% de suffrage à affranchir lors des élections afin d’accéder au parlement, devra être appliquée à tous les partis politiques du Congo sans distinction. Les partis politiques à vocation régionale n’auront aucune chance dans ce système, d’arriver au parlement. Et c’est bien comme ça !
    – Celui qui veut faire la politique, doit apprendre à être un bon démocrate dans une structure politique nationale d’abord. Il ne sera plus question d’enrôler es propres frères, sœurs et cousins pour ainsi se constituer en Parti politique.

    Ces deux règles sont très efficaces et fondamentalement bonnes pour l’avenir du Congo. Car elles constituent le bon soubassement dans l’exercice qui constitue à consolider les acquis d’une constitution dans une jeune démocratie.

    Elles ont permis à dresser au cœur de l’Europe un état économiquement puissant, organisé et estimé providentiel par son propre peuple ; cet état que connaissez tous, c’est de l’Allemagne qu’il s’agit.

    Dommage que l’école francophile ne renseigne pas les failles de la république de Weimar son échec et les conséquences de son effondrement. Les meilleures leçons tirées de cette tragédie humaine n’ont jamais été vulgarisées en Afrique. Tout ce vaillant peuple en quête des lendemains meilleurs est victime de l’égoïsme du nationalisme français et de la françafrique.

    Si les africains étaient informés sur les failles et les méfaits de la république de Weimar, beaucoup d’entre eux auraient honte aujourd’hui et se reprocheraient sûrement de leurs ratés. L’Afrique noire reste depuis la nuit des temps, méthodiquement à dessein le continent le plus mal informé de l’histoire contemporaine.

    Les africains doivent s’instruire et s’informer. Et cela nous fera éviter des bêtises dans la gestion de nos pays.

    Vive le Congo
    Kassava de Tsibakala

  11. Felix BANKOUNDA MELE dit :

    À Lucien Pambou,
    Peut-on, sérieusement, objectivement et rationnellement envisager les perspectives, sans ausculter le passé? N’est-ce pas justement cette rétrospective qui fait que le modèle jusque-là retenu et en vigueur soit en débat, pour ne pas dire que tout le monde veuille le guillotiner? N’est-ce pas le diagnostic objectif et profond des maux du passé qui permet de nous éclairer, de nous guider pour ne plus reproduire les mêmes maux, les mêmes bêtises dont notre pays s’est fait une sacrée réputation! En médiocrité bien sûr!

    J’ai ma petite idée, assez construite, mais moins que mes convictions, il me semble que ce qui m’est demandé avec d’autres, c’est d’écouter une partie des Congolais sur le procès qu’ils font au modèle classique, ce qu’ils pensent et espèrent, essayer de leur traduire techniquement ce que cela signifie, avec les avantages et inconvénients qui ne manquent pas sur chaque modèle ou construction nouvelle, d’expliquer les différentes possibilités, dans l’hypothèse qui semble s’imposer auprès de la grande majorité des Congolais de la mise en veilleuse sinon plus du modèle classique et toxique. Je pense que le point essentiel de convergence c’est celui-là et, au regard des dégâts indescriptibles causés par cette institution, on ne peut honnêtement oser la reconduire comme telle! À moins de détester ce pays, ou de ne vouloir que tirer son épingle du jeu.

    Quelle que soit ce qui en ressortira, ce sera l’opinion à peu-près des Congolais et non la mienne, puisque je ne suis pas encore dictateur, cher Lucien. Je sais ce que cela a coûté à Alexis de Tocqueville et à Lamartine, pour avoir, le premier, fait comprendre aux acteurs politiques de la Deuxième République en 1848, qu’il fallait se gaver du modèle américain (un mandat de quatre ans, et en plus non renouvelable) et le deuxième pour avoir théorisé et défendu l’idée d’un président de la République contre Jules Grevy, viscéralement opposé, pour ne pas me risquer à imposer MA volonté! Puisque, comme tu le sais certainement, à quelques mois de la fin de son unique mandat de quatre ans, Napoléon Bonaparte, premier président de la République de cette deuxième République, pas vraiment rassasié, fait comprendre et sollicite auprès des députés un autre mandat, au motif qu’il a des projets débordants pour la France! Les députés, se doutant que la prophétie de Grévy qui disait que l’érection d’un président consistait à créer en quelque sorte un monstre qui les avalerait tous, refusent la demande de Napoléon et, celui-ci trouva la solution dans le fameux coup d’État de la nuit du 1er au 2 décembre 1851, en mettant fin à la République! Résultat de la crise, le pays rechute dans l’Empire, le Deuxième après la Révolution de 1789! « La faute à Tocqueville qui avait inspiré et théorisé un régime trop rigide » clament de nombreux députés! Tandis que Lamartine qui, en soutenant la création de l’institution, et espérant en être le premier bénéficiaire, essuya le plus sévère échec de sa vie politique, avec des résultats hyper-médiocres et décida, bien avant Jospin, « de se retirer définitivement de la vie politique »!

    Quand on connaît cela, les caprices, l’hypocrisie et les intérêts et ambitions sans bornes des politiciens, on se borne à leur expliquer, de la manière la plus pédagogique et honnête qui soit, comme je le disais, LES DIFFÉRENTES POSSIBILITÉS DE RÉPARTITION DU POUVOIR, au regard de notre expérience politique. Mais crois-moi, je ne suis pas de ceux-qui entretiennent souvent l’idée d’un « Modèle à l’africaine » qui est souvent, et l’histoire post-indépendance l’a suffisamment démontré, un vrai fourre-tout, qui satisfaisait bien nos grands despotes, puisque chacun y mettait sa petite sauce, bien souvent nauséabonde. Mobutu et Eyadéma notamment en étaient les champions.

    Je préfère esquisser un modèle inspiré ou tiré de l’empirisme politique et de la raison, que de la prétendue africanité ou authenticité, qui est souvent un piège à C.., puisque je pense et suis convaincu que les africains ne sont pas à l’écart de la Raison universelle, malgré plusieurs embûches, et doivent savoir et être capables de puiser dans le Trésor universel de la science politique, de l’organisation politique tout en y mettant leur touche spécifique, en puisant également dans leur culture, et en tenant compte évidemment des objectifs visés. Mais, le gros des problèmes réside dans certaines pathologies socio-politiques, bien ancrées, que j’ai essayées de ‘cataloguer’, mais dont je laisserais toutefois à l’auditoire la possibilité de les « accoucher » d’eux-mêmes.

    Voilà, cher Lucien! Tu te doutes que je ne peux pas m’étaler et me vider ici, puisque j’ai énormément de choses à écouter et à dire aussi, pour ne pas donner l’impression d’être Mr « Know all », y compris sur la thèse fédéraliste, dont je te répète quelle n’est pas dans mes préférences, surtout telle qu’elle est systématisée ici. J’ai mes arguments,vérifiées et éprouvées, mais soyons courtois. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs ! Chaque chose en son temps. Je rappellerai, tout juste, qu’avec la question fédérale, nous sommes dans l’organisation horizontale du pouvoir, tandis qu’avec ce qui m’est demandé comme contribution ou supervision, nous sommes dans l’organisation verticale du pouvoir. Si les deux ont évidemment des points peu ordinaires de connexion, ils ne se confondent toutefois pas, et peuvent même avoir des conséquences divergentes, pour ne pas dire contradictoires.

    Bien à toi…

  12. Nassimina Mêrii dit :

    Juste une correction: Les membres du gouvernement sont nommés et non élus.
    Par ailleurs, dire que les différentes rencontres ont but de penser un nouveau Congo en excluant mr. sassou Denis est synonyme de faire fausse route vu que le problème est, en partie, mal posé. C’est l’une des fautes monumentales commises lors de la conférence nationale en 1991.

    Mr sassou denis est le capo di tutti capi d’une mafia nommé pct. au cours du temps, les chefs des différentes mafia avaient été mis hors circuit; mais cela n’a pas empeché que d’autres chefs prennent la relève . Toto riina, gotti, rizzuto et autres ont été remplacés par des lieutenants qui asasurent la perpetuation de leurs réseaux mafieux.

    Ceci dit, c’est le réseau qu’il faut exclure et non seulement mr sassou. Sans son réseau mafieux, mr sassou n’est rien. Pire, son réseau est même plus dangeureux que lui. Pour preuve, nombre des membres de ce réseau foulent aux pieds ses décisions au nom de leur participation au coup d’état de 1997. Ces gens ne sont pas prêts de lâcher ce butin de guerre sans livrer bataille comme ils le firent en mars 1977 en laissant leur illustre camarade au bord de la route.

    C’est aun système qu’il éradiquer comme on eradique la mauvaise herbe. Sassou n’est pas le seul problème, mais tout le système pct qu’il faut interdire.

  13. Lucien Pambou mkaya mvoka dit :

    A NASSIMINA
    MERCI D ACCREDITEZR DANS LES FAITS L OTIL ANALYTIQUE DU RESEAU QUE JE DEFENDS ICI SUR CE SITE CONGO LIBERTY POUR EXPLIQUER LE SYSTEME POLITIQUE CONGOLAIS
    COMME D HABITUDE IL N EST PAS BON D AVOIR RAISON TROP TOT
    PEU IMPORTE IL FAUT CROIRE ET CONTINUER DE CROIRE ET D EXPLIQUER
    CEST CE QUE JE FAIS ICI ET ENCORE DEMAIN AVEC LE RESEAU AUQUEL ON FINIT PAR SE RALLIER
    MERCI ATOUS
    ET BONNE SOIREE

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