12 MAI 1962: MARIAGE INAUGURAL DES BÂTIMENTS ACTUELS DE L’HÔTEL DE VILLE DE BRAZZAVILLE

L’hôtel de ville de Brazzaville a été érigé en 1962 par l’architecte français Jean Normand, sur financement du FIDES [1] à l’initiative de l’Abbé Fulbert Youlou, premier maire autochtone élu de la ville de Brazzaville et Président de la République du Congo (1959-1963). Il y officiera en personne la célébration du mariage inaugural dans les circonstances décrites dans les colonnes de l’hebdomadaire « l’Homme nouveau/Kongo ya Sika » N°123 du 20 mai 1962.

Hôtel de ville de Brazzaville
Arrivée des mariés à la mairie de Brazzaville « Pour la première fois, samedi 12 mai 1962 à 17 heures, un mariage a été célébré dans la nouvelle mairie de Brazzaville, celui de M. Victor-Justin Sathoud, ministre de la fonction publique du Congo, avec Mlle Monique-Joséphine Boumba, infirmière accoucheuse à l’hôpital de Brazzaville.

C’est M. l’Abbé Fulbert Youlou, Président de la République, maire de Brazzaville, qui avait tenu en cette circonstance à célébrer lui-même ce mariage. Les jeunes époux avaient comme témoins M. Simon Pierre Kikhounga Ngot, ministre des affaires économiques et Mme Jeanne Okomba, épouse du ministre du travail.

Une nombreuse assistance se pressait dans la salle du mariage. On notait notamment la présence des ministres Bazinga, Goura, Gandzion, Massamba Debat, Okomba, M. Pouabou Joseph, Président de la Cour suprême, des ambassadeurs de France, des Etats-Unis, de Chine. L’ambassade de Belgique s’était fait représenter par M. Allard. M. Justin Bomboko, ministre des affaires étrangères du Congo-Leopoldville, s’était fait représenter par par son chef de cabinet adjoint M. Pierre Badjoko. Des parlementaires et de nombreuses personnalités du monde judiciaire, administratif, militaire et civil étaient présents.

A leur arrivée dans la salle du mariage, M. Joseph Senso, maire délégué a tenu à saluer le Président de la République, les ministres, parlementaires, ambassadeurs et les jeunes époux, en ces termes :

Joseph Senso prononcant son allocution sous les regards de Appolinaire Bazinga « C’est avec infiniment de plaisir que je vous reçois dans cette salle de notre nouvel hôtel de ville ou pour la première fois, va être célébré un mariage d’amis qui nous sont chers à nous tous : M. le ministre Sathoud Victor-Justin et Mlle Boumba Monique Joséphine.

Pour aujourd’hui, je n’officierais pas. M. le Président de la République, qui est aussi maire de notre capitale va procéder lui-même à cette célébration qui se déroulant sous les auspices du Chef de l’Etat, dont on connaît le pouvoir bénéfique pour notre pays est voué nous en sommes sure à un bonheur durable.

Je ne puis donc me contenté de présenter mes vœux aux futurs époux. C’est un devoir agréable que je remplis avec joie et maintenant je céde la place à M. l’Abbé Fulbert Youlou, Président de la République, premier magistrat de Brazzaville… »

L’Abbé Fulbert Youlou donnant lecture des dispositions du code civil sur le mariage Le Président de la République qu’entouraient le ministre Bazinga et le député maire délégué Senso, après avoir donné lecture des articles du code civil sur le mariage et fait prononcer le serment solennel de l’accord des époux, les a déclarés unis pour le meilleur et pour le pire. Puis il a donné lecture de l’acte de mariage qu’ont signé les époux.

Après la cérémonie, de nombreuses personnes ont tenu à saluer le ministre et sa femme.

Le soir, une brillante réception fut donnée par M. Sathoud et son épouse à « l’Auberge de la Résidence » en l’honneur des invités qui ont dansé fort tard, au son du grand orchestre OK Jazz venu spécialement de Léopoldville à cette occasion.


[1] FIDES : Fonds d’Investissement pour le Développement Economique et Social des Territoires d’Outre-Mer.

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Une réponse à 12 MAI 1962: MARIAGE INAUGURAL DES BÂTIMENTS ACTUELS DE L’HÔTEL DE VILLE DE BRAZZAVILLE

  1. Samba dia Moupata dit :

    Certes un mariage en grande pompe , mais raisonnable ! Contrairement à l’état Mbochi et ses dirigeants qui fêtes à Saint Tropez , Miami, Marbella ou à OYO avec des grands pâtissiers Français et d’invités venus du monde entier . La seule faute de Youlou et ses deux chefs militaires Moundzaka et Ya Félix Mouzabakani , c’est d’avoir signé le décret nommant Sassou Dénis au grade de lieutenant , alors que ce dernier n’avait ni le brevet d’études , ni Baccalauréat .Ce cynique de très haut niveau qui a divisé le pays en Nord et Sud .

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