MARS 1977 : UNE SAISON DE FOLIE MEURTRIÈRE AU CONGO. Par Emmanuel DONGALA

Ngouabi-Biayenda

De tous les pays de l’Afrique francophone qui ont accédé à l’indépendance en 1960, la République du Congo figure parmi ceux qui ont connu un parcours des plus chaotiques et des plus sanglants. Cependant, rien jusqu’ici n’a égalé en horreur la période qui a suivi l’assassinat du président Marien Ngouabi, le 18 mars 1977. Une terreur d’Etat s’abattit alors de façon nue, brutale et incontrôlée, sur une population hébétée et sans défense.  L’Etat se transforma subitement en  une immense machine à terroriser, à réprimer, à tuer. Là où on attendait des dirigeants des mots qui devaient apaiser, rassurer et réconcilier une nation traumatisée, on n’entendit que des cris de haine et des appels à la vengeance. En ce mois de mars 2017 qui marque le quarantième anniversaire de ces évènements, il est bon de rappeler ces faits non pas pour faire de nouvelles révélations, ni pour se substituer au travail des futurs historiens, mais pour rappeler le climat de cette période très sombre de notre histoire afin que jamais il ne tombe dans l’oubli.

Tout commence donc dans l’après-midi du vendredi 18 mars 1977 lorsque le président est tué à l’Etat-Major de l’armée, son lieu de résidence.  Avant même que l’information ne soit donnée officiellement, la nouvelle de la mort du président se répand comme un feu de paille dans les quartiers de la capitale, bientôt reprise et  confirmée par les média occidentaux. Aussitôt, un groupe de onze officiers membres du Parti Congolais du Travail (PCT), parti unique de l’époque, s’empare du pouvoir et institue une junte militaire qu’il dénomme Comité Militaire du Parti (CMP), en violation de la constitution qui stipule qu’en cas de vacance du pouvoir, l’intérim doit être assuré par le président de l’Assemblée Nationale.

Les membres de cette junte sont les suivants : le colonel  Yhombi-Opango, les  commandants Denis Sassou-Nguesso , Louis Sylvain-Goma, Damase Ngollo,   Jean-Michel Ebaka, Martin Mbia, Pascal Bima, les capitaines François-Xavier Katali, Nicolas OkongoFlorent Tsiba et le lieutenant Pierre Anga. Ce qui frappe de prime abord dans cette liste est son caractère régionaliste pour ne pas dire tribaliste ; sept des onze membres sont du nord du pays alors que le sud, beaucoup plus peuplé, n’en compte que deux, Louis Sylvain Goma et Pascal Bima ; il en est de même pour la région des Plateaux au centre du pays qui lui aussi n’en compte que deux, Damasse Ngollo et Florent Tsiba. Les membres les plus importants de cette junte sont le colonel  Yombi-Opango, président du CMP donc de facto le nouveau Président de la République, et le commandant Sassou-Nguesso, premier vice président chargé de la défense. Des deux, le plus puissant est clairement le premier vice président qui, tenant sous sa coupe l’appareil sécuritaire du pays, fait arrêter des dizaines de personnes avant même la création du CMP. L’une des premières victimes de ces raids ordonnés unilatéralement par le vice-président Sassou Nguesso  fut le capitaine Kimbouala Kaya, ancien chef d’état major général de l’armée, abattu lors de son arrestation.

Le CMP convoque dans la nuit même les membres du Comité Central du parti présents  à Brazzaville pour entériner sa création et donner ainsi un vernis de légitimité à son président, le colonel Yombi Opango, exclu de ce comité central quelques mois auparavant. Le CMP prend aussi soin de verrouiller l’information pour éliminer tout autre discours remettant en cause sa version des faits grâce à un réseau de désinformation et d’intimidation dont les pièces maîtresses sont les journaux Mweti et Etumba et surtout La voix de la Révolution Congolaise, la radio nationale, à travers laquelle la junte diffuse ses fameux et nombreux « communiqués » quotidiens qui deviendront le mode privilégié de communication de la junte.

Le premier de ces communiqués tombe le samedi 19 mars, le lendemain de l’assassinat,  à 7 heures du matin. Ecrit dans un style ampoulé pleins de clichés pseudo-révolutionnaires, il est lu d’une voix qui se veut martiale par le porte-parole de la junte militaire, Florent Tsiba. Après avoir révélé  que « l’impérialisme aux abois, dans son un dernier sursaut, vient par l’entremise d’un commando suicide d’attenter lâchement à la vie du dynamique chef de la Révolution congolaise, le camarade Marien NGOUABI qui a trouvé la mort au combat l’arme à la main le vendredi 18 mars 1977 à 14 h 30 “, le communiqué continue en annonçant qu’un deuil d’un mois est décrété , que la nouvelle instance dirigeante auto-proclamée s’attribue les pleins pouvoirs pour organiser les obsèques du président défunt et pour gérer la vie publique jusqu’à l’instauration de nouvelles institutions. Il se termine par ces mots qui deviendront l’antienne finale de tous les communications du CMP, « Vaincre ou mourir, tout pour le peuple, rien que pour le peuple ! »

 

Le deuxième communiqué est diffusé deux heures plus tard, à 9 heures. Celui-ci détaille   les mesures drastiques que la dictature militaire vient de prendre :  instauration d’ un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national de 19 heures à 6 heures du matin ,  fermeture des frontières avec les pays limitrophes, interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes. Les responsables du PCT et de ses organisations parallèles se voient confiés la charge d’assurer la sécurité et l’encadrement des populations  dans les quartiers, des travailleurs dans les entreprises d’Etat et des fonctionnaires dans la Fonction Publique.
Le troisième communiqué, diffusé à 11h, deux heures après le précédent, est le communiqué capital. C’est lui qui établit la version officielle des faits, le « story telling » qui justifiera les décisions et actes du CMP, même les plus répréhensibles. Il sera communiqué aux représentants diplomatiques par le commandant Louis Sylvain Goma, chef du gouvernement. En voici l’essentiel :

Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des missions Diplomatiques.

Au nom du Comité Militaire du Parti mis en place dans la nuit d’hier par le Comité central du Parti Congolais du Travail, avec délégation de tous les pouvoirs et au nom du gouvernement, nous avons le très douloureux devoir de vous annoncer officiellement la mort brutale du camarade Marien NGOUABI, Président de la République, Président du Comité central du Parti Congolais du Travail, chef de l’Etat. Cette mort du chef de la révolution Congolaise, perpétrée par l’impérialisme et ses valets est survenue le vendredi 18 mars 1977 à 14h30 dans la résidence de l’Etat Major.

Ce forfait a été commis par l’entremise d’un commando suicide de quatre personnes conduites par l’ex capitaine Barthélémy KIKADIDI. Deux éléments du commando ont été abattus et deux autres dont l’ex capitaine Barthélémy KIKADIDI sont en fuite…”

Sans aucune preuve ni enquête les auteurs du crime étaient désignés, on pouvait sonner l’hallali ! Le décor ainsi planté, la chasse aux sorcières peut alors commencer.

 

Alphonse Massamba-Débat, président de la seconde République ( 1963-1968) est convoqué à l’Etat major de l’Armée. Il est aussitôt fait prisonnier et torturé. Le CMP l’accuse d’être l’âme du complot ayant conduit à l’assassinat du commandant Marien Ngouabi. Dans la foulée, plusieurs personnalités proches de lui ou de Fulbert Youlou telles que Prosper Ngandzion sont également arrêtées.  De simples citoyens accusés sans preuves d’avoir participé au complot sont appréhendés et enfermés dans les locaux à l’Etat-major de l’Armée, et subissent de nombreux sévices corporels. Dans les quartiers, des personnes anonymes sont tuées dans les barrages mis en place par le PCT et ses milices parallèles en toute impunité. Toutes ces arrestations et brutalités interviennent dans un climat de peur habilement orchestrée par les organes de propagande officiels, notamment la Voix de la Révolution, où les appels des supporters du CMP réclamant la mort des assassins du « digne et dynamique guide de la révolution congolaise » et « les châtiments les plus sévères pour leurs complices » sont diffusés complaisamment sur les ondes de la radio nationale.

L’appareil répressif du CMP n’y va pas de main morte : immédiatement après son arrestation, Massambat-Débat passe en jugement devant une Cour martiale dont les audiences se déroulent au siège de l’Etat-major. Celle-ci, présidée par Ngonimba Tsari fonctionne sur un mode quasi clandestin. Les avocats de l’accusé sont commis d’office et les sentences des juges exécutoires aussitôt leur proclamation.

Le 22 mars, la Voix de la Révolution diffuse les soi-disant « aveux » de Massamba Débat.

Trois jours plus tard, le 25 mars, le verdict de la Cour martiale tombe : Massamba-Débat est condamné à la peine capitale. Kikadidi et le membre du commando en fuite écopent de la même peine par contumace tandis que l’ancien ministre Ndalla Graille et l’ancien premier ministre Pascal Lissouba eux aussi soupçonnés d’avoir trempé dans le complot sont condamnés à perpétuité.

Dès la sortie de l’audience ce 25 mars, le ministre de la défense, Sassou Nguesso, signe l’ordre d’exécution. L’ex-président de la République est conduit dans une direction inconnue et exécuté. Sa famille, ses amis sont incapables jusqu’à ce jour, de dire où précisément ses restes ont été enfouis. A notre connaissance, c’est le seul chef d’Etat de sa génération et l’un des rares chefs d’État africains dont la sépulture est inconnue.

Entretemps, dans la nuit du 22 mars, un commando de trois personnes membres de la famille de Marien Ngouabi se pointe au domicile de Mgr Emile Biayenda à l’Archevêché de Brazzaville. Le groupe embarque le prélat dans une Land Rover et prend la Nationale 2, la route du nord, où tout laisse supposer qu’après l’interrogatoire du cardinal, ils l’enterrent vivant. Ce n’est que sous la pression de la Curie romaine que la dépouille est exhumée et ramenée à Brazzaville où elle est inhumée le 27 mars dans la cathédrale.

Marien Ngouabi quant à lui est enterré le 2 avril 1978 dans la matinée à l’Etat Major où il résidait. Il devient immédiatement l’objet d’un culte d’État digne d’un Mao ou d’un Staline. Sur le mausolée qui contient sa tombe est gravé en lettres d’or le slogan « Gloire immortelle au Président Marien Ngouabi, Fondateur du PCT ». Ces mots devenus l’ « amen » de tous les discours officiels  sont affichés sur d’innombrables banderoles à travers tout le pays. Des chansons composées à sa gloire inondent les ondes de la radio nationale. D’innombrables rues, écoles, stades, casernes militaires sont débaptisés pour porter son nom. Ainsi l’Université de Brazzaville devient « Université Marien Ngouabi »   Certains membres du PCT suggèrent même de changer le nom de la capitale en  « Ngouabiville ». Le 18 mars, jour de son assassinat, est décrété « journée du sacrifice suprême ». Un peu plus tard, sa statue commandée en Corée du nord est érigée face à l’Etat Major, dans un jardin créé à l’endroit où se dressait le Musée National. rasé pour l’occasion. Mais les choses ne s’arrêtent pas là.

 

En janvier 1978, une « Cour révolutionnaire d’exception » est créée. Elle est présidée par Charles Assemekang, président de la Cour Suprême, avec comme Commissaire du gouvernement (procureur) Jacques Okoko, un parent de Marien Ngouabi. Le procès se tient dans la salle d’audiences de la Cour criminelle du Palais de Justice de Brazzaville du 3 au 29 janvier 1978.  Quarante-deux accusés présumés impliqués dans l’assassinat du président et de nombreux témoins sont appelés à comparaître.

Le verdict tombe le 6 février. Onze accusés sont condamnés à mort : Ndoundi-Ganga Jean-Pierre, Kinkouba Etienne, Samba–Dia-Koumbi, Kouba Grégoire, Kianguila Daniel, Mizele Germain, Konda Albert, Diazenza Pierre, Sissoulou Simon, Kanza Daniel et Hombessa André. Après la lecture du réquisitoire de la Cour révolutionnaire d’exception, les avocats des condamnés sollicitent un recours en grâce aussitôt rejeté par le Chef de l’Etat, le colonel Joachim Yhombi-Opango qui martèle que les sentences doivent être appliquées dans toute leur rigueur. Le 7 février, les condamnés, à l’exception de Hombessa André absent du pays, sont passés aux armes « au petit matin ». Tous sont de la région du Pool. Les autres reçoivent diverses sentences, des travaux forcés à perpétuité à l’acquittement. Le capitaine Kikadidi quant à lui est sommairement exécuté le 13 février 1978 à 3h30 du matin par l’armée à Makélékélé, au domicile d’un chauffeur de taxi où il avait trouvé refuge.

Peu de temps après l’annonce du verdict de la Cour révolutionnaire d’exception, le Chef de l’Etat, le colonel Joachim Yhombi-Opango, prononce l’un des discours qui restera dans les annales comme l’un des plus violents et des plus extrémistes jamais prononcés un chef d’État congolais. En voici quelques extraits :

«Il n’y aura pas de clémence pour les accusés du complot ayant abouti à l’assassinat du chef de la révolution. Au demeurant, certains de ces accusés sont des comploteurs invétérés. On les trouve dans toutes les tentatives de coup d’Etat portés directement  contre la révolution. (…) Maintenant, il n’y aura ni grâce ni pardon ; il y aura seulement la justice révolutionnaire (…) A la violence réactionnaire, il faut nécessairement opposer la colère du peuple, la violence révolutionnaire… »

Puis s’en suit une violente diatribe ad hominem contre la personne de Massamba-Débat : « Massamba-Débat a toujours vu le problème du pouvoir sous l’angle de la terreur, du crime, de l’assassinat, et non sous l’angle de la démocratie. (…) Sur le plan des idées, celles de Massamba-Débat sont rétrogrades et conservatrices. Elles prêchent le socialisme bantou, c’est-à-dire la haine tribale, la division nationale.(…) Un homme politique au moral peu élevé, un théoricien plutôt piètre, un croyant enclin au crime, à l’assassinat, tel fut Massamba-Débat, un véritable réactionnaire au total, qui prenait ses rêves et ses illusions pour des réalités. Ce fut un homme obstiné dans le mal. »

La folle période ouverte par l’assassinat de Marien Ngouabi se clôt formellement le 5 février 1979, date de la dissolution du Comité Militaire du Parti.

 

Quels enseignements tirer de ces tristes évènements ?

Quarante ans après, beaucoup de zones d’ombre subsistent encore sur l’assassinat du président Marien Ngouabi, mais ce n’est pas une raison pour que le pays ne se confronte pas à la manière inique et inexcusable dont ses dirigeants ont traité une partie des  citoyens. Il faudrait disjoindre les intrigues qui ont mené à l’assassinat de Marien Ngouabi de la brutalité dont les tenants du pouvoir d’alors sont responsables. Dans plusieurs pays, selon le principe de la continuité de l’Etat, des gouvernements ont reconnu les fautes commises par leurs prédécesseurs. Ainsi, en 1988, le Congrès américain a présenté ses excuses et offert des compensations aux survivants des citoyens américains d’ascendance japonaise arrêtés et enfermés dans des camps, tout simplement parce qu’ils avaient été injustement soupçonnés d’avoir des sympathies avec le Japon. En 1995, le gouvernement français, par la voix de son président Jacques Chirac, reconnaissait officiellement l’implication de la France dans la rafle et le génocide des juifs français en 1942. Récemment, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a demandé pardon aux premières nations autochtones pour les mauvais traitements que leur ont  infligés les colons blancs.

 

Au Congo, des hommes qu’on savait innocents ont été tués, des familles brisées et traumatisées, des biens spoliés ou réquisitionnés, tout cela, l’État n’en a cure. tout cela semble être passé aux pertes et profits. Or ces plaies béantes ne cicatriseront jamais si la république ne fait des gestes forts en reconnaissant ses crimes. Le minimum serait de :

  • Reconnaître la responsabilité de l’État pour ces crimes et proclamer de façon solennelle l’innocence de ces citoyens injustement fusillés « au petit matin ».
  • Reconnaître par un acte juridique l’innocence de Massamba Débat en abrogeant le jugement du 25 mars l’accusant d’être le commanditaire de l’assassinat de Marien Ngouabi. Sans l’abrogation de ce jugement, Massamba Débat passe toujours pour l’assassin officiel du président Marien Ngouabi, malgré sa semi-réhabilitation    lors de la Conférence Nationale.
  • Etablir la responsabilité individuelle des membres du CMP encore survivants.

Mais ne rêvons pas. Il se trouve que ces anciens dirigeants du CMP détiennent encore aujourd’hui, quarante ans après, les leviers du pouvoir. Et tant qu’ils n’auront pas quitté la scène politique, la réconciliation du peuple congolais avec lui-même, tout au moins pour ce chapitre de son histoire, attendra encore, hélas !

 

Emmanuel Dongala et José Maboungou

 

Diffusé le 29 mars 2017, par www.congo-liberty.org

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16 réponses à MARS 1977 : UNE SAISON DE FOLIE MEURTRIÈRE AU CONGO. Par Emmanuel DONGALA

  1. VAL DE NANTES ... dit :

    EH OUI ,Un passé qui ne passe pas , car des morts inutiles s’y trouvent ;;;;;;Les mots m’en manquent .J’étais jeune à cette époque imbue d’une inconscience infantile , mais j’y avais vu passer la mort .
    BACONGO BA BOMI NGOUABI EN PLEIN ZEOUEN , PARDON OUENZE le risque était maximaliste .
    L ‘histoire repassera ces mêmes plats , un jour ;;;;;;

  2. David Londi dit :

    Il est bon de faire revivre ces moments pour une introspection collective et mesurer la violence engendrée par la créature monstrueuse que Ngouabi, Sassou et Yhombi qu’ils ont accouchées. Ce monstre c’est l’OBUMITRI de Diawara, ce visionnaire qui, avant tout le monde avait pressenti le destin funeste dans lequel s’engageait le pays. Depuis cette année 1970, le trio avait enterré cette chose publique qui devait voir s’épanouir les enfants de ce pays dans tous les domaines.

    Non, ce n’est pas au nom du socialisme scientifique qu’ils ont nourri ce monstre avec de la chair humaine; non ce n’est pas au du marxisme qu’ils ont privatisé toute la haute administration et l’armée pour le bien exclusif d’une oligarchie tribaliste ; non ce n’est pas au nom de la révolution socialiste que le trio a galvaudé le suffrage universel pour une confiscation durable du pouvoir. Non, ce n’est pas au nom de tout ça, ce trio s’était abrité derrière une idéologie pour s’emparer du pouvoir sur la base éthnique créant ainsi les conditions de sa conservation dans la zone septentrionale. Comme je l’ai écrit précédemment, nous ne sommes plus en République au Congo Brazzaville.

    Ce postulat admis il est aisé de comprendre le mutisme et l’aveuglément d’un pouvoir dictatorial. Ce monstre a commencé par se nourrir des enfants du sud avant de diversifier son régime en mettant à son menu aussi ceux du nord et du centre. Il finira par manger Sassou, son maître du moment, avant de tomber entre les mains de celles et ceux de la cour des jeunes loups qui attendent, tapis dans l’ombre, leur tour.
    Je ne cesserai jamais de dire que nous sommes en dictature et donc il ne faut attendre aucune repentance ni mea culpa pour les crimes commis. Ceci se fera quand renaîtra la République. Restaurons la République en chassant le clan au pouvoir.

  3. Anonyme dit :

    Belle et pénétrante analyse d’Emmanuel DONGALA et José MABOUNGOU, cette analyse historique nous renvoie au régime sanguinaire de Brazzaville animé par le principal cerveau des massacres de 1977 et 1978, le criminel continue ses forfaits, mais sa fin est des plus proches

  4. Anonyme dit :

    LU DANS « LE MONDE » DU 29 MARS 2017
    « Willy » Nguesso, une histoire ordinaire de prédation congolaise et de voitures de luxe
    A la tête de l’entreprise semi-publique Socotram, le neveu de Denis Sassou-Nguesso est rattrapé par la justice française et canadienne pour « détournement de fonds publics ».

    Par Simon Piel et Joan Tilouine

    LE MONDE Le 29.03.2017 à 11h19 • Mis à jour le 29.03.2017 à 15h56

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    image: http://s2.lemde.fr/image/2017/03/29/768×0/5102514_6_badd_un-jeune-homme-drappe-dans-un-tissu-a_91744471a170d5a4fca3e056c10adf98.jpg
    Un jeune homme drappé dans un tissu à l’effigie de Denis Sassou-Nguesso, lors de l’élection présidentielle contestée de mars 2016.
    C’est l’histoire d’un enfant né de l’union entre les réseaux obscurs de la Françafrique et d’un dictateur corrompu d’Afrique centrale. Wilfried Nguesso a grandi dans un univers de basse politique, de corruption, de guerre civile meurtrière et de détournements de fonds publics. En tant qu’homme politique à la tête d’un micro-parti, il soutient son oncle, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule plus de trente-deux ans à la tête de l’Etat congolais et a été réélu en mars 2016 face à des opposants réprimés puis emprisonnés. Comme homme d’affaires, Wilfried Nguesso est soupçonné par plusieurs juridictions d’avoir détourné des millions de pétrodollars. Comme homme d’église, pasteur évangélique de son état, il bénit ce système présumé mafieux.

    Aujourd’hui âgé de 51 ans, Wilfrid Nguesso, surnommé « Willy », est accusé par les autorités canadiennes d’appartenir à une « organisation criminelle » et se retrouve cité dans une procédure judiciaire aux Etats-Unis. Mercredi 8 mars, à 15 heures, il s’est présenté au palais de justice de Paris. « Il a confiance dans son dossier et a voulu se défendre, car il a toujours eu une activité privée, dit l’un de ses conseils qui requiert l’anonymat. Et donc l’accusation de détournements de fonds publics lui semble inappropriée. »

    Lire aussi : Le neveu de Denis Sassou-Nguesso mis en examen à Paris dans l’affaire des « biens mal acquis »

    Il n’a toutefois pas convaincu le juge. Wilfrid Nguesso a donc été mis en examen pour « blanchiment de fonds provenant du délit de détournements de fonds publics issus de la société Socotram [Société congolaise de transports maritimes] ».

    Une Aston Martin à la James Bond

    Depuis 2006, « Willy » est président du conseil d’administration et directeur général de la Socotram. L’Etat congolais possède 45 % des parts, le reste de l’actionnariat étant détenu par un véhicule financier établi au Liechtenstein, WGN Trading and Shipping SA, dont « Willy » a été le bénéficiaire économique.

    Cette société parapublique perçoit des millions d’euros de taxes prélevées sur l’activité des navires marchands et sur les chargements de pétrole exportés de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo-Brazzaville, où il est né. Ce que contestent ses avocats qui préfèrent parler de redevances. C’est une société de droit privé, a martelé devant le juge le patron de la Socotram, qui perçoit un salaire de 1,5 million d’euros par an.

    image: http://s2.lemde.fr/image/2017/03/29/768×0/5102515_3_7fde_une-aston-martin-db9-exposee-au-salon-de_75a287fed886f646cf3b6949b0276632.jpg
    Une Aston Martin DB9 exposée au salon de l’automobile de Genève, en 2014.
    Pas suffisant pour subvenir à son train de vie sybarite. « Willy » a un faible pour les belles voitures : Porsche Panamera Turbo ou Cayenne Turbo, Aston Martin DB9 à la James Bond, Jaguar XJ, Land Rover Sport V8 pour ses propres déplacements.

    De même que sa mère, Catherine Ignanga, qui a le choix entre une Rolls Royce Phantom, une Bentley GT Speed, une Porsche Panamera Turbo, une Mercedes Maybach et une Land Rover de luxe. Le tout payé par la Socotram, par ses véhicules financiers offshore dissimulés derrière des sociétés écrans ou par une société chinoise de construction.

    « La Socotram n’est pas une émanation de l’Etat congolais », a-t-il insisté en expliquant ne pas comprendre les griefs qui lui sont reprochés. Et d’ajouter : « les redevances qu’elle perçoit font partie de son chiffre d’affaires » qui s’élevait à 12 millions de dollars (11,1 millions d’euros) en 2001, selon les enquêteurs. Les chiffres ultérieurs ne sont pas connus.

    Politique et business des « Sassou »

    L’histoire de la Socotram remonte aux années 1990. C’est alors la créature de deux groupes français partenaires du Congo et proches du pouvoir français. Il s’agit de Saga, spécialiste de transport maritime racheté par Bolloré en 1997, et le groupe pétrolier Elf, bras armé de la Françafrique, qui a soutenu Denis Sassou-Nguesso tant sur le plan financier que politique et militaire.

    Lire aussi : « Panama papers » : comment le pétrole congolais s’évapore dans les paradis fiscaux

    Pilote d’hélicoptère formé en France, Wilfrid Nguesso loue ses services aux groupes pétroliers et flambe dans les discothèques de Pointe-Noire aux côtés de figures du milieu corso-africain qui ont fait du Congo l’une de leurs bases. Il développe également une activité d’import-export à laquelle il se consacre après un accident d’hélicoptère en mer. Puis le pays s’enfonce dans la guerre civile suite à la défaite de Denis Sassou-Nguesso face à Pascal Lissouba en août 1992. « Willy » s’établit alors au Gabon d’Omar Bongo qui a épousé Edith, la fille aînée et chérie de Denis Sassou-Nguesso.

    image: http://s1.lemde.fr/image/2017/03/29/768×0/5102516_3_93f5_un-petrolier-remplit-ses-cuves-de-petrole-au_a7a1b5b5bc04910d57043bfcdd9a225a.jpg
    Un pétrolier remplit ses cuves de pétrole, au large des côtes d’Afrique centrale.
    C’est de Libreville que « Willy » dit avoir créé en 1994 la société WGN Trading and Shipping SA domiciliée au Liechtenstein. Durant quatre ans, il transporte les hydrocarbures et le manganèse du Gabon pendant que son oncle, lâché puis soutenu derechef par la France ainsi que par l’Angola, mène une guerre sanglante pour la reconquête du pouvoir. Ce sera chose faite en 1997 et « Willy » rentre au pays où il rachète les parts de Bolloré dans la Socotram, développe son petit empire dans les secteurs de l’immobilier, du bois, des télécommunications et prendra la tête de la Société de gestion des services portuaires. Son frère, Rodrigue, lui, devient responsable du domaine présidentiel. Politique et business vont de pair au sein de la famille présidentielle du Congo-Brazzaville.

    « Opacifier le système de blanchiment »

    « Willy » apparaît dans les radars de la justice française dans le cadre de l’enquête sur les « biens mal acquis » en France par des chefs d’Etat de Guinée équatoriale, du Gabon, du Congo-Brazzaville et de leurs entourages. Et ce suite à une plainte déposée en 2007 par l’association Sherpa qui se base sur un rapport rigoureux du Comité catholique contre la faim et pour le développement, le CCFD-Terre Solidaire.

    Ses biens immobiliers sont identifiés : un appartement luxueux au pied de la Défense d’abord acquis en 2000 par le chef de l’Etat et son épouse, ainsi qu’une jolie villa au Vésinet (Yvelines), qui fut la propriété du frère aîné du président dès 1983. Au début des années 2000, ces deux biens immobiliers sont passés entre les mains de « Willy » via une cascade de sociétés offshore domiciliées au Bahamas ou au Luxembourg. Elles sont alimentées par des flux financiers venant directement de la Socotram et, avec d’autres sociétés détenues par des présumés prête-noms du chef de l’Etat, ont financé la rénovation de l’appartement et de la villa à hauteur de 7 millions d’euros.

    Lire aussi : Fils de, frère de… comment se bâtissent les dynasties politiques en Afrique

    Lors d’une perquisition à son domicile, à Courbevoie, les policiers ont retrouvé des éléments qui caractériseraient ce qu’ils qualifient d’« habillage juridique destiné à opacifier le système de blanchiment mis en place [pour] dissimuler l’origine des fonds […] provenant de taxes étatiques ayant servi à la réalisation de travaux ». Le 15 août 2016, les juges Roger Le Loire et René Grouman ordonnent la saisie pénale de ces deux propriétés acquises puis entretenues à grands frais, avec des fonds probablement issus du détournement de l’argent du pétrole congolais.

    Le silence comme réponse

    En même temps, ces circuits financiers sont passés au crible de même que les comptes bancaires de la Socotram. Ces derniers laissent apparaître de nombreux retraits en liquide de centaines de milliers d’euros pour le président Denis Sassou-Nguesso et pour d’autres membres du clan familial, pour des ministres ou pour lui-même. Interrogé par le juge sur ces opérations, « Willy » répond par le silence. Même réponse lorsqu’il est interrogé sur l’étendue de son parc automobile ou celui de sa mère acquis en partie avec des chèques de la Socotram.

    Lire aussi : La fortune du clan Sassou-Nguesso dans le viseur de la justice américaine

    Wilfrid Nguesso a tenté, en vain, de s’installer au Canada où réside une partie de sa famille pour s’extirper des filets de la justice française. Sa demande formulée à l’ambassade du Canada à Paris en 2013 avait été rejetée et, quatre ans plus tard, il se retrouve visé par une enquête canadienne pour blanchiment de millions de dollars probablement détournés. Contacté par Le Monde par l’intermédiaire de son avocat, Wilfried Nguesso n’a pas souhaité réagir.

    En France, il est le premier membre de la famille présidentielle à être mis en examen dans ce dossier des « biens mal acquis ». D’autres proches du chef d’Etat, comme son fils Denis Christel à qui l’on prête une ambition présidentielle, et ses amis pétroliers corrompus pourraient bien être les suivants. Les réseaux de la Françafrique qui couvraient le « clan Sassou » sont déchiquetés. Seuls face à la justice, les maîtres du Congo-Brazzaville, où plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour, pourraient être amenés à se justifier des accusations de crimes économiques qui pèsent sur eux.

    image: http://s1.lemde.fr/image/2016/09/17/32×32/1100519277_4_e6a3_14741234373684-phpggkupx_68f22ef272334764ef7f0296b27b9037.jpg

    Joan Tilouine
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  5. REGARDE LE CONGO TON PAYS dit :

    BELLE PRESENTATION,
    VOICI LE CONGO DE MAINTENANT
    AU CONGO BRAZZAVILLE ON NE PEUT PAS PARLER DE DÉMOCRATIE NI DE JUSTICE, C’EST A DIRE ÉLECTIONS, CAR IL N’Y A PLUS DES CITOYENS AU CONGO, TOUT CONGOLAIS A PERDU SON DROIT DE VOTE.
    SASSOU QUI EST LE CRIMINEL LE PLUS REDOUTABLE D’AFRIQUE DÉCIDE DE TOUT ET NOME TOUT LE MONDE MAIS DANS LE TEMPS DE ROME L’EMPEREUR DEMANDAIT CONSEIL, BIEN QU’IL DEVRAIT PRENDRE LA DÉCISION FINALE.
    COMMENT LES CHOSE FONCTIONNENT AU CONGO
    A LA TÊTE SE TROUVE L’INTOUCHABLE OU LE TOUT PUISSANT QUI N’EST QUE LE CRIMINEL LE PLUS REDOUTABLE D’AFRIQUE AU NOM DE SASSOU.
    SE CRIMINEL A CREE SES PROPRES LOIS ET IL APPELLE SA FRANMACONERIE.
    POUR AVOIR UN POSTE MINISTÉRIEL, OU ÊTRE AU HAUT COMMANDEMENT DE L’ARMÉ
    1- LE MBOCHI A 95% DE CHANCE DE PASSER, N’INSTRUCTION SCOLAIRE NE CONTE PAS, CAR ON PRÉSENTE DES FAUX DIPLÔMES.
    2- ENTRE MBOCHI QUI A PLUS DE CHANCE?
    A- VOUS DEVREZ ÊTRE CRIMINEL ET LE PROUVER D’UNE MANIÈRE PRATIQUE, COMME IL Y A LA CHASSE A L’HOMME QUI EST OUVERTE DANS LE POOL, ALORS C’EST LE TERRAIN PRATIQUE, OU FAIRE DES ENLÈVEMENTS ARBITRAIRES
    B- VOUS DEVREZ FAIRE L’AMOUR AVEC VOS PARENTS ET VOS ENFANTS
    C- VOTRE FEMME DOIT ÊTRE UNE PROSTITUÉE AUPRÈS DE LA FAMILLE DU ROI SASSOU
    D- VOUS DEVREZ VOUS FAIRE SODOMISEZ PAR LA FAMILLE DU ROI SASSOU
    3- PAR CONTRE IL A Y A AUTOUR DU CLAN IL DES GRIOTS COMME MOUGALA, MOUMBA, KOLELAS TSATY MABIALA, PIERRE MABIALA,…

  6. Gelas Ruffin IKOUMA dit :

    C’est bien que Emmanuel Dongala et José Maboungou nous rappellent au moins de façon resumée ces perípéties qui retracent ces faits importants de l’histoire recente de notre pays. Mais en tout cela, pour le moment l’Etat ne peut pas demander pardon aux familles des innocents assassinés puisque le vrai acteur de ces crimes odieux est revenu au pouvoir avec sur le dos d’autres crimes en 1997 et encore il y a une année en 2016 après avoir obtenu 8% de voix aux élections de mars dernier. Mais en toute cela c’est toujours une partie de la population encore la meme qui est victime, les ressortissants de la región du pool. Quoiqu’il en soit Mgr Ernest Kombo, alors Président de laCNS n’a jamais maché les mots.Dans les actes de CNS qu’il signa en 1991, il dit explicitement que le premier vice president du CMP est responsable des crimes ayant suivi le meurtre du President Marien Ngouabi. C’est à dire du 18 mars 1977 au 13 fevrier 1978.

  7. Loathey dit :

    Belle analyse et bon rappel historique. Le probleme des congolais est d’ignorer ce pan de notre histoire et surtout d’aider toujours les memes criminels a demeurer au pouvoir et a poursuivre l’assassinat des fils et filles de notre pays. Parfait Kokelas a demande pardon lors d’un grand meeting au boulevard, pour avoir ramene Sassou au pouvoir. et moi je me demande si lui, son pere, ses militants, et tous les autres cadres du Pool qui ont soutenu le pouvoir de BZV ne connaissaient pas cette histoire et ces ignobles crimes. Plus que le criminel et ses nervis, c’est bien tous ceux qui l’ont aide et continuent de le soutenir qui attisent ma colere.

  8. mwangou dit :

    Ah! Loko Balossa
    vous faites bien de rappeler l’âge du grand Dongala, chimiste et écrivain, comme son ainé le sénégalais Cheik Anta Diop…Voilà un intello qui fait honneur à ses diplômes…
    On peut mon cher Loko Balossa, ajouté que Tchimbabéléla B. a 74 ans, et il croit mordicus qu’il a encore tout à gagner; voilà pourquoi il ne cesse ses manœuvres de traitrise contre sa région, son village, les siens…je ne sais pas si Mougani Adé, dont le défunt père fut un féticheur de renom, avec la spécialité prisée par sassou nguesso, celle d’enterrer un cabri vivant pour avoir le maximum d’effet, si cette dame n’a pas le même âge… Bref!
    pour dire que Dongala résiste à défendre coûte que coûte les valeurs kongo, dont la valeur qu’édicte l’âge, pendant que d’autres se sont laissés tentés par la culture « ngala » pour qui, la valeur n’existe pas…
    Vive la sagesse kongo, celle qui n’a pas besoin du superflu à 70 ans passé…

  9. VAL DE NANTES ..ON EST là , on cogne dit :

    Ces photos innocentes doivent hanter SASSOU elles sont pour lui un facteur d’intranquillisation de son esprit .C’est une torture mentale qui le poursuivra à EDOU ;
    Pour SASSOU , nous congolais , sommes des saints qui lui ont tendu la deuxième joue , qui ont pardonné ces offenses , mais, au sortir de la conférence nationale , qui ont reçu sans tressaillir , les crachats , des insultes et in fine des meurtres .
    Disons le ,SASSOU sait parfaitement qu’aucune phraséologie ne se substitue au réel .Le peuple est démuni militairement et le pouvoir ne voit poindre aucun orage déstabilisant .
    Dans son narcissisme aquatique ,SASSOU s’est facilement convaincu qu’il peut volontairement se faire remplacer par son fils , tant la passivité congolaise à son égard lui semble acquise .
    La sassoufication de la société est en marche ,et ce n’est plus un hasard si fleurissent un peu partout la corruption , le mensonge , comme marque de fabrique du maître du CONGO .
    Ainsi , pour les patriotes déterminés , il vaut mieux la faim dans la dignité que le pain dans la servitude des NGUESSO .

  10. MILONGO MIA NGANDI dit :

    Dans ce discours YHO-MBI se décrit lui-même. Remplacez le nom de Massamba-Débat par son nom; vous comprendrez bien que c’est lui-même Yhombi en personne. En psychanalyse, on appelle cela des symptômes de refoulement, des actes manqués, de conflits psychiques entre la conscience et l’inconscient. YHOMBI c’est bien un cas névrotique et psychopathe associé aux T.O.Cs…Lisez cette partie de son discours là où vous voyez son nom lui avait mis celui de Débat:
    « Yhombi a toujours vu le problème du pouvoir sous l’angle de la terreur, du crime, de l’assassinat, et non sous l’angle de la démocratie. (…) Sur le plan des idées, celles de Yhombi sont rétrogrades et conservatrices. Elles prêchent le (capitalisme sauvage) socialisme bantou, c’est-à-dire la haine tribale, la division nationale.(…) Un homme politique au moral peu élevé, un théoricien plutôt piètre, un croyant enclin au crime, à l’assassinat, tel (est) fut Yhombi, un véritable réactionnaire au total, qui prenait ses rêves et ses illusions pour des réalités. Ce (est) fut un homme obstiné dans le mal. »
    Et vous avez vu comment il a terminé à force de prendre ses rêves et ses illusions pour des réalités? 9 ans de taule, massacre de sa famille par Sassou en 1997, un cocu et mendiant auprès de sassou…Un minable quoi!
    Merci à notre Professeur E. DONGALA BOUNDZEKI

  11. Martin dit :

    DONGALA voilà un intello, loin d’Obenga qui a choisi l’ethnie, ce tribaliste fiéfé a même traumatisé ses élèves égyptologues africains qui s’étonnaient de son violent tribalisme contre le sud-Congo. les meilleurs et les excellents sont exclus et les médiocres comme JDO et Morel Kihouzou gèrent le Congo. Et, cérises sur le gâteau JDO se fait immortaliser par une rue portant son nom, pathétique. Tout ce cirque doit disparaitre.

  12. LE PARADOXE DU TRIBALISME INTELLECTUEL ET POLITIQUE AU CONGO BRAZZAVILLE. dit :

    LES BAS-CONGO ONT-ILS ÉTÉ AU 1ER RANG DU TRIBALISME INTELLECTUEL ET SCIENTIFIQUE AU CONGO?

    LE PARADOXE DU TRIBALISME INTELLECTUEL ET POLITIQUE AU CONGO BRAZZAVILLE.
    Lorsqu’ils ne sont pas au pouvoir, les intellectuels, politiciens, cadres civiles et militaires issus de différents groupes ethnocentriques minoritaires ou majoritaires ont toujours et le plus souvent, manifesté leur indignation ou opposition au tribalisme politique pratiqué par le pouvoir en place. Mais quand ils accédaient au pouvoir ou accèdent au pouvoir, ils sont le plus souvent d’ailleurs les premiers à le pratiquer. C’est le paradoxe.
    Historiquement, ce paradoxe a été pratiqué dans le temps par les différents pouvoirs politiques en place. On a pu par exemple voir le Président Youlou (1959-1963) privilégié les sudistes au détriment des nordistes, et pire encore, privilégié les laris au détriment des Kongo et des Niboleks. Pendant les pouvoirs de Massamba Debat (1963-1968), Marien Ngouabi(1969-1977), Yombi Opango (1977-1979), Sassou Nguesso I (1979-1992), Pascal Lissouba (1992-1997) et ce tribalisme politique s’est industrialisé depuis Sassou Nguesso II (1997-2016) et Sassou Nguesso III (l’actuel pouvoir politique illégal et illégitime). https://www.youtube.com/watch?v=g_o78ALDqvc

  13. FOURBERIE dit :

    Et tu te prends pour un intellectuel; t’es lamentablement R I D I C U LE, ex-milicien. Ce n’est pas en répandant des salades que la saleté chronique n’aura plus droit de cité avec les salopards sauvages innés.

    Si on vous dit de choisir au menu entre le thon et le mouton, vous diriez que vous préferez manger un poisson qui n’est pas moux. Eh, pour votre gouverne et la confiture épaisse dans la caboche qui s’emmerde de faire du ‘joli’ bassement en balbutiant, nous vous rappelons que le mouton n’est pas un poisson, bien que doux, même si le thon est classé comme «poisson gras»…

    Oh ouais, ce n’est pas toto Takou qui est « fort », ce sont les CON-go-LAIDS qui sont extrêmement I D I O T S.

    Au 21e siècle, Oko (Yo-kala) croit encore pouvoir « montrer » la mer à Tati, comme jadis dans ses cauchemars. Nauséabond!

    Cry me a river, REVEUR_

  14. Didier Guimbi dit :

    Je m’en souviens encore.
    C’était un après midi normal, vers 14H, je traînais avec deux camarades gamins, à la quête d’un ballon.

    En classe de CE1 à MOUNKOUNZI NGUAKA, mes amis et moi aimions beaucoup de choses, mais surtout le foot.

    Alors que l’on s’approchait de la Route qui mène au Djoué, devant la Librairie Evangélique, un homme habillé tout en blanc, saluait quelques adultes qui semblaient très bien le connaître.
    Il avait dans sa main gauche, un paquet plat, un livre. Un livre acheté à la Librairie dont la caissière s’appelait Ya Joséphine.

    L’homme en blanc c’était Massamba Débat. Il venait d’acheter une Bible. Nous le saurons plus tard. Il s’agissait en fait d’ un cadeau.
    C’était la fameuse Bible dans laquelle toutes les paroles de Jésus sont surlignées.
    « J’avais besoin d’un présent  » lança avant de s’engouffrer dans une Peugeot 404 noire, son chauffeur l’ y attendait. Ya Joséphine nous instruisit patiemment par la suite, sur la visite et l’illustre Monsieur.

    Aaaaah assassins Congolais ! Un chef de commando, tueur de surcroît, apporterait-il un cadeau de ce genre à sa victime? Lors que j’y pense, je me dis « Il y a deux peuples très différents au Congo ».

    Si seulement Débat avait dit qu’il allait retrouver le Président Ngouabi ? Peut être que l’Histoire eut une autre face !
    Quel gâchis !!!

  15. Jean-Claude Mayima-Mbemba dit :

    Emmanuel Dongala écrit :
    « […] Les membres de cette junte sont les suivants : le colonel Yhombi-Opango, les commandants Denis Sassou-Nguesso , Louis Sylvain-Goma, Damase Ngollo, Jean-Michel Ebaka, Martin Mbia, Pascal Bima, les capitaines François-Xavier Katali, Nicolas Okongo, Florent Tsiba et le lieutenant Pierre Anga. Ce qui frappe de prime abord dans cette liste est son caractère régionaliste pour ne pas dire tribaliste ; sept des onze membres sont du nord du pays alors que le sud, beaucoup plus peuplé, n’en compte que deux, Louis Sylvain Goma et Pascal Bima ; il en est de même pour la région des Plateaux au centre du pays qui lui aussi n’en compte que deux, Damasse Ngollo et Florent Tsiba. Les membres les plus importants de cette junte sont le colonel Yombi-Opango, président du CMP donc de facto le nouveau Président de la République, et le commandant Sassou-Nguesso, premier vice président chargé de la défense. Des deux, le plus puissant est clairement le premier vice président qui, tenant sous sa coupe l’appareil sécuritaire du pays, fait arrêter des dizaines de personnes avant même la création du CMP. L’une des premières victimes de ces raids ordonnés unilatéralement par le vice-président Sassou Nguesso fut le capitaine Kimbouala Kaya, ancien chef d’état major général de l’armée, abattu lors de son arrestation… »

    Le CMP n’est pas la création du colonel Yhombi. Il est le bébé de M. Sassou Nguesso. Du 18 mars au 2 avril 1977, le président du CMP est Sassou Nguesso. C’est sous la présidence du CMP par Sassou que furent opérés et commis les crimes dits de la « SEMAINE ROUGE » au cours de laquelle furent enlevés et assassinés le Cardinal Emile Biayenda, le président MassambA-Débat, le capitaine Kimbouala-Nkaya ET BEAUCOUP D’AUTRES COMPATRIOTES; C’est en cette période que fut aussi assassiné le sergent Ontsou qui fut de garde le jour de l’assassinat du président Marien Ngouabi. N’oublions pas l’assassinat plus tard du Lieutenant de police Mboro qui était chargé de l’enquête sur l’assassinat du président Ngouabi.

    Ceci dit, retenons que le colonel Yhombi ne prendra le pouvoir, disons plutôt que Sassou ne donnera le pouvoir au colonel Yhombi que le 2 avril 1977.
    La question aujourd’hui est de savoir : Que s’était-il passé pour que le commandant Sassou Nguesso daigne passer la main et donner le pouvoir à Yhombi ? En dehors des deux personnes et des « CONSEILLERS » de l’époque, nul ne le sait ou ne le saura, peut-être jamais.
    Voilà ce que je voulais rétablir.
    Du 18 mars au 2 avril 1977, C’est Sassou qui était PRESIDENT DU CMP et qui a présidé à tous les massacres humains entre le 18 mars et le 2 avril 1977.
    Merci à vous tous !
    .

  16. Jean-Claude Mayima-Mbemba dit :

    @Didier Guimbi a raison de dire qu’il y a deux peuples très différents au Congo.
    En effet :
    – “Tant que la confiance, l’affection, le respect ou la puissante habitude, lient les sujets à cet autre arbitre, l’Etat subsiste : il se défait sitôt que l’autorité du Souverain se perd sur une autre partie du peuple qui porte son allégeance ailleurs : il y a dès lors, à vrai dire, non plus un Etat mais deux; ou, du moins, deux Etats tendent à se former à partir d’un seul, et l’un d’eux sera étouffé par l’autre à l’aide de moyens violents. Il y a là un processus affreux dans son cours et dont l’achèvement laissera d’ineffaçables rancunes. Jamais plus les citoyens ne seront unanimes dans la célébration des anniversaires, les jours de gloire des uns étant jours de deuils pour les autres. Rien n’est donc plus important à la santé d’un Etat que de procurer un accord perpétuel des citoyens sur l’identité du Souverain, c’est-à-dire d’établir et de consacrer un principe de légitimité” (Bertrand De Jouvenel).

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