Un drame sans nom et d’une cruauté inouïe s’est déroulé le 15 août au stade Massamba-Débat. Il rappelle la tonton -macoutisation et le jubilé apocalyptique d’un régime épuisé, rongé par des vers à col blanc.
La fête de l’indépendance du 15 août 2025 devait être une célébration nationale, un moment d’unité et de mémoire collective. Elle s’est transformée en une apocalypse urbaine. Dans l’enceinte du stade, plus de 10 000 jeunes étaient venus écouter de la musique , mais l’événement a été endeuillé par la mort de plusieurs d’entre eux. Les bandes autoproclamées « Bébés Noirs Américains » et « Bébés Noirs Arabes », ont transformé le concert en un champ de bataille : une personne éventrée au milieu de la pelouse, une autre, le crâne éclaté par les coups d’un objet contondant, etc. Des centaines de policiers et militaires étaient présents à l’intérieur et à l’extérieur du stade. Aucun n’a agi. Le pays entier a observé l’impuissance des forces de l’ordre réduites à une fonction décorative, une jeunesse livrée à elle-même, et l’État absent au moment où il devait incarner sa mission première : protéger la vie. Cet épisode n’est pas une bavure. Il est la révélation du délitement total d’un système où l’autorité s’est complètement effilochée. Le système ne contrôle plus rien. Il remue le spectre de la paix devenu le paravent de l’incompétence et de l’impuissance. Le Congo a exposé au monde le visage nu de son pouvoir : spectateur de sa propre décomposition.
Le régime comme machine à produire l’impuissance
L’événement ne peut être isolé d’une chaîne de responsabilités politiques.
• Denis Sassou Nguesso, chef suprême des armées et garant constitutionnel de l’ordre public, a abdiqué de son rôle régalien. Après 40 ans cumulés au pouvoir, il a ensemencé désolation et désespoir. Que de morts jalonnent son règne. Tous les espaces sont devenus des mouroirs. La rue n’offre qu’insécurité et peur, les hôpitaux ne donnent plus confiance, et même les lieux de loisirs portent en eux les germes de la mort. Hier le stade Ornano, aujourd’hui le stade Massamba-Débat. Les massacres se déroulent devant la force publique figée dans un incroyable immobilisme. Ce silence et cette inaction signent une désertion symbolique assumée et partagée. Les gouvernants ne s’émeuvent nullement de ces drames récurrents. Quel cynisme !
• Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso s’est illustré par ses interventions d’une vacuité sans pareille. Gestionnaire effacé, prisonnier d’une rhétorique creuse, il n’a ni donné l’alerte, ni exigé des comptes, contrairement à ses péroraisons ubuesques contre la France pour le poste de secrétaire général de l’UNESCO il y a quelques jours. Son manque d’anticipation n’est pas un signe de prudence, loin s’en faut, il démontre toute la laideur de sa complicité par défaut ;
• Le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphyrin Mboulou, quant à lui, incarne la défaillance structurelle. Aucun renseignement sur la montée en puissance de l’insécurité urbaine. Les bandes écument nos villes et y paradent sans crainte. Rien ne sort des officines du ministère de l’Intérieur pour éradiquer le phénomène kuluna. Aucune initiative de grande envergure n’est prise pour sécuriser les populations. Aucune anticipation, non plus, pour la gestion des foules. L’inaction des policiers est le symptôme d’une chaîne hiérarchique brisée, où l’ordre de protéger n’a jamais été donné. En étendant ses échecs dans tous les domaines de la sécurité active d’un État (passeports, élections, visa, etc.) on sait que le Congo est devenu une passoire mondiale des réseaux de drogues (fentanyl et cocaïne). Cette paralysie va assurément conduire à la perte du régime qui va sombrer dans un renversement des institutions par les ennemis stratégiques et géopolitiques du Congo déjà à l’œuvre ;
• Le général André Obami Itou Fils et l’état-major de la police nationale ont transformé leur institution en police d’apparat, spectatrice des massacres, plus obsédée par la protection des élites que par celle des citoyens.
En somme, on assiste à la sclérose d’un régime qui a choisi de faire de la sécurité un instrument de répression politique et non un service public. Une police qui arrête les opposants, mais qui se tait face aux couteaux des bandes. Une police qui protège le palais, mais pas les rues.
La tonton-macoutisation rampante
Ce qui s’est produit au stade est révélateur de la tonton-macoutisation du Congo. Les Tontons Macoutes de Duvalier, de triste mémoire en Haïti, symbolisent une milice parallèle, instrumentalisée pour semer la terreur et maintenir le peuple dans la peur. Ils ont fait, malheureusement des émules au Congo qui connaît, depuis des années, la même dérive :
1) Une sécurité privatisée, éclatée entre gardes présidentielles, forces spéciales, polices parallèles, et réseaux clientélistes.
2) Une police régulière paralysée lorsqu’il s’agit de protéger la population, mais prompte à réprimer les opposants et les contestataires.
3) Une jeunesse laissée en friche, sans éducation civique ni avenir socio-économique, qui trouve dans la violence et dans les identités importées (« américains », « arabes ») une reconnaissance factice.
Laisser des jeunes s’entre-tuer sous l’œil passif de centaines de policiers, c’est plus qu’un échec : c’est une forme de gouvernance par la peur. Car le message implicite est clair : l’État peut être spectateur de votre mort. C’est la marque ultime de la tonton-macoutisation : une force publique qui ne protège plus, mais qui inspire crainte par son inertie. Au centre de tout ce désordre se trouve un certain général Florent Tsiba, gestionnaire en chef des festivités du 15 août qui n’a pas certainement et convenablement libéré les fonds à cet effet. Il en garde pour lui aux fins de continuer à constituer son trésor de guerre.
Ghys Fortuné BEMBA DOMBE
Diffusé le 17 août 2025, par www.congo-liberty.org
Excellente enquête. Rassurante au demeurant parce qu’elle est une invitation à penser République, Etat de droit, Intérêt général et entrée dans la civilisation.
La jeunesse congolaise est jetée aux orties car malgres les bons discours la jeunesse congolaise n intéressé pas les dirigeants congolais de la majorité comme de l opposition position
Cette jeunesse non mobilisée non instruite politiquement subit et risque encore de subir pour longtemps quel que soit le vainqueur le 26 mars 2026
A moins qu il y ait une transition politique ce qui de facto reporterait l election présidentielle
Pour l instant les bavardages tiennent lieu de programme politique
Sassou s amuse il n a rien dit de ses intentions
Les oppositions essaient d organiser des primaires pour désigner un candidat commun
D autres membres de l opposition souhaite g le boycott de l election présidentielle
La diaspora en France est en déshérence stratégique
Et qui fait quoi
Par Lucien pambou mkayamvoka
La destruction délibérée et sciemment du pays sur tous les plans par les agents locaux de l’impérialisme déguisés hier en faux socialistes, faux révolutionnaires et faux communistes.Le général Giap n’avait pas mis pieds dans école militaire mais un autodidacte qui avait conduit son peuple vers sa libération.
Aux congolais.suivez son regard
Cher Bemba Dombé , la solution pour arrêter cette barbarie familiale des nguesso , c’est impérativement rétablir la République du Congo après le coup d’état perpétré par Jacques Chirac d’octobre 1997 dans notre pays ! Le fils Obami Itou est au service de la famille Sassou d’ailleurs il doit sa nomination au fils Sassou tout comme Tsiba Florent l’éternel collaborateur de Sassou Denis depuis Avril 1974 .
Tout cela est assez déplorable, en effet. Il s’agit pour la plus part des bandes originaires des quartiers périphériques du stade. En parlant des dits « arabes », chacun se souvient qu’en france un individu avait foncé sur la foule, dans la ville de Nice, en pleine fête nationale du 14 juillet. Ce chauffard avait fait plus de 80 victimes, sur la premenade des anglais. Une fois de plus, nous comdamnons cet acte minable et abominable, avec la plus grande fermeté. Ces mêmes maghrébins banlieusards sont ceux qui ont dévastés les champs élysées, après la victoire du PSG qatari, à la Ligue des Champions. Ces comportements diasporiques sauvages et barbares ne peuvent être tolérés, sous aucun prétexte.
@ Patriote ceci s’est passé au Congo sous l’emprise de faux révolutionnaires,faux socialistes, faux communistes d’hier qui l’avaient arraché des mains du bâtisseur Massamba Débat avec la raison fallacieuse de réajuster la révolution qui était sur la mauvaise pente.Des vrais salauds qui détruisent le Congo sur tous les plans.
Cette jeunesse désœuvrée et oisive qui se livre à la violence c’est la création du Pct.
Le Congo sous l’emprise des irresponsables.
Ce monde complexe et en perte de vitesse où les peuples faibles ne comptent pas doit interpeller chaque congolais à la prise de conscience individuelle et à l’ensemble des congolais à la conscience collective.Pendant que d’autres peuples observent avec beaucoup attention et intérêt les difficultés de ce monde au Congo les gens sortent de l’argent public pour organiser la pagaille,le désordre,la violence et l’oisiveté dans le pays.
Peuple Congolais.Prends la conscience collective sur tes conditions de vie sur cette terre.
Congolais.Battez vous pour arracher le Congo des mains de la mafia internationale.
Battez vous pour sortir le Congo de l’emprise et des griffes des marionnettes des puissances étrangères.
Battez vous pour avoir votre liberté et indépendance.
Battez vous pour avoir les femmes et hommes conscients, intègres et compétents à la tête du Congo.
Battez vous pour votre survie et existence.
Le Pct et leur chef sont vos vendeurs auprès des empires.