Le ridicule, qui dit-on, ne tue pas, n’est pas près de tuer au Congo-Mfoa.
En tout cas pas dans les hautes sphères de décision.
Durant les 5 années au cours desquelles Pascal Lissouba (1931-) a présidé aux destinées de ce pays, il eut entre 1996 et 1997 comme Premier ministre David Charles Ganao. Ce dernier provoqua la stupeur du journaliste Jean-Claude Kakou, une des vedettes du petit écran de chez nous dans les années 80.
La raison de cette stupeur ? Le Premier ministre venait de déclarer en direct à la télévision qu’il venait de faire un check-up au CHU (Centre hospitalier et universitaire) de la capitale politique, Mfoa.
La raison de la stupeur ? Eh ! ben ma foi, les choses sont d’une simplicité enfantine. Dans l’imaginaire congolais et dans la réalité des faits (qui sont têtus, rappelons-le), il n’est pas concevable qu’un responsable politique et administratif de ce rang se fasse soigner, même pour un banal rhume ou pour un panaris, dans les structures sanitaires locales. Ces dernières sont réservées depuis des décennies aux gueux que nous sommes. Cela va de nos présidents aux DG (Directeurs généraux) de nos administrations et autres entités publiques. Ils sont tous quasiment à mettre dans le même panier, peu importe que le président soit Lissouba ou Denis Sassou Nguesso.
Récemment, nous avons tous et toutes eu un exemple de ce que peut représenter cette haine de soi que les aliénés que nous sommes pouvons ressentir envers notre terre et envers les nôtres. En effet, le DG du CHU (ce même et unique CHU, pour un enclos colonial de 4 millions d’habitants) a été, selon les témoins, victime d’un banal accident de circulation à Mfoa. Et comme il fallait s’y attendre, au pays Du Chemin d’avenir (qui semble bien tortueux pour la majorité), cet homme a eu l’immense bonheur de bénéficier d’une évacuation sanitaire sur la région parisienne. Inutile de vous dire que pour un individu comme lui, le visa se délivre avec une facilité déconcertante, les doigts dans les narines.
Et un jeune homme, sur un réseau social, qui lui a rendu visite, d’expliquer comment cet homme, dans sa belle chambre d’hôpital, était en train de vanter les exploits et autres mérites du président. Exploits et mérites dont il est, bien entendu, le seul à être témoin !
J’ai parlé récemment d’Alassane Dramane Ouatarra qui se faisait soigner à Paris. J’ai déjà évoqué la mort d’Omar Bongo Ondimba à Barcelonne. A-t-on oublié que l’avion de Gnassingbé Eyadema était dans les airs, en direction de l’Italie, pour ses soins oculaires, quand l’homme rendit (ou s’apprêtait ?) l’âme ?
Ces mêmes hommes qui disent être nos présidents et nos ministres crient chaque jour à la violation de nos souverainetés, à l’ingérence française dans nos affaires dès que les juges français agitent le chiffon rouge des dossiers des biens mal acquis ou considérés comme tels. Finalement, l’homme qui avait vu loin et qui est demeuré cohérent jusqu’au bout est Léon Mba, officiellement président du Gabon de 1960 à 1967. Ce dernier en effet souhaitait que le Gabon soit une province française. Ce qui ne pouvait se faire, aux goûts de Charles de Gaulle, officiellement, se fera officieusement. C’est à l’ambassade du Gabon à Paris que Léon Mba et Albert-Bernard Bongo* prêteront serment comme président et vice-Président du Gabon. C’est à Paris que, quelques jours plus tard, Léon Mba rendra l’âme chez lui, en fait. Mais comme nous sommes vraiment méchants, sa dépouille sera conduite au Gabon pour y être inhumé.
Dommage qu’il n’ait pas été enterré en France car je ne vois pas l’intérêt pour les Africains de voir sa dépouille enterrer chez nous. Et je le pense aussi pour tous les autres qui se nourrissent et son engraissés nuit et jour par nos deniers, qui se font soigner en Occident où, croient-ils, on ne peut mourir, mais y meurent et sont enterrés chez nous, à Kama.
Il y a de l’ordre à mettre et à remettre. Et le plus tôt serait le mieux!
Obambe GAKOSSO, May 2014©
Mon frère Obemba Gakosso , Sassou reste le problème congolais , il ne faut pas généralisé, le cas du congo Brazza reste un unique ! le congo un pays pétrolier où l’hopital digne de ce nom est inexistant , contrairement au Gabon ou la cote du voire , certes ces pays ont encore beaucoup des efforts à faire ! Mais notre pays reste le dernier en matière des soins ! En plus c’est le seul pays qui est dirigé par une famille , Au congo le pouvoir est incarné par les filles , fils , frère et neveux de Sassou ! les ministres ne sont que des portes paroles de la famille sassou !!!
Beau texte Monsieur Obambe GAKOSSO
MR Obambe Gakosso, à l’exception de certains africains éclairés par la raison, doit on oublier arbitrairement le discours de N. Sarkozy critiqué à tort par les psuedo intellectuels africains dont fait partie un certain Théophile Obenga? N. Sarkozy a belle et bien raison de dire que les africains (donc cette elite africaine,en fait bande de vouyou) ne sont pas encore suffisamment entrer dans l’histoire! Dans cette phrase l’adverbe » suffisamment » mérite d’être soulignée. Ce n’est pas avec les Obenga et autres que les africains peuvent rentrer dans l’histoire. Avec son positionnement pour la modification de la constitution de son pays, Obenga a cessé d’être une des figures emblematiques de notre histoire contemporaine.
Mon frère Obambe Ngakosso, que dire d`autres. Tu as tout dit. Pourtant, les congolais ne doivent pas se tromper de cible, Sassou, mais pas notre peuple, qu`il soit du nord ou du sud du Congo.
@ Obambe Gakosso,
Juste quelques mots, très beau texte qui aborde un sujet qui nous concerne tous, dont le brin d’ironie, fait du bien au lecteur , car, l’abondant des services publics à dessein par le pouvoir de Brazzaville est la cause du fort taux de mortalité dans notre pays. Les Congolais de la diaspora qui y séjournent ne sont pas non plus à l’abris.
Félicitation !
Bon texte pour un homme engagé dans le panafricanisme! Cependant, nous restons toujours aussi nègres, c’est-à-dire, nous sommes irrémédiablement chantres de la culture des excuses, or, chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite! Après tout, comment un seul homme et son clan, fut-il armé, peuvent-ils maintenir un pays dans la terreur et la soumission? Répondons à cette question et voyons… Je suis apôtre de la lutte non-violente, j’ai ma petite idée…
Le problème de soins pour la santé est mondialement vu comme plus efficace en Occident. Je dis Occident au sens large du mot : Europe, Amériques, Australie et depuis, l’Afrique du Sud, Israël.
Tous les malades du monde entier y convergent dès qu’ils ont des moyens, espérant que les médecins feront des miracles comme Jésus et sauront les sauver de la mort.
Technologies pointues et recherches poussées, ne riment pourtant pas avec immortalité. Il n’ y a donc pas que les Africains (sub sahariens) qui se précipitent en Europe, à la moindre toux curieuse.
L’idée que l’on puisse se soigner au pays et vivre longtemps ne hantent pas les ressortissants des pays où l’argent n’est pas investi dans la recherche en faveur de la santé.
Ainsi pour exemple, le despote Sassou qui n’a même pas son BAC, peut-il penser, un seul instant, à transformer nos vieux hôpitaux en centres hospitaliers modernes?. En bon putschiste-kleptomane, il se livre à l’achat des armes pour la conservation du pouvoir usurpé et s’adonne à l’acquisition des châteaux avec l’argent du pétrole pour se sentir un homme émancipé.
Le complexe de la supériorité de l’Occident n’est toujours pas en crise!
Mr Sassou et ses amis resteront le vrai probleme Congolais,un vrai cancer que nous vrais fils et filles du Congo devrons extirper sans plus tarder.Les daremos plomazos a todos.Patria o Muerte,Venceremos
C’est vrai! Mais les gens ne disent pas vraiment la vérité.La vérité est que dans les autres pays au moins ils font des efforts d’être en ordre.Mais chez nous 98.5% des gens qui vont en évacuation sanitaire sont Mbochis,et toc ceux qui doutent ou veulent faire des euphémismes n’ont qu’à aller se faire cuire un oeuf!
d’où tire tes statistiques, soyez gentil envers votre nation le Congo ne mérite la haine chers frères
Paradoxale malgré les phrases incitant à la haine, traduisant les comportements tribales, les sages de la Lekoumou emboitent le pas lors d’un dialogue citoyen le 05 mai dernier. DSN doit rester au pouvoir