SASSOU NGUESSO l’incendiaire de la Centrafrique enfin dans le viseur de la CPI ?

sassou-bozizé

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Elle pourrait bien être la femme la plus puissante d’Afrique et pourtant son bureau est à La Haye aux Pays-Bas.

Fatou Bom Bensouda est née le 31 janvier 1961 à Banjul. C’est une avocate gambienne de la Cour pénale internationale (CPI), dont elle est actuellement procureur général, après avoir été pendant huit ans Procureur-adjointe depuis 2004.

Elue Procureur général de la CPI le 12 décembre 2011, succédant ainsi à Luis Moreno Ocampo, elle a prêté officiellement serment le 15 juin 2012. Les 120 États membres du tribunal, au terme d’un processus de sélection qui portait sur 52 candidats, l’avaient choisie.

Dans son communiqué de presse du 24/09/2014, et surtout dans la vidéo de son allocution, elle affirme clairement sa détermination à poursuivre, à l’occasion de l’ouverture d’une deuxième enquête en République centrafricaine, tous les responsables des crimes et des attaques qui ont visé les populations civiles. Bien qu’elle ne porte pas pour l’occasion sa robe noire de magistrate mais une robe africaine, les assassins et leurs complices peuvent trembler !

Nul doute que les lampistes, Bozizé-Djotodia, ne voudront couvrir les incendiaires commanditaires qui avaient financé leurs randonnées meurtrières et qui les avaient généreusement approvisionnés en armes et munitions. Idriss Deby et Denis Sassou Nguesso ont réellement du souci à se faire. Madame le Procureur général de la CPI n’a pas l’air disposée à accepter les gracieusetés, surtout de ce dernier, contrairement à Madame Samba Panza.

Devant pareille fermeté et volonté de justice, on ne peut que regretter qu’aucune plainte sérieuse constituée par les familles des victimes du 4 mars 2012 ne soit parvenue sur son bureau.

Il en est pourtant encore temps…

Rigobert OSSEBI

 Déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, concernant l’ouverture d’une deuxième enquête en République centrafricaine

 ICC-OTP-20140924-PR1043

Aujourd’hui, j’annonce que j’ai pris la décision d’ouvrir une deuxième enquête en République centrafricaine concernant des crimes présumés commis depuis 2012. J’ai indiqué très clairement dès le départ et avec la plus grande fermeté, dans des communiqués réguliers et sans équivoque, que les attaques visant la population civile ne seraient pas tolérées et que les auteurs de tels crimes pourraient être amenés à rendre des comptes devant la Cour pénale internationale.   

Le droit est clair à cet égard et la décision de passer à ce jour au stade de l’enquête découle de mes obligations juridiques au regard du traité fondateur de la Cour, le Statut de Rome.  

En février de cette année, face à la recrudescence de la violence en République centrafricaine, j’ai amorcé un examen préliminaire pour déterminer si je pouvais procéder à une enquête à propos de la situation désastreuse qui prévalait en République centrafricaine. Le Gouvernement de transition de ce pays a décidé de renvoyer cette situation devant mon Bureau le 30 mai 2014 et m’a demandé d’enquêter sur les crimes relevant de la compétence de la Cour, présumés commis sur son territoire à compter du 1er août 2012. 

Mon Bureau a rassemblé et analysé scrupuleusement les informations pertinentes émanant de diverses sources fiables. Au terme de cette analyse indépendante et approfondie, je suis parvenue à la conclusion qu’il était justifié de procéder à une enquête. Les informations en ma possession fournissent une base raisonnable permettant de croire que la Séléka et les groupes anti-balaka ont commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, notamment le meurtre, le viol, le déplacement forcé, la persécution, le pillage, les attaques contre des missions d’aide humanitaire et le fait de faire participer des enfants âgés de moins de quinze ans à des hostilités. La liste des atrocités commises est interminable. Je ne peux pas ignorer ces crimes présumés.  

Le renvoi de la situation du 30 mai 2014 par les autorités centrafricaines démontre une volonté de lutter contre l’impunité pour les crimes commis à grande échelle et de rendre justice aux victimes. Nous escomptons leur coopération totale lors de notre enquête sur ces crimes.

Mon Bureau va désormais s’atteler à recueillir directement des éléments de preuve afin d’identifier les auteurs des crimes les plus graves et d’engager des poursuites à leur encontre. Comme toujours, nous accomplirons notre travail d’enquête de manière indépendante et impartiale et nous nous en tiendrons aux éléments de preuve que nous aurons recueillis.  

Au fil de l’enquête, nous continuerons à consigner les nouveaux crimes éventuellement commis à l’encontre de la population civile sur le territoire centrafricain. Les crimes à grande échelle heurtent profondément la conscience humaine et déchirent le tissu social. Je tiens à dire ceci aux criminels en puissance en République centrafricaine et ailleurs : de tels crimes ne sauraient être tolérés et la loi sera pleinement appliquée contre leurs auteurs. 

Rapport établi au titre de l’article 53-1, Situation en République centrafricaine II  (en anglais)

Documents audiovisuels :

Contexte

La République centrafricaine (RCA) a déposé son instrument de ratification du Statut de Rome le 3 octobre 2001. La Cour pénale internationale est par conséquent compétente pour juger les crimes visés par le Statut commis sur le territoire centrafricain ou par des ressortissants de ce pays à compter du 1er juillet 2002. Le 7 février 2014, le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, avait annoncé l’ouverture d’un examen préliminaire sur des crimes présumés commis depuis septembre 2012 en République centrafricaine, dans le cadre d’une situation distincte de celle déférée par les autorités centrafricaines en décembre 2004. Le 30 mai 2004, les autorités centrafricaines ont renvoyé au Procureur la situation sur leur territoire depuis le 1er août 2012. Il s’agit du deuxième renvoi émanant de ce pays après celui qui avait été adressé en décembre 2004 au sujet des événements survenus en 2002 et 2003 et du sixième émanant d’un État partie depuis l’entrée en vigueur du Statut de Rome, le 1er juillet 2002. Auparavant, l’Ouganda en Décembre 2003, la République démocratique du Congo en avril 2004, le Mali en juillet 2012 et l’Union des Comores ont également déféré des situations à la Cour. En décembre 2010 et mai 2011, la présidence de la République de Côte d’Ivoire a confirmé accepter la compétence de la Cour et invité le Procureur à ouvrir une enquête sur des crimes présumés commis dans ce pays.

otpnewsdesk@icc-cpi.int

Source:  Bureau du Procureur

Catherine Samba Panza danse avec des fauves…Par RIGOBERT OSSEBI

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5 réponses à SASSOU NGUESSO l’incendiaire de la Centrafrique enfin dans le viseur de la CPI ?

  1. Isidore AYA TONGA dit :

    SCIENCES & SOCIÉTÉ: DICTATEUR ET BIOLOGIE MICROBIENNE (VIROLOGIE) !

    Quel dictateur africain encore activité est plus virulent que la souche du virus Ebola?

    Indice: ce dictateur a fait plus de victime que le virus Ebola.

    Sachant que ce virus a été découvert en 1976 sur des victimes vivant près de la rivière Ebola en République démocratique du Congo.

    J’ai étudié ce virus, en virologie à la faculté des sciences de Reims pendant que j’étais en ba c+ 4 ans en « Maitrise de sciences naturelles, reformulée « sciences de la vie et de la terre »  »

    On dénombre depuis 1976 et jusqu’à nos jours près de 5700 victimes de ce virus.

    Mais, il y a un dictateur de la sous région équatoriale qui a fait 100 fois plus de victime que le virus Ebola. Qui est ce dictateur?

    Message de Isidore AYA TONGA, Scientifique environnementaliste !

  2. Arlette KIMPILA dit :

    C’est une blague ce texte?

    Et les homes de main de Ouattara, dont Soro, sans oublier ce qui s’est passé à Duékoué, quand est-ce que la vaillante dame va se saisir de ces dossiers?

    Non, ne rêvons pas debout, comptons avant tout sur nos propres forces et unissons nous pour renverser le tyran.

    Si la CPI faisait correctement son travail, Gbagbo et Blé Goudé ne serait pas seuls dans les geôles.

    Et que dire de de l’échec de la tentative des autorités palestiniennes de porter plaintes contre le « peuple élu » sur les derniers événements de Gaza?

  3. Madouma Lissafi, A chaque fois qu’une africaine ou un africain arrivent à la tête des structures internationales, l’incompétence tout court accompagne, fort hélas, leur mandat.

    En exemple, l’ancien secrétaire général de l’onu le ghanéen Koffi fut l’ombre de lui-même. Tenez: l’on se souviendra de la manière dont les usa de bush l’ont fait avaler des couleuvres sur la guerre en irak.

    Seul Boutros-Boutros Ghali a fait mieux: son indépendance intellectuelle et morale face aux puissances occidentales lui a valu presque un licenciement sec à la fin de son seul mandat.

    Dire que l’actuelle chef de la cpi, fait le poids devant la densité très sombre du pétrole congolais consommé gratuitement par l’UE, doit faire rigoler. Franchement , c’est du coq à l’âne!

    Ouattara le burkinabè, grand génocidaire et criminel contre le sud de la Côte-d’Ivoire ou de petits politiques comme sorro mis au pouvoir par l’Onu, s’en moquent de notre sœur aînée à la cpi.

    En tout cas, la faiblesse morale face à l’occident sied à celle des décisions dont elle sera amenée à prendre: un non lieu général pour sassou.

    Pis, sa seule bravoure, en 2012, aura été de s’acharner contre Mbemba, le leader Rdcien, mis en prison très rapidement, abandonnant le peuple congolais frère dans les griffes de l’immigré kanambé dit-on fils joseph Kabila au pouvoir sinistre en RDC.

  4. Leonidas dit :

    Monsieur Ossebi,

    Votre article est incomplet. Vous n’avez, de toute évidence, nullement pris le temps ni cherché à comprendre les véritables raisons du conflit centrafricain.

    Vous auriez été bien plus utile en expliquant quels sont les véritables enjeux qui se jouent en Centrafrique plutôt qu’à vous limiter à vous faire le relais du discours de cette femme au service d’une institution (CPI) qui est au service de l’oligarchie dominante qui n’a que faire des intérêts légitimes des Africain(e)s.

    «Elle pourrait bien être la femme la plus puissante d’Afrique…». Ah bon ?! Est-ce à l’aptitude à remplir le rôle qui lui fut assigné par d’autres que vous évaluez la puissance d’un individu ?

    A moins que vous fussiez soudainement atteint d’une ignorance incompréhensible, vous devriez savoir aujourd’hui qu’aucune de ces institutions n’a pour préoccupation l’amélioration du sort des peuples d’Afrique.

    Enfin, pensez-vous honnêtement que Nguesso aurait envoyé des soldats congolais en Centrafrique sans l’aval de ses maîtres ? N’avez-vous pas encore compris ce qui se joue en Centrafrique ? Nguesso est un dictateur mais il est aussi un pion sur l’échiquier. Il serait plus que temps que cela fût compris…

    Je ne m’étendrai pas ici plus longtemps et vous laisse à écouter en lien ce que certains parmi nous ont compris par la réflexion et la recherche que vous avez visiblement failli à mener.

    Je vous souhaite une bonne écoute. En espérant que cette dernière fût propice à vous aider à approfondir ce sujet.

    http://www.youtube.com/watch?v=XJQqqqaXU0I

    LEONIDAS

  5. Mfoa dit :

    CPI?
    Que veut encore dire ce sigle?

    Attendez!
    Cela me revient enfin… Comédie Pénale Internationale!

    Seuls des nègres inconscients feignent encore de croire que les blancs aiment notre Kama (nom antique de l’Afrique qui a donné kamite ou kemite que les arabes ont appelé « Ifriqiya ») .

    Mais, l’esclavage, la colonisation et la néocolonisation françafricaine nous font toujours cette piqûre de rappel tant douloureuse pour notre destin non-maîtrisé.

    La France par le biais de TOTAL-ELF a fourni les armes certes, à Lissouba démocratiquement élu, mais surtout à sassou-nguesso le sanguinaire pour qu’il puisse accéder au pouvoir par les armes en 1997, alors même que plus de 83% des congolais lui avaient dit BASTA en 1992, avec au minimum 10.000 de nos sœurs et frères compatriotes morts pour le pétrole et pour que le Congo reste soumis au colonialisme français.

    Et nos cortèges de cobras, Front 400, ninjas, aubevillois, cocoyes, mambas et autre zoulous… Qu’ont-ils laissé derrière? Morts et calamité! Certains sont maires et d’autres députés, ministres, président….

    Qui a porté plainte contre TOTAL et ce sanguinaire de putschiste devant la Comédie Pénale Internationale?
    Je ne rajouterai même pas les crimes sionistes, l’Irak, etc.

    Malheureusement, LAFONTAINE (1621-1695) a toujours raison depuis les  » Animaux malades de la peste » quand il conclut:

    « Selon que vous serez puissant ou misérable,
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

    La Comédie Pénale Internationale est un outil d’oppression des blancs à l’endroit des nègres que nous sommes ou des faibles vivant sur cette planète.

    Oui, à une justice supra nationale africaine mais pour cela, il nous faut se débarrasser de tous ces dictateurs aux deux Congo, Angola, Guinée Equatoriale, Tchad, Cameroun, Burkina, Ouganda, Togo, Côte d’Ivoire, etc…

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