Dans un précédent article, j’ai abordé le problème de l’impératif du changement de la constitution de notre pays au moment même où tant de paradoxes, de douleurs physiques, morales et spirituelles s’imposent à nous à cause de maints dysfonctionnements, des comportements à effets pervers négatifs qui dénotent les injustices sociales et économiques prédominantes dans notre pays.
Face à ce tableau noir devant nous, le rôle de l’intellectuel demeure une nécessité naturelle, est une urgence en tant qu’obligation, mission évidente de prise de position, de l’action désintéressée afin de contribuer à parvenir à une conscience nationale, à un sentiment d’appartenance nationale et donc de l’émergence réelle d’une identité nationale.
Comment et pourquoi l’intellectuel congolais devrait-il contribuer à réorienter la définition des objectifs, des actions indispensables pour parvenir aux finalités fondamentales entre autres, le développement socio-économique et culturel, l’Unité… enfin, à la Nation ?
Revenir sur l’essentiel des faits me parait indispensable avant d’identifier les statuts, les rôles et fonctions de l’intellectuel dans notre pays ayant acquis son indépendance il y a seulement une cinquantaine d’années et de discuter sur la nécessité de l’impératif de son action au moment même où la réalité sociale, économique et culturelle s’impose à nous en tant que problématiques de l’urgence et en tant que citoyen.
Le sentiment d’appartenance ethnique, concept des années quatre-vingt du professeur Catherine Coquery-Vidrovich n’est plus une exception, mais une réalité quotidienne. Il sous-tend les nominations à des postes de responsabilités à tous les niveaux et dans une large mesure, une mauvaise distribution et redistribution du revenu national. La justice sociale, ou l’équité est loin d’être le fondement de la politique de l’éducation (s’il y en a une). Par exemples, à l’université, tout universitaire sait que la première année est décisive. Lorsqu’on connaît les pratiques pédagogiques et les méthodes didactiques de nos enseignants qui ont pour effets pervers négatifs, entre autres, éliminer le maximum de prétendants de la course aux savoirs, pendant les deux premières années du cursus, il y a de quoi se demander si le pays n’a plus besoin de consacrer des moyens pour la formation de sa jeunesse, l’avenir en somme. Les entrants n’ont plus droit à la bourse. Comment voulez-vous avoir l’espoir d’y parvenir lorsque d’une part vous avez des parents démunis ayant donc un pouvoir d’achat très limité dans une ville comme Brazzaville où le coût de la vie est devenu très élevé et sans aucune opportunité de trouver un emploi-étudiant pour financer ses études ?
Dans les écoles primaires, les collèges, il manque des enseignants, les conditions de travail sont précaires aussi bien pour les élèves que pour leurs formateurs à cause des effectifs pléthoriques, du manque de matériel. Donc, l’école de la république est l’ombre d’elle-même. Les jeunes diplômés sortant du système scolaire ne trouvent point d’emplois à cause de l’inadéquation entre les formations et les offres d’emplois de notre économie d’exportation. Ainsi, le taux de chômage est très élevé. De ce fait, notre système éducatif est inadapté à la réalité de notre économie. Les formations devraient avoir pour fondement ou prendre en compte les impératifs de la globalisation, de ceux d’une nouvelle conception du développement socio-économique de notre pays axé sur la création des richesses avec des productions à forte valeur ajoutée. Partir de nos dotations domestiques, l’eau, les terres arables, le soleil, le sous-sol pour se projeter à demain est une nécessité. Pour cela, il faut une autre école, une autre acception de l’investissement en capital humain. La sécurité des biens et des hommes et la défense n’en sont pas exemptées. Des maux gangrènent ces structures réduisant leur efficience proche de l’intolérable : démoralisation, avancements fondés sur des critères autres que l’efficacité, que le sens du devoir, par exemples le clientélisme, l’appartenance ethnique ou régionale. Les polémiques sur les conditions des expulsions de nos frères et sœurs d’en face illustrent en partie cette évidence.
Egalement, la situation de notre système de santé reste à désirer. Le manque d’équipements conditionne la survie. La qualité des soins et la conscience professionnelle d’une grande majorité des acteurs sont préoccupantes. Lorsque le flux des communs des mortels s’intensifie entre nos centres de soins et les lieux de sépultures, les nantis eux, vont se faire soigner en France, en Afrique du Sud, au Maroc, en Espagne, aux USA ou en Suisse…
Quant à la politique économique, il y a des raisons de s’interroger s’il en existe une. Les institutions de Breton Wood pendant les années soixante s’étaient inspirées de la théorie de Rostow pour l’aide financière au développement économique, social et culturel des jeunes Etats. Le bénéfice du financement revenait aux structures de base indispensables au décollage économique. Cette conception a été remise en cause dans les années soixante-dix et quatre-vingt à cause de son inefficacité, son inefficience et de ses effets pervers négatifs. Le reproche principal est la mobilisation des ressources financières pour les dépenses de cette étape initiale, pour le financement des investissements indirectement productifs. Aujourd’hui dans notre pays, les orientations sont les mêmes. Par manque de politique de contrôle et d’évaluation efficaces, les éléphants blancs prolifèrent et sont les trophées de l’incompétence, de la cupidité, de l’avidité, dans nos régions. L’effet d’entrainement des investissements publics dans le secteur du bâtiment et des travaux publics dans notre pays est très limité à ce secteur à cause de l’importance ou du poids des inputs d’importation à très forte valeur ajoutée. Et si le secteur pétrolier traversait une crise, que ferions-nous ?
La politique agricole, je dirais plus tôt, les actions dans le domaine agricole sont inspirées de la politique coloniale des années cinquante-soixante initiée par le Gouverneur Reste. Le résultat a été incontestablement un échec. Nous importons toujours de l’Argentine, du Brésil, du Tchad… l’essentiel de notre consommation domestique de viande. Il faut une nouvelle politique cohérente qui implique tous les acteurs de l’amont à l’aval, de la chaine de production, aussi prenant en compte tous les goulots d’étranglement.
Notre forêt est surexploitée. Nous avons attribué des permis à des entreprises qui ne se soucient guère de l’avenir des générations futures. Dans la région de la Sangha, les effets se font déjà ressentir. Une désorganisation du système d’exploitation ou de gestion traditionnelle et donc nutritionnelle est apparue.
Dans nos villes, notamment les deux principales, l’eau, l’électricité sont des contraintes à surmonter au quotidien. Quel paradoxe pour un pays de la zone équatoriale !
L’insalubrité est la règle, pour ne citer que ceux-là !
Ces quelques exemples montrent qu’il faille revenir à l’essence même de l’action individuelle, des attributions, des rôles, des statuts de tout un chacun ou des groupes afin que ces disfonctionnements, ces déséquilibres, ces manquements graves s’atténuent, de mon vœux, disparaissent si chacun joue son rôle d’une façon active dans notre société.
Nous incriminons trop longtemps les bénéficiaires du système de l’esclavage, l’esclavage, la colonisation et enfin l’impérialisme et son système capitaliste. Mais jusqu’à quand continuerons-nous à externaliser les responsabilités, les causes de tous nos maux ?
L’histoire a montré qu’un peuple fort et digne est celui qui a cette capacité intrinsèque à se retrouver soi-même pour trouver les solutions aux défis qui s’imposent à lui. C’est en ces moments que chacun apporte sa contribution aux débats. Le Congo est l’un des pays d’Afrique qui a beaucoup investi dans la formation et l’éducation avec un taux de scolarisation avoisinant les quatre-vingt-dix pour cent. Le pays dispose d’un capital humain non négligeable lorsqu’on le rapporte à sa population active.
Face à ce tableau dépeint, qu’avons-nous apporté comme controverses, comme approches comme analyses contradictoires, aux discours de nos soi-disant hommes politiques, hommes d’Etat, qui ont entre leurs mains la destinée de tout un peuple, nous, qui avions bénéficié des conditions de formations adéquates offertes par notre pays? A moins de ne point disposer de toutes les informations actuelles, depuis notre indépendance la grande majorité a brillé par une compromission intéressée pour défendre des intérêts individuels liés à un bien-être également particulier.
D’où la question : pouvons-nous avoir ce courage de prétendre s’identifier à des intellectuels ou tout simplement, demeurerions nous des éternels diplômés dans un pays plongé dans les méandres du sous-développement ?
Le dictionnaire Robert propose une définition singulière qui admet qu’un intellectuel est un être « dont la vie est consacrée aux activités intellectuelles ». En réalité, ce concept, comme l’explique le professeur Jean Marie Goulemot1 dans son article, qu’à un moment de son évolution, il renvoyait plus à une prise de position éthique et politique qu’à la nature intellectuelle des activités professionnelles. De ce fait pense le même auteur, il se veut éclairé par la raison et met en doute les autorités reconnues. Il est un libre penseur. Il est loin de tous les sons de cloches. Sa logique a pour fondement sa libre raison critique. Il n’est pas en dehors de sa société dont il se reconnait le devoir, le droit d’analyser, de juger, de critiquer et de faire des propositions. Enfin, il est saisi par une volonté de comprendre son monde et est guidé par un désir de rationaliser et d’opposer aux autres, ses idées à pouvoirs de suggestions réformatrices.
En réalité, tel caractérisé, l’intellectuel est celui qui, à partir des faits sociaux, des faits économiques et culturels construit un discours critique dont l’un des buts est la défense des valeurs universelles qui sont ses critères, ses repères, ses outils d’analyse. Parmi elles, on peut dénombrer en premier ; le droit à la vie, la liberté de penser puis le droit à un bien-être, la croyance au progrès, l’équité, le mérite, la vertu, le droit d’exercer un regard critique sur l’action politique et sur l’évolution des mœurs pour ne citer que celles-là. Car, le jugement critique sur son monde est licite naturellement. Il permet la remise en cause des anachronismes et contribue activement au rétablissement des équilibres, afin de parvenir à ce rêve naturel et légitime d’un monde meilleur.
En définitive, l’intellectuel est un être éclairé par la seule raison critique, le devoir et la capacité de remettre en cause s’il le faut, l’évangile de l’homme politique ou toute autre personne pourvue d’un quelconque pouvoir ayant des effets déterminants sur le collectif, sur la cité. Sa démarche doit être celle de la compréhension, de la rationalisation, de l’analyse et de la critique éclairée. Car il a un pouvoir en lui par sa formation spécifique, par la finesse de son analyse acquise, par la méthode et la méthodologie apprises, par son degré d’ouverture, de suggestion, de persuasion, d’information, en un mot, d’élever l’être et le collectif à un niveau de compréhension des faits, de refus d’un asservissement, d’un endoctrinement quelconque.
Tout ce qui suit me permet de soutenir et de redire que l’intellectuel ne vit point en dehors de sa société, il dispose des acquis par sa formation, obtenus grâce à un coût d’opportunité indirect ou direct pour le pays. Il défend des valeurs que partagent toute l’humanité. Mais surtout j’insiste sur ce point, il a ou doit avoir une conviction d’être investi d’une mission à accomplir enfin, d’avoir un devoir civique.
Dans le cas de notre pays, ce devoir je puis dire est divin. Nous devons à cette terre qui n’est point la nôtre, mais que nous empruntons aux générations futures, ce qu’elle nous a donné de plus précieux : le droit à la vie, les conditions minimales d’existence, toutes ces opportunités de nous lever, de nous élever, de nous permettre de nous nourrir et surtout de bénéficier d’une formation grâce aux financements directs ou indirects consentis par le pays. Nous n’avons pas ce droit d’imposer à d’autres les conditions qui n’étaient pas les nôtres, pendant les premières années de l’indépendance grâce à la clairvoyance des autorités de l’époque. Nous sommes des débiteurs nés. A ce titre, nous avons ce devoir de nous acquitter de notre dette vis-à-vis de cette glèbe. Pour cela, nous devons quitter la sphère des diplômés dans laquelle nous nous sommes enfermés par lâcheté, égoïsme, incivisme, ou par manque de finesse, pour être des intellectuels critiques au mieux spécifiques.
Cela exige de s’élever en se débarrassant des aprioris, des sentiments partisans, de parvenir à un état d’esprit permettant une critique objective. Cela n’exclut pas d’avoir des convictions religieuses politiques idéologiques ou d’adhérer à des partis politiques, à des associations. Cependant en tant que membres de toute organisation, nous devons chaque fois que l’exigent les faits, parvenir à cet état de lucidité, ou des conditions de neutralité d’analyse, de compréhension efficace des problèmes de notre société. Bien au contraire, la révolution et la primauté intérieures de la pensée l’exigent.
Nous avons à notre disposition pour faire entendre nos voix, l’écriture sous ses différentes formes : le roman, la poésie, l’essai, l’article, le théâtre…..
Ne pensez-vous pas qu’un médecin, le pays a besoin de son analyse critique sur la gestion de nos hôpitaux, sur la politique de santé publique par exemples ? La politique monétaire, celle des investissements, de la production ou des dépenses publiques ne devraient-elles pas interpeller l’économiste ? La situation de notre système scolaire c’est-à-dire celle de l’école publique, de l’école privée ne suscite-t-elle pas un intérêt chez le pédagogue, le psychologue, le juriste… ? La sorcellerie qui est devenue la variable explicative courante des décès et des maladies dans nos familles avec ses conséquences ou ses effets, ne devrait-elle pas être une priorité de recherches approfondies pour le sociologue, le juriste, le médecin, le psychologue ? Il nous faut des imaginaires, des paradigmes autres, nés de nos réalités, de nos cités ; des modèles d’action adaptés à nos praxis et à nos finalités.
Pourquoi ? Parce que nous avons brillé par des absences à cause de notre égoïsme, en laissant aux politiques le champ libre de l’action, l’opportunité d’imposer la pensée unique. Nous participons et sommes victimes de notre propre défaite de la pensée. Nous sommes devenus à des degrés divers, des cireurs de chaussures, des dépendants professionnels éternels, des acteurs intéressés et égoïstes.
La prolifération des églises dans notre pays et leurs effets pervers sur l’entendement, sur la croyance, sur le rapport de l’être avec lui-même, avec son environnement et même avec la mère nature ; la chosification des sépultures dans les grandes villes ; la multiplication des éléphants blancs sur toute l’étendue de notre territoire, concept judicieux à cause de notre cosmogonie, sont autant des sujets à maintes problématiques qui devraient nous interpeller, nous qui détenons des savoirs, des connaissances, des savoir-être et faire.
Car pour tous ces faits, il y a des réalités ou des variables explicatives plus complexes : comportementales, d’organisation, de conceptions individuelle et collective, de perception des rapports aux autres et à soi-même qui nécessitent des analyses, des explications et des mesures adaptées.
Nous aurions des circonstances atténuantes si nos hommes politiques avaient une conception idéelle du pouvoir, une conception temporelle finie de l’action politique de tout individu ou encore, s’ils intégraient la donne de la temporalité limitée dans l’espace-temps de l’homme, et celle de la limite de ses capacités dans leur logique de la gestion de la cité. Ils brillent par la cupidité, l’incompétence, les appétits démesurés, le manque d’analyse et de vision globale de l’évolution de la société enfin, par la construction des slogans, des discours souvent chargés de rêveries mais vides de sens. Lao Tseu avait dit : La perfection suprême semble imparfaite. Alors, l’intellectuel en tant que gardien des valeurs doit apporter sa contribution contradictoire aux débats de société, pouvant générer des choix de modèles possibles, un ensemble dans lequel s’y trouveraient les meilleures options.
Ce Congo est en nous, il est le nôtre et demeure notre sève à tous. Ce pays a besoin de nous car la gestion de la cité est anachronique, inadaptée aux exigences du moment, aux impératifs du développement économique et social. Nous devons nous dévêtir de nos habits de scolarisés pour des plus nobles, pour tous ceux qui ont consentis des efforts et tous ceux qui attendent le relai afin de contribuer activement à l’impulsion, à l’émergence d’une nouvelle ère, celle où la pensée sera au centre de toute action, où la confrontation d’idées permettra de révéler les meilleurs choix pour la cité, la société.
Mais cette démarche exige maints sacrifices individuels et collectifs. Sommes-nous prêts à affronter les bourrasques opposées nourries des volontés individuelles et de groupes, de ceux qui détiennent les pouvoirs politiques, économiques et sociaux, prêts à défendre leurs intérêts par tous les moyens ?
Telle est l’ultime problématique pour chacun de nous, où que nous soyons et, quelles que soient nos préoccupations ou nos béatitudes !
1 Jean Marie GOULEMOT, « INTELLECTUEL », Encyclopoedia Universalis (en ligne), consulté le 15 octobre 2014. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/intellectuel/
L’article de Yowani SIDI est très clair, j’en fais une reconnaissance car il est profond et met en évidence toute la difficulté que génère « la constipation intellectuelle » dont souffre le diplômé Congolais ou Africain souvent réduit à la « prostitution intellectuelle »
Tout est évoqué ci dessus dans cet article je ne me permettrai d’en ajouter tellement qu’il a bien diagnostiqué la problématique. Mais à contrario une question me vient à l’esprit où se situe la limite entre l’élite et l’intellectuel? Ne devraient -ils pas combiner les énergies pour faire que la pensée unique et destructrice des hommes politiques s’étouffe?
Aussi je m’insurge contre certains des compatriotes qui n’ont de verves que pour critiquer ceux qui écrivent; car me semble t-il . c’est dans les écrits que l’on trouve la matière à moudre un peuple qui ne lit pas s’obscurcit et atrophie sa capacité à pouvoir analyser sa propre condition puisque réduit à dire oui oui.
Effectivement les intellectuels s’il y en a encore ont un rôle prépondérant dans l’évolution des consciences pour un pays à vocation progressiste où l’individu devrait être au centre des préoccupations. Mais comme les égoïsmes priment il est impératif pour ceux là qui ont cette mission d’éclairer le peuple de faire de sorte que la lumière rejaillisse partout afin de redonner de l’espoir à ce pays qui meurt à petit feu.
La constipation intellectuelle » dont souffre le diplômé Congolais ou Africain souvent réduit à la « prostitution intellectuelle.
Effectivement les intellectuels s’il y en a encore ont un rôle prépondérant dans l’évolution des consciences pour un pays à vocation progressiste où l’individu devrait être au centre des préoccupations. Mais comme les égoïsmes priment il est impératif pour ceux là qui ont cette mission d’éclairer le peuple de faire de sorte que la lumière rejaillisse partout afin de redonner de l’espoir à ce pays qui meurt à petit feu.
Évolution de l’état d’esprit critique ou libre au Congo Brazzaville en fonction du temps (1921 à 2014)
MON PAYS , MON BEAU PETIT PAYS QUI SE MEURT,
Ces Universitaires PSEUDO INTELLECTUELS Défenseurs de la médiocrité MACONNICO-PLOUTOCRATIQUE
– BAKABADIO Maitre de cérémonies occultes
-ADADA pic de la Mirandole de l’ésotérisme du bradage pétrolier
-ONDONGO Maitre d’œuvre du trésor public des catacombes de KONA KONA;
-etc.
Je plains les enfants d’aujourd’hui qui n’ont plus de repères, nous au moins on pouvait admirer les exploits de karaté de Diawara, les sauts en parachute de Marien NGOUABI et de KIMBOAULA KAYA, les élans oratoires de thystère TCHIKAYA ou de HENRI LOPEZ, la simplicité du Pr SEKOU TRAORE, la rigueur professionnelle du Pr MBOURAMOUE ou du Pr ITOUA NGAPORO…
Triste époque… l’héritage de SASSOU sera d’une consternante médiocrité.
QUELLE INSOUTENABLE ÉPOQUE SURTOUT
Juste un petit remerciement à l’endroit de l’auteur pour cet essai en vue de ses efforts à nous servir un peu d’étoffe pour les méninges. Il a su remuer le cocotier de » l’intellectualisme » congolais au bon moment. C’est encourageant de savoir qu’il existe quelque part, des compatriotes, qui savent prendre du recul sur soi-même, ceux qui sont capables de s’éloigner de la masse en prenant du temps afin de se reposer des questions sur soi-même. Bravo dirai-je, mais ce n’est pas çà la réaction attendue … N’est-ce pas ?
Comment peut-on alors canaliser les réflexions de tous ces gens (éparpillés) qui veulent bien s’impliquer sans contraintes et parures sur les questions d’avenir de notre pays. Je parle ici des réflexions, qui sont orientées vers la recherche aux réponses des questions profondes sur le Congo. Je pense ici à des visions intellectuelles, des projections sur la société congolaise dans les prochaines 20 ou 40 années. Comment accompagner une telle nation, comment dresser une architecture intellectuelle dans le sens de sauvegarder son unité fragilisée, de son peuple meurtri, de son patriotisme perverti par des politiciens égoïstes tout comme son impact à l’échelle internationale…. Bref !
Mes apports dans ces réflexions pourraient être subdivisés en quatre ou cinq segments :
1- le principal segment serait à mon avis dans un Congo apaisé, serait de confectionner une nouvelle constitution moderne pour le pays.
Une constitution possédant une vocation » macroéconomique sociale » ; Nous devrons tout d’abord redéfinir notre constitution en y insérant un cadre macroéconomique sociale qui sera la base de tous les enjeux des activités politiques de notre pays. C’est ici où les partis sauront montrer leur talent et présenter des modèles au peuple.
Le pays doit se doter d’un cadre social souscrit dans un modèle maintenu dans un « carré magique » qui visera les objectifs fondamentaux d’un ordre économique démocratique des marchés et de l’ensemble de la société tels que : Justice, Liberté, Prospérité et la sécurité.
Il sera aussi logique que ceci puisse paraître invraisemblable pour certains, d’attribuer un corridor de défi dans la politique nationale d’inclure la revendication d’une « juste répartition » de revenu national dans une liste légale des objectifs à convoiter dans la prochaine constitution congolaise. Tout gouvernement se fera juger dans ce défi.
Je n’irai pas trop loin dans les détails économiques plus larges de peur de perdre un bon nombre des lecteurs en route dans mon exposé, mais néanmoins j’aimerai attirer l’attention de nombreux de nos compatriotes à savoir que certains de ces objectifs seront d’autant moins forts que d’autres dans leur application selon la coloration des forces majoritaires au parlement d’un Congo moderne et démocratique.. Entre la gauche et la droite.
C’est çà aussi le prix à payer pour une vraie démocratie !!!!!
2- La réduction des nombres de partis politiques au Congo. Assez avec ses petites boutiques et épiceries familiales Je plaiderai pour l’accès au parlement de tout parti politique, sauf à celui du parti politique qui aurait franchi la barrière de 5% de suffrage après les élections. Il n’y a pas le métier de faire la politique au Congo, si on veut nourrir convenablement sa famille.
Cette donne s’avère très nécessaire en vu de la survie de l’unité nationale. Le congolais souffre de la précarité de son unité due aux enjeux lugubres. Intellectuellement vu, ce sont des distances artificielles que nous nous sommes crées que nous appelons les ethnies. L’intellectuel congolais doit donner un coup final à ce phénomène. Ma réponse est de faire disparaître tous les partis politiques actuels. Le PCT sera aussi dissout. Plus jamais de PCT au Congo. Le peuple congolais devra se doter des institutions fortes et irréversibles, irréprochables et nom une prolifération des hommes forts. Le développement et le progrès social du Congo n’ont pas besoin des individualités qui foisonnent aujourd’hui un peu partout à travers tout le pays, malheureusement ces justiciers solitaires ne se font élire que dans leur fief natal. Ce n’est pas çà le Congo que nous voulons. Le Congo a besoin des partis à vocation nationale, des partis forts et représentés dans toutes les profondeurs du périmètre national..
C’est pour cela, que pour se faire enregistrer prochainement, lors de la réorganisation du futur cadre social du pays; tout parti politique devra présenter un dossier contenant au moins 300 sympathisants avec adresses dûment enregistrées et ressortissants de chaque région du Congo. Comme le Congo dispose en tout de: 10 + Brazzaville, donc de 11 Régions, alors il faudra 3300 Personnes. Tout parti qui n’atteindrait pas ce critère ne sera pas enregistré et ne participera pas aux échéances d’élections ni locales, ni nationales. Les partis devront apprendre à vivre la démocratie dans leur for intérieur avant d’aller se présenter devant le peuple.
Nous devons protéger le peuple congolais des vendeurs d’illusions et de charlatans. Et le politicien congolais pendant ce temps, devra apprendre les règles primaires et élémentaires de la démocratie à savoir: accepter au sein de son propre parti que c’est la majorité des voix qui priment et non son esprit égoïste …
Pour un début … je m’arrête ici.
Belle lecture,très belle approche et bonne analyse pour dépeindre le Congo et son devenir.Fasse le ciel q plus d’un Congolais s’impreigne de ce riche enseignement et en fasse sien pour un devenir meilleur.merci pour ma digestion intellectuelle car très ravi.Ainsi je reste convaincu q tel un sphinx le Congo renaitra de ses cendres.merci.au moins je suiscsûr que du fond de mon coeur et de ma raison je n’étais pas un rêveur mais que beaucoup des compatriotes pouvzient avoir une même vision pour l’édification de l’alma mater notre maison commune le Congo.
3 – Le troisième segment appartient à l’armée nationale congolaise
D’un point de vue intellectuel, une projection architecturale dans le cadre des rapports entre les forces armées congolaises et la société civile dans un Congo moderne doit être définie, rédigée, diffusée publiquement et divulguée dans tous les médias. Les fascicules devront être imprimées et vendues en permanence dans toutes les librairies du Congo. Le congolais doit savoir exactement le rôle que joue l’armée dans notre communauté en plein sursaut démocratique.
Tout le peuple congolais devra savoir, que l’armée nationale congolaise se définit comme un des piliers de notre nation. C’est un creuset de l’unité nationale congolaise, elle exprime l’identité de chacun de nous, la volonté et la souveraineté de tout notre peuple unifié.
Les marxistes et léninistes du Congo ont fait de cette institution, un corps autonome. Une forme de république dans une autre république. Il s’agit là d’une relique d’un temps moyenâgeux. Un Congo moderne n’a pas besoin çà, ce sont des anti-valeurs de société à vocation démocratique. Cette donne doit disparaître.
Dans les perspectives d’un Congo moderne, qui emmènera forcement et sûrement des bouleversements sociopolitiques tout le long de son procès de structurations , notre armée devra devenir à ces heures de dures épreuves, le seul pilier « intact » national pour aider la nation. Elle pourra par rapport à son éthique militaire, son degré de professionnalisme de soldat, ses normes en discipline et d’instruction en forme de hiérarchie verticale devenir la seule force sociale de savoir confirmer en son sein de l’existence sur notre sol national d’une toute et petite première cellule de la société congolaise où la démocratie serait fortement encrée. Une forte emprise de maturité et de l’amour entre congolais.
Elle saura montrer par cet acte patriotique les premiers germes de la réelle démocratisation profonde du Congo. Ce sera le point de démarcation pour la construction d’un Congo uni et fort.
Ceci ne doit pas être un rêve, ou une illusion, mais une vision réalisable.
L’état major de l’armée doit obligatoirement être composé de 10 officiers, représentant chacun d’eux une région du Congo. L’armée devra pour des raisons économiques et stratégiques être présente dans tout le pays sous formes de Zones militaires. Le nombre de ces Zones sera déterminé ultérieurement par les concernés. Toujours est-il que, même dans les structures de zones de commandements de ces entités, la parité sur la représentation régionale de la société congolaise devra être strictement appliquée.
Notre armée devra être une armée républicaine et non un instrument de récupération de pouvoir. Les casernes de l’armée congolaise devront être les pépinières d’un Congo unifié et fort. Fini avec le cauchemar de gouvernance des égoïstes.
( je serai là demain pour un nouveau au rendez-vous ….)
Le discours tenu par l’ex président français Nicolas Sarkozy à Dakar le 26 juillet 2007 avait été critiqué par bon nombre des « intellectuels africains ». Parmi ceux qui ont tenté de critiquer N. Sarkozy pour sa phrase « les africains ne sont pas siffisament entrés dans l’histoire », se trouvait un certain professeur congolais Théophile Obenga, soit disant historien. Mais les propos tenus par cet historien qui lie le destin ou le sort du Congo Brazzaville à un président pervers appelé Sassou Nguesso, prouve que Mr Sarkozy, ancien ministre de l’intérieur français qui connait très bien la mentalité des africains n’avait pas tort d’insérer cette phrase dans son discours. Comme intellectuel, T. Obenga comme d’autres pseudo intellectuels ou juristes congolais du genre Madoudou, Marcelin Dzoumanguelé… se laissent infantiliser par le président Sassou Nguesso pour répondre ce que disait Mr Nimi Madingou dans une intervention sur la toile. Pourtant du point de vue intellectuel Sassou Nguesso ayant abandonné les études après le BEPC n’est pas à comparer à ces intellos. Alors pourquoi se laissent ils manipuler par ce psychopate de président? Pourtant leur carrière académique leur garantie une vie decente dans notre pays. Doit on vraiment sacrifier la vie des jeunes congolais pour avoir calmer la faim en recevant une dizaine de millions qu’on peut avoir soit même par le travail intellectuel qu’on produit? Oui avec tout le respect que je dois à tous nos intellectuels qui se battent contre le système sassou nguesso pour libérer le peuple congolais, j’aimerai dire ici que la phrase de Nicolas Sarkozy ne les concerne pas. Ils font le travail qu’un intello de doit de faire dans les pays comme les nôtres vivant sous le joug sassouiste depuis plus de 32ans. Cette phase à des destinataires précis qui s’appellent Obenga, Maddoudou, Ndzoumangelé, intellectuels de nom, mais en fait des vrais affamés.
4 – Le quatrième segment se consacre sur les « logements, cités congolaises et la salubrité actuelle ».
Le reflet suscité et vécu chaque fois par un intellectuel congolais en visite dans d’autres pays est une épreuve très douloureuse, lorsqu’en sourdine il compare ce qu’il voit aux réalités congolaises. C’est une torture, çà fait mal et çà fâche. Ce sentiment doit normalement nous interpeller et nous convoquer d’aller tout de suite devant un public, soit à la radio nationale ou à la télévision rendre témoignage de ce vécu aux autres congolais, qui n’ont pas eu la possibilité de vivre cette fâcheuse expérience. Bon, ne restons pas confinés dans ce corridor sentimental diriez certains d’entre vous, alors revenons à la surface.
Afin de bien saisir ma pensée dans ce segment, je me suis permis de construire deux blocs d’idées afin de faire passer mon discours.
Il y a un qui s’appelle l’exigence envers l’Etat congolais et l’autre Pédagogie / Démonstration.
4.1- Exigence :
L’impératif intellectuel, devra exiger que le vécu des peuples dans une agglomération, une cité ou camp ne doive pas être délaissé aux facteurs aléatoires. Un logement est une nécessité fondamentale que tout citoyen doit posséder. C’est pour cela que chaque « Etat responsable » des pays civilisés prend en amont les dispositifs nécessaires à cet effet.
Nous devons exiger un changement radical sur le paradigme d’acquisition de logements sur tout le territoire national. L’Etat congolais d’un Congo moderne doit définir dans un livre « jaune » les normes claires sur les espaces topographiques de construction des habitations. Sur les largeurs des rues, les voies d’accès pour les sapeurs pompiers, les espaces d’activités artisanales et industrielles dans les communes, les espaces verts, les terrains de sport, les grandes places publiques, les cimetières désormais bien entretenus et sécurisés par l’autorité communale.
Du côté des logements, l’Etat congolais doit définir les normes sur les appellations qu’on attribue aux habitations des congolais. L’Etat doit aussi délibérer les formes qui doivent accompagner les architectures des logements suivants :
– Logements standard
– Logements haut standing
– Logements de Luxe
– Maisons
– Villa
C’est une vision des villes modernes, dont le Congo doit se doter, pour le bonheur et la prospérité de son peuple.
4.2 – Pédagogie / Démonstration :
Il y avait eu selon la longue histoire dite de l’émergence de l’humanité, c’est à dire le procès de l’évolution du prototype de l’homosapiens à l’homme moderne de notre époque, une étape particulière assez longue quand même où l’homo a cohabité avec l’animal dans la savane.
Tous les anthropologues sont aujourd’hui unanimes, que nous (les homosapiens) ne devons notre sortie de la savane qu’à trois facteurs déterminants, qui nous ont été plus favorables par rapport à l’autre espèce que nous appelons : animal.
Les trois longueurs d’avance qui nous ont fait distinguer des animaux dans les profondeurs de la savane dans cette époque lointaine ont été :
1- La maîtrise du feu en premier par l’homme. La domestication du feu par l’homo a été le plus grand exploit qui a déterminé et influencé le cours de l’évolution de toutes les espèces, ou autres créatures que sais-je qui habitaient sur notre planète. Soyons tous heureux aujourd’hui d’avoir appartenu à l’espèce du gagnant, c’est à dire l’homosapiens.
Bien que « l’homo et l’animal » aient vécu ensemble lors de leur cohabitation dans la savane, seul l’homo avait su tirer un avantage prestigieux sur le phénomène qui se répétait à chaque fois dans la savane, sans que tous les deux groupes ne comprennent les causes. Périodiquement la foudre s’abattait sur les arbres et les herbes sèches en provoquant des incendies infernaux puis soudain, tout revenait à la normale sans que quelqu’un ne soit intervenu. Puis vint un jour, l’espèce « homo » déchiffra cet énigme. Nous savons aujourd’hui que l’homme de nos jours peut allumer le feu, l’entretenir pendant un moment et ensuite l’éteindre. Pendant ce temps l’animal ne le sait toujours pas encore …
2- L’usage d’une arme à distance ou un outil par l’homme.
Bien que l’homo et l’animal pendant longtemps lors de leur cohabitation, utilisaient presque les mêmes méthodes de chasse et de la cueillette pour se nourrir, puis vint un temps où peu à peu l’homo se forgea des astuces pour perfectionner son rendement. Il n’attrapait plus le gibier à l’aide de sa force physique, mais autrement. Et petit à petit l’homo expérimentera avec des bâtons, avec des projectiles de pierres pour la cueillette et les flèches pour le gibier. Ce succès lui permis de se perfectionner d’avantage. Et pendant ce temps que faisait l’espèce animale ? L’animal resta sur l’usage de ses forces physiques jusqu’aujourd’hui.
3- Le management et la gestion par l’homme de son environnement, des déchets produits par soi-même, des décombres de ses objets utilisés et de ses matières fécales vis-à-vis de l’animal.
C’est en effet l’accès à cette ultime connaissance qui éleva l’homme dans une autre sphère de considération et de la pensée, cela le réconforta et l’homo pris conscience de lui-même. Et un jour vint, il quitta définitivement la savane en y abandonnant l’animal avec ses vielles habitudes.
Voici un petit résumé qui nous dit sans détours, que tout être humain qui veut se réclamer appartenir à l’espèce des homosapiens et prétendre être un homme moderne, ce candidat devra obligatoirement, selon la thèse développée ici, savoir maîtriser ces 3 jalons du cycle de notre évolution.
En regardant ce beau tableau du cycle de notre évolution, il s’impose alors une profonde et intime question en nous : est-ce que le peuple congolais peut se prévaloir, avoir déjà quitté la savane depuis la nuit des temps ?
Il s’agit ici de répondre à cette question dans sa dimension universelle et dans sa splendeur dans sa rigueur sur les critères pédagogiques d’éthique humaine. Ne la ramenez pas au niveau d’une piètre et basse pensée de vos sensibilités personnelles et prestations hygiéniques en tant qu’individu.
( suite )
La réponse doit être claire, sans parures et sans tabous.
Dans ma modestie d’appartenance aux communs des mortels, je dirai humblement et honnêtement que : NON, le peuple congolais n’a pas encore quitté la savane. Oui c’est blessant, mais elle présente aussi en même temps une chance pour notre et future génération.
Les intellectuels congolais doivent récupérer ce constat et s’en saisir pour en faire un défi de prestige national. C’est un appel patriotique, afin de formuler une trajectoire qui pourra orienter aussitôt le débat politique national dès le départ de Sassou.
La question sera : comment aider le peuple congolais à acquérir ce dernier maillon universel de notre développement ?
Une ambition nationale devra être formulée sur la politique de l’habitation moderne au Congo avec la maîtrise de la prise en charges des déchets produits par les ménages et des eaux usées de toutes les cités du Congo à partir d’une population de plus de 2000 habitants.
Un tel projet devra être élaboré dans un corridor de temps bien défini. Le peuple congolais a aussi le droit et le mérite de jouir de l’embellie financière actuelle de notre nation.
La « verticalisation de nos villes » est un impératif pour notre survie nationale. Cette ambition nationale apportera un sursaut d’innovations tant dans plusieurs domaines, qu’au delà de ceux de certains domaines en services immobiliers et autres dont nous ne pourrons pas encore aujourd’hui énumérer leur nombre. Il y aura des nouveaux métiers qui se créeront, une amélioration des capacités techniques sur les problèmes de qualités d’adduction d’eau, d’électricité, l’environnement et les rues, les services de voiries. Un apport direct pour les citoyen sera sûrement la plus value générale sur l’amélioration de conditions hygiéniques et de bien-être dans les quartiers, tout comme la sécurité et de la santé des congolais.
Plus nous aurons des appartements, d’emblée le loyer sera raisonnable.
L’industrie immobilière pourra ainsi s’installer au Congo et offrir plusieurs autres opportunités de business et d’emplois.
Voici un exemple très concret :
Brazzaville, notre ville de référence n’est pas du tout une belle ville aujourd’hui. Oui nous devons l’avouer bien que cela fasse mal. Nous devons le décrier sans complaisance, si nous voulons booster le pays vers l’avant.
Cette ville est pleine d’habitations délabrées que l’on appelle « Bidonvilles » dans d’autres pays. La ville est trop large pour rien et les congolais construisent sans planification et partout même dans des zones dangereuses où géologiquement vu, aucun bureau de cadastres sérieux au monde n’aurait jamais émis un permis de lotissement.
Pour résoudre ce problème, il faut détruire obligatoirement dans un projet pilote, toutes les maisons existantes de nos jours entre le rond-point de Poto-poto et le rond-point de Moungali. Nous devons être courageux et aussi ambitieux. Nous devons être nationalistes et fiers afin de créer des valeurs ajoutées pour notre pays.
Ce projet-pilote permettra de retracer les avenues dans ce secteur et créer des espaces verts dignes d’une citée moderne.… Des centres commerciaux modernes, des boutiques, des commerces de toute formes et des cafés modernes.
Jetez un coup d’œil sur google maps, vous trouverez que Brazzaville, la capitale de notre pays n’est pas du tout jolie à voir du ciel. C’est plein des toits rouillées des maisons en tôles. Vraiment une tristesse abjecte…
Revenons sur le scénario … Avant de reconstruire à nouveau des habitations dans ce secteur, il faudra dresser une architecture moderne avec des immeubles qui auront 5 étages.
Pour le réaliser, il faudra tout d’abord creuser et installer profondément dans le sous-sol un système moderne d’évacuation des eaux de pluie et des eaux usées des ménages et autres (wc, toilettes etc), ce système aura pour fonction de conduire les eaux sales vers une usine municipale de traitement d’eau avant de les évacuer dans le fleuve.
Une fois ce projet-pilote achevé, vous verrez qu’il y aura beaucoup plus d’habitations dans cette zone et ces maisons pourront accueillir plus du monde et dans un confort meilleurs que les capacités dont disposaient jadis les anciennes parcelles de cette zone de Brazzaville..
Et progressivement d’autres quartiers de Brazzaville se feront une nouvelle facette, puis s’enchaîneront en parallèles d’autres villes et cités dans tout le pays suivant le même modèle. Ceci demande des hommes et de femmes qui aiment leur pays pour déclencher une telle vision.
Il faut être ambitieux et cela vaut le coup si nous voulons quitter définitivement la savane et concurrencer d’autres peuples pour le bien du Congo et l’avenir de nos enfants et petits-fils …
Ce sera une autre façon de réaliser des travaux en harmonie avec le peuple et de façon participative, pas une histoire avec un père Noël qu’on appelle aujourd’hui « GRANDS TRAVAUX »
(A demain la suite ….)
A mon cher compatriote , Isidore yaya de makoua lorsque vous reprenez les écrits d’un compatriotes alors essayer de mettre des guillemets ou simplement le citer; merci pour me comprendre Ma réaction à cet article est un bon complément à la réflexion ,,,,,
5 – Le cinquième et dernier segment de cette série s’appelle :
La matérialisation de l’unité nationale du Congo.
Le Congo est un pays de paradoxes. Tenez, il n’existe pas un mot qui est plus souvent galvaudé dans l’expression civique et dans le discours politique que « l’Unité nationale ». Même l’hymne nationale congolaise parle de l’unité nationale. Bien que tout le monde le chante tout haut et fort, mais la réalité sur le terrain reste très objectivement une autre chose.
Tout congolais, reconnaît pourtant que c’est l’unité nationale du Congo qui est la vertu la plus chère, la plus sacrée que nous possédons, mais qui est malheureusement aussi la plus vulnérable des trois maillons du socle de notre devise : Unité Travail Progrès.
NOUS NE DEVONS PAS SEULEMENT DIRE NON A LA DIVISION DU CONGO, SANS MONTRER UNE SEULE ALTERNATIVE …
NOUS DEVONS AIDER A RENFORCER L’UNITÉ NATIONALE EN BRISANT LES BARRIÈRES DUES AUX ÉLOIGNEMENTS GÉOGRAPHIQUES DES UNS DES AUTRES PAR LA MOBILITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES A TRAVERS TOUT LE CONGO. DE L’EST A L’OUEST ET DU NORD AU SUD ET VICE VERSA.
L’intellectuel congolais doit ici se mettre au-dessus de la mêlée et formuler quelque chose de très fort afin de rendre cet idéal visuel pour le citoyen. Nous l’appellerons la matérialisation de l’unité nationale du Congo.
Alors qu’es-ce qu’il faut faire.
La concrétisation de l’unité nationale, doit être définie intellectuellement, comme étant une doctrine nationale. En devenant une doctrine, les intellectuels doivent publier un manifeste, stipulant une série d’actions concrètes de l’état qui symboliseront d’une façon matériel et irréversiblement clair, le caractère d’un Congo unifié :
1 – Un réseau des routes bitumées doit relier toutes les villes du Congo pour mieux connaître notre pays. Les mœurs, les gens, les paysages, les coutumes, les habitudes alimentaires et les nuances artistiques (folklores, rites etc…).
2 – Les routes congolaises doivent brisées les barrières artificielles, contenues et entretenues dans l’usage des dialectes, ethnies etc… selon les éloignements géographiques des uns des autres.
3 – Le tourisme interurbain congolais doit être soutenu, entretenu et développé par l’Etat.
4 – L’état doit développer la libre circulation des personnes et de marchandises. Il doit garantir que chaque ville ou village du Congo peut être jointe ou joint en moins de 24 heures quelques soit son lieu de départ, à partir de n’importe quelle autre localité congolaise.
(Soyez le bienvenu, tout congolais peut s’impliquer à compléter cette liste)
Fin de la série de mes réflexions …