Que l’on soit riche ou pauvre , dans quasiment tous les pays d’Europe, et particulièrement en France, il est un confort minimum auquel tout le monde a droit : c’est celui d’entrer dans une salle de bains, petite ou grande, d’allumer la lumière électrique et de faire couler l’eau d’un robinet.
Au total, un peu plus d’une vingtaine de litres d’une eau pure et transparente, pour se raser et se brosser les dents, pour une douche chaude – tiède ou froide – et pour tirer la chasse. Une eau souvent sans arrière goût que l’on peut boire sans inquiétude. Il en subsistera encore une bonne trentaine de litres à consommer pour le restant de la journée avant d’atteindre le quota-minimum : celui reconnu comme « un droit et un respect de la dignité humaine ».
Allez expliquer cela aux parents restés au bled, qui suffoquent sous les grandes chaleurs, sans eau pour se doucher… Ou comme ces derniers jours, à cause de grandes pluies, lorsque l’eau se remet à couler – d’un aspect boueux – et qu’elle est impropre à la consommation. Que faire, autrement que de la boire, lorsque l’on n’a pas les 500 FCFA pour s’offrir une bouteille d’Eau de Mayo et qu’il en faudrait trois ou quatre par jour pour toute la parcelle ? Alors, on ne compte plus les mortalités, les infections dont on se débarrasse difficilement, comme les amibes, et d’autres séquelles auxquelles on finit par ne plus faire attention.
Cela ne saurait déranger les nantis du régime. Il parait que bon nombre d’entre eux se font livrer l’Eau de Mayo par bonbonnes entières pour leurs douches et leurs bains.
Des centaines de milliards de FCFA de marchés attribués à des entreprises chinoises ou brésiliennes proches du tyran, et de l’incontournable Jean-Jacques Bouya, n’ont donné strictement aucun résultat, sauf l’enrichissement des quelques mêmes prédateurs. (Combien de puits ont été effectivement forés par ASPERBRAS pour les 400 millions de dollars qu’ils auraient déjà encaissés ?)
Trente années d’un pouvoir absolu du généralissime autocrate de l’Alima n’ont pas permis, à la population congolaise, un accès à l’eau potable. Mais cela ne saurait empêcher le dictateur de vouloir briguer un nouveau mandat présidentiel.
Alors, l’Eau de Mayo est devenue au Congo aussi indispensable à la vie que l’air que l’on y respire. Cela tombe bien, elle est entre les mains d’un ami du régime qui serait, selon de bien mauvaises langues, toujours prompt à organiser un anniversaire à l’épouse du président ou à verser, en quantité, du liquide à sa ministre de tutelle, l’indéboulonnable multicartes Claudine Munari… Affaire on ne peut plus juteuse dans un pays qui déborde d’eau que l’on ne veut pas rendre potable ! Vous avez bien lu : « que l’on ne veut pas rendre potable ! » L’argent du Congo a été prêté, par centaines de millions de dollars, à des pays africains bien plus pauvres qui ont assuré à leur population la fourniture d’eau et d’électricité dont les Congolais ne peuvent, eux, bénéficier !
Bafoué au Congo, ce droit à l’eau est tellement fort partout ailleurs, qu’au début de cette année le Tribunal Civil de Charleroi en Belgique, a interdit à la SWDE (Société Wallonne Des Eaux) de couper la fourniture d’eau à un abonné qui persistait pourtant à ne pas payer ses factures. Dans cette décision inédite, il a dit « qu’ordonner la coupure totale de la fourniture d’eau à un abonné, même si cet abonné accumule un grand retard de paiement, est, en l’état actuel de notre société, inconcevable […], contraire à la notion de dignité humaine”.
Et le Tribunal d’ajouter : “ ………il n’est pas raisonnable qu’une personne soit privée totalement d’eau. […] Les traités internationaux consacrant le droit à l’eau et la Constitution belge garantissant que chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine, nécessitent […] que le juge « s’interroge” quand il lui est demandé de couper l’eau à un consommateur. » Pour le tribunal, “l’eau constitue une ressource commune et vitale à laquelle tout être humain a droit”.
Pour le Tribunal Civil de Charleroi, en effet, la SWDE “a une mission de service public qui touche aux droits fondamentaux de tout être humain, mission manifestement incompatible avec la possibilité qui lui sera donnée de procéder à une coupure totale en cas de défaut persistant du paiement des factures”. C’est une décision de principe, qui fera jurisprudence, puisque rendue par trois magistrats et pas par un juge seul ; et définitive, puisque statuée en Appel.
A moins de penser que les Congolais appartiennent à une autre espèce ou qu’ils vivent sur une autre planète, voilà qui devrait inspirer nos Juristes amis ! Et surtout inquiéter les dirigeants de la République du Congo, le Président Denis Sassou Nguesso précédant ceux de la SNDE et surtout le ministre des Grands Travaux, Jean Jacques Bouya, qui avaient tous les moyens financiers pour s’acquitter de leur devoir d’alimenter en eau les Congolais ; ils ont totalement failli à leur mission en préférant détourner massivement les fonds qui devaient y être consacrés….
Il se pourrait bien alors que cette défaillance persistante depuis trois décennies, pour favoriser l’enrichissement personnel considérable que ces personnes ont enregistré avec leur entourage, relève d’une juridiction spéciale, en France pour sa compétence internationale et pourquoi pas celle du Tribunal Pénal International de La Haye ?
Pour nous éclairer, voici la définition des crimes contre l’humanité selon le Droit Pénal Spécial en France : « Les crimes contre l’humanité désignent des atteintes à la vie et à la dignité de la personne humaine, commises en exécution d’un plan concerté, à l’encontre d’un groupe de personnes civiles, en temps de guerre ou non. Ces atteintes peuvent consister en la déportation, la réduction en esclavage, la pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvement suivie de disparition, de la torture ou d’actes inhumains. Les crimes contre l’humanité doivent être inspirés pour des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux. La commission de ces crimes, comme leur tentative et leur planification, sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté. »
Le fait que deux à trois millions de personnes depuis si longtemps soient privées d’un accès permanent à de l’eau potable – reconnu comme une atteinte à la dignité humaine selon la jurisprudence de Charleroi – et à une alimentation électrique suffisante, dans un pays riche de pétrole et de matières premières, pourrait-il justifier la citation des personnes susnommées devant une Cour Spéciale à Paris ou à La Haye ?
La réponse est : Oui !
Cet été à Marbella, dans son Palais, le dictateur avait piqué une colère contre ses enfants. Il est de notoriété publique que tous ses rejetons, issus d’une multitude de lits différents, se détestent au plus haut point. Aussi, ils ont été très nombreux à s’être rendus auprès de leur père durant ses vacances espagnoles, chacun à bord de son jet privé personnel ou de location. En apprenant que l’aéroport le plus proche, celui de Malaga Pablo Ruiz Picasso, était encombré par leurs petits avions, le dictateur était alors entré dans une colère noire. Il leur avait hurlé : « Vous ne savez pas qu’on nous observe en permanence ! Les Espagnols, les Français, les Américains regardent ce que nous faisons ! Vous croyez qu’ils ne voient pas comment vous vous déplacez avec vos avions et vos hélicoptères ? Vous voulez ma perte ? Vous voulez qu’ils me chassent ? »
Il est difficile de prédire ou de pronostiquer qui sera responsable du départ de Denis Sassou Nguesso et de toute sa clique, mais cet élément de jurisprudence mis en avant par ce Tribunal de Charleroi, qui n’est qu’à 200 kilomètres de La Haye et presqu’autant de Paris, ouvre une nouvelle perspective juridique et médiatique. Il serait absolument pertinent de saisir l’une ou l’autre de ces juridictions pour ce motif tout aussi valable que les Disparus du Beach, et qui a le mérite d’être encore présent et très aisément vérifiable.
Toutefois, dans un contexte politique délicat dans toute l’Afrique subsaharienne, le mécontentement des populations gronde particulièrement au bord du fleuve Congo. Il serait fort à craindre, et fort regrettable également, que cette « affaire d’eau » ne dégénère et ne pousse un jour prochain les Congolais excédés à la régler « à la Samuel Doe »… !
Sans mauvais jeu de mots… !
Rigobert OSSEBI
Diffusé le 19 novembre 2014, par www.congo-liberty.org
Belle plume et merveilleuse révélation ! Chapeau bas l’artiste!
Très bel article. Les congolais doivent comprendre qu’ils n’ont plus a rien a attendre de sassou, personnage cynique, criminel et sanguinaire. Oui, rien que par les faits sus-mentionnés dans cet article, sassou devra être traduit en justice pour s’expliquer sur le fait qu’il n’ait pas donner de l’eau potable et l’électricité aux congolais malgré d’importants revenus générés par le pétrole. La seule solution qui nous reste est de chasser sassou du pouvoir comme un mal propre. Cette fois ci, nous attendons seulement le top départ pour se lancer a la chasse de ce monsieur ainsi que de toute sa famille, y compris toutes les personnes qui gravitent autour de ce pouvoir qu’il soit du Nord ou du sud. Le Jour Finira Par Apparaître Pour Les Congolais.
NELSON MANDELA !
Nelson Mandela a dit » l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse. C’est en revenant à un endroit où rien n’a bougé au niveau de la condition humaine et des libertés fondamentales qu’on réalise le mieux à quel point on a changé ».
Rien n’a bougé au Congo depuis presque 17 ans de Sassou Nguesso II: problème d’accès à l’eau potable, à l’énergie, aux soins, aux modes de transports en commun et à un cadre de vie digne d’un pays producteur de pétrole et de bois et de métaux précieux..
En effet, la vie est dure, très dure à Brazzaville, à Pointe Noire et dans toutes villes du Congo sauf à Oyo.
Denis Sassou Nguesso est-il un forcené politique? Les congolais sont-ils pris en otage ou séquestré par un forcené politique? En cas d’incartade de type soulèvement populaire – peut-on s’attendre à une boucherie? Oui, c’est à peut près cela !!!
Dans 97% de cas, la fin d’un forcené se termine soient à l’hôpital psychiatrique, à la prison et ou à la morgue.
Un forcené politique est un individu dont la violence est intense et hors de mesure. Un forcené politique est un acteur politique qui dépasse toute mesure dans ses attitudes de comportement antisocial et de droit sur autrui ou du peuple souverain.
Un forcené politique, c’est enfin un individu qui n’a pas d’état d’âme quand il s’agit d’utiliser la violence comme forme de gouvernance et de paix.
Voila. Il n y a pas que l’eau potable qui manque, mais surtout les dégâts collatéraux que ce manque a généré. Sassou devrait être traduit en justice pour crimes contre l’humanité car les décès en masse par infections, diarrhées, déshydratation, insuffisance rénale, etc. ne se comptent plus au Congo-Brazzaville.
Les enfants Congolais entre 1 et 5 ans n’ont pas beaucoup de chances pour survivre, il suffit seulement de se rendre dans quelques hôpitaux de Brazzaville pour voir comment les tout-petits meurent comme des mouches, au grand dam de nos pseudos élus, sous la supervision laxiste du grand médium sassou.
Il s’agit de la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans au Congo-Brazzaville.
La fièvre typhoïde (maladie de la saleté) est devenue endémique au Congo-Brazzaville, les rues sont sales, des immondices partout, les rues se dégradent chaque jour, la pluie fait peur, les odeurs pestilentielles sont devenues familières, nos marchés qui jadis étaient propres où les femmes et les hommes pouvaient s’y rendre bien habillés sont devenues d’une insalubrité repoussante. Et dire que nos villes regorgent des maires. Mon oeil.
On veut quand même resté au pouvoir.
Bonjour la République.
Il nous faut initier une pétition sur ces deux points (manque d’eau et électricité) que nous allons faire parvenir à ONU afin de hâter la chute du prédateur de sa multitude progéniture de basse qualité ainsi que toute sa suite.
Que vive le congo
C’est vraiment plaisant de lire vos articles Rigobert OSSEBI de plus c’est educatif. Je vous encourage et vous me donnez espoir.
Merci
Un complément à cet article de mon patriote cognitif et social Rigobert Ossebi.
J’accuse » Le régime Denis Sassou Nguesso est à l’image d’une grande cour de recréation que chacun de nous a peut être eu l’occasion de vivre ou d’observer dans les cours d’école de n’importe quel pays.
Cela veut dire que nous sommes en présence d’une gouvernance juvénile où les règles du jeu sont fixées par le plus fort de la cour de récré.
Il faut donc des adultes pour dire aux enfants – stop la grande récré c’est terminé.
Cependant, la tyrannie cynique SS Denis Sassou Nguesso est dans la lignée congénitale de ses incapables, ses fous, ses schizophrènes, ses psychopathes, ses sociopathes, ses mauvais, ses idiots, ses imbéciles, ses ivrognes, ses pervers et de ses êtres stupides, trop stupides pour être utiles au but de la condition humaine et aux libertés fondamentales. Ceci est un cas de prise de conscience pour le soulèvement populaire maintenant et de la justice du peuple souverain par ailleurs ». En savoir plus: http://congo-objectif2050.over-blog.com/2014/11/congo-brazzaville-denis-sassou-nguesso-ses-crimes-de-masse-et-ou-contre-l-humanite.html
Il est temps de mettre hors d’état de nuire Sassou Nguesso et sa bande qui a choisi de sacrifier le Peuple pour vos intérêts égoïstes, partisans et mesquins.faut combattre par tous les moyens le système inhumain et sanguinaire de Sassou Nguesso. Nous exigeons la libération sans condition de l’Abbé Yanguissa et de tous ceux qui croupissent en prison pour des motifs politiques. A bàs Sassou Nguesso, ses enfants, sa famille et sa clique. A bàs les fossoyeurs et les indignes enfants du Congo.Il faut en finir avec le Régime du diable.” Il faut créer les conditions pour que ceux et celles qui sont responsables des crimes économiques et crimes de sang soient respondent à leurs crimes.On ne peut plus bâtir du neuf avec du vieux.” Vive la désobeisance civile. Seule la lute libère.
Ossebi le ministre de l’énergie voudrait encore 30ANS pour remédier aux problèmes d’eau vu la vétusté des tuyaux sous terre ! cependant sassou son chef d’orchestre 30 ANS de pouvoir sans bilan ! sinon des crimes économiques , des assassinats odieux , la dépravation des mœurs ! bref le chaos généralisé ! Alors Michel Peya la santé publique doit se préoccupée de ton cas !!!
ARTICLE BIEN ARGUMENTE
A VERSER DANS LE DOSSIER DE CRIMES ÉCONOMIQUES
Le gouvernement montre une grande capacité à dépenser l’argent du Congo pour le superflu et le manque de patriotisme fait le reste. Le congolais d’aujourd’hui vit plus mal que celui de 1960 et une classe de politiciens fonctionnaires accrochés aux différents budgets de l’Etat ne fait que s’enrichir.
Le maitre mot de ce pouvoir est l’irresponsabilité qui lui réussit si bien, car les congolais ont la mémoire courte!
J’espère que cette fois-ci, les responsables auront au moins des comptes à rendre. Le Congo est en train de faire passer ses plus grandes chances d’émergence avec ce monarque au maquillage dégoulinant…et ses obligés.