Pourquoi l’affaire des Biens Mal Acquis met Sassou NGuesso hors de lui ? Par RIGOBERT OSSEBI

BMALibération, le 16 décembre 2013, avait sorti 4 pages exceptionnelles sur l’affaire des Biens Mal Acquis et sur le Congo, dans la ligne de mire des juges français. Une série d’articles dont la publication était programmée pour le Sommet de l’Elysée mais, du fait de la mort de Nelson Mandela, il a fallu attendre une dizaine de jours pour la lire.

Cependant, Denis Sassou NGuesso en avait été informé, ce qui le poussa à écourter son séjour parisien et à renoncer à une émission de télévision, le dimanche 8 décembre avec RFI sur TV5. Depuis, le président congolais n’a pas décoléré de n’avoir obtenu satisfaction, auprès de François Hollande, pour la suspension des enquêtes et des poursuites dans les affaires citées plus haut. Dans une interview reprise par Reuters et publiée par Zonebourse, il s’en est même pris à Laurent Fabius et à son fils Thomas . Il ne risque pas de voir de sitôt Yamina Benguigui à Brazzaville ! (http://tinyurl.com/mjqqyj3 )

La dureté de la réaction de l’ex-homme de la paix à l’encontre du Colonel Ntsourou est-elle imputable à la détérioration de la relation du dictateur congolais avec la France, maintenant socialiste et à cette affaire des BMA ? Sûrement !

L’orgueilleux président sent qu’il n’a plus rien à perdre et il lui faut montrer qu’il est prêt à garder, à tout prix, son pouvoir. L’assaut brutal du même 16 décembre en a été une évidente démonstration.

L’autocrate de l’Alima a bien compris que les filets d’une coopération judiciaire internationale se resserrent sur lui et sur les siens. Libération en dit trop, malheureusement beaucoup trop pour que tout le monde comprenne. Les enquêteurs ont mis des mois et des années afin d’établir les faits ; les journalistes et les lecteurs n’ont pas tout ce temps pour une bonne lecture et une bonne compréhension.

Un petit exemple, l’on peut lire à la page 4 de ce numéro de Libération : « Près de 1million d’euros ont aussi été virés à la Réserve, une entreprise de location d’appartement de grand luxe dans la capitale. » Qui sait, qui a compris à quoi ce million d’euros correspond ?

Alors qu’au Congo, des jeunes, des vieux mouraient faute de soin, dans le meilleur quartier de la capitale française, au Trocadéro, face à la Tour Eiffel, Edgard NGuesso louait ( et loue ?) à l’année un appartement à la Réserve, 2 avenue d’Eylau 75016 Paris, un palace résidence-hôtel 5 étoiles*****.

Le prix oscille autour de 11.000 euros la nuit soit 7,5 millions de Fcfa. Le virement de 665 millions de Fcfa correspondait à seulement quelques mois de location de son appartement. Cette location était facturée même lorsque le neveu du président longtemps marxiste (qui n’a jamais renoncé à ses idéaux – interview Paris Match) était absent de Paris. Pour cette modeste somme, Edgar NGuesso pouvait laisser ses véhicules dans le garage de l’hôtel, une Ferrari, une Maybach et une Aston Martin.

On comprend maintenant aisément pourquoi Denis Sassou NGuesso veut que cette enquête s’arrête ! Cette petite ligne, que seuls quelques rares initiés pouvaient comprendre, témoigne à elle seule que les Congolais, qui sont dans la souffrance, ne sont pas maltraités mais persécutés par une famille de pillards sans foi ni loi et qu’il faudra bien une justice, peu importe où elle se trouve, pour les juger tous !

EDGAR NGUESSO

A l’Ecole des Cadets, rien ne distinguait Edgar NGuesso de ses camarades de promotion. Il se contentait comme les autres, bien souvent, de l’ordinaire et se régalait de sa ration de riz à la sardine à l’huile. Il fut quasiment le seul de la famille à avoir fait le coup de feu durant la guerre civile déclenchée par son oncle le 5 juin 1997. Ses frères et cousins avaient pris leurs distances avec l’ex-président qui s’était enfoncé dans la dépression, avenue Rapp à Paris, avant de regagner Brazzaville. Il fut alors, à la fin de cette guerre, le premier à être récompensé en obtenant la gestion du Domaine Présidentiel, quasi siège social de l’entreprise de pillage familial.

Quiconque avait connu le personnage avant cette promotion ne pourrait jamais croire à la folle dérive de l’aspirant. Très vite, son appétit de la sape fut assouvi ; les plus belles chaussures sur-mesure à ses pieds en provenance des plus grands bottiers européens. Une paire de chaussures à 10 ou 15 millions de francs CFA (15.000€ à 30.000€) ne l’effrayait en aucun cas. Il les achetait par collections entières lorsque le Trésor n’avait pas d’argent pour soigner des enfants malades ou aveugles. Pareil pour les costumes et pour les voitures.

Les Congolais réduits à la mendicité à Pointe-Noire

Les Congolais réduits à la mendicité à Pointe-Noire

« Je suis tellement riche que je ne peux même pas compter mes milliards ! » aimait à se vanter, auprès de ses anciens camarades, Edgar NGuesso. Effectivement, il en avait tellement qu’il valait mieux les cacher. Les villas par dizaines qu’il compte à Pointe Noire, toutes louées à des pétroliers ainsi que ses affaires de locations de voitures sont gérées par un Français, Marc E., au très fort accent marseillais. Le responsable du Domaine Présidentiel, Edgar NGuesso, l’avait aussi imposé comme Directeur à la tête de la société russe GUNVOR au Congo afin de mieux détourner les cargaisons de souveraineté (quantité de pétrole hors comptabilité offerte à la Présidence). Chaque cargaison tourne autour de 100 millions de dollars soit 50 milliards de Fcfa !

Aujourd’hui tout ce beau monde voyage en jets-privés. A Maya-Maya, Edgar en aurait toujours deux prêts à décoller, avec son homme de paille-tirelire, au cas où le vent se mettrait soudain à mal tourner !

Par Rigobert OSSEBI

Diffusé le 22 décembre 2013, par www.congo-liberty.org

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

18 réponses à Pourquoi l’affaire des Biens Mal Acquis met Sassou NGuesso hors de lui ? Par RIGOBERT OSSEBI

  1. LEKANA dit :

    Les francais l ont toujours su. Hollande est arrive comme un donneur de lecons aux dictateurs Sassou Biya Deby et maintenant qu il a besoin d eux pour ses guerres il ne parle plus droits de l homme. Vous allez voir quand Sassou va livrer notre excedent budgetaire de 1000 milliards aux francais Hollande va se calmer…. toujours utiliser le peuple comme argument pour s enrichir. Hollande et Sassou tous des pilleurs du Congo.

  2. marché total dit :

    Jusqu’à la 20e génération,les descendants de Sassou seront traqués et ne pourront bénéficier et vivre decemment de ces biens mal acquis.
    A moins qu’ils aillent vivrent à Moscou ou en Corée du nord !

  3. ZOBABELELA dit :

    @ LAKANA
    Je crois que là dessus il n’y a que des idiots pour croire qu’Hollande fait cela pour notre bien. Il doit avoir une dent contre Sassou parce qu’il finance la droite pas la gauche et aussi parce qu’Hollande en nationaliste n’apprécie pas la parce que réserve Sassou aux chinois. Donc ce n’est pas pour le bien des congolais sinon la France depuis qu’elle nous contrôle aurait déjà fait quelque chose pas seulement au Congo… mais vous allez voir il va donner deux ou trois gisements du pétrole de Mossaka à Total et Hollande va la boucler.

  4. ça y est la scission de la Centrafrique est en gestation , celle du congo Brazzaville est une éventualité , car on ne peut plus accepter le pillage des mbochis au sud ! Je suis désolé chers nordistes , mais vous paierez pour votre soutien indéfectible au grand voleur dénis sassou.

  5. LEDZA LE GNUA dit :

    @Loubaki
    La scission du Congo aura forcément lieu car les gens de Mossake voudront protéger le pétrole de Mossaka maintenant que celui de Pointe Noire tarit. Les gens du Pool (et non du Sud) seront surpris.

  6. Mulamba dit :

    Très beau texte de Rigobert Ossebi (pas de son vrai nom je pense). Mais les congolais n’aiment pas lire et enrichir les textes qu’ils font parler leurs pulsions habituelles: politiser le débat. On parle de Hollande sans arrêt alors qu’il n’est pas celui qui avait initié cette affaire et encore moins celui qui la juge. Tout ce que Hollande a dit est qu’il n’allait pas se mêler des affaires judiciaires en cours et pour le moment il continue à tenir cette promesse. Ce qui est un progrès sur ses predecesseurs qui pouvaient se permettre de mettre en branle la justice à minuit pour liberer un homme soupçonné d’avoir commis des crimes contre l’humanité et le faire evader durant la nuit. Ce qui faisait de la France une republique bananiere.

    Mes felicitations vont aux ONG qui y cru et qui ont bataillé fort pour que cette affaire derrange le sommeil de celui qui a toujours été le voleur et assassin qui fait la loi. C’est aussi l’occasion de rendre hommage à Bruno Ossebi qui avait voulu se joindre à cette plainte et qu’on a brulé au feu à cause de ses prises de position.

  7. Révolution dit :

    C est assez stupide de lire quelques confrères, qui se contredisent souvent…..l important pour nous c est que la france nous aide à être libre….que ce soit pour l intérêt propre d hollande ou pas.

  8. Zen dit :

    Le Président SASSOU, s’il a des comptes a rendre, il le fera devant une juridiction congolaise, pas ailleurs. Que cela soit compris une fois pour toute par la France et ses juges. Aucune affaire quelle qu’elle soit, concernant SASSOU ou un congolais lamnda, ne petit être juger ailleurs pas plus qu’en France. C’est une question de souveraineté nationale.

  9. Zen dit :

    Le jour ou un seul français sera jugé au Congo, nous congolais accepterons la compétence universel. Pour ce qui est des biens mais acquis. Pas d’ingérence c’est clair. Et si d’aventure, SASSOU a quelques bien en France, qu’il face comme les équato guinéens, c’est a dire vendre tout ça aux qataris et chinois qui achètent la France, et mettre l’argent au trésor. Les congolais comprendront ça.

  10. Zen, dites moi, si un malfrat vient cacher son butin obtenu apres vol, assassinat, tu fais quoi? Un peu de bon sens avant d’evoquer des concepts mal maitrises… La France est tout de meme, un pays ou le droit peut etre dit a la lettre meme si tout est perfectible…Un delit doit etre denonce, autrement, on en est complice… N’est ce pas un postulat du droit aussi?

  11. Ibrahima Bouba dit :

    Enfin Zen raisonnable! J’apprécie ta dernière intervention, elle est frappée du sceaux du bon sen.Mais pas la première qui, elle, m’inspirent les remarques suivantes : quand tu parles de justice congolaise souveraine, veux tu parler de cette justice dont le ministère public représenté par le procureur requière l’acquitement d’un homme, qui est en définitive condamné avec sursis donc libéré.Puis comme par magie, le même ministère public, donc l’etat, se pourvoi en appel sur un verdict qu’elle conteste alors qu’elle avait demandé l’acquittement ? cela s’appelle manipulation de la justice. La confiance en une justice souveraine se base sur la neutralité et le caractère juridique inattaquable de ses décisions. Au Congo malheureusement, ce n’est pas le cas.D’où l’appel à d’autres juridictions jugées plus neutres et impartiales. Sur l’affaire des biens mal acquis, le raisonnement est identique,la justice congolaise peut-elle jugée sereinement un membre du clan sur ce sujet ?. la seule évocation de l’affaire Mapakou est révélatrice de la partialité clanique de la justice congolaise.Pour des millions dont le détournement n’est pas avéré, Monsieur MAPAKOU respectable commis de l’état à la retraite et dont l’intégrité a été reconnue par la communauté internationale qui l’impose à l’organisme anticorruption, est jeté à la vindicte populaire, emprisonné parce que originaire du Pool « Bakongo pé ba Yibaka », médiatiquement lynché par télé congo. Lorsque son soi disant complice Ikongo Logan, nordiste et du PCT est laissé libre comme l’air. Quelle confiance en cette justice ? Du reste, la charte des nations unis contient une clause qui stipule que les richessses du sous sol doivent bénéficier aux populations. Dès lors lorsque ce n’est pas le cas, n’importe quel pays, à partir d’une plainte d’un citoyen de ce pays ou d’ONG dont le but est de faire respecter cette clause, est fondé à instruire un procès, lorsque le fruit, des détournements se trouvent sur son sol. C’est le cas aujourd’hui.Zen avec beaucoup de réflexion, on peut faire avancer notre pays,mais il faut se débarasser de la mentalité détestable du « Bonkondzi na bisso » qui sape dangereusement les fondements fragiles de notre unité nationale.

  12. Humanité dit :

    Zen,
    A quoi vous sert l’éducation , disons l’instruction si elle ne vous aide pas à devenir conscient, intelligent? Pourquoi vous remplir la tête de théories si vous avez la conscience endormie, si vous n’avez pas de conscience objective, claire et parfaite des matières que vous étudiez, de la vie pratique? Il nous faut être intelligent écrivait un auteur mexicain, et l’intelligence ne s’éveille en nous que lorsque s’éveille la conscience.

  13. petitfrancais dit :

    ps a ceux qui croient que payer total fera plaisir a hollande total ne paye aucun impôts a la France et ne nous fait rien gagner les Français sont arrêtés a la pelle par votre police corrompue tout les jours pour un clignotant qui ne marche pas alors que des camions de bois pour les chinois sans freins tue vos concitoyens le congo juge qui a envi du moment qu’il soi pauvre des qu’on a quelques millions Français chinois péruvien ou congolais il suffit de les glisser dans la poche de vos pauvres juges pour qu’il s’achètent une voiture et tout est fini il faut tout revoir dans votre système a commencer par vos richesses vos milliard de petrole votre pays devrait avoir des routes en or des ecoles des trains partout des centres de vacances ou va tout l’argent ??? c’est risible j’habite au congo je n’ai jamais vu un système aussi corrompu ( ps en angola un matelots gagne 4 millions de cfa par moi et a le droit aux soins aux sindicats l’argent du pétrole eux au moin il le voi le touche en bénéficie avec leur famille pourtant l’exploitant est toujours total ) prenez en de la graine rebellez vous au lieu de faire les mouton le congo c’est VOUS c’est pas sassou c’est grace a vous tout ca

  14. NIKETAMERE dit :

    @petitfrançais
    Vous venez même à un moment où on commence à voir quelque chose. Avant c’était pire.

  15. Jean Okomba dit :

    Voilà quelques faits qui sont passés devant le colonel Marcel Tsourou, lorsqu’il était l’homme de mains de Sassou Nguesso, et occupait les fonctions d’administrateur civil et militaire de Pointe Noire.

    Entre le 15 octobre et le 15 novembre 1997, 100 personnes au moins ont été exécutées à Pointe-Noire pour des raisons liées à leur obédience politique, leur origine régionale et ethnique peu favorables aux autorités actuelles ou considérées comme telles.

    Ainsi à titre illustratif, Fabrice Koubaka, élève au Collège d’Enseignement Général Jean Felix Tchicaya, a été fusillé à bout portant devant son domicile au quartier Saint Pierre par un militaire angolais le, 16 octobre 1997. Ce soldat angolais l’avait pris pour un militaire car il portait une culotte identique à celle des hommes de troupe.

    Le 16 octobre 1997 également, le Commandant Destin Ebaka, policier déjà en service sous Lissouba au Groupement d’Intervention de la Police Nationale et fils du Colonel Jean Michel Ebaka, ancien Préfet de la région de la Cuvette et proche de Yhombi-Opango, a été publiquement abattu par deux hommes en uniforme devant son domicile au Camp CORAF, à la côte mondaine de Pointe-Noire.

    Le même jour Paul Tsoumou, agent du Chemin de Fer Congo-Océan et originaire de la même région que le Président déchu, a été exécuté au quartier Km4 par deux hommes en uniforme.

    Toujours le 16 octobre 1997, Boniface Kissoulou, partisan de Pascal Lissouba, a été fusillé par des militaires angolais qui avaient investi le quartier Mouyondzi, après avoir refusé d’obtempérer à leur interpellation. Hospitalisé, il a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.

    Dans la même journée du 16 octobre 1997, un certain Jean Jacques, membre de l’UPADS, parti de Pascal Lissouba (non identifié autrement) est abattu par des hommes armés et en uniforme au quartier Tata Loboko (arrondissement 3 Tié-Tié), alors qu’il regagnait son domicile qu’il avait quitté la veille, à cause de l’insécurité due à la chute de la ville.

    Dans la nuit du 24 au 25 novembre 1997, le sergent de police Jacques Kimbatsa a été exécuté au quartier Siafoumou à Pointe-Noire par des hommes armés et en uniforme. Ce 24 novembre à 24 heures, les sergents Kimbatsa et Mitoumona, auxquels s’étaient joints les combattants Ngouala et Niangou, montant la garde au commissariat de police de Tié-Tié II, décident de partir pour une intervention dans les environs du Marché de la Liberté. Sur le parcours, ils rencontrent un véhicule pick up de marque Mitsubishi, grise, à double cabine, transportant environ 20 hommes (visiblement des cobras) coiffés de bérets noirs pour les uns et rouges pour les autres.

    Ces cobras ont demandé aux quatre policiers en mission dans leur circonscription de décliner leurs identités.

    Ayant constaté que les quatre policiers avaient été recrutés et promus sergents sous le précédent régime, les Cobras les ont traités de miliciens à la solde de Lissouba. Désarmés et déshabillés, ils ont été embarqués dans le véhicule des Cobras.

    Après avoir été promenés à Mbota (ouest de Pointe-Noire), au centre ville (vers la discothèque 36-15) et à l’Etat Major militaire, les quatre policiers enlevés ont finalement été conduits vers le cimetière du quartier Siafoumou, au nord ouest de la ville, pour y être exécutés.

    Au cours de ce tour de la ville, les quatre infortunés ont été victimes de torture et de mauvais traitement.

    Au moment de la fusillade, les combattants Ngouala et Niangou ont réussi à s’enfuir avec le sergent Mitoumona qui avait reçu deux balles au bras droit. Le sergent Kimbatsa a trouvé la mort sur place.

    Aucune poursuite judiciaire n’a été engagée alors qu’il s’agissait de policiers en fonction.

    Le mercredi 26 novembre 1997, un policier du Commissariat de Police voisin du marché Tié-Tié de Pointe-Noire a exécuté un jeune vendeur de produits pharmaceutiques au motif que ce dernier avait osé refuser de répondre à son appel.

    Le 22 décembre 1997 à 17H30 à la Gare Centrale de Pointe-Noire, un homme en uniforme qui s’apprêtait à prendre le train Express déjà à quai en partance pour Brazzaville a déshabillé, roué de coups et fusillé un jeune militaire qu’il a pris pour un mamba (milicien) de Pascal Lissouba.

    M. Gerry Dadou Mafoua, 26 ans, employé de l’hôtel Pavi-Central de Pointe-Noire est décédé le 27 janvier 1998 après avoir abondamment saigné à la suite d’un coup de feu tiré par un policier en face du Commissariat Central de Police de Pointe-Noire. Placé en garde à vue la veille, il avait tenté d’échapper au contrôle des policiers qui l’escortaient pour une confrontation avec ses présumés complices.

    Dans la nuit du 8 au 9 mars 1998, deux sergents de la police nationale, classe 94, Cyriaque Mouinga et Bill Enock Kibongui Ntsoueki, ont été enlevés au quartier Saint Pierre et conduits au quartier Siafoumou pour y être exécutés. A l’issue de la fusillade, le sergent Ntsoueki est mort sur le coup. Cyriaque Mouinga a survécu avec des balles dans la poitrine. Conduit et interné à l’Hôpital A. Sicé de Pointe-Noire, il y a été rattrapé le 9 mars 1998 par ses assaillants. Ceux-ci l’ont sorti de la salle de soins, l’ont battu avant de l’exécuter publiquement de trois balles dans la tête, à la morgue voisine de l’hôpital. Ses exécuteurs tentaient d’ailleurs de le placer vivant dans un casier de la morgue, ce que les agents des pompes funèbres avaient refusé. Les malades se trouvant dans la même salle que l’infortuné Mouinga, ont été brutalisés, malmenés, visiblement dans le but de leur faire avouer la cachette du sergent, avant qu’ils ne l’aient attrapé.

    Selon nos informations, ces exécutions sommaires de policiers s’inscrivent dans le cadre d’un plan d’extermination, de neutralisation des policiers recrutés en 1994 (d’où la dénomination « classe 94 ») sous Pascal Lissouba, ainsi que des partisans présumés ou réels de cet ancien chef d’Etat. De nombreuses « nouvelles recrues », Cobras en voie d’être intégrés dans l’armée, venues de Brazzaville ont reçu cette mission et occupent actuellement un ancien Hôtel appelé « Atlantic Palace ». [ Ces informations sont le résultat des recoupements des indications reçues des milieux proches des FDP et des personnes qui se disent visées et dont la plupart a commencé à prendre des dispositions de sécurité.]

  16. Kouilou dit :

    Le commentaire de petitfrançais est un texte auquel tous les Congolais surtout ceux qui malgré la réalités des faits, soutiennent Sassou. Comme le dit petitfrançais où va l’argent du pétrole et autres richesses du pays? les angolais eux le voient, ce pays se développe à vitesse grand V, j’ai regardé un reportage il n y a pas si longtemps, fallait voir leurs écoles, les universités, les hopitaux, le train de vie des Angolais. On peu dire de ce pays que c’est un pays émergeant. Mr Santos peu s’il le souhaite comparer l’Angola à un pays du golf pas Sassou. Si le Congo recule, c’est la faute des Congolais pas des occidentaux. Quand on lit des gens comme Zen, on comprend pourquoi ce pays est et restera encore pour longtemps sous développé où la barbarie, la corruption et le clientélisme seront le système de gouvernance. Le jour ou ces aveugles volontaires ouvriront leurs œils, et qu’ils verront l’état réel du Congo, ce pays avancera pas avant. C’est dommage mais ce n’est pas aux autres de le faire à leur place.

  17. Kouilou dit :

    J’ai voulu dire surtout ceux qui malgré la réalité des faits soutiennent Sassou doivent bien comprendre et méditer.

  18. Anonyme dit :

    A Mr. Jean Okemba,

    Paix aux âmes défuntes…

    N OUBLIONS JAMAIS, LES EFFETS DU MACHIAVEL EN PLACE QUI TOMBERA SANS AUCUN DOUTE DE TRES HAUT !!!

    MERCI DE GARDER ARCHIVÉS CES PRÉCIEUX ÉVENEMENTS DE L HISTOIRE DU CONGO, POUR EN LEGUER AUX GÉNÉRATIONS D UN CONGO LIBERÉ, MERCI INFINIMENT.

Laisser un commentaire