Nous sommes en train d’écrire une autre histoire de la résistance congolaise, pas de chipotis, le compte à rebours à déjà commencé. Face à la démagogie ambiante, face à ces rapaces, à ces gangsters et compagnie.
Qui, de nos grands-parents, de nos pères, de nous-mêmes et de nos petits-enfants n’a pas écouté, entendu, admiré, de sa vie un charlatan, un bonimenteur, un escogriffe, un magnétiseur, un brillant comédien … Qui, dîtes-le-moi, qui ?
Face à ces finauds, on regarde, on subit tout, c’est effrayant d’être dans ce cas-là … Je suis dubitatif … Hélas ! On n’en sortira pas.
John Milton nous prévient, il écrit : « Les mêmes qui leur ont ôté les yeux reprochent au peuple d’être aveugle ». Nous devons combler ce vide, répondre à un appel. Nous sommes une communauté trans-ethnique, de là-bas et d’ici, jaunes, noirs, blancs, rouges, métis. Qu’importe, ce qui nous unit c’est l’amour de l’autre, la foi en la justice. Hélas ! Au point suprême, tout le Congo est à reconstruire.
Me concernant, oublier le Congo c’est me fuir, l’esquive implique un sentiment aigu de culpabilité. Nous nous devons de rendre à notre patrie nos savoirs et nos intelligences, en fait ce que par nos parents, nos origines nous ont légué. On réfléchit, on est quand même pas des moutons.
Un pays est saccagé, le nôtre, et pourquoi cela advient-il ?
…………………………………………………….. Ô panurge …………………………………..
Le point commun de toutes ces idioties, de toutes ces haines, c’est de la folie, de la damnation. Réparer cet affront par l’écriture, on va pas se gêner. Comme dans toutes les luttes, nos moments de répugnance et de douleurs impliquent un pan de l’histoire parmi d’autres.
Le bourreau est dans son rôle, il aura toujours des prétextes pour vous faire souffrir …………….. Nous offrir le supplice ……………………….. C’est tout un art chez l’affreux …………….. Qu’il a de l’instinct ………………… Un don ………………… De la conviction sans doute !
Nous avons avec nous l’agora avec nos experts le magistère requis. Nous avons aussi le bon sens, le petit peuple face à la fragilité de l’histoire. Il se passe un drame épouvantable là-bas, mais quel enlisement ! Ᾱ l’heure qu’il est, au début de l’année 2014, toute émoustillée l’engeance, toute en syncope, les youyous des hurleurs à la cour des miracles !
La gloire assurée entre ébahis et conquis, les arsouilles, de vrais féroces, la réussite totale. Ᾱ l’heure qu’il est, ça rigole, ça compte le flouze par paquets, ça le place dans les fourgons, c’est la millième fois qu’ils crient victoire, ces vendus traitres. Ils se sont assigné un destin …………… La vie est devant eux …………… Trop de tentations pour échapper à ça !
Tout orientés, les pointilleux regardent tantôt à gauche, tantôt à droite, puis ils se pelotent, les mignons, tout en sanglots.
En leur compagnie, des caricatures de crieurs, des troubadours, des jongleurs, de petits serviteurs. La voix, les échos de la politique, toute la proclamation. Des annonceurs, d’humbles trouvères, valets de ville, écrivaillons et liseurs de textes de niveau assez ordinaire. Un petit personnel sommaire de première possibilité. Des sous-clercs à la solde des autorités urbaines et des carrefours ………. Toujours et toujours « Général, nous voilà ! ». Le rituel tient au lieu ………….. Oyez ! Oyez !
Ces égoïstes du bonheur, ils tiennent leur félicité à bras le corps. Tous ces judas en chef, aux béatitudes qui fendent les bouches, c’est quand même quelque chose ! Ils sont à l’abri de tout dérangement et ça pourrait finir qu’en notables, ils s’agrippent aux nominations, ce sont des sillages d’étourdissements, des fééries.
La réussite signée conforme, qu’ils sont en état de fauves, du saignant, ils ne lâcheront rien et s’approprient tout.
Chez eux, dans l’establishment, il n’y a pas de limites à l’horreur exprimée et donnée, du fait d’intérêts partagés, ils ont signé un pacte avec le diable.
Nous autres les laminés, les déclassés, nous avons été pour rien victimes de circonstances. Nous allons exorciser le mal, la menace que S la baudruche incarne. Ᾱ souhaiter qu’il soit le dernier félon, le dernier artisan du mal dévoué, d’une des plus sanglantes guerres qui a traumatisé la patrie.
Le parti pris de la perversion. Ils ont conçu le projet le plus fou depuis l’invention de la caverne d’Ali Baba. Ce sont des maîtres du rythme avec une fougue et une maestria de mercenaires, avec une jubilation vorace aussi parfaite, ils ont tout hypothéqué dans le pays. Fastidieuse énormité de dépecer tout un territoire ! Une nuisance, un régal satanique rarement égalés dans le cambriolage des fonds publics.
Terriblement sauvages, sous leurs dehors penauds au casting millimétré, c’est du beautiful, du lourd, répété à l’infini depuis quarante ans, c’est un détournement somptueux, rarissime, un riff imparable.
L’atrocité de l’histoire, dans ce travail méticuleux de l’artisan, ces salopards rêches avec une monstruosité bien chenue sont devenus de vrais condors. Une rapacité sur les fonds vautours, comme des vide-greniers avec leurs amis de « l’entreprise », le cercle enchanté des donneurs d’ordre.
Les rois de l’épate, à brides abattues ont tout cambriolé. Leurs concussions virent à l’hystérie, à l’extase. Une rente de situation gigantesque à rendre le shah d’Iran pantois. Une razzia sauvage et destructrice sur tout ce qui existe et respire. Un banco magnifique et bouleversant des conquistadors, enfin des sessions pléthoriques en faux et usage de faux, de l’outillage. Le chef de l’Etat est au top de ses privilèges, il brûle la vie comme un glissement tectonique.
Celui-ci est au dessus de toutes juridictions nationales et internationales : de temps en temps, traques et captures arbitraires, exécutions extrajudiciaires à tout moment, de jour comme de nuit. De l’entêtement phobique et obsessionnel jusqu’aux rancoeurs, il a toujours le dernier mot.
Tous ces aquoibonistes qu’il traîne derrière lui sont contents de ses mensonges à la fois insincère et transparent, il s’humilie et pour cause.
Un spectre hante le Congo Brazzaville, celui de la débâcle. Un avenir gris et médiocre, de petites gens chargées de péjorations. Le tyran prévoit tout, la grosse piétaille bien docile et atone, d’anonymes, respectent tout. Les suppliés citoyens, dans le laminage méthodique des guestapistes, c’est le troupeau à l’abattoir.
Tandis que dans l’establishment et chez eux, les gens heureux, leur monde déborde de certitudes et de vitalité, ils sont au-dessus des lois et peuvent même faire la quenelle.
Dans leurs agapes festives, qu’ils se retrouvent entre eux, les fraudeurs, les sorciers du fric, l’aristocratie de la maille, les blindés, les radieux, les gorgés de pognon, tant qu’ils sont demeurent toujours intouchables. Quant à nous autres, dans ce découragement de batailles perdues avant d’être livrées, dans les ruines de nos insatisfactions, nous avons tout perdu jusqu’au mélo sordide, face à la reptation des gros, des grandes familles, des trusts, des gavés, des bouffis, des gorgés d’autosuffisance.
Tous les hauts fonctionnaires de mes amis qui sont bloqués là-bas sont mis au pas. Ils ne peuvent que regretter la volupté vraie, l’effluve de la vie …………….. La liberté.
Pauvres compagnons de route, nos destins ont été séparés. Ils attendent toujours, mais quoi ?
Ils rêvent, mais de qui ?
Pourquoi l’attendent-ils afin que celui-ci cherche à leur changer quelque chose ?
Et quel rapport précis avec tout ce qui se passe dans le pays ?
Leurs nouvelles vies n’ont rien à voir avec la clarté et la lumière.
Quel sens accordez-vous à la congruence, hier, aujourd’hui et peut-être demain, aucun.
Ce qu’ils attendent à depuis longtemps disparu. Nos amitiés les plus sincères sont en menace de pétrification dans les mains de l’ogre tropical. Certains d’entre vous nous ont déjà trahi.
L’horreur des événements et la léthargie des jours travaillent réciproquement le négatif, comme jadis la bêtise a fait un retour inattendu. La conjuration des trissotins … Désormais, disséminés à travers la planète, nous sommes devenus des petits travailleurs en miettes. Ce sont les faits de l’histoire, parlons des problèmes réels, évitons de divertir. Nous constatons et nous nous résignons, être aimé ou être craint, clémence ou cruauté, ça n’a pas d’importance.
Que de la déception, nous lisons le flou devant nous, et comment imaginer autre chose !
Au Congo et dans la diaspora, le mensonge n’a plus d’unité de lieu, il est écartelé et tout arrive de partout. Le pouvoir est devenu une affaire de bergerie, un commandement pastoral, de la bonne engeance arable pour y déposer toute domination.
Peut-être est-ce une punition divine ? Après tant d’atermoiements, de mériter une girouette, soit-elle téméraire, un ruffian aux allures de coryphée à la tête du Congo Brazzaville, un molosse qui a ses habitudes frustres et qui a violenté la démocratie … Qui sait ?
Dina Mahoungou 1er janvier 2014
Ecrivain et journaliste médias
Auteur du roman : « Agonies en Françafrique » aux éditons l’Harmattan
Auteur du recueil de nouvelles : « Les parodies du bonheur » aux éditons Bénévent
CHERS COMPATRIOTES CONGOLAIS, CHERS INTERNAUTES, CHERS RÉSISTANTS INTÉRIEURS ET EXTÉRIEURS
Je veux vous adresser mes vœux, mes vœux de combattant de la liberté les plus sincères et les plus chaleureux pour l’année 2014.
J’ai une pensée particulière pour ceux ou celles qui vivent dans la terreur du régime ou du tyran et le désarroi de membres des familles des résistants intérieurs et extérieurs, spécialement les combattants intérieurs abusés, traqués, fliqués, endeuillés, torturés et démobilisés pour qui, nous continuerons inlassablement à mobiliser toutes vos et nos valeurs combattantes pour plus d’actions et de nuisance au régime sur différentes échelles: numérique, médias sociaux, réseaux sociaux, locale, régionale, nationale, continentale et internationale.
En enfer la dictature,
Vive le Congo,
Vive le Congo libre,
Vive la république !
que cruauté en voici encore une ,
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Bonne année le frère Mahoungou ! Aujourd’hui ton engagement ne fait aucun doute , car parler vrai à sassou est un acte patriotique , il faidrait d’avantage des écrivains honnêtes comme vous ! je rentre du pays la situation est invivable , l’attaque très sanglante de la maison de Tsourou à beaucoup traumatiser les populations déjà meurtrie par la violence de la crise alimentaire ! sassou reste incapable à fournir l’eau et l’électricité aux congolais ! le délestage le maitre mot au congo encore ce mois de décembre on parle de délestage des salaires des fonctionnaires , non moi je reste convaincu que même une chèvre ferait mieux que sassou