PLEINS FEUX SUR LA LITTÉRATURE CONGOLAISE A L’OCCASION DE SES 60 ANS. Par Franck Cana

participants à la journée littéraire

participants à la journée littéraire

A l’occasion de la deuxième journée de la célébration des 60 ans de la littérature congolaise, soixante ans après la publication de « Cœur d’Aryenne » de Jean Malonga aux éditions Présence Africaine, la famille littéraire africaine et les amoureux des lettres s’étaient donnés rendez-vous le 10 novembre 2013 à la Maison de l’Afrique Iréa-l’Harmattan, 7 rue des Carmes à Paris 7ème dans le Quartier Latin, pour célébrer les noces de diamant de la littérature congolaise.

 Lylian Kesteloot, Emilie-Flore Faignond, Liss Kihindou, Ralphanie Mwana Kongo et Franck Cana

Lylian Kesteloot, Emilie-Flore Faignond, Liss Kihindou, Ralphanie Mwana Kongo et Franck Cana

Une célébration qui a tenu toutes ses promesses et qui a eu lieu en présence de Lylian Kesteloot, chercheuse et écrivaine belge, critique littéraire, spécialiste des littératures afro-francophones. L’initiateur de ces festivités, l’écrivain Aimé Bedel Eyengué avait vu juste, car après la journée inaugurale du 19 octobre 2013 tenue au salon du livre de L’Haÿ-les-Roses et la présentation au public à la Maison de l’Afrique-l’Harmattan de l’ouvrage du général-écrivain Benoit Moundélé-Ngollo « Fantasmons ensemble un instant dans un Snoprac », nombreux furent ceux qui s’étaient déplacés pour aller à la rencontre des auteurs en vue, entre autres, de la promotion de la littérature congolaise à travers le monde.

Itoua Ndinga, Mme Marceline Fila Matsocota, Martin Lemotieu (animateur), Anais N'deko, Jea-Aimé Dibakana et Bertrand N'guyen Matoko.

Itoua Ndinga, Mme Marceline Fila Matsocota, Martin Lemotieu (animateur), Anais N’deko, Jea-Aimé Dibakana et Bertrand N’guyen Matoko.

La première table ronde animée par la romancière Liss Kihindou a réuni les auteurs Emilie-Flore Faignond, Franck Cana et Ralphanie Mwana Kongo. Au cours de celle-ci, ils ont pu répondre tour à tour aux interpellations successives de Lylian Kesteloot et de l’assistance. Un véritable moment d’échanges, de partage d’expériences entre les uns et les autres autour du thème : Quoi écrire ? Pourquoi écrire ?L’écrivain doit-il être engagé et/ou engageant ?

Anais N'déko (benjamine des écrivains agée de 17 ans) et la romancière Liss Kihindou

Anais N’déko (benjamine des écrivains agée de 17 ans) et la romancière Liss Kihindou

Lors du déjeuner sur place, les participants ont rendu hommage au regretté poète Léopold Pindy Mamansono, dont une séquence de l’émission télévisée de 1996, « Autopsie », a été projetée sur le grand écran de la Maison de la Culture de l’Afrique. Après cette projection, une communication de Sylvain Ngambolo, ancien député congolais, promoteur du fleuve Congo, a retenu l’attention des participants. Le thème en était : L’histoire et les Enjeux du fleuve Congo dans la littérature congolaise. La promotion d’une industrie du livre autour de la littérature est en effet un véritable gage pour l’avenir.

Animée par Martin Lemotieu, franco-camerounais, professeur de langue et littérature française, critique littéraire et spécialiste de la littérature congolaise, la deuxième table ronde eut pour thème : L’ouverture du Congo au monde par la porte océane pour bâtir des ponts culturels, changer le monde. Hormis l’écrivain Jean-Aimé Dibakana, les autres intervenants furent le poète Itoua-NDinga, Anaïs N’Déko, Berthrand Nguyen Matoko et Marcelline Fila Matsocota, qui ont parlé de leurs expériences individuelles et de leur entrée dans l’écriture. Le public a assisté à un échange riche et passionnant entre la génération des années 1930 de Marcelline Fila Matsocota et celle d’Anaïs N’Déko. En effet, à dix-sept ans, celle-ci vient de publier aux éditions Edilivre son premier roman, The angels of darkness, et s’apprête à mettre sur le marché le deuxième tome de cette trilogie déjà entièrement rédigée.

En fin de journée, chaque participant a dit un poème ou lu un passage d’un livre de son choix. Avant de prendre fin en début de soirée, cette deuxième journée fut marquée par une volonté d’unir les artistes et les écrivains de la diaspora congolaise au sein d’une association. Et en ce qui concerne la France, la soirée littéraire du 12 décembre 2013 qui aura lieu à la Galerie Congo, 23 rue Vaneau à Paris 7ème de 18H30 à 21H00, marquera la fin de la célébration des 60 ans de la littérature congolaise.

Par Franck Cana «écrivain progressiste»

Diffusé le 18 novembre 2013, par www.congo-liberty.org

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Une réponse à PLEINS FEUX SUR LA LITTÉRATURE CONGOLAISE A L’OCCASION DE SES 60 ANS. Par Franck Cana

  1. Noël Kodia-Ramata dit :

    Merci mon cher Franck. A nous revoir bientôt dans quelques mois. La fête va se poursuivre au pays où je me trouve en séjour. Comme tu peux l’imaginer, c’est avec plaisir que je vais participer à l’événement. Mes félicitations à tous mes confrères qui ont eu à animer cette fête de la littérature. En particulier mes soeurs Liss et Emilie Faignond sans oublier Mes cadets Isaac Djoumali Sengha, Franck Cana, et bien d’autres que je n’ai pas pu citer ici. Une fois de plus, bravo aux écrivains de la diaspora qui ont eu à démontrer que « la littérature a encore de beaux jours devant elle », parole de critique.

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