N’kunga ya kimpwanza
Eh taata Nzambi,
Taata pesa beto ngolo.
Ya kunuana mvita yayi.
Tala Sassou ke manisa beto ooo!
Taata pesa beto ngolo,
Ya kununga ntunta yayi.
Tala Sassou ke kwamisa beto ooo!
Mfumu, beto ke vutuka manima ve.
Kubiika baana ya nge ve, sunga beto!
Beto zola yenge, kimpwanza na Kongo.
Kedika beto ke nunga na lulendo ya nge.1
Chant de la liberté
Eh Dieu notre père,
Père accorde nous la force!
De mener ce combat.
Regarde comment Sassou nous extermine!
Dieu accorde nous la force!
De vaincre ce tyran.
Regarde comment Sassou nous tyrannise!
Seigneur, nous n’abdiquerons pas.
N’abandonne pas tes enfants, soutiens-nous!
Nous voulons la paix, la liberté au Congo.
Surement nous vaincrons par ta puissance.
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De tous les temps, dans toutes les cultures et continents, le chant a toujours été un catalyseur d’énergie ou du moins une espèce de carburant stimulant l’homme enclin dans la lutte de libération contre la dictature, la tyrannie et l’oppression. Ce fut par exemple le cas en France, où sous l’occupation nazie, les résistants fredonnèrent le Chant des partisans encore appelé Chant de la libération. Le peuple congolais, dans son instinct de survie face à une féroce et sanguinaire tyrannie, ne saurait s’abstraire de cette réalité ontologique.
La première fois que ce chant a été entonné publiquement et chanté en chœur par une foule enthousiaste, c’était lors du méga meeting du FROCAD, au rond-point Lumumba à Pointe-Noire. Pour l’instant nous ne savons rien de son auteur ainsi que de la date exacte de sa conception, encore moins sur la question de savoir s’il résulte de l’improvisation sur le vif ou d’une recherche réfléchie. Mais de par sa forme originale ramassée sinon lapidaire2, on serait tenté de croire qu’il résulterait d’une opportune improvisation sur fond d’une ingénieuse inspiration.
Par ailleurs, ce chant est devenu d’autant plus populaire qu’il est littéralement transformé en tube chanté par tout un peuple pour traduire sa volonté d’en finir définitivement avec un pouvoir foncièrement criminogène et kleptomane ayant détruit notre cher et pays. C’est dans cette perspective que tout dernièrement, lors du méga meeting du Boulevard des Armées, pour galvaniser davantage la foule, il a été entonné par l’ex ministre Claudine Munari Mabonzo et le premier secrétaire de l’UPADS Pascal Tsaty Mabiala.
En effet, le peuple congolais est résolument debout pour reconquérir et arracher sa liberté. Pour ce faire, il est face à une responsabilité historique. Celle consistant à braver un pouvoir et un régime politique outrancièrement armés et qui n’hésiteraient pas à mettre en branle le macabre rouleau compresseur et ainsi plonger de nouveau et inutilement le pays dans une effroyable épreuve de fer, de feu et de sang. On ne saurait oublier que pendant des années, Sassou Nguesso, le bourreau impénitent, a utilisé la rente pétrolière pour amasser des armes de destruction massive, pour lesquelles le peuple en est la cible prioritaire. Il convient de signaler que le régime de Brazzaville n’a en face de lui ni milice ni rébellion armée, sinon un peuple aux mains nues et qui, jusque-là manifeste pacifiquement. Il est donc aisé de comprendre qu’au travers de cette chanson ce peuple, foncièrement religieux, pacifique et conscient d’une funeste perspective, puisse implorer l’aide de Dieu, sachant qu’il est confronté à ce que l’on pourrait qualifier de combat du “pot de terre contre le pot de fer”. Ces lendemains sombres sont d’autant plus à redouter que le boucher-fossoyeur de la République fulmine des menaces, voilant à peine ses funestes desseins à l’encontre du peuple, à savoir:
“Ceux qui veulent compromettre la paix (c’est-à-dire qui disent Non au changement constitutionnel) ne sont jamais blessés à la langue, et ils ne connaissent pas le goût du sang. On a le temps de les voir émerger.” Dixit Denis Sassou Nguesso (extrait du discours tenu lors de la rencontre citoyenne de Kinkala, le 27/06/15) ou encore tout récemment, annonçant la tenue du référendum sur le changement de la loi fondamentale :“l’aventure et le désordre n’ont aucune place dans la République et ne sauraient être tolérés”.
De toute évidence, les Congolais, ayant pris la mesure quant à cette menace avérée ainsi que l’ampleur du combat ardu à mener, ont compris qu’ils ne pourront se défaire des forces du mal qui les ont pris en otage sans une intervention divine. C’est pourquoi cette chanson est en soi une sorte de supplique, de prière à l’endroit de Nzambi a Mpungu Tulendo “Dieu Tout-Puissant” le créateur, sans la miséricorde et la grâce duquel leur ultime combat ne saurait aboutir. A tout point de vue cette prière est indéniablement le pendant de celle du psalmiste, à savoir: “…Eternel! Défends-moi contre mes adversaires. Combats ceux qui me combattent!…Et lève-toi pour me secourir!” Psaumes 35: 1-2
En somme, il y a cependant lieu d’affirmer sans coup férir, qu’il est des situations et des circonstances où seules la volonté et l’action humaines ne suffisent pas. En effet, il est de notoriété publique que les Congolais sont présentement engagés dans l’action, pour cela ils veulent se concilier les bonnes grâces du Dieu Tout-Puissant, comme qui dirait: “Aide-toi, le ciel t’aidera.” Mais qu’on ne se méprenne surtout pas, car le peuple congolais qui a un glorieux passé de lutte contre l’autocratie et l’oligarchie, croit en lui, en sa force et en son potentiel à faire bouger les lignes de forces, c’est pourquoi il est dans une dynamique d’action décisive qui le conduira inexorablement et inéluctablement vers une éclatante victoire contre le régime de l’épouvantable tyran sanguinaire des bords de l’Alima. Bien évidemment, aucun dictateur, aucun tyran, aucun oppresseur au monde n’a jamais vaincu face à un peuple debout, uni, déterminé et engagé dans l’action pour arracher sa liberté.
Puisse Dieu Tout-Puissant bénir le Congo-Brazzaville!
1 Le chant a été transcrit et traduit par nos soins.
2 Dans sa version originale, le chant n’avait qu’une seule strophe chantée en boucle, mais nous avons jugé nécessaire de l’étoffer afin de lui conférer davantage de consistance, sans en trahir l’esprit et la lettre. Les artistes-musiciens engagés ont donc de la matière à disposition, pour la promotion du chant révolutionnaire qui plus vise la libération d’un peuple pris en otage par un tyran sanguinaire.
René MAVOUNGOU PAMBOU
Unis Pour le Congo
Secrétaire chargé des questions éducatives et socio-culturelles
Diffusé le 6 octobre 2015, par www.congo-liberty.org
Les dés sont jetés, plus rien à faire …. Nous devons traverser le Rubiccon !
Et bien nous y sommes, en effet, compte tenu de la tenue maintenant annoncée du référendum constitutionnel pour le 25 octobre 2015, nous pouvons chanter !!!.
Ce que ne dit pas le communiqué, c’est que du fait même du CHANGEMENT et non Modification, le compteur du nombre de mandats est remis à zéro et donc notre « maître bien aimé » sangsue Nguesso peut se présenter pour un tout nouveau premier mandat de cette nouvelle constitution.
« DEHORS » « DEGAGE » « QUITTE-LA »
Sassou si tu as envie de mourir. Va mourir tout seul laisse les congolais tranquille on ne veut plus de toi c’est tout tu crois que tu vas nous envoyer encore en forêt tu nous tueras tous puisque tu as l’armée les gendarmes les militaires soyez du côté. Du peuple vous avez prêter serment pour protéger les peuples vous savez que sassou est la pour diviser les congolais pour mieux régner peuples congolais tous dans la rue si non on va être les esclaves de cet assassin il va tuer tout les opposant dégage zoba sauvage sanguinaire
Chers compatriotes,
La boucle est désormais fermée. Sassou Nguesso et son gouvernement se sont manœuvrés sans contraintes et unilatéralement en dehors de la constitution du 20 Janvier 2002. Le Congo n’a plus de président et de gouvernement.
Nous devons immédiatement faire le constat suivant :
Primo : à partir de la date du 04 Octobre 2015, l’ordre constitutionnelle qui régissait le Congo n’est plus en vigueur. A l’exemple de Sassou et son gouvernement, désormais aucun congolais ne doit être contraint de respecter les règles étatiques émanent de cette constitution.
Secundo : Désormais, tout congolais a la liberté de manifester délibéralement sa conviction politique sous toutes les formes qui lui semblent bonnes.
Tertio : les forces publiques du Congo n’ont aucune légitimité d’user de leurs armes, des véhicules ou autres engins en leur disposition. L’état étant absent, elles ne doivent pas entraver toute forme de désobéissance, marches ou meeting des citoyens.
Quatro : tout congolais doit participer à la révolte citoyenne contre ce régime. Organisons des marches partout dans toute l’étendue de notre pays.
La liberté ne se donne pas, une vraie et bonne liberté doit être arrachée de gré ou de force…