MUSIQUE : LES DISCO-JOCKEYS, EN PARTIE RESPONSABLES DU DÉFICIT DE NOTORIÉTÉ DE LA MUSIQUE CONGOLAISE

C’est de notoriété publique que la musique congolaise n’est pas au mieux de sa forme. À l’exception de la musique dite urbaine, dont le développement, grâce aux réseaux sociaux, s’est fortement accéléré ces derniers temps.

Pour s’en convaincre, il suffit de voir les contre- performances de notre musique à

 l’international.

Je ne reviendrai plus sur la responsabilité des pouvoirs publics dans cette déplorable situation, celle-ci étant, à juste titre, largement documentée.

 Ici, je voudrais indexer un maillon non négligeable de la promotion musicale, que sont les disco-jockey, précisément les disco-jockey de la République du Congo.

Contrairement à ce que l’on peut penser, leur rôle, de prime abord marginal, est au fond très important dans la promotion musicale, aux côtés d’acteurs classiques, comme la presse culturelle, les chroniqueurs, les influenceurs, les producteurs etc.

J’ai remarqué une forme d’injustice, voire de discrimination, faite á la musique congolaise, face à la musique étrangère. Quelles que soient les œuvres mises sur le marché par nos musiciens, rarement celles-ci occupent une place de choix dans les répertoires de nos manifestations (fêtes). Systématiquement, surtout quand il s’agit de la Rumba, on nous balance de la Rumba de nos frères de la République Démocratique du Congo, laquelle Rumba j’apprécie par ailleurs.

Cette « xénophilie musicale » est contraire à l’esprit de l’art, qui est reconnaissance du beau, d’ où qu’il vienne, sans a priori. C’est même une marque de complexe d’infériorité qu’il va falloir dépasser. Sinon, notre musique deviendra une musique de seconde zone, de lever de rideaux, alors même que parfois elle propose des produits de bonne qualité, comme par exemple le dernier album de « Patrouille des stars ». Si on n’y prend garde, cet album passera inaperçu aux yeux du grand public !

Aussi longtemps que ces chansons ne seront jamais exposées au public pour découverte, jamais elles ne créeront envie.

Car un c’est un principe élémentaire du marketing que c’est la disponibilité qui crée l’envie.

Sortez donc de la monotonie  » des mêmes » pour diversifier votre offre !

Á nos musiciens et producteurs aussi de s’améliorer dans le marketing de leurs œuvres, car souvent ils y font figure d’amateurs !

Guy Francis TSIEHELA

Chroniqueur musical Paris – France

Diffusé le 18 septembre 2025, par www.congo-liberty.org

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