De façon très élémentaire, être indépendant, c’est prendre son destin en main.
D’un point de vue décisionnel, c’est s’assumer ou prendre son autonomie.
Telle a été dans les années 1960, l’aspiration des peuples africains en s’affranchissant de la colonisation.
Une chose est certaine, au moment des indépendances, des pays d’Afrique noire, très peu de femmes ont pu jouer un rôle déterminant dans l’émancipation des peuples pour accéder aux indépendances.
A dire vrai, ce constat peut paraître paradoxal dans la mesure où l’histoire précoloniale africaine offre une panoplie de femmes ayant joué un rôle civilisateur de volonté, de courage, d’entreprise et de résistance dans les combats de lutte pour la libération.
Kimpa Vita est le plus illustre des exemples dans l’ancien Congo pour son noble combat de restauration des valeurs d’unité nationale.
De tout temps, dans la société Kongo, la femme a toujours joué un rôle de construction et de développement d’une unité familiale ou communautaire.
C’est à ce titre, qu’elle se voit attribuer la qualification de Ngudi, de pièce maîtresse, c’est-à-dire d’élément absolument indispensable dans l’amélioration des conditions humaines et sociales pour le développement.
La femme demeure une actrice de développement qui participe même à l’esprit d’initiative et de créativité. Autrement dit, elle ne subit nullement le développement. Elle n’en est guère l’objet de soumission ni d’exploitation mais parfaitement un élément qui concoure, à bon escient, à l’évolution du monde de son époque.
Dans « La femme au temps des pharaons » publié en 1986, Christine DESCROCHES NOBLECOURT rapporte que :
La place de la femme dans la société individualiste égyptienne constitue une des plus démonstrations de la modernité de cette civilisation qui a su faire de la mère, de l’épouse et de la fille, l’objet de la très parfaite égalité dans la plus logique des différences…au temps des pharaons, l’Egyptienne fut une vraie femme, ni objet ni virago…
Or, la femme africaine des temps modernes, ne jouit véritablement plus, même instruite, cultivée, d’une profonde considération. Elle devient objet de manipulation. Cela apparaît très clairement en matière politique, domaine dans lequel, elle a du mal à exceller, à montrer sa spécificité par des prises de décisions originales.
La dépénalisation en 1975 de l’avortement en France a été avant tout le combat des femmes qui, sur le plan gouvernemental s’est cristallisée autour d’une grande figure politique féminine appelée Simone Weil.
La loi Weil consacre, entre autres, le droit de la femme française de disposer de son corps.
Simone Weil défendit avec courage devant l’assemblée le projet de loi d’interruption volontaire de grossesse. Si le combat fut âpre et violent, il n’empêche qu’il aboutit à l’adoption de la loi dénommée loi Weil.
Or, au Congo-Brazzaville, tout comme dans la quasi-totalité des sociétés noires africaines, la femme depuis 1960 ne s’est pas encore illustrée par une réflexion politiquement originale. Elle n’est plus une meneuse d’idées, de pensées, de progrès social et de développement. En politique, elle sert le plus souvent d’instrument de gestion gouvernementale sans aucun pouvoir décisionnel.
Pourtant, fondatrice des clans ou des villages, comme cela ressort dans nos traditions, la femme a un grand espace d’expression dans la lutte contre le tribalisme, les discriminations ou les injustices ethniques qui aboutissent inexorablement à une absence de cohésion sociale ou d’unité nationale d’autant plus qu’elle est porteuse de vie.
Une femme digne de ce nom et qui, de surcroît est mère ne peut, de quelle que manière que ce soit, admettre ou comprendre qu’un être humain soit éliminé pour des raisons d’ordre ethnique car il s’agit là d’une méconnaissance monstrueuse d’un droit fondamental et universel.
Il est triste de constater que beaucoup de femmes, et non des moindres, se rangent derrière leurs hommes dans les mesquineries de gestion tribale ou ethnique.
Ce type de comportement féminin est aussi une des causes d’une absence de cohésion sociale et constitue, par la même occasion, un frein contre le développement national. Ne dit-on pas que :
« Ce que femme veut, Dieu le veut » ! Alors qu’elle veuille ce qui est bien et socialement utile.
En son temps, et âgée à peine de 22 ans, Kimpa Vita parvint à bâtir l’œuvre de restauration et de réconciliation du royaume Kongo confronté aux dissensions internes et face à la déstabilisation morale par l’envahisseur portugais. Par ce combat, elle s’illustre véritablement comme une Ngudi, c’est-à-dire, comme une autorité politique et morale d’édification de la conscience nationale.
C’est pourquoi, à la veille d’une grande échéance électorale au Congo-Brazzaville, l’avènement d’une grande réflexion de portée féminine et plus précisément de conscience féminine pour le développement serait la bienvenue d’autant plus que, les hommes aux commandes à l’heure actuelle sont en panne de réflexion originale.
Par principe, la femme doit « nationalement » penser, réfléchir, transcender, telle est d’ailleurs, sa mission naturelle et spirituelle pourrait-on dire, d’autant que :
« Plus la femme se porte mieux en matière de réflexion et de sagesse et plus la société est mieux disposée à aller vers un développement paisible et durable de sa nation. »,
D’où, la signification, entre autres, de l’expression « maama ngudi’éé kongo yaala ka Batsimba ! yaala ka Banzouzi ! » dont les Kongo font usage au moment de la naissance et surtout de l’accueil communautaire des jumelles ou des jumeaux.
Ici, la femme est, à la fois, reconnue, valorisée, glorifiée, sanctifiée, certes en tant que mère des enfants jumeaux mais également en tant que autorité génitrice, sociale, spirituelle et morale autrement dit, celle de la mère-patrie qui contribue au renforcement du tissu communautaire et par-delà tout, au renforcement du sentiment dit national.
Eliezere et Herdène BAHADILA (Les jumelles)
Licenciées en psychologie
Merci à vous mesdemoiselles de dire les choses qui ne sont pas toujours faciles à faire sortir de la bouche des femmes elles-mêmes. La femme congolaise malheureusement aime l’argent, faire de la politique, comme font déjà les hommes pour amasser. Eh bien c’est bien triste !
Merci Mesdemoiselles pour ce brillant papier. Merci à Congo liberty pour cette photo de la vraie femme africaine tel qu’elle est représentée dans notre imaginaire.
Eh oui mesdemoiselles, les femmes de la trempe de Aimée GNIALY MAMBOU ne sont pas à ramasser à la pelle au Congo. Si elles font la politique c’est pour accompagner less hommes et se faire de l’argent.
Rien qu’à observer le débat sur le changement ou non de la constitution, aucune ne prend position dans le sens positif de l’évolution de celle ci sinon qu’il faut la changer pour que leurs concubins, maris restent éternellement au pouvoir pour qu’elles continuent à enjouir.
Merci pour votre contribution.
voilà ce que je m’évertue à dire à la congolaise sur ce site. Vous voulez faire de la politique? Commencez par mettre en avant vos propres intérêts en revendiquant et en prenant vos droits. Le droit de disposer de votre corps, le droit à un meilleur avenir pour vos enfants, le droit à l’égalité et à la protection égale du droit vis à vis des hommes, le droit à la sécurité face aux violences des hommes, etc.
Le monde dans lequel nous vivons est fondé sur les intérêts des hommes, et ce depuis la nuit des temps. Et si cette situation perdure aujourd’hui, la faute incombe à la sclérose des valeurs archaïques ancrées dans certaines tribus et ethnies qui chosifient la femme en la réduisant à l’état d’objet pour l’homme.
Je partages ces nobles aspirations émancipatrices qui ne relevent que du simple bon sens. Tout en affirmant que la femme africaine possède des droits, mais aussi des devoirs. De tout temps elle a pris part au procéssus démocratique et fait parti intégrante du paysage public national. Cependant, l’idéologie du féminisme politique et militant, dont il s’agit bien ici, est incompatible avec les us et coutumes de notre Civilisation. Force est de constater que le sujet prend une toute autre dimension. Dès lors qu’on évoque ne fut ce que le cas assez troublant d’une funeste francaise. La quelle ne saurait être, d’une manière ou d’une autre, l’icône voir l’héroïne d’un continent en proie aux conflits armés, aux épidémies, à l’immigration clandestine mortifère, à la famine et la misère. Sinon en vertu de quoi son combat, à cette autre célèbre Simone rappelant son homo nyme De Beavoir, constitue un exemple à suivre pour la femme Noire africaine ? Je ne doutes pas de la bonne foi des auteurs. Quant à l’idée précise qu’elles se font du rôle naturel qu’est celui de la femme en générale, au sein d’une société traditionnelle. Ceci dit, sous prétexte de progressisme, de démocratie, d’égalité et de liberté, les africain(es) ne doivent pas importer de l’Occident tout ce que sa civilisation en déclin irréversible a produit de « meilleur ». Pas plus que la tribaliste Simone Weil, activiste d’une cause énigmatique, ne peut mérité d’une congolaise sérieuse et digne de ce nom le titre traditionnel de « mâââ n’gudi ». D’aucuns dira que seul les adjectifs « n’doki » en Lingala ou « moukouyou » en Kikongo, peuvent lui être réservés. Mais ce n’est pas mon opinion. En effet, étant le socle de l’éducation culturelle d’un peuple et d’une nation en guerre contre l’impérialisme (voici l’une des facettes) occidental, la femme africaine possède les clés de sa construction tout comme de sa destruction. Sachant ce qu’est advenu de l’Europe et de la france aujourd’hui, depuis que cette idéologie issue de la Gauche bourgeoise libertaire a été élever au rang d’institution. Or, les mêmes causes produisent inévitablement les mêmes effets.
Jeunes congolais soyez vigilants le congo vous appartient ne laisser plus le temps à ce béninois de sassou qui veut prendre les congolais comme ces esclaves au contraire celui qui a été déporter du Bénin les opposant qui sont des faux opposant c’est malheureux pour allez chercher les nguris de sassou des hommes sans personnalités au lieu de chasser d’abord ce dictateur ils se précipité pour aller prendre les nguris bravo mierassa et tsaty mabiala et les autres courage à vous
Je suis vraiment très touché par votre réflexion Eliezere et Herdène BAHADILA. Continuez car l’Afrique, le Congo en particulier a besoin de ses filles dignes et capables de mener très haut notre nation.
Congolais pour la Paix a écrit:
« Cependant, l’idéologie du féminisme politique et militant, dont il s’agit bien ici, est incompatible avec les us et coutumes de notre Civilisation. »
Compatriote,
Ceci est une affirmation. Où est votre démonstration argumentée? Vous ne pouvez pas conclure sans apporter les preuves de ce que vous avancez. En quoi ce qui est écrit dans cet article relève du féminisme politique? Au fait, c’est quoi au fait ce concept? Qu’est-ce ce qui vous conduit à voir dans la revendication des droits des femmes une forme de féminisme politique? Par ailleurs, quel fait nous permet de dire que la revendication et l’exercice par les femmes de leurs droits sont incompatibles avec « les us et coutumes » de notre civilisation?
Par ailleurs, pouvez-vous nous dire quels sont nos « us et coutumes » qui seraient incompatibles avec l’exercice par les femmes de leurs droits? Au Congo,il y a amas de plusieurs dizaines de tribus ayant chacune ses us et coutumes. Aussi, de quels us et coutumes parlez-vous?
Personne ne conteste aux femmes l’exercice de leurs droits, loin de là. Mais je comprends la volonté manifeste à vouloir « coincer » un internaute non conformiste. C’est de bonne guerre. Bref, le sujet de l’article est juste et assez intéressant, tout en prenant une dimension hasardeuse que j’ai tenter de mettre en évidence. A travers le combat énigmatique de la tribaliste juive S.Weil, qui est l’incarnation flamboyante du féminisme politique. En effet, on peut affirmer que cette idéologie est à l’origine de la conception, suivit de l’adoption de la loi controversée portant son nom. Ou comment encouragé la jeune femme à disposer de son corps à sa guise, ce qui est dans son droit absolu. Sauf qu’il faut observer de quoi il s’agit véritablement dans la société occidentale en perte de repère et quels en sont les effets visibles de nos jours. Notamment, en ce qui concerne certaines réformes sociétales ayant secoués la france hollando-trierwello-juligayènne, au bord de la Révolution. Ainsi, on ne peut prétendre, surtout en citant S.Weil, que cela est compatible avec les valeurs africaines ou universelles tout court. Dont le symbole reste la famille, le mariage (dit « pour tous » par d’autres), ainsi que le respect des normes sociales. Sans oublier le matriarcat, qui fait partie intégrante de nos us et coutumes, quelle que soit la tribu ou l’ethnie. Bien qu’à l’ère de la mondialisation, l’Afrique et sa Civilisation millénaire tendent à s’occidentaliser. En partie à cause de ce type de raisonnement, importer par une diaspora très influencée par les idées dites progressistes issues de la Gauche libertaire. Aujourd’hui, quel est le résultat de cette politique ? Force est constater que la population européenne est vieillissante et sa démographie en chute libre. Or, l’appel du pied à la jeunesse africaine via l’immigration massive mortifère, le VIH, l’Ebola, le paludisme, les guerres… ces armes (j’exagères à peine) de l’impérialisme occidental malthusien abattent un « travail » suffisamment important sur le continent, pour ne pas rajouter la funeste Loi Weil dans nos futures constitutions en réforme obligatoire. Donc laissons à l’Occident ses tares, mais contentons nous de combler notre retard. Sur le plan du développement économique et de l’émergence. Enfin, mon opinion ne vise ni à convaincre, ni à suscité la polémique. C’est une question de bon sens, car nous sommes en pleine guerre culturelle: S.Weil ou son combat féministe ne peut être un exemple pour nos mères, nos sœurs et nos enfants. En aucune façon.
Congolais
Loin de moi l’intention de vous coincer. Je vous demande simplement de répondre à des questions très simples qui vous ont été posées. Rien se sert de se défoncer sur Simone Veil qui n’est pas l’objet de cet article.
J’attends ta réponse.
Je vois, c’est un interrogatoire policier finalement. Mais deux reactions ont été rédiger, au sujet de cet article. Il ne faut pas non plus monopoliser le debat. Tant bien que mal mon opinion a été fournit Ainsi, comme préciser plus haut, cette démarche ô combien judicieuse ne vise ni à convaincre, ni à vaincre. Toujours est il qu’un seul internaute s’est véritablement atteler au sujet de l’article. Là où d’autres ce sont contenté des salamalecs et boniments. Apparamment, cela vous convient. Le conformisme beat est sans doute la raison d’être de ce site. Tant mieux.
Ma réponse ne se fait pas attendre, elle est libre… Merci !