LETTRE AUX DIRIGEANTS QUI NOUS GOUVERNENT ET AUX MEMBRES DE L’OPPOSITION, A PROPOS DES MILICES.

miliceGrâce aux médias qui ont l’immense mérite de relater tout ce qui se passe dans le monde, j’ai suivi les déclarations qui ont été faites par les Ministres Matthias Dzon et Christophe Moukoueké à l’assemblée générale des militants de l’opposition qui s’est tenue le 12 juillet 2014 à Brazzaville. Ils y ont révélé notamment que de nouvelles milices se créeraient avec les « cendres » des milices Cocoyes, Ninjas, Mambas et autres Nsilulus. J’espère qu’il ne s’agit que de simples rumeurs sans fondements qui ne seront pas avérées. Comme vous le savez, la rumeur est dangereuse. Elle peut engendrer des réactions sociales violentes. Elle place tout individu dans l’incertitude.  Les mensonges qui se colportent sont pour la destruction de tout un peuple. Il suffit de répéter trois fois un mensonge pour en faire une vérité. 

Au cas où ces rumeurs seraient avérées, et faisant mien l’adage koongo : « il faut toujours éteindre le feu qui couve sous les brindilles sèches pour prévenir un incendie », je me permettrais d’inviter à travers cette lettre, tous nos dirigeants actuels et ceux de demain, à tout mettre en œuvre, pour nous éviter d’autres calvaires. Car il faut toujours prévenir et donc éviter de subir les événements ou d’être surpris par ces derniers.

Messieurs les dirigeants qui nous gouvernent et les membres de l’opposition,

J’ai hésité, un moment, à vous écrire. Si je le fais, c’est que le besoin d’être entendu et d’être lu, aura été plus fort que ces voix des sceptiques ou des prophètes de malheur qui me disaient : « Tu ne vois tout qu’à travers le prisme de l’étranger où tu vis. La réalité sur le terrain au Congo est autre. A quoi bon ? Tu ne prêches et ne prêcheras que dans le désert. »Sic.

Citoyen de mon pays, animé d’un esprit, de fraternité, de concorde et attaché à la paix, la véritable paix, j’ai l’impérieuse obligation de lutter contre toute forme de désintégration du peuple Congolais dont je suis un maillon. Devant Dieu et les hommes, je dois m’éviter d’être complice ni en pensées, ni en actes, de la violence et de la guerre dont notre peuple n’a pas besoin. Comme je me dois aussi de déshonorer la guerre partout où elle pavoise, de la débusquer partout où elle couve. Pourquoi se taire dans notre société congolaise qui est devenue, entre autre, une société où ne règnent que les intérêts égoïstes, l’injustice, l’exclusion et l’exploitation, la violence dans chacune de ses expressions. Nos dirigeants et nous le peuple, nous sommes tous concernés et nous avons tout à dire. En paraphrasant notre compatriote Dina Mahoungou, tout citoyen digne de ce nom peut affirmer : « il faut donner la voix parce que si nous les hommes politiques, les intellectuels, les cadres ou les écrivains, nous ne faisons pas notre devoir, personne ne le fera à notre place. Par l’écriture, nous avons avec d’autres compatriotes, l’impérieuse capacité à dire ce que l’histoire n’a pas eu le temps de réparer, ce que le mauvais génie de l’homme a escamoté. »

A moins d’avoir la mémoire courte ou d’être amnésiques, rappelons-nous qu’au Congo, notre cher et beau pays, les populations ont trop souffert de ces conflits où les miliciens ont utilisé des armes pour terroriser, violer et tuer les civils, imposer leur volonté et atteindre leurs fins personnelles. Qu’elles soient gouvernementales comme la Défense civile sous le Président Alphonse Massamba-Débat, les milices ouvrières, estudiantines et paysannes sous les Présidents Marien Ngouabi et Sassou 1 , ou privées sous le Président Pascal Lissouba : les Cocoyes du Président Pascal Lissouba lui-même, les Cobras du Président Denis Sassou-Nguesso, les Mambas du Président Joachim Yomby-Opango, les Ninjas du Premier Ministre Bernard kolelas, les Requins du Ministre Jean-Pierre Thystère Tchicaya , et sous Sassou II, le front 400 du Ministre André Okombi Salissa, les Nsiloulous du Pasteur Ntoumi, les milices n’ont été d’une part que des instruments du terrorisme et de barbarie tant pour la conquête que pour la conservation du pouvoir et d’autre part des atteintes répétées aux droits fondamentaux du peuple, au massacre d’innocents, au viol des femmes, au pillage et à la destruction de nombreuses habitations, transformant des milliers de Congolais en personnes déplacées et sinistrées sans domicile dans leur propre pays. La région du Pool dont je suis originaire, est l’une des régions à en avoir payé le plus lourd tribut. Les blessures y sont encore béantes au sein de la population traumatisée. Je ne souhaiterais, en aucun cas, que les autres régions du Congo et leurs populations connaissent les affres de la guerre et les exactions que les milices ont commises contre ma région, le Pool, et ses habitants. Chat échaudé craint l’eau froide.

D’autre part, à ce que sache, de Liranga à Boko, de Kakamoeka à Ouesso, aucun compatriote, hormis ceux pour qui le pouvoir est au bout du fusil, ne veut plus encore entendre parler des milices, facteurs de divisions et de destruction. Les congolais devenus sages par le malheur, comme l’aurait dit Démocrite, veulent vivre dans un Congo véritablement pacifié.

Afin de bâtir au Congo un univers de progrès social, de liberté, de justice et de paix véritable dans le respect scrupuleux des règles de la démocratie pluraliste il y a trois mesures urgentes à prendre et que je me permettrais de proposer humblement à nos dirigeants : le Président de la République, les Ministres et Honorables Députés et Sénateurs :

La première est celle d’organiser à tout prix un dialogue entre tous les congolais, comme le Président Denis Sassou-Nguesso a bien voulu l’organiser pour nos frères centrafricains. Car sans le passage obligé par le dialogue et la négociation, seules voies en mesure de refermer les blessures et ipso facto de réconcilier les Congolais, aucune paix véritable ne pourra être réinstaurée au Congo.

L’autre mesure aussi importante que la précédente est l’adoption d’une loi interdisant la création des milices. Pour cela, je requerrais qu’il plaise à nos Honorables Députés tant originaires qu’élus au Pool, région dont le peuple a subi les pires exactions des milices, de l’initier. Je pense, entre autres, à nos Honorables Députés Adélaïde Mougani, Aimé Emmanuel Yoka, Brice parfait Kolelas, Bernard Tchimbambelela, Jean Martin Mbemba, Claude Alphonse Silou, Willy Masanga, etc. Que ce serait beau de voir la région du Pool, hier locomotive du Congo, dixit le Président Pascal Lissouba, devenir aujourd’hui la locomotive du train congolais de la paix ! Je parie que les autres Honorables Députés de la République que le peuple a élus, qui, à en croire leurs discours, sont des artisans et des adeptes de la paix, des hommes de réflexion et de méditation, des sages, la voteraient à l’unanimité et à main levée. Le plus grand et le plus heureux député n’est-il pas celui qui fait plus pour la paix du peuple ?

La troisième mesure est celle de mettre tout en œuvre pour restaurer la confiance de l’Etat et des populations envers l’armée républicaine, les forces de police et de gendarmerie, et de rénover l’éducation des esprits en inculquant à ces derniers de nouveaux sentiments en faveur de la tolérance, de la paix, de la justice, de la solidarité et de la générosité entre tous les Congolais. Car le Congo, comme l’Afrique d’ailleurs, a plus que jamais besoin de leaders visionnaires, de politiciens ouverts, moins indifférents aux souffrances du peuple ; de dirigeants capables de placer l’intérêt national au-dessus de leurs ambitions personnelles. C’est d’autant plus urgent que la plupart des maux dont souffre le peuple congolais découle du peu de soucis qu’en ont ceux qui dirigent ou aspirent à le faire. Que de conflits inutiles, de drames insupportables, l’on aurait évités, si les politiciens congolais étaient moins véreux et avaient une réelle volonté de justice, de paix, un peu plus de tolérance, moins d’injustice, notamment dans la répartition des richesses nationales.

C’est pourquoi, il revient à ceux qui nous gouvernent, le Président de la République, les Ministres, les Députés et Sénateurs ainsi qu’aux congolais eux-mêmes de comprendre que la guerre n’est toujours qu’une défaite ; celle de la pensée, de la sagesse, du débat démocratique. Elle est malheureusement le triomphe de l’ignorance, de l’égoïsme, de l’exclusion et de la compréhension. Elle n’est pas l’apanage des barbares, elle est barbarie.

Il leur revient aussi de comprendre qu’eux seuls d’abord devront apporter la paix au Congo, de mettre fin à leur divergences, à leurs conflits stupides et de développer notre pays, comme l’a dit le Président Fulbert Youlou «  dans l’harmonie et la concorde mutuelle, unissant le nord, le sud, l’est et l’ouest du Congo dans un même idéal de paix, de prospérité et de progrès. »

Il leur revient enfin de dénoncer avec Saint Jean-Paul II « cette triste réalité : aujourd’hui de plus en plus de jeunes gens et de jeunes filles et même d’enfants ont pris part à des conflits armés, contraints de s’enrôler dans les milices armées et de combattre pour des causes qu’ils n’ont pas toujours comprises ; ces jeunes entraînés dans une véritable culture de la violence, suivant laquelle la vie compte peut et tuer ne paraît pas immoral. »

A en croire les ministres Matthias Dzon et Christophe Moukoueke, les futures milices naîtraient des cendres des défuntes milices congolaises dont j’ai parlé plus haut. Ce qui suppose que les anciens miliciens censés être démobilisés, ne l’auraient jamais été complètement. Ils sont tombés à nouveau dans l’oisiveté voire dans le chômage qui ipso facto engendre la misère, menace permanente pour la stabilité sociale, pour le développement de notre peuple et pour la paix. En effet, la misère économique et le chômage sont des aliments puissants, une aubaine pour les politiciens on ne peut plus véreux qui abusent de ces jeunes, pour la plupart diplômés, au chômage ou non instruits et qu’ils droguent et arment sans vergogne. Ces jeunes constituent donc un terreau de la culture qui repose sur la vérité de la violence. Nos politiciens le savent et par malhonnêteté intellectuelle, ils leur inculquent l’idée selon laquelle le détenteur du pouvoir peut tout leur procurer. Ce qui amène les jeunes gens en qui ils développent d’une façon permanente une volonté de violence et de confrontation plutôt que de tolérance, à leur faire purement et simplement allégeance.

Renoncer à la violence, éviter d’enjamber d’autres cadavres congolais, s’engager sur la voie de la paix, assurer l’avenir des générations futures, rassurer les consciences, changer les mentalités, arrêter les massacres, réaliser un bloc de consensus anti-milice, sécuriser la population contre les tentatives de conquête du pouvoir par n’importe quel moyen, notamment par le biais de la lutte armée, opérée par l’armée ou les milices sous quelque prétexte que ce soit, établir de nouvelles règles d’accession au pouvoir, basées sur des principes démocratiques, rendre aux Congolais au moins la dignité et le bonheur d’être libres et unis, tels doivent être le discours et le modus vivendi de la classe politique congolaise. Le développement économique, la reconstruction, la réconciliation et la paix sociale sont à ce prix.

Sur ces questions, il faut avoir la volonté et le courage politiques ainsi que l’intelligence historique d’accorder la priorité au Congo et au peuple congolais, et d’amener ce dernier à prendre conscience de la complexité des problèmes qui assaillent notre pays. Cela suppose une éducation patiente menée par les personnes qui croient sincèrement à la paix. C’est plus qu’un défi, c’est un devoir pour tout digne fils du Congo.

Enfin, comme l’a dit Saint Jean-Paul II « ce n’est pas les armes à la main que l’on construit un monde plus humain ni même une réalité nationale digne de ce nom. »  Comprenne quipourra.

Jean – Marie DIKAMONA.

 

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10 réponses à LETTRE AUX DIRIGEANTS QUI NOUS GOUVERNENT ET AUX MEMBRES DE L’OPPOSITION, A PROPOS DES MILICES.

  1. madouma Lissafi, mon cher J.M.Dikamona, ton article ne fait que rappeler le respect que le peuple congolais doit aux actes juridiques libellés à la CNS de 91. De l’organisation d’un dialogue national(exigé depuis par l’opposition et la majorité des congolais) ou états généraux de la nation et tous les autres points que tu évoques, constituent la matière du débat souhaité par le peuple congolais, actuellement. Mais, un seul bipède sans scrupules se refuse de voir la réalité en face et de souscrire à la volonté de tout un peuple de construire collectivement la paix. Ce bipède, imbu d’un égo surdimensionné, parce que messianique pour l’ethnie mbochi en suggérant à celui-ci une des sectes des plus abjectes, criminelles et maffieuses ou la maçonnerie ouest africaine, ce bipède s’appelle : sassou dénis.

    A la fin de la CNS 91, les congolais avaient cru tourner la page sanglante scellée par ce bipède durant les 30 premières années de notre fameuse et piteuse indépendance. Seulement, dans la françafrique congolaise, ce bipède est immigré, d’origine ivoirienne d’ethnie abé. Et, l’histoire des immigrés montre que certains d’entre eux arrivés au pouvoir ont agi de la manière la plus cruelle contre les peuples locaux , devenus leurs sujets. C’est le cas de Josip satline, Georgien d’origine, de Hitler l’autrichien, de Mobutu désiré le centrafricain , de dako david, Bokassa j.b , de kolingba, tous d’ethnie abé déportés par la coloniale française en Afrique centrale. Tous ces immigrés sont devenus de pseudos militaires, dans le seul dessein de contrôler le pouvoir local contre les autochtones originels. Le congolais et les congolais d’origine sont soumis sur ce schéma!

    La paix que nous réclamons tous par ta plume ne verra absolument pas le jour. Le mobile? C’est le fait que le peuple congolais a omis lors de la CNS 91 de créer une VRAIE COERCITION sur la base de nos coutumes et traditions. Cette création absolument souhaitable dès le départ de sassou dénis du pouvoir nous fait systématiquement défaut. Comment construire l’unité nationale lorsque les forces de sécurité (gendarmerie, police et services spéciaux) et celles qui font office d’une armée, sont en fait quatre bandes de criminels et génocidaires contre le pays et le peuple congolais dont ils ont dit-on le droit et l’obligation de protéger?

    Mon cher compatriote, ce n’est pas l’opposition qui regroupe les milices au vu et au su de tout un peuple famélique, misérable bref très malheureux! C’est sassou dénis avec sa milice de tchambitso ou de okombi salissa avec sa fameuse réserve démocratique 400 ou la milice de tassoua jm, ce sont ces criminels qui vont endeuiller dans les jours à venir les congolais.

    Devant une telle évidence, les démocrates et le peuple congolais ne peuvent reculer devant sassou dénis et ses tueurs. Il faut les affronter pour se libérer définitivement ou accepter l’inacceptable c’est à dire devenir les esclaves dans notre propre pays de la part des immigrés ouest africains, arabes, blancs et asiatiques. Ne faisons pas la politique de l’autruche: les ingrédients de massacrer les congolais originels sont très bien en place: la présence rwandaise, ougandaise, tchadienne ou les 800000 musulmans importés en moins de dix ans par sassou chez nous, sont là pour mener un vrai nettoyage ethnique des populations; surtout dans le sud du pays, qui a vécu le génocide de 1998/2002, avec 400000 victimes!

    Alors, pour nous intellectuels, je partage l’avis de notre compatriote Dina Mahoungou: nous devons alerter, éclairer les lanternes et lampes lucioles qui servent aux congolais de reconnaître les pistes sombres du pays.

    Cet éclairage n’ est pas sans risques pour nous membres de la Diaspora. Des criminels cobras venus en masse en juin dernier et depuis nous pistent sur les routes de nos difficultés sociales dans les grandes villes françaises. Ce n’est nullement une vue simpliste, mais de vraies preuves existent comme dans la ville et la banlieue lyonnaise. cependant, nous devons continuer d’avancer vers la liberté de notre pays! Nous reviendrons d’ici peu sur ce point très capital.

    A mes très chers compatriotes compatriotes du Niari, anciens cocoyes, Je vous prie de rejoindre notre région pour continuer votre vie bien qu’elle soir très éprouvante actuellement. Aucun natif originel du Niari de bon sens ne peut méconnaitre votre combativité lors du génocide mené contre les vôtres par ceux-là mêmes qui vous demandent maintenant de les aider de rester au pouvoir.
    Si vous cocoyes n’avaient accepté de perdre votre sang, votre vie tout simplement, les dix ethnies originelles de notre région auraient pu être totalement massacrées par sassou dénis et ses cohortes de génocidaires. Je pèse bien les mots, vous avez été très braves de protéger notre identité régionale, notre magnifique savane, notre magnifique forêt et leurs faunes et flores, bref vos parents, frères, sœurs, oncles, grands parents, nos coutumes et traditions. Rien que pour cette bravoure, franchement, je vous tire mon chapeau.

    Mais, répondre à l’appel des criminels du pouvoir actuel, c’est scier l’arbuste sur lequel vous êtes juchés et assis maintenant. Au juste, qui est votre ennemi dans le reste du pays? Sur qui allez-vous pointer les armes sanglantes que le pouvoir vous tend? Sur qui allez-vous tirer dans le Nibolek, le Pool ou le Kouilou? Non! non! non! Ne commettez pas cette erreur terrible et fatale. Fatale, oui, elle va l’être contre vous et vos frères originels du Niari. Parce que après leur maintien au pouvoir, les criminels du pct vont vous livrer pour certains d’entre vous au TPI. Les autres seront très marginalisés pis, massacrés. car, sachez-le, maintenant, sassou caresse un rêve: celui de substituer les populations originelles congolaises du sud par des immigrés venus d’Afrique de l’ouest, les asiatiques, ougandais et rwandais en masse. Avec un peuple de plus de 6000000 d’habitants, les rwandais vivent à l’étroit sur un espace d’un peu plus de 140000 km2.
    Dès lors, le souhait de massacrer les peuples locaux originels du sud est très prégnant, vivace!!

    Franchement, NE DONNEZ PAS DE VOTRE SANG A LA DEFENSE DE CE POUVOIR TROP INIQUE, GENOCIDAIRE ,MACONNIQUE, FUNESTE!!! BATTEZ-VOUS PLUTÔT AUX CÔTES DES CONGOLAIS POUR LIBERE LE PAYS DE CETTE COLONIE DE CRUIMINELS. Cette MISSION EST NPBLE POUR VOTRE AVENIR ET CELUI DE VOS ENFANTS ET PETIS ENFANTS. NE SUIVEZ PAS mabiala pierre, NE LE SUIVEZ PAS.

  2. Tres bonne réponse frère MADOUMA ,
    Diakamona a été long pour ne rien dire et je n’ai même pas voulu continuer a le lire. Je me suis plutôt intéressé a ton commentaire.
    Au point ou en sont les choses, je souhaiterais que les frères comme les Diakamona se taisent, s’ils n’ont pas encore compris que la liberté a un prix. C’en est fini des gens qui attendent toujours que tout soit cuit pour qu’ils viennent prendre place a table. » Escroc partisan du moindre effort »
    Félicitations MADOUMA

  3. Mfoa dit :

    LA FAUTE DE LA CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE en 1991

    La CNS avait 3 objectifs principaux: Bâtir les fondations d’une nation congolaise; réhabiliter la justice et son esprit; Enfin, organiser les élections libres et démocratiques.

    Sur le dernier point. Bravos au gouvernement de monsieur Milongo d’avoir réussi, avec si peu, à organiser des élections démocratiques, c’est-à-dire, libres et transparentes.

    Sur le premier point: un échec!

    La CNS nous a pondu des partis ethnicisés et personne n’avait tiré la sonnette d’alarme, or, ces partis contenaient en eux les germes de l’instabilité socio-politique (le PS est-il en France le parti des alsaciens et l’UMP le parti des normands?) et la dissolution (alors que la sagesse aurait présidé de cohabiter comme Mitterrand avait su le faire avec Chirac); le bombardement du quartier de Bacongo sous un prétexte fallacieux (recherche d’une radio pirate); la guerre entre partis ethniques du sud; et les milices cobras, ninjas, zoulous, mambas, cocoyes, aubevillois, sont là pour nous le rappeler.

    Sur le deuxième point: un échec!

    Aucun crime n’a été élucidé comme ceux de 1965 avec comme président feu monsieur Massamba-Débat et comme 1er ministre… monsieur Lissouba Pascal (Matsocota, Pouabou, Massouémé enlevés et exécutés), et en 1977, les exécutions crapuleuses du président Massamba-Débat, le cardinal Biyenda, etc; sans oublier le génocide du village de Pierre Anga dans la Cuvette (Ikonongo) etc…

    Nous avons eu droit au RESPONSABLE MAIS PAS COUPABLE de sassou nguesso et les autres, suivi d’un lavement de mains…

    Or, tout crime doit être puni, la vie humaine étant sacrée. Où sont les corps du président Massamba-Débat et Pouabou? et le KIMUNTU dans tout ça?

    La gestion de monsieur Lissouba était une calamité et nos appartenances ethniques ne doivent pas nous aveugler ou nous renoncer à l’autocritique, surtout pour un président élu qui avait promis au peuple congolais LA PETITE SUISSE et nous le savons après coup que celle-ci a décidé de venir à nous par le moyen le plus écologique au monde: LA MARCHE.

    Je dis vive le Congo sans népotisme, despotisme, corruption, assassinat!!!

  4. Maïmouna dit :

    Chers Congolais,

    Cessons de nous insulter!
    Que faites-vous de la liberté d’expression et du débat d’idées? Cessons de raisonner comme une chaussette.
    Le pays est très mal géré. Je m’interdirais de vanter les Cocoyes. Ils ont tué et en 1997, le Pool leur a donné le passage pour protéger tout ce qu’ils ont pillé à Brazzaville. Ils devraient être jugés. Jean-Marie Dikamona a donné un message clair et fort que j’apprécie énormement.
    Les Cocoyes, les cobras et les Ninjas sont des terroristes vs génocidaires. L’impunité prendra fin. Le peuple du Niari devrait avoir honte de son fiasco. Il a déclenché une guerre inutile.

    La terre refuse de recevoir Lissouba pour tant de sang qu’il a fait couler depuis des lustres. Il est devenu méconnaissable. Qui croirait à une telle fin de vie?
    Sa descente aux enfers est très lente, très loin de la superchérie Munari.
    Cependant, Munari, Moukoueké et bien d’autres continuent à servir le Tyran.

    Tout passe et réfléchissons!
    La paix est indispensable pour la reconstruction du Congo. Sans la réconciliation véritable, il n’y a pas de paix.

  5. GIL dit :

    Sassou se moque et s’en fiche de la mollesse de vos lettres ou analyses historiques. C’est du bla bla bla sans effet!

    Il faut lui opposer une force destructive. Dos Santos l’a fait, Sassou n’a pas bougé. Sassou a décidé de s’imposer au peuple par la violence.

    Seule donc la violence peut le chasser. Il faut une REVOLUTION au plus vite!

  6. Amadeus dit :

    Si Moukoueke et Dzon ont fait état de la création de nouvelles milices, c’est parce qu’ils ne veulent pas que le sang coule encore. C’est dans ce sens que Dikamona souhaite qu’une loi interdisant les milices soit vite adoptée au Congo. Ce qui permettrait d’arrêter et de poursuivre en justice tous ceux qui sont en train de les créer. Le dire n’est pas faire du bla bla ou d’être un »escroc partisan du moindre effort ». Si pendant la Conférence Nationale Souveraine, le conseil National de la République avait adopté une loi intersiant les milices, Lissouba, Sassou, Kolelas, Yhomby, ThYstère, Ntoumi et leurs acolytes seraient arrétés et jugés.
    M. Jean-François Balossa, pensez-vous que les véritables opposants à Sassou soient seulement ceux qui sont au pays ? Etes-vous au courant du travail que ceux de la diaspora font pour contrecarrer M. Sassou ? Je pense que les formes de lutte des uns et des autres sont complémentaires et ne visent qu’un but : faire déguerpir Sassou.
    M.Gil, je suis d’accord avec vous qu’il faut une révolution pour faire partir Sassou. Cependant le peuple peut se soulever sans avoir recours aux milices, comme en 1963. Il lui suffit d’avoir des leaders à même de l’encadrer et de le guider, comme en 1963 où le peuple congolais n’a pas eu besoin de milice ou d’armes pour faire partir le Président Youlou.D’ailleurs si cette révolution a réussi c’est grâce à l’attitude des officiers de l’armée républicaine de l’époque et à l’attitude du Président Youlou qui ne voulait pas que l’on tire sur le peuple. ce que fera d’ailleurs le Président Massamba-Debat en 1968, quand il demandera à la défense civile de faire taire les armes et de ne pas faire couler du sang. Il faut éviter de donner des prétextes à Sassou pour venir détruire encore les régions du Sud. Dos santos que vous évoquez a une armée, l’armée angolaise. Pour le moment avec quelle armée souhaiteriez vous bouter Sassou dehors ?
    Dikamona pose un problème réel : interdire les milices et prévenir la paix. Qu’y a-t-il de mauvais dans ce qu’il dit. ? Cela ne ne signifie pas qu’il faille laisser Sassou dribbler le peuple congolais, tout le temps. Réflechissons à une stratégie qui amènerait certains officiers (même si l’armée est oyotisée à 95%) à être du côté du peuple. Mais ne prônons pas la violence.

  7. GIL dit :

    Il n’ y a plus de milice que dans le camp de Sassou. Un putschiste vit de ses habitus sordides et sanguinaires. L’opposition fustige donc le fait que Mpila veuille faire de la récupération. Il verrait bien les anciennes milices gonfler son armée effectivement oyotisée ou s’assure-t-il qu’elles sont mortes.
    La vraie opposition n’a besoin ni de milice ni de nguiri pour faire passer son message relatif à d’alternance.

    Face aux armes pointées en direction des républicains congolais, il reste la REVOLUTION. Il me paraît inutile d’exhiber des lettres à un despote putschiste qui ne comprend rien en politique et qui cherche un salutaire refuge.

    Traqués de toutes parts demain, Sassou et le clan s’accrochent à un dernier coup d’Etat. « Ne demandez point à un âne de débusquer des lièvres » soulignait Horace. Combattre la médiocrité et le crime est enclenché.

    La violence hélas, est prônée par ceux -là même qui flattent le putschiste kleptomane de Mpila en voulant changer les règles du jeux de l’alternance.

  8. Bouétafogo dit :

    Réponse à M. M’FOA

    Tout simplement ridicule, nous autres Africains (Congolais en particulier) prenons tout à la légère, Quand l’ONU prend une résolution, derrière se cachent des tas des trucs (intérêts,mécanismes maffieux,etc.) que bon nombre d’Africains ne voient pas ou ignorent. On prend tout comme argent comptant, c’est dommage. Qui vous a dit que LISSOUBA avait gagné les élections(la naïveté de toujours), la conférence nationale a été un échec dans toute sa globalité. Ce que la CNS aurait pu faire(son seul salut), c’était la disqualification des anciens hommes politiques comme Lissouba, Sassou,Thystère,Yombi,Kolélas,Tchimbambéléla,Louis sylvain Ngoma et autres, dissoudre le pct,le mcddi,le rdd,le rdps et autres partis maudits et permettre ainsi l’émergence d’une nouvelle classe politique(les Congolais compétents existent, que ce soit en politique ou ailleurs). Toute cette bêtise humaine de 1993 jusqu’à nos jours ne serait pas arrivée. d’ailleurs, elle nous suit comme une trainée de poudre.
    M. MFOA, vous savez, les noms de certains partis politiques résonnent comme des bourreaux, la République devrait les dissoudre. Le général MOUKOKO avait la possibilité de faire le toilletage, trop peureux, c’est dommage, et voila ce qui nous a couté:50 ans de recul.

    Bonjour la République.

  9. Bouétafogo dit :

    Réponse à Gil

    Faux, c’est sur ce terrain là qu’il attend le peuple. L’homme est violent a tout point de vue. Rappelez-vous des déclarations du colonel Ntsourou à télé Pointe-Noire. Sassou leur avait demandé de détruire le port de Pointe-Noire pendant la guerre du 5 juin 1997 parce que selon le général rebelle, les armes de Lissouba transitaient par ce port, et le colonel avait répondu, mais mon général, le tout Pointe-Noire sera dans l’eau, réponse du Général, c’est la guerre. Sassou aime la guerre et tout ce qui a trait aux armes, cela fait partie de sa nature. Il est capable de raser un quartier pour conserver son pouvoir. Il partit du pouvoir en 1992 sans le moindre effusion de sang. Les Congolais ont du génie pour le faire partir. Il suffit de réfléchir, et de réfléchir vite. Les solutions existent.

    Bonjour la République.

  10. Mfoa dit :

    À Bouétafogo.

    Frère.
    Votre post est complémentaire au mien. Quand je dis que la conférence nationale nous a pondu des partis ethnicisés, j’ai tout dit…
    Quant au général Moukoko, il est louable qu’il ait été habité par la raison, je ne souscris pas à la logique des tueurs de révolution comme Al Sissi en Égypte.

    La plus belle femme au monde ne vous donnera que ce qu’elle possède et en 1991/1992, la CNS nous a donné ce qu’elle pouvait donner.

    N’oublions pas que monsieur Kombo a été très protecteur envers toute cette clique de vieux briscards de la politique.

    Ainsi, il avait vidé la Commission Assassinat de sa substance en requérant le huit clos et en éducolorant le rapport final de ladite commission. Résultat: ils s’en sont bien sortis en se lavant les mains de leurs crimes.

    Et à partir de 1993…. Les politicards en remis en place leurs combinaisons macabres…

    Ah! Pauvre Congo de Jacques Loubelo et les autres…

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