Les Lobbyistes de Sassou-Nguesso cherchent à minimiser Le pouvoir de Barack Obama

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Sassou Denis et Myron Belkind à washington

Le très sérieux Financial Times a publié un article sur le sujet de la limitation des mandats présidentiels en Afrique. Cet article apparaît comme une réaction à la fermeté de Barack Obama, sur le même sujet, lors du premier Sommet USA-Africa qui vient de se dérouler à Washington. Des lobbyistes à la solde de certains dictateurs africains ont été très sûrement à la manœuvre pour au moins en orienter la rédaction. Curieusement le nom de Sassou Nguesso n’y figure pas et on peut se demander s’il n’en est pas le commanditaire.

Cependant, des Etats-Unis, de fins connaisseurs des relations de ce pays avec la République du Congo et plus particulièrement avec notre « cher dictateur » Denis Sassou Nguesso nous affirment que « le soutien aux Chefs « Amis, »  cité dans l’article est un faux problème aux USA. La corruption des régimes sclérosés, comme c’est le cas du régime de Sassou, amène l’insécurité politique, l’insécurité publique et des affrontements continuels ; ce qui exige le respect des  limites de mandats.

Les jeunes le supporteront de moins en moins, de toutes les façons, et chasseront ces dinosaures tôt ou tard. La fin de régime de Sassou est une question déjà dépassée. »

 

En réalité, c’est parce qu’il n’y aura pas en Afrique de juteux business, ni d’investissements sécurisés sur ce continent tant que dans cette région charnière, qu’est l’Afrique Centrale, le machiavélique pyromane Sassou Nguesso restera en place…. !

 

 

Des mandats présidentiels sans limites risquent de faire retourner l’Afrique à des jours très sombres.

By William Wallis in London

August 17, 2014

 

Les limites constitutionnelles de mandats en Afrique sont en danger d’être balayées.

En 1947, le Congres Américain a adopté l’Amendement 22 limitant à deux le nombre de mandats électifs qu’un président puisse diriger. Cette législation a consolidé une tradition rompue seulement une fois – par Franklin D. Roosevelt pendant la deuxième guerre mondiale – depuis que George Washington a établi le précèdent en renonçant à ses fonctions en 1797.

Dans un nombre croissant de nations de l’Africaine sub-saharienne, la tendance inverse est en danger de prendre racine, posant un dilemme pour Washington.

Les Etats-Unis, au côté d’activistes africains pro-démocrates, ont joué un rôle significatif en obtenant l’inscription de la limitation des mandats dans diverses constitutions africaines depuis la fin de la guerre froide, quand l’Ouest a commencé à abandonner ses régimes amis . Les limites de mandats, ensemble avec le rétablissement de politiques multipartites, ont joué un rôle central aux réformes politiques qui ont amené la période sombre des dictatures à sa fin.

Deux décennies plus tard, il y a des signes de bricolage constitutionnel pour permettre à une multitude de chefs d’Etat africains de prolonger leur domination.

Le danger est que les USA, avec d’autres puissances de l’Ouest, vont répondre à cette tendance potentiellement déstabilisante de manière sélective, défendant ce principe dans les pays ayant les dirigeants les moins soutenus, et en gardant le silence quand il s’agit de ses alliés africains préférés – particulièrement ceux qui ont fait leurs preuves sur le plan de la sécurité.

Dans le même temps, le phénomène risque de démontrer les limites géopolitiques du poids de l’influence des USA. Sur un continent tourné vers Pékin et d’autres puissances émergentes comme autant de démocraties occidentales, certains dirigeants africains ne peuvent plus ressentir le besoin de l’aval de Washington.

Yoweri Museveni de l’Ouganda a tracé la voie. Peu de temps après avoir pris le pouvoir en 1986, il a écrit que « le problème de l’Afrique en général, et l’Ouganda en particulier, ne sont pas les gens, mais les dirigeants qui veulent s’éterniser au pouvoir ». Dans une volte-face infâme en 2005, il a obtenu une modification de la Constitution lui permettant un troisième mandat. Il en est maintenant, à l’âge de 71 ans, à son quatrième mandat.

M. Museveni continue de bénéficier du soutien des États-Unis comme un des piliers de la stabilité de l’Afrique orientale. Mais son séjour prolongé au pouvoir a été autrement marqué par un autoritarisme rampant et par la corruption.

L’autocrate octogénaire camerounais, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, a suivi un chemin similaire. Maintenant la spéculation est que les présidents du Burkina Faso, du Burundi, et du Togo s’y préparent également.

Mais c’est au Rwanda et son géant voisin, la République Démocratique du Congo, que le dilemme est susceptible d’être le plus prononcé. Les États-Unis ont fait oralement pression sur le président congolais Joseph Kabila de se soumettre à la loi et de se retirer lors des élections en 2016 au cours d’une discussion d’un référendum sur la question.

« Nous nous sommes un pays avec des limites de mandats. Nous y vivons par eux…et nous encourageons d’autres pays d’adhérer à leurs constitutions respectives, » a déclaré le Secrétaire d’Etat John Kerry, après avoir échoué à emporter toute assurance de M. Kabilia sur le sujet lors du sommet Etats-Unis plus tôt ce mois-ci.

M. Kabila a eu du mal à établir son autorité sur l’Etat défaillant qu’il préside, et avec trop peu d’alliés internationaux, qui voient la poursuite de son règne comme une recette pour la paix.

Les positions à l’égard du Rwandais Paul Kagamé sont beaucoup plus mitigées. Il a été la force politique dominante dans son pays depuis le génocide de 1994 et a un fort soutien d’un groupe très influent de dirigeants politiques et d’affaires américains et européens. – connu sous le nom des Amis du Rwanda. Ils louent le rôle qu’il a joué dans la stabilisation de son ​​minuscule Etat afin de promouvoir le développement et ont tendance à négliger ses aspects les plus sombres.

Ces derniers mois, M. Kagamé est devenu de plus en plus ambivalent au sujet de ses plans post-2017 quand son second mandat de sept ans s’achèvera. Voudra-il changer la constitution et se présenter à nouveau ? Il bénéficierait presque à coup sûr d’un soutien international !

Certaines institutions politiques africaines se sont révélées suffisamment robustes pour résister aux ambitions de troisième mandat – notamment au Nigeria et au Mozambique. Le risque de l’effet « dominos » se montre croissant de jour en jour.

«Si un ou deux dirigeants africains sont capables de modifier leur Constitution pour s’octroyer des mandats sans limites, cela établira un précédent « , dit Johnny Carson, Assistant Secrétaire d’Etat américain pour l’Afrique jusqu’à l’année dernière. «[Cela va] saper efficacement la poursuite de la croissance de la démocratie et du constitutionnalisme en Afrique et probablement ouvrir la voie à une nouvelle ère de « Big Man ! » (Homme Fort !)

 

Traduction Rigobert OSSEBI

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8 réponses à Les Lobbyistes de Sassou-Nguesso cherchent à minimiser Le pouvoir de Barack Obama

  1. Dalia OKO dit :

    c’est parce qu’ils ne veulent pas que le Congo devienne comme la Libye, ils ont des intérêts ici; ils veules les protégés. souvenez vous que entre les États ou les lobbys il y’a des amis que des intérêts.

    Moi aussi j’ai mes affaires au Congo, je milite pour la paix quelques soit le Candidats mais pas la guerre.

  2. Sassou dépense sans cesse l’argent du pétrole congolais à payer ces journaux sionistes ! Tout comme le journal le TROUBADOUR dont la rédactrice en chef n’est autre que CLAUDIA SASSOU , titrait que sassou n’obéira pas au DIKTAT D’OBAMA ! Alors que à ce jour le président OBAMA est le seul dirigeant occidentale à faire des analyses juste pour l’Afrique , ce dernier à déclarer que le mal de l’Afrique c’est corruption il à encore dit que l’Afrique à besoin des institutions fortes et non des hommes forts , chers compatriotes voilà les deux problèmes du congo ! Mais j’ai confiance à la ténacité d’OBAMA , c’est grand homme d’état , qui va nous débarrassé de ce criminel sassou!!!

  3. Anonyme dit :

    Si l’on veut changer les effets et les réactions, il faut changer la cause….et donc changer de président….

  4. L’OPÉRATION "MBATA YA MOKOLO OBAMA OU AMERICAIN" dit :

    BARACK OBAMA EST UN FIN STRATÈGE MAIS AUSSI UN HOMME D’ÉTAT QUI RESPECTE TOUJOURS SA PAROLE. IL A DIT PAS CONSTITUTION – A DÉFAUT COMME POUR SASSOU NGUESSO, IL RECEVRA L’OPÉRATION « MBATA YA MOKOLO OBAMA OU AMERICAIN ».

    Peuple congolais, battons-nous, Obama nous donnera un coup de main d’ici à juillet 2016.
    Les américains le savent qu’ils ne pourront pas garantir leurs investissements avec Sassou Nguesso, c’est un pays où la dictature, la loi de la jungle, la misère et les libertés fondamentales sont bafouées (la cia envoie mensuellement des rapports à la maison blanche).

    c’est parce qu’ils veulent que le Congolais réagissent. Même au temps de l’esclavage et de la colonisation, les congolais avaient encore une certaine valeur. Ils pouvaient encore réagir à leur l’essor mais avec Sassou Nguesso plus rien.

    Ce Sassou Nguesso a complétement détruit l’esprit et l’âme du peuple congolais. La situation politique au Congo va être compliquée jusqu’en 2016 et au bien delà.

    Ce qui est prévisible c’est le chaos ou le statut-quo à venir. car nous sommes en présence d’un forcené qui a pris en otage son peuple depuis presque 34 ans de sa dictature.

    Sassou Nguesso peut encore continuer à vider les caisses du trésor public congolais en entretenant les lobbying et les achats de conscience à la con – le peuple dira cette fois-ci son dernier mot.

    Cependant, dans 97% de cas, les dictateurs apportent le chaos à leur peuple. Tous ceux qui travaillent ou soutiennent les tyrans ont besoin de les protéger pour aussi éviter le chaos.

    Par ailleurs, un peuple qui a connu 15, 20, 25, 30, 35, 40 ans et plus de dictature aura besoin de la moitié de ce temps passé pour pouvoir se reconstruire.

    Cette durée est d’autant plus importante quand les dictatures se suivent et se ressemblent. C’est la règle, elle est universelle et immuable partout dans le monde.

    Après 2016/2017, le Congo comme tous les pays post dictature des périodes et d’instabilité – d’où l’enjeu des institutions fortes, de l’alternance politique et du renouveau politique.

    LA CIA ET LA MAISON BLANCHE LE SAVENT…
    Les américains en investissant au Rd-Congo dès l’instauration de la démocratie en fin 2016 – ne souhaiteront pas voir en face de Kinshasa, un régime politique DICTATORIAL déstabilisateur des équilibres politiques dans la sous région et surtout de la Rd-Congo.
    SASSOU NGUESSO TON TEMPS EST COMPTÉ

  5. Stop en 2016 dit :

    Sassou sera prit dans le filet par son propre equipe, lui qui a trahit et tué Marien Ngouabi, sera lui aussi trahit

    La CIA travaille et une equipe a été specialement mis en place pour le cas Congo

    Wait and see

  6. Stop en 2016 dit :

    Lire sa propre equipe

  7. Courage chers compatriotes! Ce n’est pas facile de discuter son droit de vivre libre dans son propre pays quand on a affaire à un dictateur serpent qui, quand il ne vous fait pas assassiner de suite, place partout sa milice cobra qui te surveille, t’affame, t’assoiffe, te prive du droit d’étudier, de travailler, de te soigner, de t’éclairer, de circuler t’empêche de t’exprimer librement,.. Mais ce dictateur serpent n’est pas éternel. Notre lutte est juste et seule la lutte libère. Il nous faut donc tenir, tendre à l’unissons de nos forces avant tout, dans le but de: « chasser sassou et son clan du pouvoir au Congo  » pour ensuite retrousser nos manches, dans l’intérêt commun de rebâtir démocratiquement toutes les structures de notre nation.

  8. Anonyme dit :

    Ne minimisons pas la parole d’un grand homme .Hier c’était MITTERAND François ,qui à la Baule demanda aux Chefs d’Etat africains présents à cette retrouvaille historique, de changer de comportement et de démocratiser leur pays .
    Nous savons tous ce qui est advenu de ces Paroles. Le Benin aujourdh’ui est le modèle en Afrique et connait sa 4ème présidence élue au suffrage universel.
    D’autres se sont accrochés au pouvoir, le durcissant pour certains.
    Aujourd’hui, c’est OBAMA, qui reçoit la mission « divine » de convoquer toute l’Afrique pour dire qu’il faut que les institutions soient fortes en lieu et place des hommes forts.
    Alors ,chers compatriotes du PCT , vous voilà en train de conseiller au Président SASSOU d’entamer le processus de changer de constitution. Vous le faites pour vos intérets. Pas pour SASSOU et afin de perpétuer vos privilèges.
    Attention

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