Les Etats Généraux sous Sassou Nguesso : ne serait-ce pas un piège à cons ? Par Marie-Louise ABIA

Marie-louise Abia

Marie-louise Abia

Quand j’étais enfant, le Congo n’était pas aussi riche qu’il ne l’est aujourd’hui, pourtant :

  • A la maison, j’avais de l’eau courante et de l’électricité en permanence

  • Je mangeais au moins trois fois par jour

Dans le quartier, j’étais en amitié avec tous mes amis, je ne savais pas de quelle région ils venaient, ce n’était d’ailleurs pas du tout important, nous vivions en harmonie, et nous étions tous en sécurité car nous veillions les uns sur les autres.

Pour me soigner, quand j’étais malade, les services de santé excellaient presque dans la concurrence du genre « à qui mieux-mieux » pour me traiter ; j’avais un grand choix et je pouvais aller au centre d’hygiène scolaire, au centre médico-social de CFCO, au dispensaire de la cite (à Dolisie), à l’hôpital, etc. Il y avait un système de santé qui œuvrait et veillait sur moi ; les équipes des professionnels médicaux se déplaçaient même pour aller me traiter – à titre préventif – à l’école ou dans mon quartier.

Pour m’instruire, il y avait l’école, une vraie école avec de vrais pédagogues.

  • Aucun enseignant ne me présentait des deals comme « notes-contre-sexe » ou « notes-contre-cash »

  • Je m’asseyais sur un banc et j’écrivais sur une table

  • Il n’y avait, certes, pas de toilettes, d’eau courante, ni d’électricité dans les écoles d’alors, mais cela se justifiait du fait de la « pauvreté » et de l’ignorance d’alors.

J’étais une enfant de la République et la République me chérissait tendrement comme une héritière.

Mais aujourd’hui, en 2014, avec, aux commandes absolues du Congo depuis 1977 (avec une petite trêve de 5 ans), monsieur Denis Sassou Nguesso, « le bâtisseur infatigable, l’homme des masses, l’homme des actions concrètes », l’homme qui prétend aimer le Congo et les Congolais plus que n’importe qui d’autre au monde, l’unique congolais ayant les capacités divines pour pouvoir bâtir le Congo,

  • un budget annuel de plus de quatre mille milliards (4000 000 000 000) de la pétro-monnaie,

  • une population de moins de quatre millions d’habitants (4000000) disséminés sur une étendue de 342000 km2

  • un pays arrosé par l’un des fleuves les plus puissants et doté d’un des climats les plus magnifiques au monde,

Comment justifie-t-on qu’il n’y ait ni banc, ni table, ni tableau dans des écoles publiques congolaises ? Pour ne demander que cela !

Avons-nous besoin des états généraux pour nous rendre compte que nous manquons d’eau potable, et que nos enfants s’asseyent pas terre à l’école ? Sacrilège des sacrilèges !

Avons-nous besoin de nous assoir avec notre fossoyeur pour nous rendre compte qu’au Congo d’aujourd’hui, le seul secteur qui fonctionne sans faille, c’est les pompes funèbres qui se glorifient avec des achats massifs des corbillards et des inaugurations des morgues en grande pompe ?

Preuve de la très bonne santé des congolais !

Dans quel pays sur cette planète, ou il règne « la paix » comme aime à le claironner le bourreau Sassou Nguesso, sort-on quatre-vingt-dix-neuf (99) corps par jour, de la morgue d’une seule ville ?

Réponse : en République du Congo, plus précisément dans la ville de Brazzaville.

TOUT IRAIT TELLEMENT BIEN AU CONGO QUE LES CONGOLAIS EN MEURENT EN MASSE ! Quel paradoxe !

Youlou a été accusé d’avoir volé l’argent du peuple, il était chassé du pouvoir sans pitié!

Yombi qui « a tout volé », était, lui aussi, chassé du pouvoir par un peuple conscient et déterminé.

Qu’en est-il de Sassou Nguesso aujourd’hui ? N’a-t-il pas suffisamment volé ? N’a-t-il pas suffisamment tué ? Ses prédécesseurs auraient-ils fait pire que lui ? Si non, que dit le peuple face à l’empoisonnante vie et la torture infernale que lui impose le très venimeux serpent « cobra » ?

Aujourd’hui, la constitution de ce « saint-homme » venu d’Oyo l’oblige à prendre sa retraite et il n’a pas d’autre choix que de respecter sa propre loi pour éviter d’insulter sa propre « sagesse. »

Je n’ai rien contre ce grand monsieur ; au contraire, j’ai beaucoup d’admiration pour la manière dont il s’est débrouillé à rester debout quand les Marien Ngouabi, Massamba Débat, Emile Biayenda, Pierre Anga, etc. ne l’ont pas pu.

Face au mur « 2016 », il se murmure que MONSIEUR Denis Sassou Nguesso a prévu quatre (4) plans :

  • Plan A : Modifier la constitution avec la complicité des malheureux sorciers mendiants qui se disent « sages », pour rester président du Congo jusqu’à sa mort

  • Plan B : Organiser des états généraux – façon Ewo et Dolisie – avec l’aide des alliens étourdis surnommés « sages », pour rester président du Congo jusqu’à sa mort

  • Plan C : Imposer une autre guerre meurtrière aux Congolais – sachant qu’il est actuellement plus puissamment armé que la France, la Russie, la Chine et les Etats Unis réunis – pour rester président du Congo jusqu’à sa mort

  • Plan D : Se suicider pour rester président du Congo jusqu’à sa mort

La totalité de la population congolaise lucide devrait également avoir quatre (4) plans

Plan A : TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION !!!

Plan B : ETATS GENERAUX APRES 2016

Plan C : LA PAIX, LA PAIX, LA PAIX, et encore LA PAIX, tout en faisant bien comprendre à Denis Sassou Nguesso que ce n’est pas l’arme qui a fait l’homme, mais que c’est l’homme qui a fait l’arme, et que l’arme n’obéit pas qu’à son propriétaire

Plan D : SASSOU NGUESSO PREND SA RETRAITE ET DEVIENT SAGE A OYO

Si lui et ses complices dits « SAGES » ne sont pas d’accord, alors ils sont entièrement libres de porter leur homme-providence Sassou Nguesso, l’emmener à Oyo, l’introniser sage des sages et roi des rois de sa région, et en faire leur président, empereur ou roi à vie.

Mais en ce qui concerne les Congolais qui ont assez souffert, 2016, C’EST LE TERMINUS DE MONSIEUR DENIS SASSOU NGUESSO.

S’il veut autre chose,

NOUS SOMMES DEBOUT ET NOUS SOMMES PRETS, ET IL EN PORTERA L’ENTIERE RESPONSABILITE.

Par Marie-Louise ABIA

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13 réponses à Les Etats Généraux sous Sassou Nguesso : ne serait-ce pas un piège à cons ? Par Marie-Louise ABIA

  1. Buity dit :

    tout a fait d’accord avec toi

  2. Matière grise dit :

    DENIS SASSOU NGUESSO N’A AUCUNE INTENTION DE PERMETTRE OU DE FAVORISER LA RESTAURATION DE LA DÉMOCRATIE, LA VRAIE AU CONGO BRAZZAVILLE.

    Denis Sassou Nguesso est un dictateur – Mais c’est quoi un dictateur?
    Un dictateur désigne un homme politique qui exerce tous les pouvoirs de façon absolue, sans qu’aucune loi ou institution (véritable contre-pouvoir) ne le limite dans le temps.

    Un dictateur est comme un terroriste, avec lequel les négociations sont du temps perdu.
    C’est pourquoi les dictateurs sont le plus souvent chassés du pouvoir par la violence – puisque toute proposition de partage du pouvoir ou de démocratie est réfutée.

    Pourquoi est t-il nécessaire ou plus qu’obligatoire de demondialiser les dictateurs?
    Parce que dans 97% de cas, les dictateurs apportent le chaos.
    Tout ceux qui travaillent ou soutiennent les dictateurs, ses dignitaires et valets quel qu’ils soient ont besoin de les protéger pour aussi éviter le chaos.

    Programme pour la restauration de la démocratie au Congo Brazzaville.
    Le Congo Brazzaville sera sous tutelle des nations unies entre le 15 juillet au 31 décembre 2016.

    Une assemblée constituante, un président de transition de la république et un gouvernement du Congo Brazzaville seront nommés pendant cette période sous mandat des nations unies.

    Le président de transition, le gouvernement et l’assemblée constituante ainsi formée auront pour mission:
    – recensement national de janvier 2017: établissements des passeports biométriques des opposants des congolais qui n’ont eu le droit d’en avoir pour cause de dictature Sassou Nguesso,
    – établissement des fichiers biostatistiques et électoraux des congolais,

    préparer les états généraux de la nation de mars 2017 et invitation aux frais de l’état des cerveaux congolais de l’intérieur et de l’extérieur à y participer du 18 au 25 mars 2017 à cette dite assemblée de la restauration de la démocratie,

    – établissement d’une nouvelle constitution sous les bases des précédentes, c’est à dire de 1960 à 2016 et principes, valeurs et symboles réglementant ainsi la nouvelle démocratie de l’état fédéral et décentralisé du Congo au 21è siècle,

    – organisation du referendum constitutionnel de Mai 2017,

    – financement des partis politiques sur des bases des critères démocratiques bien précis,
    – convocation de la tenue des présidentielles de juillet 2017 (les dates du premier et second tour seront d’ailleurs fixées par les états généraux de la nation).

  3. ebongo dit :

    Marie louise tu est forte tu a la bonne information, tu me connais qu’ a travers zenga mambu mais Gertrude me connais mieux. J’utilise une technique en politique que j’appelle l’entrisme elle me permet d’avoir la bonne information autrement dit avoir le pouls de ses barbares. Du nord au nord unissons nous pour bouter hors du Congo les antis-patriotes.

  4. TSOUA dit :

    Mme Abia, votre question tombe à pic , je pense que faire les états généraux du Kongo maintenant, c’est mettre la charrue avant les boeufs .Nous le ferons justement quand cet incapable de sassou et sa famille quitteront le pouvoir, et là nous verrons , ferons le constat regarderons l’état de notre pays , afin de décider des 1ères mesures à prendre pour voir la direction à prendre, à donner pour relever ce pays enfoui dans des ténèbres

  5. mingwa biango dit :

    Toujours très admiratif de tes réflexions ma sœur Marie-Louise…
    Persévérons, travaillons ensemble et soyons intrépides…notre combat est juste et nous vaincrons.
    Tu es un exemple de combativité non seulement pour les Femmes, mais aussi pour les Hommes.
    Peuple Congolais, réveillons nous maintenant et n’attendons pas 2016 car il sera trop tard.

    Le tyran Sassou doit partir !

  6. Pierre DJOUE dit :

    La question de notre sœur ABIA est mal posée, d’où les conclusions qui en résultent ne peuvent que paraître absurdes ; comme les états généraux après 2016.

    La question n’est pas de déterminer le bon moment pour faire les états généraux, dont notre pays a bien besoin, pour remettre à plat tous les dysfonctionnements et proposer de façon collégiale des solutions de sortie de crise multidimensionnelle.

    La question qui se pose celle du rapport de force entre la vraie opposition dans son ensemble et le pouvoir en place.

    Que les états généraux se tiennent avant ou après 2016, leur importance, leur impact sur l’alternance au Congo dépendre de la marge d’autonomie de ce forum par rapport au pouvoir.

    Par conséquent, le travail de la vraie opposition devrait consister à rechercher des voies et moyens, à mettre en place des mécanismes susceptibles contribuer au changement du rapport de force, inhibant toute capacité de reproduction de ce régime sanguinaire et incompétent.

    Arrêtons donc de spéculer et mettons nous au travail pour mettre hors d’état de nuire, cette bande de rapace qui prend tout un pays en otage.

  7. Malia dit :

    Je t´aimes tu es cannons. Que Dieu te bénisse.

  8. le fils du pays dit :

    14/04/2014 03:04:52

    6

    Robert Bourgi accuse Hollande d’avoir pris «goût à l’Afrique»

    Robert Bourgi affirme qu’une personnalité politique « ne peut pas se construire sans passer par l’Afrique ». Les réseaux africains du gouvernement français, les visiteurs de l’Hôtel Meurice du temps d’Omar Bongo ou Thomas Fabius et sa chasse aux diamants en Centrafrique en témoignent…

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    Robert Bourgi

    Les alternances ne changeraient rien aux pratiques. Dans cette deuxième partie d’entretien, Robert Bourgi affirme qu’une personnalité politique « ne peut pas se construire sans passer par l’Afrique ». Les réseaux africains du gouvernement français, les visiteurs de l’Hôtel Meurice du temps d’Omar Bongo ou Thomas Fabius et sa chasse aux diamants en Centrafrique en témoignent.

    Robert Bourgi reçoit dans son bureau parisien du très chic seizième arrondissement de Paris. Assis sur un petit fauteuil en cuir, il égraine un de ses nombreux misbaha, chapelet musulman. Le gratin franco-africain est passé dans ce bureau aux airs de brocante. L’africain blanc, surnom qu’il chérit, est né il y a presque 70 ans au Sénégal. Il y a grandi en restant attaché à ses racines du sud-Liban. Après des études de droit en Côte d’Ivoire, il devient, en 1986, conseiller politique du ministre de la Coopération, Michel Aurillac. Celui qui se dit fièrement gaulliste se rapproche ensuite de Dominique de Villepin, avec qui il est aujourd’hui brouillé. En 2005 il passe du côté de Nicolas Sarkozy, pour lequel il établira des liens avec l’Afrique dès la campagne présidentielle de 2007.

    Nicolas Sarkozy, devenu président de la République, saluait « l’efficacité et la discrétion » de Robert Bourgi qui a eu « le meilleur des professeurs » en la personne de Jacques Foccart. À l’heure où tout le monde fustige, parfois hypocritement, la Françafrique, le libano-sénégalo-français clame fièrement cette filiation spirituelle. Des papas, il dit en avoir plusieurs, chacun représentatif d’une des facettes du personnage : Mahmoud Bourgi (de sang), Jacques Foccart (d’esprit) et Omar Oundiba Bongo (de cœur).

    Aujourd’hui il prépare ses mémoires avec le journaliste d’investigation Laurent Valdiguié. Rencontre en deux parties de cette boîte noire des turpitudes franco-africaines.

    Entretien avec Robert Bourgi

    Mondafrique. Vous êtes très critique de la politique de François Hollande et du gouvernement en Afrique, vous qui n’êtes pourtant pas un farouche opposant de la Françafrique. Ce sont les manières qui vous gênent ?

    Robert Bourgi. Si l’on revient quelques années auparavant, François Hollande pourfendait la Françafrique. Il tenait le continent à bout de gaffe et c’est tout juste s’il ne se pinçait pas le nez. Au Mali, il a pris goût – et le mot n’est pas assez fort – à l’Afrique. L’accueil qu’il a reçu après l’intervention française l’a transcendé, il est alors passé dans une autre dimension qui dépasse même la Françafrique traditionnelle. Sans oublier qu’il essaye à l’étranger de faire oublier ses échecs sur le territoire métropolitain.

    Moi, ce qui me navre, c’est de voir ces effusions sur le perron de l’Elysée entre François Hollande et Idriss Deby puis Denis Sassou-Nguesso. Je sais qu’il faut payer la dette du sang mais on ne badine pas avec les droits de l’Homme et les libertés fondamentales. On nous tombait dessus du temps de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy avec la Françafrique, les liens avec les chefs d’Etat corrompus, les dinosaures, etc… Aujourd’hui, c’est copie conforme et même pire.

    Vous faisiez partie des anciennes administrations qui, elles non plus, ne mettaient pas la priorité sur les droits humains et les libertés.

    Vous savez, je vais peut-être vous étonner, mais j’ai moi-même entendu le Président Sarkozy s’adresser à Denis Sassou-Nguesso, Idriss Deby et Blaise (Compoaré ndlr) et leur dire leurs quatre vérités. Il ne pouvait pas arriver tout d’un coup en 2007 et rompre avec tout ce monde-là, mais le personnage n’était pas Chirac, je vous le dis. Quand il avait quelque chose à dire, il ne prenait pas de gants. Si les entourages présidentiels de l’époque, qui sont les mêmes aujourd’hui, pouvaient vous parler, ils vous diraient exactement la même chose.

    Une fois, et j’anticipe sur mes mémoires, Laurent Valdiguié ne va pas être content, j’étais dans le bureau d’Omar Bongo à Libreville lors du premier passage de Sarkozy à Libreville. C’était un voyage que Bruno Joubert et les pontes du Quai d’Orsay ne souhaitaient pas, juste après Tripoli et Dakar. Il y avait Sarkozy, Bongo, Pascaline et moi. À propos du discours de Dakar, Bongo s’est tourné vers le président français et lui a dit « mais dis moi Nicolas, qu’est ce qui t’as pris ? C’est quoi ce discours ? Ecoute moi fiston, si j’avais été étudiant là-bas, moi je t’aurais hué », il se tourne vers moi pour me demander mon avis, je lui dis que je suis d’accord avec lui. Là, Sarkozy a expliqué qu’il avait lu le discours dans la voiture. Mais si je vous raconte tout ça, c’est parce que c’est à cette occasion que Sarkozy a demandé au doyen ce qu’il pensait des mandats africains, s’il n’était pas d’accord pour dire que c’était exagéré. Alors, Bongo lui a dit « tu sais que tu n’as pas tort Nicolas, en 2009 je vais faire mon dernier mandat et je vais m’en aller et tu as raison il faut limiter les mandats ». Ça, en dehors de Pascaline, le pauvre Omar et moi, personne ne le sait. C’était ça le point de vue de Nicolas Sarkozy, et il n’hésitait pas à le dire.

    Et selon vous, aujourd’hui il n’y a aucune rupture avec les autres administrations ?

    Aucune rupture ! Nous sommes Françafrique épisode trois, quatre ou cinq, c’est la même chose. Les membres du gouvernement essaient d’avoir les mêmes liens que nous avions avec les chefs d’Etat africains. Sauf que maintenant ce sont des liens de circonstances, le cœur n’y est pas du côté africain. Bien que, ayant parlé avec des chefs d’Etat quand ils étaient à Paris en décembre dernier, ils apprécient beaucoup Monsieur Le Drian. Ils ont été très élogieux à son endroit, me disant que c’est un personnage humble et chaleureux, simple, pas tortueux et qui va droit au but. Je n’ai pas entendu des propos aussi flatteurs de leur part en direction de Laurent Fabius.

    Les réseaux n’ont pas pour autant disparu, les liens privilégiés entre nos ministres et quelques chefs d’Etat peu recommandables semblent se vérifier tous les jours

    Vous savez, l’Afrique est un monde à part. Ce n’est pas parce qu’on tutoie qu’on est amis, il faut accéder au cœur, à la confiance. Le Drian a les réseaux, à travers les généraux : ce sont eux qui maîtrisent le mieux l’appareil politique français en Afrique. Ce sont eux qui dictent la politique africaine au chef de l’Etat. Je sais qu’il y a la cellule Afrique à l’Elysée avec Hélène Le Gal, mais tout se fait entre le chef de l’Etat, le Drian et les généraux, surtout Benoit Puga (chef d’Etat-major particulier de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande ndlr).

    Sinon, les réseaux de Fabius c’est Lionel Zinsou, en dehors de lui il n’y a personne.

    Thomas Fabius, le fils du ministre des Affaires étrangères, a été vu à Bangui, vous qui avez gardé vos réseaux, savez-vous ce qu’il y fait ?

    Vous savez, même si je m’exprime peu, je suis au courant de beaucoup de choses. Je me suis laissé dire qu’il y était parce qu’il y a des choses à gratter là-bas, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne porte aucune accusation mais le diamant a tourné la tête et tournera la tête à beaucoup de gens, pendant l’ère Hollande, Sarkozy, Chirac et Mitterrand. Je sais aussi que le petit Thomas est impliqué au Mali avec des Corses, dans quoi exactement je ne saurais pas trop vous le dire. Ça me fait de la peine pour son père, vraiment. L’Afrique est un continent sur lequel on peut se brûler et j’ai de l’affection pour Thomas Fabius que j’ai croisé plusieurs fois. Il a trop d’addictions et de passions, en tant que père et maintenant grand-père, j’ai de la peine pour Laurent Fabius qui est à mon avis un grand ministre des Affaires étrangères.

    Le nouveau Premier ministre, Manuel Valls s’active aussi et semble tenir à ses liens avec le continent, notamment au Maroc et en Algérie, que faut-il déduire de cet activisme ?

    Mais tout le monde s’active en Afrique ! Vous savez, c’est la farandole que j’ai connue. J’ai assisté à plusieurs alternances, je sais comment ça se passe, on ne peut pas se construire sans passer par l’Afrique. Le Premier ministre est un homme que j’apprécie beaucoup sans le connaître, j’aime ce type d’homme, dans son tempérament pressé, toujours en action, il me rappelle le Sarkozy d’il y a dix ans. Vous verrez, ses voyages vont se multiplier, surtout en Afrique mais aussi dans le monde arabe. J’ai vu cela du temps de Sarkozy, du temps des deux mandats de Chirac. Il y avait télescopage quelquefois entre les officiels et les officieux, c’était drôle.

    Ce sont vos expériences à l’Hôtel Meurice avec Omar Bongo qui vous font dire qu’un homme politique ne peut pas se construire sans passer par l’Afrique ?

    Si j’avais tort vous ne seriez pas là à me poser des questions. Je ne veux pas revenir là-dessus. J’ai été étonné de la tempête que j’ai déclenchée alors que d’autres avaient parlé de ça avant. Jean-François Probst dans son livre, Jacques Foccart aussi dans ses mémoires, je ne vois pas pourquoi j’ai déchainé autant de choses. C’est vrai que j’étais un témoin direct, et je m’en rappellerai toujours de ces djembés ! C’était drôle. Quand j’ai raconté ça aux juges, c’était tellement incroyable qu’ils n’arrêtaient pas de rire, et pour faire rire ces juges-là il en faut beaucoup.

    Vous avez raconté que, à l’époque, Omar Bongo voyait les jeunes espoirs de la politique françaises. Certains d’entre eux sont aux commandes aujourd’hui ?

    Il les recevait, je les ai tous vus défiler mais pas pour de l’argent. Il voyait tout le monde, ça c’est sûr : Laurent Fabius, Lionel Jospin, Ségolène Royal, François Hollande. Mais j’ai vu les jeunes pousses de la droite aussi. Un jour, ils étaient alignés dans la suite de l’Hôtel Meurice, il y avait François Fillon, Jean-François Copé, Pierre Bedier, Hervé Gaymard, Valérie Terranova. Ils étaient là parce que Chirac voulait qu’Omar rencontre la relève. En dehors de Terranova, ils ont tous été ministres dans le gouvernement d’après ! Et oui, je vous le dis, il se régale Valdiguié avec mes mémoires.

    Vous êtes encore proche de Nicolas Sarkozy, est-ce que vous allez l’aider à renouer les liens avec l’Afrique avant les prochaines élections présidentielles ?

    Je m’enorgueillis toujours de mon amitié avec Nicolas Sarkozy mais je demeure aussi très proche de François Fillon, que je vois régulièrement. Je m’honore de la confiance des deux. Les liens entre Nicolas Sarkozy et l’Afrique, ils n’ont jamais été rompus. Quand les chefs d’Etat africains viennent à Paris, ils lui rendent visite. Ce n’est pas l’ancien président Sarkozy qui va les voir, mais ce sont eux qui se déplacent. Ils se parlent souvent au téléphone, même si maintenant ils vont peut-être éviter ce moyen de communication pour des raisons que tout le monde sait.

    http://www.pointschauds.info/fr/2014/04/1
    Mes chers compatriots,je mets cette interview de l’homme de la franceafrique a votre disposition.Monsieur Sassou serait peut etre surarme mais je vous assure que nous le delogerons,ses amis y compris ses mercenaires de toutes categories confondues a la methode Fidel Castro,Ce maudit d’oyo doit se retirer en 2016 point final.

  9. Matière grise dit :

    Le problème, comment le pouvoir fait t-il sa planification, comment élaborer un managent stratégique et un management opérationnel si les données sont faussent? Comment maîtriser l’investissement dans les infrastructures si les données sont falsifiées? On construit des prots et aéroports dans des villages de 200 habitants, faisant croire qu’il y en a 200 000. Tout cela n’est pas sérieux et un pays n’avance pas de cette façon.

    NE SOYEZ PAS NAÏF !

    Il n’y aura pas de situation favorable à la démocratie et à des élections présidentielles libres et transparentes en juillet 2016, si et seulement si Sassou Nguesso reste encore aux commandes du Congo et au pouvoir jusqu’en 2016.

    C’est les raisons pour lesquelles, Denis Sassou Nguesso doit être obligatoirement mis hors d’état de nuire envers tout un peuple souverain et cela bien avant 2016 – sinon, le chaos et la partition du Congo à la soudanaise est inéluctable. http://congo-liberty.com/?p=8729#comments

  10. Kimpéné Ya CONGO dit :

    Il n’est pas question de nous laisser trahir encore une nième fois. Sassou a eu gout de notre pays comme il en a fait ce qu’il voulait, quand il voulait et surtout comme il a toujours voulu, Lui !!. Des tueries de acteurs politiques de renom, comme Marien N’gouabi, Kimbouala N’Kaya, Le cardinal Biayenda, Pierre Anga, Massamba Débat, kinganga, Kikadidi, Okongo Nicolas, le commando invisible ( Ndoudi Nganga et autres ) du procès suite à la mort de N’gouabi….
    Il nous faut dire à Sassou de respecter sa propre constitution et que le temps ne sera jamais arrêté par sa simple volonté. J’ai à cœur la volonté des Grands Chefs TEKES qui ont fait preuve de Responsabilité et de Courage et ce sera sans coup ni férir la seule voie à suivre par et pour tous les Congolais qui ont survécu depuis touts les pogromes que nous avons subi de Sassou. Personne dans notre pays avait eu à faire tuer tant de congolais que lui et cette fois-ci nous ne demandons que seul le respect de Sa Propre Constitution soit respectée, comme La bible de Dieu Sassou.
    A force de nous menacer par ses intimidations militaro crapuleux de tout le temps, même sa propre famille se rendra compte que trop, c’est trop. Nous aurons besoin d’avoir des réponses sur le retard que notre pays a eu par sa gestion familiale. Je n’ose même pas croire qu’il y aurait un pipeline aurait été acheminé jusqu’au Nord, je n’ai pas cru car ce n’est pas possible d’avoir du courant continu en permanence au CONGO et on achemine du pétrole jusqu’à OYO ?? Pourquoi faire si l’on sait que les trois quart de la population congolaise vit dans les grandes villes et cela devra continuer à nous reculer avec des Choix sans vision. Là encore nous ne sommes que quatre millions de Congolais et nous sommes tous entrain de nous rendre compte que notre pays n’avance pas malgré tous les atouts qui s’accumulent au CONGO et que personne ne sait ce que l’on en fait; évidemment il y a des entrepreneurs qui transportent le pétrole par bateaux ( des tankers ) de port en port dans le monde entier. Je ne pensais pas qu’un jour nous aurons au CONGO de grands entrepreneurs d’aussi grande renommée. Si les CONGOLAIS ne se rendent pas comptent de cette envergure qu’un propriétaire d’aussi grandes flottes de Haute mer tandis qu’on n’est pas capable de faire acheminer nos compatriotes du Nord par de vraies corvettes ultra rapides qui peuvent supplanter les avions en cas d’urgences nocturnes.
    Tout cela montre combien certains mangent merde du Sud sont entrain de nous faire peur que demain si Sassou s’en va du pouvoir, nous allons tous crever. Bien au contraire, nous devons le lui dire que le temps est arrivé pour sa retraite et qu’il ne lui arrivera rien sauf certains comptes nous sera rendu sans lui faire du mal, nous aurons toujours de ses informations que tous les congolais ne savent pas, argent, industrie, les grands contrats du CONGO qui est encore à Nous Tous.
    Il n’est pas le plus Indispensable au CONGO, alors regorgent des Cadres et d’Ingénieurs qui peuvent orienter le CONGO mieux que Sassou. Il ne lui arrivera rien que le CONGO n’est pas de mauvaise foi comme il a été sur les autres. Nous ne lui ferons rien du tout, non cela peut rassurer tous les CONGOLAIS, le CONGO a eu d’énormes périodes sombres et Nous n’en voulons plus jamais, jamais, sauf si les Congolais y soit pousser alors ce sera à la Communauté Internationale à nous venir à l’aide puisque tout le monde est au courant de ce que sera le CONGO en ces moments là. C’est à nous d’en informer le monde entier d’ici 2016, c’est Notre Pays et ne nous laissons pas faire, n’ayons pas peur, le Colonel N’TSOUROU l’a prouvé et tous de reprendre Notre pays en mains.
    VIVE le CONGO, VIVE la DEMOCRATIE !!!

  11. Anonyme dit :

    La situation politique congolaise s’électrise dangereusement au fur et à mesure que nous nous approchons de 2016.Le fossé s’élargit entre un gouvernement, en réalité, qui n’en peut plus,qui ne sait plus où il va et un peuple qui n’en veut plus ,qui attend patiemment le départ de Sassou .Ce peuple a boycotté toutes les élections, expression de son rejet total du régime. Il doit rapidement recouvrer sa dignité et sa liberté en dehors de la Constitution de 2002. La constitution de 2002 est illégal parce que née en violation de celle de 1992 issue de toutes les intelligences congolaise,illégitime parce que non adoptée par l’ensemble du peuple.Le Général Sassou avait exclu le département du Pool du référendum constitutionnel.Ceci dit devons nous défendre une telle constitution parce qu’elle nous donne l’occasion de nous séparer définitivement de celui qui tue le Congo à petit feu? Le peuple peut reconquérir sa souveraineté et tracer une nouvelle trajectoire sans le général Sassou qui a largement étalé tout ce dont il est capable. Tous les méfaits relevés par Marie-Louise Abia ne sont,à mon sens,que les conséquences de la nature des Institutions de 2002.Refaire le peuple que le Général Sassou divise, jusqu’à ethniciser les compétences ministérielles du genre Ministre Téké, est notre priorité.Quand il relèvera la tête comme un seul homme, le Général Sassou, même avec ses armes,ne sera rien.

  12. Résae Congo-Mfoa dit :

    Le papier est tellement bon que nous n’avons aucun commentaire à en faire. Merci Marie-Louise !

  13. bantu_avant_tout dit :

    UN ARTICLE MITIGE!

    Je suis en phase avec cet article, Mais… il n »est que redites des constatations que les congolais vivant au pays connaissent mieux que nous qui vivons en occident.

    Le plus ironique est qu’il brille par son absence de propositions comme projet de société si ce n’est celui du départ du sanguinaire président. Résultat: vous travaillez indubitablement pour le sanguinaire président.

    Et puis, quelle opposition en face? Ceux qui étaient au pouvoir et on réduit un pays de 10 régions en 3 régions « NIBOLEK »?
    Quel parti politique, puisque tous les partis au Congo-B sont sur des bases éthniques donc fortement tribalistes?

    Et votre article contient des relents tribalistes car vous dites celui qui vient d’Oyo… sauf qu’Oyo fait parti de notre pays et le fait de ramener tout à l’origine ethnique du sanguinaire président vous décrédibilise car c’est tribaliste. Ce monsieur est un congolais, point. Il doit rendre des comptes ou être jugé en tant que congolais et non pas parce que venant d’oyo.

    Et pour ceux qui l’ignorent au 21s, les mbochis ne viennent pas du néant mais du Nigeria, plus précisément du peuple yoruba issu du royaume d’Oyo devenu l’Etat d’Oyo avec pour ville principale Ibadan. Lequel royaume avait dix régions dirigées par des Oba (s), comme les kouyous qui viennent principalement du Kenya où ils sont l’ethnie majoritaire kikuyu.

    Tous les bantous sont issus de la migration bantous et la terre où nous nous trouvons a été volée aux indigènes que les bantous ont traités comme les colons européens ont traités les indiens en Amériques. Sauf si un bantou me prouve qu’il serait né avec un bout de terre pour constituer le Congo.

    Tous les présidents congolais ont été tribalistes de manière plus ou moins forte: Youlou a crée la Bouenza en amputant une partie du Pool,il abhorrait les Laris « bâtards » car ayant des parents tékés, selon lui, Massamba-Debat ne pensait que Boko, Lissouba le plus tribaliste et l’idiot qui a offert au sanguinaire un retour inespéré alors que le peuple en 1992 lui a dit non à 83,14%, etc….et puis il a eu des gouvernements sans ressortissant du Niari et surtout il s’est réfugié derrière son incompétence en chantant partout que ce sont les bembés qui l’auraient méconduit. Siata Pata!!!

    De grâce, le Congo n’a plus besoin de conférences nationales ou des états généraux de perlimpinpin… Mais d’une race d’hommes d’État qui mettront au centre l’intérêt suprême du pays en allant à l’essentiel: santé,éducation, agriculture, industrialisation et développement des infrastructure, non pas en parole mais en actes.

    Dès lors, nous serons dans la construction d’une nation et un État de droit.

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