« L’émergence » du Congo en 2025, une escroquerie morale et intellectuelle. Par OLIVIER MOUEBARA

brazzavilleLe dictateur Sassou-Nguesso et ses valets justifient la modification de la Constitution pour l’adapter avec la chimère « émergence » du Congo en 2025.

Âgé de 72 ans, le dictateur Sassou-Nguesso caresse le rêve de rester au pouvoir jusqu’en 2025, c’est-à-dire à 86 ans, et d’y mourir paisiblement, après nous avoir fait un bras d’honneur.

Pourquoi un horizon aussi lointain alors que les congolais vivent difficilement le présent ?

Concept philosophique apparu au XIXème siècle, aujourd’hui, on retrouve cette « émergence » mise à toutes les sauces.

Derrière ce label vendu clef en mains par les communicants associé à des pays différents, voire disparates, existe-t-il une réalité commune, voire une voie royale vers le développement du Congo en 2025 ?

Au delà du saupoudrage intellectuel et moral de ce concept tant galvaudé par le tyran Sassou-Nguesso et ses imposteurs, la question qui se pose est la suivante: « l’émergence » tant claironnée par un pouvoir à bout de souffle, est-elle un processus qui ouvre la voie au développement du Congo?

Est-ce simplement une propagande qui permet de distraire les Congolais, ou bien « l’émergence » est-elle une construction politique de détournement de deniers publics, ou bien enfin un concept qui permet de comprendre les trajectoires de développement, et qui peut être théorisé pour en comprendre les mécanismes susceptibles d’être reproductibles ?

La stabilité politique et institutionnelle est fondamentale pour rassurer les investisseurs.

En effet, il ne faut pas perdre de vue que « l’émergence » a été imaginée pour présenter aux investisseurs, des pays pour lesquels le climat des affaires est favorable, où la rentabilité des projets d’investissement est bonne, où la protection de l’investisseur est assurée, les risques d’expropriation limités, avec une bonne exécution des contrats et de bonnes infrastructures.

Contrairement à l’escroquerie morale et intellectuelle en bande organisée ayant pour chef d’orchestre le dictateur Sassou-Nguesso, Makhtar Diop, vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique a refroidi les ardeurs de tous ces escrocs.

Pour lui, « Pour devenir un pays émergent, cela demande beaucoup de travail. Cela va exiger des restructurations dans la société, cela va exiger une réduction de la pauvreté, une réduction des inégalités, une augmentation des infrastructures, une amélioration de la qualité de l’enseignement, un plus grand accès aux services de santé par la population ».

Comment peut-on subitement parler de « l’émergence » quand le dictateur Sassou-Nguesso a fait du Congo le pays le plus endetté et le plus pauvre au monde par tête d’habitant ?

Avec le dictateur Sassou-Nguesso, nul besoin d’être prophète pour lire l’avenir. Le présent suffit pour prédire le pire.

Intellectuellement malhonnête, « l’émergence », dans l’esprit du dictateur d’Oyo, ce sont les travaux fictifs de Jean-Jacques Bouya, la distribution des brouettes et des râteaux à Bacongo par sa fille Claudia Sassou, la débaptisation du marché Total en marché Bernard Kolélas par l’incompétent maire Hugues Ngouolondélé, la mise en coupe réglée de la compagnie Ecair (qui va déposer le bilan) en raison des détournements colossaux de fonds.

Il est moralement choquant d’entendre le dictateur Sassou-Nguesso galvauder « l’émergence » alors que les Congolais manquent d’eau potable; que le bourreau de Mpila et sa famille détiennent tous les leviers économiques du pays.

Il est incongru et cynique de parler « d’émergence » au Congo avec un système éducatif en lambeaux, sciemment sabordé par le criminel Sassou-Nguesso. 

Le XXI ème siècle étant celui de la Connaissance, comment peut-on « émerger » sans formation et sans éducation? Comment peut-on innover, inventer, créer, s’adapter, sans comprendre les enjeux d’aujourd’hui et de demain ?

Il est temps que le peuple congolais se réveille pour prendre son destin en mains. Nous avons tout ce qu’il faut, mais nous trimons sans raison.

Notre ennemi commun est le dictateur Sassou-Nguesso. Faire échouer cette imposture de « l’émergence » du Congo en 2025, unir nos forces pour le chasser du pouvoir en 2016 sous la pression populaire est notre défi.

Le dictateur Sassou-Nguesso a déshumanisé les Congolais. Sa méchanceté est incommensurable. 

Combien de diplômés sans emploi vivent encore auprès de leurs parents; combien de retraités ne perçoivent pas leur pension; combien de veuves ne perçoivent pas leur pension de réversion; combien de compatriotes meurent quotidiennement pour des pathologies bénignes(le dictateur Sassou-Nguesso et le nulissime maire Hugues Ngouolondélé ont investi dans des corbillards climatisés, quelle ignominie!); combien d’étudiants et d’enseignants délaissés…

Le tyran de Mpila et ses thuriféraires devraient avoir la décence de ne pas à en rajouter. Près de trente cinq ans de dictature et de privation en tous genres, devraient leur permettre de passer pacifiquement la main.

Les Congolais souhaitent l’alternance. Trop de sang d’innocents a coulé dans nos pas.

Légalistes, les congolais laisseront mwana Poro-Poro aller jusqu’au terme de son mandat de fait. Après, il doit (et c’est un impératif ) respecter sa propre Constitution. 

Au lieu de payer des plages publicitaires à prix d’or sur France 24 pour vendre une chimère « émergence » du Congo en 2025, le dictateur Sassou-Nguesso et ses valets doivent comprendre une fois pour toute, qu’il est temps pour eux de plier bagage et de dégager. En attendant la foudre de la CPI. Tous, sans exception, devront répondre de leur forfaiture.

Tous ces criminels, vils personnages, prédateurs, flatteurs inconséquents et félons, doivent savoir enfin que « le trafic de l’honneur n’enrichit pas. Tout se paie, et la honte quelquefois aussi cher que la gloire ».

Olivier Mouebara 

Diffusé le 19 mai 2015, par www.congo-liberty.org

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Une réponse à « L’émergence » du Congo en 2025, une escroquerie morale et intellectuelle. Par OLIVIER MOUEBARA

  1. Isidore AYA de Makoua universaliste congolais dit :

    Comment le régime Sassou Nguesso jubile t-il avec l’esprit du moyen âge à l’échelle urbaine congolaise?

    SANTÉ PUBLIQUE !

    Pourquoi les villes de Brazzaville et de Pointe Noire sont au 1er rang congolais de maladies infectieuses, métaboliques et cancéreuses?

    Parmi les nombreux patients figurent aussi les dignitaires et valets du régime tyrannique – comme quoi l’insalubrité et la pollution urbaine n’a pas de frontière sanitaire.

    LA HONTE ET LE DÉSHONNEUR !

    La France, le Maroc et l’Afrique du Sud sont devenus les mouroirs de 90% des dignitaires du régime Sassou Nguesso II et à la charge bien sûr, des finances publiques congolaises.

    Le dictateur Sassou Nguesso: l’homme d’une autre Francafrique qui enfonce de plus en plus le Congo vers les ténèbres !

    PHILOSOPHIE!
    « Le moyen-age ne m’a retenu que parce qu’il avait le pouvoir quasi magique de me dépayser, de m’arracher aux troubles et aux médiocrités du présent et en même temps de me le rendre plus brûlant et plus clair. » – Jacques Le Goff !

    LES GRANDS TRAVAUX ET LA MUNICIPALISATION STANDARDISÉE EN MODE SASSOU NGUESSO: DES INFRASTRUCTURES URBAINES EMPOISONNÉES POUR LES COMPTES PUBLIQUES DES 5 A 15 ANS A VENIR AU CONGO BRAZZAVILLE.
    BRAZZAVILLE LA POUBELLE OU LA DÉCHARGE A CIEL OUVERT !

    Les Brazzavillois meurent comme des mouches – les morgues sont pleines à craquer de cadavres de tout âge. Le régime politique médiéval congolais préfère parler de paix voire de sacro-sainte paix ou la paix éternelle.

    En effet, le moyen âge congolais au XXIe siècle est similaire au moyen-âge européen. Il peut se définir par une caractéristique majeure: l’absence d’une vraie politique de collecte et de traitement des déchets ménagers et assimilés à l’échelle locale et nationale.

    L’ignorance est-elle la pire des souffrances? – Oui, c’est à peu près cela. Mais tout dépend de la durée pendant laquelle le cerveau a été abimé par la durabilité de la période médiévale.

    Oui, l’inégalité entre couches sociales, traditions, cultures, sociétés et civilisations n’est pas fondée sur la nature – elle réside dans l’éducation ou l’information qu’on donne à l’individu ou plutôt dans celle qu’on lui refuse.

    Une activité humaine quelle-qu’elle soit génère son lot de déchets. Ces déchets produits par l’homme sont visibles sur des différentes échelles: individuelles, privées, professionnelles, urbaines, rurales, locales, nationales…

    Les déchets produits par l’homme sont divisés en différentes catégories.

    Les déchets ménagers et assimilés: les ordures ménagères (OM), les déchets alimentaires banals(DAB), les déchets verts (biodégradables), les déchets ménagers spéciaux (DMS).

    Les déchets industriels (DI), les déchets industriels banals(DIB) et les déchets industriels spéciaux (DIS).
    Les déchets spéciaux (DS): les produits chimiques, les armes chimiques, etc (demande un traitement spécial et parfois dangereux).
    Les déchets ultimes ou nucléaires (radioactifs) et les déchets spatiaux (déchets de satellites mis sur orbite ou en fin de cycle de vie).

    LES MODES DE TRAITEMENT DES DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILES!
    L’enjeu écologique de ce traitement est d’éviter les pollutions néfastes aux sources d’approvisionnement en eau pour l’homme ou sa santé et la vie des espèces vivantes dans les cours d’eaux et rivières…

    NO COMMENT !
    1- la collecte en porte à porte (service de la voirie, rippers) et en apport volontaire (déchetterie) des ordures ménagers et des déchets recyclables (service municipale ou une entreprise privée). C’est près de 100 à 200 emplois potentiels et durables pour la ville de Brazzaville.

    2- le traitement par la voie de tri sélectif et de recyclage (régénération matière) et industrialisation assimilée (usine de recyclable adaptée). C’est près de 500 emplois potentiels et durables à la ville de Brazzaville.

    3- Le traitement par le compostage (production de fumiers biologiques). C’est près de 300 à 400 emplois potentiels et durables en culture maraichers à la ville de Brazzaville.

    4- le traitement par l »incinération (usine d’incération) et cogénération énergie/matière. Énergie = production d’électricité et matière = mâchefers pour les routes et chaussés. C’est près de 30 à 50 emplois potentiels et durables à la ville de Brazzaville (2 usines d’incinération sont à construire).

    5- le traitement par enfouissement (CET) dans des décharges réglementées, classées type I, II et III à V(voire norme iso 14000). C’est près de 15 à 20 emplois potentiels et durables pour la ville de Brazzaville.

    COMMENT FINANCER LA POLITIQUE NOUVELLE DE COLLECTE, DE TRAITEMENT ET DE VALORISATION DES DÉCHETS MANAGERS ET ASSIMILÉS A L’ÉCHELLE NATIONALE?
    DESTINATION: LA CLASSE POLITIQUE ET POUVOIR POLITIQUE AU CONGO !

    1- Sassou Nguesso et sa bande d’incompétents claniques dégagent !

    2- Mise en place d’une période de transition politique (gouvernement d’union nationale + assemblée constituante, redistribution des compétences sur différentes échelles nationales) !

    3- Création d’une entreprise mixte (état + privée) à caractère industriel et commerciale, placée sous la tutelle des ministères de l’environnement, de la ville, de l’aménagement du territoire, de l’économie et des finances (trésor public, taxes douanières), de l’enseignement supérieur et de la recherche.

    Cette entreprise sera en charge à l’échelle nationale de:

    3-1 Penser ou repenser les plans et les normes d’urbanisation, de l’habitat et de cadre de vie correspondants aux standards internationaux: infrastructures, alimentation, eau potable, énergie, soins, espace verts, squares, jardins publics, mode de transports en commun, bibliothèques, éducation, crèches, écoles, collèges, lycées, universités, centres de recherche/développement, entreprises privées, commerces, professions libérales, cinémas, théâtres, etc (tout vous sera livré en CD sur un plateau d’argent cognitif un plan cadre du Congo des 15 prochaines années (priorité à la production, au cadre de vie, aux libertés fondamentales et à la condition humaine du citoyen).

    3-2 Définir les plans urbains d’élimination des déchets ménagers et assimilés !

    3-3 Accompagner sur le terrain les réflexions puis les réalisations des responsables locaux (communes et maires) par un appui technique et d’aides financières.

    3-4 Élaborer les outils de la gestion des déchets ménagers et assimilés !

    3-5 collecter des fonds à la source (taxes sur les déchets) auprès des industriels et producteurs locaux et des importateurs de produits manufacturés ou finis (principe producteur-payeur ou pollueur-payeur): 10 à 20 Francs cfa par emballage et par produit importé et le même montant pour les emballages et les produits locaux ( 15 milliards de francs cfa/an de chiffre d’affaires et une croissance de 7 à 12% pour les dix prochaines années du développement du Congo post dictature Sassou Nguesso).

    3-6 Gérer le fond de construction et de modernisation des équipements de gestion et de valorisation des déchets ménagers et assimilés !

    3-7 Taxe sur les ordures ménagères et ingénierie valeurs ajoutées commerciales, fiscales et puis à l’échelle du contribuable locale… A suivre !!!

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