« Lorsque les coups de feu ont brisé le silence de la nuit, j’étais encore naïvement persuadé qu’ils tiraient en l’air. Je n’avais pas vraiment entendu des cris d’agonie, car les tireurs ne laissaient pas de chance à leurs victimes. Ils ne tiraient pas par rafales, mais au coup par coup. Je me suis rendu compte de mon imminente exécution [que] quand mon proche voisin s’est écroulé sur moi atteint de deux ou trois balles.
Je n’avais pas encore fini de me rendre compte de la mort de mon voisin que je me trouvais moi-même plaqué à terre, touché à mon tour à la tête. J’ai dû certainement perdre connaissance car je n’ai pas senti l’impact de la balle qui m’avait transpercé le bras et dont je ne me rendrai compte que plus tard. Lorsque j’ai cru retrouver mes esprits, je me suis posé une question plutôt étrange dans pareille occasion : « Pourquoi ai-je donc changé de position ? Il y a quelques instants j’étais assis, pourquoi donc suis je dans cette position si ridicule : le nez dans la poussière ? ».
Il m’avait fallu quelques instants pour réaliser que l’on m’avait tiré dessus et que j’étais encore vivant».
Extrait de déposition d’un rescapé du Beach de Brazzaville (mai 1999), à l’instruction du TGI de Meaux, France.
Ces témoignages des rescapés, en s’attardant sur l’histoire d’une dévastation plus ou moins niée par ses auteurs du régime toujours en place, font plonger au cœur d’événements qui, quinze (15) ans plus tard, contribuent entre autres à justifier la création d’un état Sud Congo
Ramener les morts à la vie de par l’évocation du souvenir de leur passage sur terre, tel est le devoir des vivants pour les morts. A l’occasion de la 15ème année du souvenir, revenir sur le crime de génocide du Beach pour un devoir de mémoire, est d’autant plus nécessaire que l’histoire de ce massacre de masse rencontre l’actualité internationale de la 20 ème commémoration du génocide tutsi du Rwanda.
Avril 1999, cela fait dix huit (18) mois que les milices Sassou assistées de troupes armées et de mercenaires étrangers ont reconquit le pouvoir à Brazzaville à l’issue d’une guerre conduite jusque dans les régions sud du Congo pour contraindre ces populations par la terreur.
Durant quatre (4) mois, d’avril à Juillet 1999, les milices Sassou se livrent à un massacre de masse d’une cruauté inouïe de centaines d’exilés rapatriés, tombés dans un véritable guet-apens au Beach de Brazzaville. Les rafles feront au moins 353 victimes, toutes, sélectionnées pour leur appartenance ethnique Kongo : Un crime de génocide et contre l’humanité.
Le caractère imprescriptible de cette qualification (validée par le pôle criminel du TGI de Paris, ayant compétences concurrentes pour les crimes contre l’humanité) et la reconnaissance des faits par le conseil des droits de l’homme des Nations Unies, offrent l’espoir aux victimes que vérité et justice soient établies, en même temps que soient sortis de l’impunité “légale“ les auteurs, jusqu’ici arrogants, qui voient par là l’octroie d’un permis de toujours tuer et d’instaurer une société où la seule loi est leur arbitraire.
Le massacre du Beach est parvenu à l’opinion par bribes, comme une rumeur. Sa violence fut d’une telle puissance de destruction si massive qu’il y eut d’abord les saillies négationnistes de ses auteurs. S’ensuivit, devant l’évidence des disparitions constatées, les inepties révisionnistes groupusculaires des affidés du régime. Nul n’a jamais su précisément ce qui était mis en doute, nié ou discuté, entre le fait criminel, le nombre de victimes ou son exécution méthodique concertée et planifiée.
En tout état de cause, l’exécution du massacre pendant quatre (4) mois durant, l’effacement minutieux de toutes traces par la disparition de cadavres (incinérés ou jetés au fleuve Congo) et pour comble l’ordonnancement juridique de modiques réparations financières au profits des familles de victimes, ne laissent aucun doute sur le caractère prémédité du massacre et l’effectivité des disparitions forcées dont le nombre de 353 victimes, recensés par l’association des parents de victimes, peut raisonnablement paraître sous-estimé.
Au gré des flux migratoires d’exilés et à mesure que des témoignages et preuves de victimes dans leur chair se sont accumulés, la question du massacre du Beach a fini par émerger timidement, devenant un élément de compréhension des crispations et des haines qui séparent encore et fondamentalement le Nord et le Sud Congo.
En avril 2004, était libéré nuitamment dans des conditions rocambolesques par la justice française, l’un des auteurs présumés mis en examen et sous mandat de dépôt. Son retentissement médiatique en fit un “scoop“ politico-judiciaire dans la très démocratique France et le monde prit alors conscience de ce qui s’était joué au Beach de Brazzaville, de l’ampleur du traumatisme vécu par les Kongos, inversement symétrique à son refoulement par l’autocratie Sassou.
La mémoire, ses enjeux, ce qu’on en fait, est l’objet d’un débat permanent dans les pays qui ont connu de tragédie effroyable à un moment de leur histoire. Comme le Rwanda, le Congo ne peut s’en échapper.
Un massacre de masse dont l’origine et les causes autant que les conséquences demeurent occultées et pour partie inintelligible, le souvenir encore brûlant du génocide, sont autant de refoulés qui ressurgissent aujourd’hui et particulièrement à chaque commémoration.
Le devoir de mémoire est l’expression d’une volonté de justice et, eu égard au déni de justice au Congo, n’aurait pu voir le jour sans une forme de “mondialisation“ de la justice. L’institution de la cour pénale internationale (CPI), prévue par le traité de Rome de 1998, prolonge les moyens mis en œuvre pour désormais éviter l’impunité de fait des massacreurs.
Là aussi, l’engagement résolu pour l’exigence de la vérité et la justice est l’autre devoir des vivants pour les morts.
E. MABIALA ma MAYINGUIDI.
Congo-Brazzaville, le massacre du Beach. Un scandale qui est aussi français
Le Discours de la servitude volontaire, la Boétie porte son attention non sur les tyrans mais sur les sujets privés de leur liberté.
Et il pose une question troublante : comment peut-il se faire que « tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent ? »
La Boétie considère donc le passage de la liberté à la servitude « sans nécessité » et affirme que la division de la société entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent est « accidentelle ».
C’est bien le peuple qui délaisse la liberté, et non pas le tyran qui la lui prend. En effet, comment expliquer que les hommes non seulement se résignent à la soumission mais, bien plus, servent avec leur plein consentement ?
Ainsi certains hommes seraient même prêts à perdre leur vie pour le tyran. Seule la servitude de l’homme permet au tyran de rester au pouvoir, l’obéissance est un préalable à la violence.
Il ne nous faut plus permettre à Ce Président qui Veut rester à Vie à ce Poste sans n’y avoir rien fait de Bon pour ce Pays qu’il prétend Aimer plus que Sa Vie Personnel.
Au regard de toutes les Atrocités que Vous nous rappeler et qu’ils doivent Tous se rappeler, Nous ne pouvons que Demander au Président Sassou N’guesso de se retirer pour que la Démocratie puisse prendre sa place au Congo, car l’Afrique comme partout au Monde ne peut se passer de la Démocratie. Ceux qui veulent s’en passer auront du Mal à avancer Correctement vers le Bon Avenir de leurs Pays. Toutes les décisions et Tous les Contrôles sont assurées grâce à la Démocratie.
Ne pas respecter la Loi, aboutit à la Tyrannie et au Recul de Ces pays, comme le CONGO.
L’oppresseur ne donne jamais a l’opprime de façon consciente et delibree les instruments pour sa liberation déclarait le défunt Professeur Dr John Henrik Clarke dont je rends hommage au passage.Mr Souassou Ngbeso alias Sassou Nguesso est le produit made par la france.Ce Mr tue,massacre,vole et détruit le patrimoine commun des Congolais au nom de la france son employeur.Ouvrez une fois pour toute vos yeux et rejoignez nous,jeunes Congolais très conscients de la situation que la france nous impose en se cachant derrière l’ivoiro-beninois Mr Souassou.Nous préparons pour aller chercher cette fripouille,sa famille,son clan,ses amis nationaux et étrangers dans leur bunker avec nos canons.C’est avec la force brute que l’indépendance s’arrache.Cessez d’être naifs puis idiots.Le daremos plombs plombs,muchos plomos, vaya fuego nada mas a todos esos hijos de putas.Patria o Muerte,Venceremos
Je me rappelle bien de cette période où j’ai vécu une amère misère. J’ai quitté Bacongo le 18 décembre 1998 avec 2 dollars (1000fcfa) en poche. j’ai vécu dans le pool puis au Bas-Congo en RDC (je suis contre la barbarie de Mr Ndéngué et de leur pouvoir congolais envers ce peuple très accueillant de la RDC grâce à la générosité duquel j’ai survécu et pour qui je suis très reconnaissante).
Je désire dire ici que 15 ou 16 ans plutard, je peine à me remettre de cette période. Il arrive que les images de ce que j’ai vu et vécu me remontent dans l’esprit et je fais des cauchemars.
Je suis originaire du pool mais je n’ai jamais occupée un poste budgétaire au Congo et je n’ai jamais reçu de l’aide financière d’aucune institution gouvernementale et je n’ai jamais milité pour un parti politique comme plusieurs membres de ma famille et d’autres congolais.
je suis utile et je cherche à rendre service aux gens et je désire contribuer au bien de l’humanité. il n y a aucune raison de tyranniser les gens à cause de leurs origines ethniques, religieuses ou raciales. Nous sommes des humains. Nous devons cesser de nous déchirer, de nous haïr, de nous entretuer de cette façon car c’est absurde et ça na pas de sens en 2014. Le monde évolue et nous devons évoluer avec lui.
Moi je ne suis contre personne. J’aime tout le monde. ‘J’ai pardonné à tous et à toutes
Mais ce qui est bizarre et que ce sont les mêmes personnes qui continuent de diriger dans les mêmes conditions , de façon émotive, avec la même colère, les mêmes moyens (par dictature, la peur, la violence) sans réelle possibilité de changer, d’innover pour améliorer le bien être du peuple ni volonté d’abdiquer pour laisser la place à d’autres personnes plus matures, plus humbles. Et les choses vont de mal en pis. Nous vivons, grandissons avec des traumatismes psychiques qui ne peuvent guérir et nous continuons de vivre dans les mêmes conditions avec nos tyrans et les enfants qui naissent après sont condamnés d’ hériter ces souffrances et de vivre dans la même misère.
Vous pouvez changer, Messieurs er dames les dirigeants du Congo! Décidez immédiatement et choisissiez d’écouter et de coopérer avec le peuple et choisissez de faire ce qui est bien noble, juste, vrai, bénéfique, harmonieux.
Ensemble, uni, nous pouvons accomplir des merveilles pour notre pays.
Nous ne les oublierons jamais ! et nous sommes persuadés que leur sang n’a pas coule pour rien, to ou tard nous les honorerons de la plus forte et belle des manière !
A LA FILLE DU POOL
BIEN QU’IL FAUT PARLER DU PARDON ,CE N’EST PAS N’IMPORTE QUI LE MERITE.LE PARDON EST BON POUR UNE PERSONNE QUI EST PRETE A RECONNAITRE SES FAUTES,SE REPENTIR POUR MARCHER SUR UNE NOUVELLE VOIE.MAIS POUR DES PERSONNES N’AYANT AUCUN REMORD DES CRIMES QU’ILS ONT COMMIS,ET S’OBSTINANT A FAIRE PLUS DE MAL,LE PARDON N’EST PAS BON.COMME ELLES SONT INCONSCIENTES DES MAUVAIS ACTES QU’ELLES POSENT,VOUS LES ENCOURAGEZ A FAIRE PLUS DE MAL EN LES PARDONNANT.LE CAS DE SASSOU PEUT SERVIR DE LECON.PARDONNE PENDANT LA CONFERENCE NATIONALE POUR LES CRIMES DONT IL ETAIT LE COMMANDITAIRE,IL EST REVENU POUR FAIRE TUER PLUS DE GENS.DE TELLES PERSONNES NE PEUVENT ETRE CORRIGEES QUE PAR L’EXPERIENCE, C’EST A DIRE EN LES FAISANT SUBIR DES SOUFFRANCES OU DES PEINES.CE N’EST QU’A CE MOMENT QU’ELLES SAURONT QUE CE QU’ELLES FONT AUX AUTRES EST MAUVAIS.
TOUT A UNE FIN!!!
Quelque soit sa durée supposée, la nuit finit toujours par céder sa place au jour!!!
Où sont les saddam hussein et autre Kaddhaffi?
Quand on perd le pouvoir, on est plus rien du tout quand on a été dictateur!!!
Les dossiers seront ouverts et les langues se délieront, nous pourrions alors rendre justice aux disparus du beach et aux autres: Matsocota, Pouabou, Massouémé, Ngouabi, Massamba-Débat, etc…