Le journal « Troubadour » ou Pousse-au-crime ?

troubadour-dec2013Dans son numéro 65 du lundi 2 février 2015, page 8, votre pravda Le Troubadour a publié un article nous « informant » que Mgr Louis Portella Mbuyu, Evêque de Kinkala et Président de la Conférence épiscopale du Congo, a décidé de vous interdire l’accès aux services de l’Imprimerie Saint-Paul.

Nous sommes chrétiens et avons tenu à réagir à votre propos pour, au moins, en relever les insinuations qui le rendent dangereux aux yeux des personnes non habitués aux arcanes de la langue de Voltaire et vous replace dans votre rôle de propagandiste .

Nous tenons avant tout à clarifier qu’il est de votre mission de réagir lorsqu’une décision obère ou restreint votre marge de liberté. Le droit de dire ce que l’on pense est une garantie souveraine dans toute société qui se veut démocratique ; il n’est pas besoin de rappeler les effroyables chiffres de la récente actualité, pour souligner combien ce droit peut aller jusqu’à coûter la vie à ceux qui l’exercent.

Mais il est tout aussi juste d’affirmer que tout prestataire de services est en droit de restreindre ceux-ci ou de les interrompre dès lors que ses intérêts ou le contexte le lui commandent. Le contrat qui vous liait à l’Imprimerie Saint-Paul est de nature commerciale, il existe des mécanismes pour les litiges commerciaux afin d’y dénoncer des interruptions contractuels si vous vous estimez léser. C’est ce cadre que le droit est dit.

Là où nous ne pouvons résolument pas suivre, c’est lorsque vous insinuez que Mgr Portella pourrait n’avoir agi que pour sa personne « salie » par un précédent « pamphlet ». Mais, surtout, vous laissez entendre que Mgr Portella a agi en se « coupant » du reste de ses collègues. Disant cela, vous prenez une responsabilité grave, qui va au-delà de vos prérogatives d’annonceurs, de commentateurs de rumeurs et nouvelles. Car, pour qui ne serait pas bien aguerri, vous laissez entendre qu’au sein de la Conférence épiscopale du Congo, organisme collégial de concertation et de délibération des orientations pastorales de l’Eglise catholique du Congo, il y aurait des prélats qui pourraient décider, en leur nom propre, de s’exprimer pour ou contre une situation aussi grave que le présent ou le futur de notre nation au demeurant de culte majoritairement chrétien.

Ce serait laisser entendre qu’il y aurait, au sein des Evêques, des partisans et des adversaires d’une ligne qui les met, les uns face aux autres ; soutiens ou adversaires d’une politique ; ou, carrément, soutiens ou adversaires de la majorité politique et/ou de l’opposition.

Une telle insinuation est contraire à la parole du Christ et nous tenons à la dénoncer. L’Eglise  a suffisamment perdu de pasteurs et de cadres. Le pays a vu s’immoler nombre de ses fils sur le seul soupçon et l’accusation infondée pour que nous restions, bras croisés, à assister au lynchage commandité d’un Evêque. Nous sommes chrétiens. Nous sommes Congolais. Ces deux caractéristiques ne sont pas antinomiques. C’est pourquoi elles nous qualifient pleinement pour avoir droit à la parole et réclamer, non un droit de réponse, mais un rectificatif de simple bon sens.

 

Pour l’Association Cardinal Emile Biayenda-France (ACEB-France)

Gabriel SOUNGA-BOUKONO

Président

 

Censure catholique

LE TROUBADOUR N° 65 du Lundi 2 février 2015. Page 8

«Le Troubadour» interdit d’impression à Saint Paul par Mgr Louis Portella Mbuyu!

Parmi les plus beaux combats de l’homme et de l’humanité, on compte, incontestablement, le combat pour la liberté. Le principe premier, celui des archétypes, c’est la liberté des fils de Dieu. On pourra lui donner une déclinaison laïque, et inscrire, au cœur de l’humaine condition, l’urgence de liberté. Elle est ontologique. C’est le propre de l’homme. La liberté garantit la possibilité d’épanouissement des individus. Les richesses individuelles, les valeurs intrinsèques de chaque individu, ne peuvent avoir pour cadre d’expression privilégiée qu’une société de liberté. Nous entendons par société libre, celle qui promeut la pleine expression des fois, des idées, des commerces de toutes sortes, et d’actions politiques, pourvu que la loi majeure les commandant soit celle de la responsabilité, principe éthique du respect et de la sauvegarde de l’intérêt collectif. Liberté; lucidité. Equilibre. Justesse. Raison. La société qui, malgré notre humaine imperfection, veille à garantir la liberté; de cette façon est la société démocratique. A cette société démocratique, la menaçant dangereusement, s’opposent tous les intégrismes et les fondamentalismes de toutes sortes. Votre journal, Le Troubadour, est très indigné de voir que l’une des libertés essentielles, celle «Le Troubadour» interdit d’impression à Saint Paul par Mgr Louis Portella Mbuyu! d’expression, est aujourd’hui menacée par certains membres de la plus noble des institutions, celle qui, au cœur du village, symbolise la paix, l’amour du prochain, la tolérance, le partage et le mutuel échange des diverses richesses entre les hommes: l’église. Suite à notre article intitulé «Comment Mgr Louis Portella Mbuyu a piégé les autres membres de l’épiscopat», votre journal Le Troubadour a subi une horrible censure : une interdiction formelle d’être imprimé dorénavant par l’imprimerie Saint Paul, appartenant à la Conférence épiscopale du Congo dont le pré- sident en exercice n’est autre que Mgr Louis Portella Mbuyu. Il ne nous appartient pas de dire s’il s’agit là de l’injonction officielle de toute la Conférence épiscopale du Congo. Une chose est certaine, Mgr Louis Portella Mbuyu avance dans ce débat sur le changement de la Constitution, puisqu’il s’agit de cela au fond, au nom de calculs et d’ambitions qui se rapportent à sa propre personne.

Mais, voici qu’il engage des instruments appartenant collectivement à l’épiscopat congolais, avec l’évidente intention d’une instrumen-talisation aux relents politiciens. Le refus scandaleux de la part d’un homme d’église abusant de son autorité de laisser s’imprimer à Saint Paul votre journal, qui a eu le mérite de dénoncer une manipulation orchestrée par un ambitieux en toge, prouve, s’il en était besoin, que l’intolérance n’est pas seulement l’apanage de politiciens intégristes, revanchards et amnésiques. Au moment où le monde entier dénonce les massacres perpétrés par des djihadistes dans les locaux de Charlie Hebdo et du magasin Cacher de Vincennes, il est surprenant de voir ceux qui sont censés dé- fendre des causes nobles reproduire des actes qui s’apparentent à des autodafés de triste mémoire: une intolérable censure qui ressemble à une véritable diabolisation très injuste. Sans appeler à une condamnation des imprimeries «Saint Paul» qui ont obéi à quelque injonction très intéressée et très calculée du président de la Conférence épiscopale du Congo, nous souhaiterions tout de même que nos lecteurs, citoyens congolais et certainement chrétiens pour beaucoup, se lèvent, avec élégance et responsabilité, pour dire que la Sainte Eglise catholique est d’abord une école de fraternité et de tolérance dans la liberté des fils de Dieu.

Le Congo est notre grande et sainte famille à préserver des ambitions aveugles de quelques aventuriers en mal de destin national. Alors, crions tous ensemble: «NOUS SOMMES TOUS CHARLIE»!

La Rédaction

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9 réponses à Le journal « Troubadour » ou Pousse-au-crime ?

  1. DE LA TRAHISON DES ELITES AU CONGO john le SUDO-NORDISTE dit :

    Aussi loin que mes souvenirs puissent m’emmener dans la brumeuse tragédie congolaise, je n’ai pas connaissance d’un virage aussi serré de la part d’un soit-disant chroniqueur comme celui du Promoteur des Troubadours….
    De Lissouba à Sassou en passant par KOLELA… sans gènes et surement sans conviction mais avec une insoutenable nocivité.

  2. malanda dit :

    M. Binkindou

    Je pense que tu es en train de creuser ta propre tombe.

  3. LE POOL RESIGNE dit :

    Mbuyu doit laisser les autres s’exprimer. Nous ne sommes pas en RDC Mr. MBUYU

  4. pilipili dit :

    L’église au Congo est aussi gangrénée que le reste des institutions.

  5. Le compte de Mpouya dit :

    Une si grande accusation mérite une réponse de la part de l’Episcopat car elle est libre de mettre fin à un contrat qui la lie à n’importe quel prestataire, mais delà à indexer Mgr Louis Portella Buyu, le troubadour est allé trop loin.
    Cette agressivité gratuite n’ a pas sa raison, le troubadour a mal choisi son ennemi.

  6. Le retournement de François Binkindou a déçu tout le monde ! François a vendu son âme au diable ! On s’alliant avec sassou et Ndengué qui ont assassiné ses propre frère lari au Beach de Brazzaville , ce salopard se permet de manquer du respect au prélat qui demande de respecter la constitution ! Dans l’intérêt du bien être du peuple!

  7. Dekelondy dit :

    c’est très grave une telle accusation. C’est comme ça qu’on a déjà envoyé de Hauts Prélats à l’échafaud. « Le Troubadour » attention !, même si le ventre n’a point d’oreille.

  8. Mfoa dit :

    LE VRAI PROBLÈME.

    L’homme noir est toujours soumis aux autres cultures et colonisé par les autres.

    http://youtu.be/yZaphlEBaRo

    Je n’aime pas cité les auteurs blancs. Mais, Karl Marx, pourtant juif comme Jésus, n’a t-il pas dit QUE LA RELIGION CEST L’OPIUM DU PEUPLE?

    Avant les arabes qui ont imposé l’islam par le sabre et le coran, comme les blancs ont imposé le christianisme par le fusil et la bible avec le pape Nicolas V qui avait décrété l’esclavage… L’homme noir n’avait donc pas ses croyances?

    http://youtu.be/4yIrxPRjt4c

    Cette église esclavagiste a su trouver des noirs négriers pour exécuter la sale besogne de l’aliénation des noirs par les noirs au nom du salut d’un Dieu qui n’a jamais donné mandat à ces imposteurs pour nous soumettre.

    http://youtu.be/Fe4cq42cl9E

    Dieu est Amour… Donc nous n’avons rien à craindre.

  9. Mariétou B. dit :

    François Bikindou, il est impensable que tu serves les grands tueurs juste pour te faire les poches. Dzouna!!!!!! Ton chemin est suicidaire et il mieux que tu t’installes à OYo tout en changeant de nom: François Ikindou.

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