LE BONHEUR DES AUTRES FAIT LE BONHEUR DE SOI.

Par Dieudonné ANTOINE-GANGA

Chez le peuple Koongo caractérisé socialement par le matriarcat, le Mbongui donne à l’adolescent les vertus d’une vie épanouie en société. Beaucoup de choses s’y apprennent. Beaucoup de faits, de paroles et de paraboles de sagesse y sont enseignés. Loin de moi, l’idée de désacraliser cette pratique. Seulement que certains enseignements font l’objet de contes. Donc ils tombent dans le domaine public. Avec le même objectif de donner aux citoyens les clés d’une vie réussie en famille ou en communauté. Un de ces récits a retenu mon attention, lors du week-end dernier passé au village. Tellement, il colle à la situation politique que vit notre pays le Congo, surtout au cours de cette période préélectorale qui ne dit pas son nom.

Et ces contes, nous le savons, sont des informations qui traversent le temps et l’espace. Mais, qui restent toujours d’actualité, car l’homme a toujours eu des comportements que les sages ont codifiés, étudiés pour en extraire les leçons de vie.  Pour les besoins de la cause, celle qui vous sera partagée, a été ramenée de Mbongui de Mayita, dans le district de Boko, vers des réalités contemporaines. Dix points montrent que nous devons apprendre à vivre en paix et en harmonie avec les autres. Notre revenu provient directement des autres. Nous avons été éduqués par les autres. Notre revenu provient directement ou indirectement des autres. Notre dernier bain sera fait par les autres. Nous serons dirigés vers notre dernière demeure par les autres.

Ainsi, tout au long de notre vie, à un certain moment, nous avons besoin des autres et à ce niveau précis, l’on peut considérer la preuve de l’importance de la solidarité à travers l’histoire suivante : « Un groupe de 50 personnes était à un séminaire. Subitement, le conférencier arrête de parler et distribue à chacun un maillot. Il invite chaque participant à inscrire son nom sur le maillot à l’aide d’un marqueur. Les 50 maillots sont réunis et mis dans une autre pièce. Par la suite, le conférencier demande à chaque participant d’entrer individuellement dans la salle et de retrouver en moins de cinq minutes, le maillot sur lequel il a inscrit son nom. Mais, tous se ruent dans la pièce. Ils se mettent à la recherche de leur nom, en se bousculant, en se marchant sur les pieds dans un désordre total. Au bout de plus de cinq minutes, personne n’a pu trouver son propre maillot. Sereinement le conférencier dit : « Maintenant que chacun recueille au hasard un maillot et le donne à la personne dont le nom y est écrit ». En quelques minutes, tout le monde reçoit son maillot. Ce qui vient de se passer est exactement ce qui se passe dans nos vies. Tout le monde est désespérément à la recherche de son propre bonheur, tout autour, sans se soucier de savoir où il est. Pourtant notre bonheur réside dans le bonheur des autres. Et le sage Bazebizonza de conclure : « Voilà pourquoi, si vous aidez les autres à trouver leur bonheur, vous obtiendrez votre propre bonheur aussi. Tel est le but de la vie des hommes sur terre. Que personne ne cherche son propre intérêt. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère également ceux des autres ».

Méditons ces paroles sages du terroir. Avons-nous la bonne attitude envers nos collaborateurs au travail ? Pourquoi cherchons-nous à les faire échouer dans leur mission, alors que nos activités sont interdépendantes pour un succès collectif du service ou de l’entreprise ? Pourquoi ne pas rechercher le succès pour tous, synonyme de bonheur pour chacun ?

Des leçons qui vont au-delà des foyers, des bureaux, des services et des entreprises, pour interpeller nos acteurs et militants politiciens. Si votre objectif est d’assurer à ceux que vous voulez administrer demain, pourquoi ignorer le facteur clé de la paix ? Ces dernières semaines, l’on a vu deux groupes se distinguer. Ceux qui aspirent profondément à la paix d’un côté et de l’autre, ceux qui semblent ne penser qu’à eux et à leurs privilèges acquis, tout en menaçant en humiliant et en injuriant leurs collègues et leurs adversaires.

Œuvrons tous pour la paix, car la paix ne se décrète pas. Elle se bâtit et se cultive. Il nous faut savoir que personne n’est indispensable et que l’on n’est pas le plus intelligent de son pays. Un partisan de la paix doit d’abord aimer son pays avant toute autre chose, et doit penser au bonheur de ses compatriotes. L’injustice peut se réparer, mais le désordre non. Ce qui doit nous importer, c’est le Congo, notre pays. Les régimes passent, tout passe, mais ce qui demeure, c’est notre nation dont la devise cardinale est « UNITE-TRAVAIL-PROGRES. »

Dieudonné ANTOINE-GANGA

Ancien Ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville

Diffusé le 09 août 2025, par www.congo-liberty.org

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2 réponses à LE BONHEUR DES AUTRES FAIT LE BONHEUR DE SOI.

  1. Samba dia Moupata dit :

    Merci ya DIAG ! La devise du Congo n’est Plus unité Travail Progrès , Mais tout pour les Mbochi rien pour les autres. Car les 3/4 des Mbochi sont occupés dans les milices de la fameuse armée tribale la DGSP , GR . Le groupement aéroporté, gendarmerie, police , d’ailleurs le défunt Martin Mberi en 1993 demandait un rééquilibrage dans l’armée qui était déjà mbochitisé , Bien que le problème s’est aggravé en après trente années. Et 1/4 s’occupent des régies financières du pays et les administrations publiques du pays. Nous pouvons parler du plein emploi chez les Mbochi arithmétiquement ! Ya Dieudonné mais de quelle période électorale parlez-vous ? Les élections organisées par les Mbochi car Raymond Onanga Mboulou , Henri Bouka et Auguste Iloki peuvent communiquer en Mbochi pour faciliter Sassou Denis qui est leur propre parent. Non il faut demander aux populations kongo de rester chez eux le jour des ces parodies d’élections. Pour montrer aux yeux du monde que Sassou Denis à mécontenter plus des 3/4 de la population congolaise.

  2. Anonyme dit :

    @ Samba dia Moupata
    Henri Bouka et Auguste Iloki ne sont des mbochis mais plutôt kouyou pour Iloki et Makoua pour Bouka. Vous le saviez que depuis 1977 sassou a toujours par procuration contre nous peuple congolais et notre pays. Je le répète ça dans plusieurs de mes vidéos. Sur la problématique ici posée, je pense qu’il existe 825 vidéos sur mes 6.000 vidéos. Par exemple: Dans e Pool, la Bouenza, le Niari et surtout dans le Kouilou, sassou a toujours utilisé ou divisé les personnalités importantes de ces régions pour la conservation du pouvoir. Enfin, pour + d’éclairages, dans la cuvette, pensez mbochi, pensez soundi dans le Pool. Pensez kouyou, pensez lari dans le Pool. Pensez makoua, pensez kongo dans le Pool. Voila quelques éclairages comparées entre le Pool et la cuvette dans l’anthropologie culturelle. Voila 0.5% de ma contribution au dessus culturel d’un autre temps qui dure dans ce pays que j’étais au lycée au pays, mawa, soni na bas intello ya congo. On voit bien là on est arrivé…

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