Les magistrats de la Cour pénale internationale ont suffisamment d’éléments à charge contre Laurent Gbagbo. Détenu depuis 2011 à La Haye, il n’attend pas son procès les bras croisés. Dans « Pour la vérité et la justice », il dévoile sa stratégie de défense. Et comme la meilleure défense, c’est l’attaque, il raconte longuement ce qu’il pense de Chirac, Villepin, Sarkozy et Hollande. Et ça déménage…
EXTRAITS
Chirac a besoin d’argent
C’était en 2001, je pense. Villepin et Robert Bourgi m’ont demandé de cracher au bassinet pour l’élection en 2002 en France. Nous étions au Voltaire, un restaurant qui est sur le quai du même nom, près de la Documentation française [à Paris, près du domicile privé de Jacques Chirac, NDLR]. C’était le prix pour avoir la paix, en Françafrique. J’ai eu une entrevue avec Chirac, tout s’est très bien passé, il m’a raccompagné, il était très amical, et il m’a dit en me tapant sur l’épaule, sur le perron : « Je ne suis pas un ingrat. » Je ne suis pas fier de cet épisode, mais je pensais y gagner la marge de manoeuvre nécessaire pour avancer vers nos objectifs. On me l’a reproché en disant que c’était la preuve de mon double langage, que je m’appuyais sur le néocolonialisme pour le critiquer. Comme si on pouvait toujours répondre à des partenaires aussi puissants, sans employer la ruse et la diplomatie. On m’a mis dès le début en situation de crise et d’urgence permanentes. Au moins, ils ne sont jamais revenus à la charge. Je n’aurais pas accepté. Ils le savaient. Cela n’a pas amélioré nos relations. Plus tard, Chirac a dit que je l’avais « manqué » (…)
Les 18 et 19 septembre 2002, j’étais en voyage officiel à Rome. A peine arrivé, qui je vois, à l’hôtel ? Robert Bourgi. Bien sûr, j’ai trouvé la coïncidence curieuse et, pour tout dire, ça ne pouvait pas en être une. Nous avons dîné ensemble (…) Je suis rentré à l’hôtel. Vers 3 ou 4 heures du matin – il était 2 heures à Abidjan – j’ai été informé par un coup de fil de l’attaque militaire massive déclenchée dans tout le pays. Je décide de rentrer immédiatement. Robert Bourgi apparaît à ce moment et insiste : « Passe à Paris voir ton grand frère [Chirac]. » Sur le moment, j’ai pensé à tous ces chefs d’Etat, en Afrique, qui étaient partis en voyage et n’avaient jamais pu rentrer (…) Je ne suis pas allé à Paris, voir Chirac. Je suis rentré à Abidjan.
Pour qui se prend Villepin ?
Je suis arrivé le jeudi 23 janvier 2003, par un vol régulier d’Air France : je craignais qu’on tire sur mon avion présidentiel. Tout est toujours possible. Je devais voir Chirac le lendemain à 16 heures à l’Elysée. Le matin de ce fameux vendredi, on m’a glissé sous la porte de ma chambre, à l’hôtel Meurice, le texte des accords de Marcoussis. Bongo était descendu dans le même hôtel, pour me travailler au corps. C’était un ami de Ouattara, et le plus fidèle allié de la France depuis la disparition d’Houphouët. A 11 heures, je suis parti pour l’Elysée,Le Monde était déjà paru. Je l’ai lu dans la voiture, j’ai découvert qu’ils y donnaient déjà, en page 2, le nom du futur Premier ministre, une proche de Ouattara, membre de son parti, le RDR, Henriette Diabaté. Quand nous avons été ensemble, Chirac, Galouzeau et moi, Chirac me dit qu’il tient à ce que Henriette Diabaté soit Premier ministre. Merci, je l’avais déjà lu dans le journal ! C’est exactement ça, la Françafrique. J’ai refusé de signer (…) Villepin m’a ainsi clairement signifié le peu de respect qu’il avait pour moi et pour ma fonction. Villepin, Soro et Ouattara ont repris en choeur la rengaine Henriette Diabaté. On aurait dit une chorale qui avait répété ensemble son concert. J’ai dit à Villepin : « Vous n’écoutez donc même pas votre président ? » Il semblait se prendre un peu pour Jacques Foccart, un peu pour Jacques Chirac, et je me demande s’il ne se croyait pas supérieur aux deux, en se prenant pour Dominique de Villepin.
Une bavure française
[A propos du bombardement par l’aviation ivoirienne d’une base militaire française à Bouaké en novembre 2004, qui a fait 9 morts.] La sécurité militaire ne lâchait pas les pilotes d’une semelle, ni le jour ni la nuit. Elle savait combien de bières ils buvaient, où ils sortaient, à quelle heure et avec quelles filles ils rentraient. Des militaires français les côtoyaient, dans les boîtes de nuit, dans les « maquis » d’Abidjan. Les deux pilotes avaient été filmés et photographiés par les Français au retour de leur mission de bombarde (…) Le ministre de l’Intérieur du Togo, François Boko, les fait arrêter. Il les garde dix jours. Il appelle l’ambassade de France, le ministère des Affaires étrangères à Paris, le ministère de la Justice, pour dire : « Nous les tenons à votre disposition. » Le président Eyadema, qui était très servile vis-à-vis de la France, parce qu’il avait besoin de son aide et de celle de l’Europe, était prêt à tout pour faire plaisir à Chirac. Eh bien ! La France n’en a pas voulu !… Cela prouve bien qu’il s’agit d’une bavure française, et non d’une bavure ivoirienne. Mon explication, c’est qu’il y avait une filière parallèle.
Hollande, le lâcheur, et Sarkozy, l’arrogant
François Hollande, il venait me voir à mon hôtel chaque fois que j’étais à Paris. Je n’en ai jamais rien attendu, et je n’en attends rien. Les avocats de Ouattara ici, à La Haye, sont ses amis intimes, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard. Ouattara ne les a certainement pas choisis au hasard. Il sait ce que lobbying veut dire… Les socialistes français ont un complexe… Ils veulent faire croire qu’ils gouvernent comme la droite. Au début des années 2000, Villepin les a tous manipulés, en leur disant le monstre que j’étais… Ils ont eu peur d’être éclaboussés, ils m’ont lâché (…). Sarkozy, c’est autre chose. Je l’ai rencontré pour la première fois à New York, à l’Onu, en 2007. C’est Robert Bourgi qui m’avait suggéré de faire le déplacement, pour voir le nouveau président, après tous les problèmes que j’avais eus avec Chirac. Je n’avais donc aucun a priori négatif. Il a quitté l’aire réservée aux cinq membres du Conseil de sécurité dès qu’il m’a vu, et il est venu me serrer la main. « Président, ces élections, vous les faites quand ? » (…) La discussion s’est arrêtée là. Chez lui, à la place des idées, il y a l’arrogance
« Pour la vérité et la justice », de Laurent Gbagbo et François Mattei (éd. du Moment, 320 p., 19,95 E). Parution, le 26 juin.

Mieux vaut tard que jamais. Mobutu et Albert Bernanrd Bongo sont partis sans laisser leurs mémoires. On ne saura jamais comment ils avaient été chosifiés par ces brutes.
Gbagbo parle parce que au pied du mur; mais cela va quand meme nous édifier et pour les courageux montrer la voie à suivre pour éviter les écueils dans la relations avec ces brutes.
Tout compte fait, les gouvernants français sont corrompus et corruptibles par notre ARGENT. Ceci expliquant cela, on comprend mieux l’attitude de Hollande vis-à-vis des dictatures tropicales.
Notre argent coule à flot. L’avocat-ami Mignard se trouve être celui des Obiang, Sassou, Ouattara. Ne dit-on pas que l’ami de mon ami est mon ami?
Ôh pôvre Afrique! À quand le bout du tunnel?
Avec ces extraits du livre à sortir, je comprends maintenant pourquoi Khaddafi disait à propos des gouvernants occidentaux: ON NE PEUT FAIRE CONFIANCE À CES GENS.
Il n’y a rien de bon avec ces brutes.
On attends celle de Sassou Nguesso…. et de Lissouba aussi…
Mieux vaut tard que jamais. Mobutu et Albert Bernanrd Bongo sont partis sans laisser leurs mémoires.
On ne saura jamais comment ils avaient été chosifiés par ces brutes.
A SUIVRE…
Je suis très surpris de votre étonnement, tout le monde connaît les agissements de la françAfrique.
Encore un comédien de la plus grande farce Africaine, pourquoi ne disent -ils pas tout haut ce qu’ils endurent pendant l’exercice des mandats? Si franchement ils sont des démocrates chez eux en Afrique? Un chef d’état qui a la confiance de son peuple n’hésiterait pas à s’affronter contre les corruptions, d’où qu’elles viennent. Le pouvoir est un sacrement que le peuple t’octroie mais lorsqu’il est obtenu de manière forte c’est -à-dire sans l’aval du peuple souverain en maquillant une élection ,,,voilà le sort.Les mémoires sont les bien venus pour la curiosité intellectuelle de chacun mais à contrario ce sont des choses qui se disent depuis et ces gouvernants les vivent et les pratiquent au désavantage du peuple. Bagbo démocrate aujourd’hui je me demande alors qui ne l’ai pas? Mobutu, Bongo, Senghor,,,Abdou Diouf,,,,,,l’Afrique est un grand théâtre des occidentaux où chacun vient avec une pièce pour s’amuser et d’ailleurs aveugler son peuple. Il aurait fallut qu’il travaille pour son pays au moment où il avait le pouvoir malheureusement il nous ramené un concept diviseur « l’ivoirité » qui a fait du pays un « tsunami » les gouvernements passent et le peuple reste voilà ce qu’il a à comprendre.
je veux que tous les africains comprennent que les europeennes nous aimes pas et sachait bien que la cour penal international a été crée pour les noirs no pour le blancs et pourquoi nou nous faisons le mal entre nous les freres de meme sang? afrique reveil toi reveil toi regarde le destin qui est devant toi car un adage dit que le linge sal s’est lave en famille, on a jamais entendu un president europeens enclaver a la CPI
Un peuple ignorant est l’instrument aveugle de sa propre destruction.Quand les Africains prendront conscience de leur situation d’opprimee par les autres sur cette terre.Il y a d’autres peuples qui ont pu briser les chaines d’esclavage,pourquoi les Africains n’inspirent pas de ces exemples.Je ne vois pas la petite france donner un ordre un pays comme Cuba,l’Iran..comme elle le fait en Afrique.L’Afrique l’unique continent qui a accepte la servitude,un continent qui refuse sa liberte par la faute de nombreux de ses fils qui ne valent meme pas un clou.A quand l’eveil.
Soutien à Laurent Gbagbo.
VOICI L’ARGUMENT DE LA JUGE BELGE CONTRE LA POURSUITE DE GBAGBO
C’est argumenté et objectif!!!
La totalité de l’opinion dissidente de la juge belge Christine Van den Wyngaert sur l’affaire qui oppose Fatou Bensouda à Laurent Gbagbo. Ses propos sont frappés au coin du bon sens juridique, et le fait que son argumentaire n’ait pas été suivi par ses collègues montre bien qu’il ne s’agissait pas, dans le cas d’espèce, de s’en tenir à la logique judiciaire dans toute sa rationalité. Un document pour l’Histoire.
Je suis dans l’incapacité de suivre mes collègues quant à leur décision de confirmer les charges contre Laurent Gbagbo sur la base de l’article 25(3)(a),(b) et (d). Pour les raisons explicitées dans cette opinion, je suis d’avis que les preuves restent insuffisantes.
Il y a une augmentation quantitative considérable des preuves soumises par le procureur depuis l’ajournement du 3 juin de l’année dernière. Les différents incidents soutenant l’accusation de crimes contre l’humanité sont désormais mieux soutenus par des preuves. Cependant, en dépit de la demande visant à obtenir plus d’informations et de meilleurs informations sur le nombre de victimes en relation avec les incidents supposés, le problème précédement identifié concernant le recours aux ouï-dire anonymes demeure.
Plus important, je ne suis pas convaincue que le procureur a prouvé les modes de responsabilités alternatifs qui sont considés dans le Document amendé contenant les charges. Je n’ai aucune objection de principe quant à confirmer les modes de responsabilité alternatifs. Au contraire, si les modes de responsabilité alternés sont soutenus par des preuves, ils doivent être appliqués aussi vite que possible dans les procédures, si possible lors de la confirmation. Ce qui évite l’application de la régulation 55 à des moments tardifs de la procédure.
Toutefois, les charges doivent seulement être confirmées si les preuves ont des chances réalistes de convaincre au delà du doute raisonnable. Je suis, bien sûr, consciente de ce que les standards applicables pour une confirmation sont bien plus bas que lors d’un procès. Lors de l’étape de la confirmation, le procureur peut même bénéficier du bénéfice du doute quand les questions relatives à la crédibilité de certains témoins ou à la valeur probante de documents en particulier. Toutefois, il doit exister une base de preuve suffisante pour convaincre de ce que ces questions seront résolues par le procureur durant le procès. S’il est clair que, si la preuve est considérée à son niveau maximal, des doutes substantiels sur son caractère suffisant demeurent, on ne peut pas confirmer les charges. En me basant sur ma compréhension de cela, je suis d’avis que les preuves à l’appui des charges sous l’article 25 (3)(a),(b) et (d) tombent en dessous des seuils de l’article 61(7) du Statut.
En ce qui concerne les accusations en vertu de l’article 25 (3) (a), je ne suis pas convaincue par les éléments de preuve disponibles qu’il existe des motifs substantiels de croire que le plan commun présumé de maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir soit explicitement
ou implicitement la cause de la commission de crimes contre des civils pro-Ouattara . Il n’existe aucune preuve convaincante, à mon avis, qui montrent que Laurent Gbagbo s’est entendu à un quelconque moment avec son supposé « cercle rapproché » pour commettre des crimes contre des civils innocents. Par conséquent, je ne suis pas convaincue qu’il y avait un effort délibéré de la part de Laurent Gbagbo et de son « cercle rapproché » en vue de préparer mentalement et matériellement ses partisans à commettre des crimes contre des civils. Par exemple, je ne partage pas l’interprétation de mes collègues sur le fait que le discours de Gbagbo à Divo le 27 août 2010 a été un signal faisant comprendre à ses partisans qu’ils seraient autorisés à commettre des crimes contre des civils pro-Ouattara en toute impunité. Je ne crois pas non plus qu’il était prévisible que le meurtre et le viol de civils auraient lieu dans le cours normal des événements.
Les données disponibles sur un nombre d’incidents violents isolés commis par
les partisans de Laurent Gbagbo dans les années précédentes ne suffisent pas, à mon avis, pour montrer que Laurent Gbagbo savait que les FDS et/ou ses autres partisans auraient inévitablement commis des crimes contre des civils pro-Ouattara.
En outre, les preuves disponibles ne m’ont pas convaincu qu’il y a des motifs substantiels de croire que Laurent Gbagbo, seul ou de concert avec un ou plusieurs membres du «cercle rapproché» présumé, a utilisé les forces à sa
disposition pour commettre intentionnellement des crimes contre des civils. Il n’y a pas de preuve spécifique sur un quelconque ordre ou une instruction émanant de Laurent Gbagbo à cet effet, pas plus qu’un ordre ou une instruction qui puisse être déduite d’autres éléments de preuves disponibles, à mon avis. En particulier, je ne crois pas qu’il soit possible de déduire du fait que Laurent Gbagbo a interdit la marche sur la RTI, qu’il a implicitement chargé les forces impliquées dans la répression de commettre des crimes contre des protestataires civils pacifiques. De la même manière, je ne vois pas comment le déploiement de forces armées à Abobo, qui a impliqué une possible utilisation de mortiers, peut être interprété comme une instruction d’utiliser ces armes contre des civils. Il est important de garder à l’esprit, à cet égard, que l’armée a été déployée afin de lutter contre un groupe d’insurgés lourdement armés
et que la pratique régulière application de la loi (police, gendarmerie) n’était plus en mesure de gérer la situation. Bien qu’il puisse être soutenu que par l’envoi d’unités militaires dans une zone civile densément peuplée, Laurent Gbagbo a créé et accepté un risque que des civils innocents pourraient être blessés (c.-à-dol éventuel), cela n’est pas suffisant pour conclure qu’il activement incité ces troupes à prendre délibérément des civils pour cibles. Je suis donc dans l’incapacité de considérer Laurent Gbagbo comme un auteur indirect au sens de l’article 25 (3) (a).
En ce qui concerne les charges visées à l’article 25 (3) (b), comme viens de mentionner, je ne vois pas suffisamment de preuves pour conclure que Laurent Gbagbo aurait ordonné ou autrement délibérément incité la commission de l’un des crimes contre les civils. En termes d’incitation implicite, sur la base du éléments de preuve concernant des discours publics de Laurent Gbagbo et ses prétendues instructions et déclarations adressées aux membres des FDS ou au « cercle rapproché », je ne suis pas convaincu qu’ils montrent un effort délibéré, de la part de Laurent Gbagbo, d’inciter ou de préparer mentalement ses partisans à commettre des crimes contre les civils, et encore moins qu’ils aient eu un tel effet direct.
En ce qui concerne les accusations en vertu de l’article 25 (3) (d), je ne peux pas me joindre à mes collègues pour confirmer [les charges, ndlr], parce que je ne vois pas de preuves suffisantes de l’existence d’un groupe de personnes agissant dans un but commun. Le document amendé contenant les charges ne fournit aucune indication précise quant à la composition d’un tel groupe. En effet, étant donné que personne ne soutenir que tous les membres des FDS, tous les mercenaires, tous les membres des milices et tous les groupes de jeunesse constituaient un large « groupe agissant dans un objectif commun », il est nécessaire de savoir qui a appartenu à ces groupes agissant avec un objectif commun.
La décision de confirmation estime que les éléments de preuve démontrent suffisamment que «les membres des forces pro-Gbagbo » conduits par Laurent
Gbagbo et le cercle rapproché constituent un groupe au sens de l’article 25 (3) (d) du Statut. Alors que je suis d’accord sur le fait qu’il n’est pas nécessaire d’identifier chaque membre du groupe et que la composition du « groupe agissant avec un but commun » peut, dans une certaine mesure, changer au fil du temps, je ne pense pas qu’il soit permis d’inclure dans le « groupe » des personnes qui n’ont jamais eu, et encore moins partagé, l’intention de commettre des crimes contre des civils. Cela fait suite au fait que, comme cela a été indiqué dans les cas précédents, afin d’avoir un groupe agissant dans un but commun au sens de l’article 25 (3) (d), il est nécessaire de montrer que tous les membres du groupe avaient le même état d’esprit, comme cela est requis dans les cas de co-action selon un plan commun au sens de l’article 25 (3)(a). En conséquence, seules les personnes qui ont accepté de maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir à tous les coûts et de commettre des crimes contre les civils dans le but d’atteindre cet objectif, peuvent être considérés comme appartenant au groupe agissait avec un but commun. Bien qu’il soit probable qu’il y avait un certain nombre d’acteurs de bas niveau hiérarchique qui étaient prêts à commettre des crimes contre des civils au nom de Laurent Gbagbo, je pense pas que des éléments de preuve substantiels donnent des raisons de croire qu’ils constituaient un ou plusieurs groupes agissant avec un objectif commun, parce qu’il n’y avait aucune preuve d’un accord mutuel entre eux. En tout cas, le procureur ne fournit aucun argument clair et ne pointe pas des preuves spécifiques concernant le contour et la composition du prétendu « groupe agissant dans un but commun. »
En outre, à supposer même qu’il existait un ou plusieurs «groupe(s) agissant avec un objectif commun », je ne parviendrais toujours pas à voir assez de preuves des contributions présumées de Laurent Gbagbo en connaissance de l’intention criminelle de la part du groupe présumé. Beaucoup de prétendues
contributions, par exemple les achats d’armes présumés ou l’argent qui aurait été transféré à plusieurs organisations pro-Gbagbo, sont soit trop insignifiantes ou n’ont pas de lien évident avec les crimes allégués contre des civils. Un facteur pertinent à cet égard est que le régime Gbagbo faisait face à un adversaire puissamment militarisé dans plusieurs régions du pays, y compris Abidjan. L’achat et la distribution des armes a donc probablement été liée à l’imminence / escalade des hostilités armées.
Enfin, dans la mesure où les accusations en vertu de l’article 28 du Statut sont concernées, je considère les éléments de preuve plutôt ambigus. Il est clair, de
mon point de vue, que Laurent Gbagbo savait que des civils étaient lésés par
certaines unités des FDS et par d’autres groupes armés qui lui sont fidèles. (…) Il existe des preuves montrant que le gouvernement putatif de Laurent Gbagbo
a pris un certain nombre de mesures pour que les crimes allégués fassent l’objet d’enquêtes et soient poursuivis. Toutefois, l’efficacité de ces mesures en vue de prévenir ou réprimer la commission d’autres crimes – ou même d’enquêter et de poursuivre les auteurs de celles déjà commises – dépendait dans une large mesure de la réponse à une question. Étaient-ils de véritables efforts pour arrêter et/ou sanctionner la violence contre les civils ? Cette question ne peut être résolue à ce stade de la procédure. En conséquence, étant donné que des doutes à l’étape de confirmation ne doivent pas fonctionner automatiquement contre le Procureur, j’aurais pu, en principe, envisager de confirmer des charges sur la base de l’article 28. Toutefois, je tiens seulement à confirmer des crimes qui ont été supposément commis par des membres des FDS ou par des miliciens et mercenaires opérant dans la structure de commandement des FDS. En ce qui concerne les crimes qui auraient été commis par d’autres groupes armés pro-Gbagbo, qui opéraient en dehors de la structure de commandement des FDS, je ne suis pas convaincu par les preuves disponibles qu’il y a des motifs substantiels de croire que les membres de ces groupes peuvent être considérés comme « des subordonnés placés sous l’autorité effective [de Laurent Gbagbo] et [son] contrôle » au sens de l’article 28 (b) du Statut.
En conclusion, je tiens à dire très clairement que, bien que je ne suis pas convaincue que les éléments de preuve versés au dossier suffisent pour traduire Laurent Gbagbo en justice pour les accusations en vertu de l’article 25 (3) (a), (b) et (d), je ne nient pas que des crimes horriblesont été commis contre des civils par les forces fidèles à Laurent Gbagbo. Cependant, en tant que juge de la Chambre de la Cour préliminaire, il est de mon devoir d’évaluer si les poursuites contre Laurent Gbagbo, telles que formulées par la Procureure dans le document amendé contenant les charges, sont suffisamment fortes pour aller au procès. C’est mon opinion réfléchie que, dans la mesure où les articles 25 (3) (a), (b) et (d) sont concernés, elles ne le sont pas.
A macktchycaya
Frère.
Êtes-vous ivoirien? Si vous l’êtes, alors il faut parfaire la connaissance de votre propre pays: L’article 7 sur « l’ivoirié » était l’oeuvre de henri konan bédié du PDCI qui avait tout fait pour écarter celui qui n’a pas d’historique…au passage, Ouattara est recruté par la Banque Mondiale en qualité de burkinabé…C’est Gbagbo qui lui a donné ses papiers…Bref.
Le scandale est de voir la France bombarder une résidence présidentielle africaine pour mettre sa marionnette en place qui bazarde la Côte d’Ivoire aux entreprises françaises, qui malade, va se soigner en France au lieu de construire des hôpitaux dignes de cela chez lui.
Ils ne le font pas en Afrique du nord ou dans d’autres pays dirigés par des dictateurs. Montrez ses muscles à moins fort que soi, s’appelle la comédie.
En Afrique, elle dure depuis des décennies.
article 7 sur l’ivoirité ( faut comprendre)
Bonjour macktchycaya,
Quand on ne connait pas l’histoire, on ne la falsifie pas, GBAGBO n’a jamais crée l’ivoirité, il ne faut pas venir tromper les gens ici, ce que vous faites est de l’escroquerie.
Depuis la nuit des temps ce sont des Grands rebondissements historiques qui font les grands fondamentaux du cours des événements qu’un Grand pas comme le Côte d’Ivoire a vécu en 2010. Les Ivoiriens et le Reste du monde ne comprenaient pas tout ce qui se passait alors qu’on venait tout simplement de sortir d’un second tour de l’élection présidentielle.
Le Président sortant Laurent GBAGBO avait pris la peine de demander à l’ONU de venir en Côte d’Ivoire pour prévenir toutes velléités de troubles post électorales. Or le Président Laurent GBAGBO, si prévoyant avait été dépasser par la Machine de l’Alternance Imposée par l’Occident, la FRANCE qui avait déjà introduit les forces Nouvelles qui était une Rébellion pour Ouattara et Soro.
Rappelons qu’ils ont eu le temps de déstabiliser la Côte d’Ivoire par la terreur des armes, par les trafic des pierres précieuses de toutes sortes ( diamant, or, etc..) pour leur enrichissement personnel et pour partie en direction de leur commanditaires ( Ouagadougou et Paris ).
Or aujourd’hui que le Monde Entier est au Courant, les Commanditaires mais malgré le fait que le Monde Entier est au Courant, les Commanditaires devraient rendre Compte, parce qu’ils sont SUPER Puissants ( BANK IMOUN et Nicolas SARKOZY ).
Cela nous interpelle afin que nous nous y reprenons par deux fois avant d’agir, même en tant lampiste nous sommes lâchés, tués, jetés en prison comme KOUDOU Laurent à la CPI. Nous avons la Chance que cet Officier Civil français ait pris ces engagements pour Nous aider à sortir la tête de l’eau avec une grande Assurance car il était un des Acteurs de la guerre post-électorale à Abidjan. Nous lui rendons Grâce dans cette recherche de porte de Sortie de la CPI du Président Laurent GBAGBO et pour la Réconciliation de la Côte d’Ivoire.
S’il y a des Courageux pour que Nous sortons tous très Grandis de cette maudite Afrique, que la Politique soit Honorée par la pratique Scrupuleuse de la Démocratie et du respect des institutions de nos Pays. Ce seraient aux Présidents Sarkozy et Ouattara de dire publiquement au Monde entier qu’ils sont désolés d’avoir commandité ce forfait qui a tant coûté à la Côte d’Ivoire. C’est un lampiste qui nous a tout de même grandement ouvert la porte de la Vérité.
C’est à la CPI de vite faire de nous libérer le Président Laurent GBAGBO si non ce sera le grand déballage ou tout les protagonistes français et ceux de l’ONU ( l’ambassadeur Gildas le Lidec et autres, Bank Imoon, …) à venir donner leurs témoignages pour que la Vérité Eclate à la CPI qui ne sera plus une Cour pour les Africains car elle est discriminatoire.
C’est à l’OUA de demander de sortir de la CPI et surtout d’Imposer la mise ne place de la Démocratie dans tous les Pays d’Afrique afin que Nous ayons des Institutions Solides et respectable. Nous Sommes très en Retard et c’est à Nous de montrer le Bon Chemin afin que la Jeunesse Montante soit plus aguerrie pour s’immerger dans la politique mondiale.
ViVe la Côte d’Ivoire ! ViVe le Président Laurent GBAGBO ! ViVe l’AFRIQUE! ViVe la Démocratie !