L’ambition comme valeur ajoutée au talent. Par RENÉ MAVOUNGOU PAMBOU

MAVOUNGOU PAMBOU

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Un individu, quel qu’il soit, ne saurait vivre sans ambition pour son devenir et son avenir, tant cela relève d’une question existentielle. A l’évidence, il en va de la survie de l’être en société. En effet, la grandeur d’âme et la noblesse d’esprit voudraient que l’être humain cultivât de la saine ambition, en vue de son ascension sociale. En d’autres termes, l’ambition se définirait comme cette légitime et profonde aspiration qui pousse l’individu non seulement à s’accomplir et à s’épanouir socialement, mais aussi à se rendre utile à la société.

En outre, il ne faut pas confondre saine ambition et ambition démesurée conjuguée à une volonté de puissance, laquelle peut malencontreusement induire à des nuisances, causer du tort à autrui et à la société. La véritable ambition est celle qui donne du souffle à l’être, l’entraine à s’épanouir, car elle est considérée comme un carburant pour le combat de la survie sinon une valeur ajoutée au talent, dans ce sens qu’elle permet d’exploiter le talent et autres capacités de l’individu, de rendre fonctionnel son potentiel physique et d’actualiser, de fructifier son capital intellectuel. En effet, le talent individuel ne peut s’épanouir harmonieusement que s’il se met au service de la collectivité. L’amélioration constante de celle-ci créant à son tour, par l’effet d’un cercle vertueux, les conditions nécessaires à l’épanouissement personnel et collectif.

L’ambition réside essentiellement sur la perception de notre propre potentiel. Elle permet de se placer résolument dans une perspective et de regarder au loin, surtout au delà l’obstacle, en se donnant toujours une bonne raison de faire chaque jour un pas de plus avec assurance, patience, persévérance, abnégation et ténacité. Avoir une vision est une chose, encore faudrait-il se donner les moyens de son ambition, en vue de son aboutissement. A l’évidence, l’ambition demeure vivace chez tout être, en mal de reconnaissance et de promotion sociales, on ne saurait donc la perdre à jamais. Quand bien même on l’aura perdu, elle peut renaître de ces cendres et fleurir à nouveau.

S’encrer dans une dynamique d’ambition, c’est être habité d’une exigence de dépassement de soi, tout d’abord. Ceci pousse l’individu à n’être jamais satisfait d’un résultat et à se projeter toujours vers l’avant. A cela s’ajoute le fait, non moins important, de faire partager cet enthousiasme autour de soi et surtout de transmettre cet irrepressible idéal du succès à ses semblables. En tout état de cause, l’ambition doit viser l’excellence, c’est avant tout un élan d’espoir tourné vers l’avenir. Mais le côté le plus noble de l’ambition c’est quand elle se cultive sur le terreau de l’intérêt général; c’est-à-dire quand l’individu aura transcendé son égo, reprimé des accès d’égoïsme, refréné toute pulsion égocentrique, et enfin, faire éclore des valeurs d’humanisme sinon d’altruisme visant le bien-être du plus grand nombre.

Mais on ne saurait occulter le fait que l’ambition a un côté pernicieux. Ceci caractérise notamment l’ambitieux arriviste et profito-situationniste cultivant la tenace volonté de devenir riche et puissant, parce que, d’une part, il est dévoré par l’amour de la richesse et du pouvoir et parce que, d’autre part, il constate que, dans notre environnement social actuel, la richesse aide puissamment à la conquête du pouvoir et que l’exercice du pouvoir seconde puissamment l’acquisition de la fortune. En effet, lorsque l’ambitieux arriviste et profito-situationniste fait de la politique sa carrière, il est infailliblement appelé à se ravaler au rang des personnages les plus ignobles. Il se peut qu’il éprouve, au début, alors que sa conscience possède encore quelque probité, une certaine répugnance à barbotter dans le purin des combinaisons équivoques, des conspirations ignobles, des tractations louches, des compromissions déshonorantes, des trahisons dégradantes ; mais il ne tarde pas à s’y trouver fort à l’aise et, graduellement, à s’y complaire. Un jour vient où, pour lui, le comble de l’art consiste à rouler hypocritement ses adversaires et à trahir insidieusement ses amis et partisans.

Le plus souvent, on entend par ambitieux arriviste et profito-situationniste, l’homme qui, parfois sans profil et bagage intellectuel adéquats, aspire à jouer un rôle dans la vie publique, à tenir sur la scène politique un emploi dans les hautes sphères de l’Etat; à jouer, dans la tragi-comédie sociale, les personnages de premier plan. L’individu que le langage populaire qualifie péjorativement de « politicien » personnifie très exactement l’espèce d’ambitieux la plus nocive et la plus méprisable, tant en raison du mal que fait ledit politicien, qu’en raison de la perversité, de l’ignominie, de la bassesse des moyens qu’il emploie.

On serait en droit de penser que ces types répugnants de duplicité, de versatilité et de fourberie sont universellement méprisés; il n’en est rien. Ils conservent des admirateurs et des partisans même parmi ceux dont ils ont trahi la confiance. Il se forme autour de leur abjection, un groupe de courtisans toujours prêts à s’aplatir devant le pouvoir, quelque sales que soient les mains qui le détiennent. On voit les plus hauts personnages faire antichambre pour mendier une parole bienveillante, un sourire, un appui et la protection de ces immondes renégats devenus chefs d’Etat ou ministres, gouverneurs ou plénipotentiaires.

En revanche, il y a ce que l’on pourrait désigner par noble et saine ambition. Ceci est manifestement le propre de l’homme qui recherche avec âpreté la justice sociale, la vérité, la tranquillité des esprits et la paix des coeurs non seulement pour la satisfaction louable de les connaître, mais encore pour la joie de les faire respecter, chérir et traduire dans les faits; celui qui s’ applique avec ardeur et persévérance à l’amélioration graduelle de lui-même, au développement de ses facultés, au perfectionnement de ses œuvres ; celui qui s’attache fortement à un idéal de liberté, de cohésion sociale, de promotion des droits humains et d’abondance physique, intellectuelle et morale ; celui qui consacre ses efforts tenaces à la réalisation d’une vie intense par la sensibilité, la compréhension et la volonté. Tous ceux-là ont en réalité, de l’ambition. Mais celle-ci est de bon aloi : d’abord, parce qu’elle ne nuit à personne, ne méprise, ne diminue, n’appauvrit, n’humilie, ne fait souffrir personne : ensuite, parce que ceux qui sont en proie à ce genre d’ambition ne recourent, pour atteindre le but qu’ils se proposent, ni à la violence, ni à la duplicité, ni à la déloyauté, ni à la mesquinerie, ni à la trahison.

On ne dira jamais assez que rien n’est jamais acquis dans ce bas monde, c’est pourquoi il faut quelque dose d’ambition pour oser relever les défis afin d’oser s’inventer un avenir. C’est justement dans cette optique que l’on est tenu de prendre son destin à bras le corps pour se propulser de l’avant. En somme, L’ambitieux, doté de grandeur d’âme et de noblesse d’esprit, n’est pas celui qui se réjouit de battre et d’écraser autrui, mais plutôt de se vaincre lui-même en allant au delà de ses propres limites sinon plus loin que ce qu’il croit possible. Enfin, le grand bonheur de l’homme qui se serait battu pour faire aboutir son ambition consisterait donc de se mettre au service de la collectivité, tout en s’illustrant comme un exemple social de réussite professionnelle et un modèle de vertu. Au regard de ce qui précède, un homme sans ambition ne serait-il pas comme un oiseau qui vole sans direction?

René MAVOUNGOU PAMBOU

Collectif Unis Pour le Congo

Secrétaire chargé des questions éducatives et socio-culturelles

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16 réponses à L’ambition comme valeur ajoutée au talent. Par RENÉ MAVOUNGOU PAMBOU

  1. Mon frère René Mavoungou, c’est le contraire au Congo Brazzaville , les médiocres et les assassins sont eux , qui réussissent au pays , Jean Dominique Okemba pourtant à échoué à son examen d’officier de marine , aujourd’hui devient le plus haut gradé dans l’histoire de la marine congolaise , ainsi que Willy Mantsanga un criminel qui a servi kollela et sassou , devenu député et millionnaire , comme d’autres originaire d’oyo dont sassou lui même qui était voué à sa carrière d’instituteur adjoint ! Voilà comment la médiocrité à gagner pays entier!!!

  2. Madouma Lissafi, l’article de notre compatriote R. M. Pambou m’autorise par ces mots de féliciter ceux des congolais qui militent au sein des Assises aux USA, pour un nouveau Congo.

    Mes félicitations les meilleures à cet effet parce que votre magnifique lobbying auprès des autorités américaines, toutes tendances confondues, a correctement court-circuité tous les millions de dollars et d’euros de kiki pour corrompre les intelligences étasuniennes. Franchement, ce travail très remarquable doit absolument couler dans une régulation dynamique récurrente des actions prochaines.

    Bravo mes très chers compatriotes! Votre rationalité épouse la grandeur de la cause noble, notre cause à toutes et tous, de libérer le Congo de la dictature la plus funeste d’après guerre connue sur le continent noir.

    Aussi, avec plein d’autorité, sans vous citer, l’auteur de cet article vous rend implicitement hommage au regard de la puissance de votre intelligence collective d’avoir rendu inutilisables les liasses des dollars sales que les bipèdes sans scrupules du pécétisme sanglant ont voulu blanchir à wall-street et dans les rues de Washington.

    Franchement, il y a de quoi être fier de vous et d’anticiper en ces termes optimistes, que vous êtes les meilleurs filles et fils du CONGO qui vont mailler dans le marbre de nos coutumes et traditions l’ERECTION D’UNE REELLE DEMOCRATIE DANS NOTRE PAYS.

    Sincèrement, ne lâchez surtout rien, continuez de bloquer le pct à tous les niveaux et domaines jusqu’aux Etats généraux de la Nation c’est à dire au retour à la liberté dans notre pays.

    Pour ce faire, je vous suggère DE MENER UNE LOURDE REFLXION SUR LE GRAND DEBAT RELATIF A LA DISSOLUTION DE LA « COERCITION PUBLIQUE ACTUELLE ». Ce débat est fondamental si l’on doit éviter les errements qui ont conduit la CNS en 91 à un échec terrible. Parce que la création d’une vraie nouvelle Armée, vraie nouvelle Gendarmerie, vraie nouvelle Police et de vrais nouveaux services spéciaux demeure le mobile focal d’enclencher un total développement culturel du Congo Brazzaville, notre magnifique pays. .

  3. A Tous nos Frères,
    Lorsqu’un miliciens tue un agent de la force publique et régulière, ce miliciens doit passer a la cours criminelle. Lorsqu’un agent de la force publique régulière donne la mort a un citoyen sans arme, quelque soit l’ordre qu’il a reçu, il doit en répondre et même passer au peloton d’exécution.
    Aussi, prélude a la fin des désordres du Congo, il serait temps de dresser une liste des criminels de tous les bords pour leur arrestation avant Juin 2015. Et dans celle-ci je peux déjà mettre:
    Gal. N DENGUE; MOUBENDA; MANTSANGA Willy; Freddy MENGA; ( surtout le couillon qui avait tué le brave Colonel Henri EBOUNDI; Col NDINGA de la Police et le Jeune EBAKA etc…) aidez-moi a dresser la liste, sans bien sure oublier tous les voyous de la garde prétorienne qui ont fait disparaître les 353 martyrs du Beach. Mr. OKOMBI SALISSA chef du front 400 doit répondre des tueries commises par ses sbires dans les couloirs humanitaires. Il faut dénoncer tout cela, car nous voulons des hommes politiques pour le Pays afin que le Congo soit béni. Les NTOUMI, les VITAL, les SAWA et tous les petits cons du genre. Ils doivent tous être arrêtés. En tous cas j’ai lancé l’idée, car il ne faut pas permettre que les sanguinaires d’hier rejoignent nos rang au point de salir notre mouvement. Ils ont échappé a la justice des vainqueur, mais a celle du Peuple souverain qui voit tout, ils n’échapperont pas. « BILIAKI BINO BIKOKI »
    Merci pour votre apport.

  4. Mfoa dit :

    À René MAVOUNGOU PAMBOU

    L’ambition se mesure uniquement à sa finalité.
    Se qui est suprême à l’ambition est l’intelligence ou plutôt les intelligences.

    Ainsi, l’un des meilleurs présidents du Congo, monsieur Massamba-Débat, était intelligent tant dans sa capacité d’adaptation qu’à comprendre les enjeux stratégiques pour son pays…

    Nul besoin de faire de longues études, un bagage académique solide sans être long, suffit.
    Il était un simple instituteur… Mais avait une vision même s’il ne s’attendait à voir un Congo indépendant dès 1960.

    Les diplômes ne sont pas forcément synonymes de bon sens et l’histoire du Congo nous le rappelle.

    La seule ambition noble pour un homme politique est l’amour de la patrie.

    Curieusement, c’est une qualité simple mais rare. Très peu d’hommes politiques en sont pourvus.

  5. CONGO NA BISSO dit :

    Dans le domaine politique, on ne peut pas dissocier l’ambition de la motivation. C’est ce qui nous permet de faire la différence entre l’ambition personnelle et l’ambition qu’on peut porter pour son pays, et pour ses idées.

    Il faut aussi s’interroger sur la question de savoir si on se sert des idées pour satisfaire une ambition personnelle ou il est question de défendre un idéal, que l’on souhaiterais partager pour le bien être de tous.

    Et, cela ne peut être jugé qu’à travers des éléments comme le parcours socioprofessionnels, le rapport entre le discours et les actes.

    Le parcours d’un curé, d’un avocat outrés ou inspirés par les injustices rencontrées au quotidien et qui décident de s’engager en politique pour défendre des valeurs, être en situation d’appliquer ses idées, ne peut être assimilé à celui d’un homme guidé par la gloire, le pouvoir ou l’esprit de vengeance.

    Mais, tous ces cas de figure relèvent de l’ambition. La question des moyens nécessaires pour réaliser un rêve est secondaire et relève de la motivation combinée à la persévérance pour atteindre l’objectif visé.

    Il faut, dans le cas du Congo revenir aux questions essentielles: éthique, morale d’où découle la motivation qui ce qui laisse entrevoir la finalité de l’ambition.

  6. Sassou Nguesso est une ordure ! dit :

    LES GRANDES MANIFESTIONS DE SES DERNIÈRES ANNÉES.

    Le 8 avril 2013: manifestation devant le palais de l’Élysée,

    Le 30 avril 2014: manifestation devant l’ambassade du Congo à Paris et à Bruxelles.

    Le 17 mai 2014: manifestation aux invalides devant le quai d’Orsay.

    4 Mega – manifestions à Paris sont prévus d’ici à juillet 2016 en relation avec celles de la résistance intérieure.

    Parallèlement, des meeting en salle se poursuivront partout en France, au Congo et ailleurs.
    Ils ont pour objectifs de recueillir dans les bonnes conditions des images susceptibles d’être relayer sur internet, les réseaux sociaux et réseaux images.

    La résistance au criminel Sassou Nguesso se fait aussi sur la toile.

    Sassou Nguesso a souillé le Congo pendant 34ans / 54 ans d’indépendance.

    C’est un record d’impunité ou de force de destruction totale d’un peuple réduit à l’esclavage mental, social, sanitaire et à la servitude.

  7. 90% de cerveau de congolais est-il abimé par 34ans de Sassou? dit :

    LE CERVEAU DE CONGOLAIS EST-IL ABIMÉ PAR 34ANS DE DICTATURE/54 ANS D’INDÉPENDANCE? OUI, C’EST A PRES CELA !
    Dans les régimes politiques dictatoriaux irraisonnés africains, le processus d’alternance politique tient non pas à la volonté manifeste du peuple souverain à aspirer au changement mais à celle d’un homme, d’un dictateur, tyran ou d’un despote…

    A la raison s’oppose alors la mégalomanie, la schizophrénie, la folie des grandeurs, les névroses, psychoses, complexe d’infériorité, psychopathie et sociopathie dont les conséquences antisociales sont l’abus et confiscation irraisonnée du pouvoir, violence, terreur, assassinat politique, génocide, crime contre l’humanité, détournement des richesses et des biens publics de la collectivité ou du peuple souverain.

    LE CERVEAU DE CONGOLAIS EST-IL ABIMÉ PAR 34ANS DE DICTATURE/54 ANS D’INDÉPENDANCE? OUI, C’EST A PRES CELA !

    En effet, le cerveau de 90% de congolais de l’intérieur est abimé par 34 ans de dictature Denis Sassou Nguesso contre 60% des congolais de l’extérieur du pays.

    Mais comment repenser le congolais ou reformer l’individu congolais?

    Éduquer, respecter, restructurer et reformer le congolais, c’est l’aider à se libérer et à conquérir cette maitrise de soi, seul signe de la liberté, de la justice, de la démocratie, du savoir, de savoir-faire, de la créativité, de l’innovation, des technologies, du progrès, de la société et de la civilisation.

  8. La liberté « Être libre, c’est faire ce que je veux » ! dit :

    La liberté « Être libre, c’est faire ce que je veux » !

    Si la liberté est l’absence de toute règle et de toute contrainte, alors l’animal est libre. Mais ce raisonnement n’a qu’une apparence de vérité: le comportement d’un animal est en fait dicté par son instinct, de sorte que l’animal ne peut pas s’empêcher d’agir comme il agit.

    L’instinct commande, l’animal obéit : loin d’être le modèle de la liberté, l’animal est l’incarnation d’une totale servitude à la nature. On ne peut parler de liberté que pour un être qui s’est affranchi du déterminisme naturel.

    Pour être libre, il faut pouvoir choisir de faire ou de ne pas faire. Seul donc un être qui s’est débarrassé de la tyrannie des instincts peut remplir les conditions minimales de l’accès à la liberté. Kant soutient que c’est précisément là le rôle de l’éducation : elle a pour but premier de discipliner les instincts, c’est-à-dire de les réduire au silence pour que l’homme ne se contente pas d’obéir à ce que sa nature commande.

    S’il suffisait d’obéir aux lois pour être libre, alors les sujets d’une tyrannie connaîtraient la liberté. Pour Rousseau, la seule solution à ce problème à la fois politique et moral, c’est que je sois aussi l’auteur de la loi à laquelle je me soumets.
    Nelson Mandela a dit: j’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre.
    Nelson Mandela a dit: Il est difficile d’expliquer à quelqu’un qui a les idées étroites qu’être « éduqué » ne signifie pas seulement savoir lire et écrire et avoir une licence, mais qu’un illettré peut être un électeur bien plus « éduqué » que quelqu’un qui possède des diplômes.

    Nelson Mandela a dit: l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse.
    C’est en revenant à un endroit où rien n’a bougé qu’on réalise le mieux à quel point on a changé.
    Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit.

  9. William dit :

    Un homme qui n’a pas de projet, doit avoir pour projet d’en trouver un.

    Par projet, j’entends : un ideal, une raison de vivre, une idee qui donne un sens a la vie d’un homme et, sans laquelle, cet homme ne serait rien que du vent dans une societe qui soupire apres des hommes capables de la porter vers des mutations positives.

    Ce projet ou ideal ne peut se realiser sansson association a l’element indispensable qu’est l’ambition ( le carburant qui permet la realisation de cet ideal).

    L’ambition peut donc aussi bien soutenir le mal que le bien car dependant de sa cause.

    C’est ainsi que je ne pense pas que l’ambition se mesure a sa finalite mais plutot a sa cause causante (le motif qui l’anime). C’est ainsi que l’on distinguera Ghandi et Mandela de Sassou et d’Hitler.

    Une chose est vraie : sans ambition, une oeuvre ne peut etre realisee qu’en partie, l’ambition est le plus (la valeur ajoutee dixit Rene M.P.) dont elle a besoin pour sa realisation totale.

    Ne dit on pas : « science sans conscience n’est que ruine de l’ame »? je dirais : » talent (intelligence, savoir, projet ou ideal) sans ambition n’est que porte ouverte a l’echec »

    Pour terminer, au risque de me tromper, l’ecriture de l’auteur de cet article me rappele Rene, l’un des eleves de Frau (lycee Karl Marx de 2nd en terminale), si c’est le cas, tu es reste le meme. Et, c’est flatteur.

    William (avec Mme Singbo, ce n’etait pas mal).

  10. EL MANISERO dit :

    William fait une erreur d’analyse en disant qu’on ne peut mesurer l’ambition que par la cause, et non par sa finalité.
    Et, l’exemple qu’il prend sur Mandela, Ghandi et Hitler ne fait que l’enfoncer.
    Du point de vue des causes, les trois hommes sont plutôt proches dans la mesure où ils sont animés par la volonté de redonner de la grandeur à leurs peuples respectifs, dans des contextes de crise économique, de défaite ou domination extérieure, de discrimination ou d’injustice sociale.
    Dans ces trois cas, nous sommes en face des hommes qui ont une ambition pour leurs peuples respectifs et qui s’engagent à titre personnel pour tenter d’arriver à leur fin.
    Ce qui distingue ces hommes, c’est la finalité de leur lutte, de leurs idéaux.
    Dans un cas, nous avons des hommes qui veulent la libération d’un peuple au non de l’égalité entre les races, pour instaurer une société égalitaire.
    De l’autre coté, nous avons une volonté de puissance, d’hégémonie, d’affirmation de la supériorité d’une race sur une autre, d’un peuple sur les autres.
    On arrive à travers cet exemple à illustrer le rapport entre l’ambition personnelle, et le destin de la collectivité, les moyens de réalisation des ambitions, les difficultés de parcours et la finalité qui peut différer suivant les acteurs, les contextes ou les moyens utilisés.
    On laisse de coté les questions de prédétermination ou de déterminisme…
    Et que dire des programmes ambitieux comme l’émergence en 2025, l’autosuffisance alimentaire d’ici 2000 ou la santé pour tous… ?

  11. Kokolo Zassi dit :

    La prise d’âge devait commettre chaque être humain à revisiter son parcours, ses errements, ses rêves. Cette démarche est louée à une espèce d’individus qui considèrent que la vie est une transition chaotique sur terre. Et que tout le mal qu’on aurait infligé à autrui connaitrait un dénouement au crépuscule de sa révérence. Or, cette démarche est du ressort de l’être supérieur tel que défini par Confucius. Certaines de ses caractéristiques sont celles que vous reprenez dans votre texte intelligible et instructif. Il faut espérer qu’un jour, dans notre espace vital, des gens de ta trempe prendront les destinées du pays, car il en a vraiment besoin, au vu des réalités qui meurtrissent nos ardeurs et enterrent nos espoirs. Ce dont je suis sûr et que l’histoire me renseigne est que tout système injuste, népotiste, dictatorial connaît bien souvent une fin tragique. Avisé par cette dialectique, les partisans d’une telle politique devaient se faire du souci et anticiper les circonstances de leur survie, en allant dans le sens de l’histoire et d’écouter les frémissements d’un mécontentement dévoyé. Mais comme le pouvoir rend fou et aveugle comme l’amour, on a tendance à aller jusqu’au bout de ses fantasmes et oublier les conséquences d’une réalité induite par son aveuglement et surtout sa suffisance dans les analyses politiques. Les dirigeants Africains devraient s’en inspirer. Si tel ait été le cas, on aurait épargné à Ceausescu, Kadhafi, Ben Ali, Mobutu, Dos Santos, Moubarak et j’en passe, des fins tristes et malheureuses. Merci d’avoir reposé les choses à leur endroit. Les opportunistes ont tendance à l’oublier. Heureusement qu’on ne peut pas acheter la vie avec de l’argent…

  12. Kokolo Zassi dit :

    Lire Samuel Doe et non Dos santos (celui là survit encore… lol)

  13. William dit :

    Erreur d’analyse? je ne pense pas. La cause causante de l’ambition n’est pas la cause apparente, c’est la cause enfouie, celle qu’on ne peut determiner sans connaitre profondement la personne qui la porte.

    La cause causante de l’ambition, c’est sa nature, or, la nature est primaire, pas finale. Pour comprendre la dictature de Sassou, il n’est pas besoin de voir ses effets si vous maitrisez la nature de son ambition, son desir de conservation du pouvoir par tous les moyens.

    Ghandi ou Mandela, a l’oppose de Sassou et Hitler, n’auraient jamais dit : « la fin justifie les moyens », citation qui autorise l’usage de tout moyen,immoral ou criminel, pour atteindre un but. Leur leitmotiv aurait ete :  » Seule la non violence peut permettre de realiser notre but », delimitant ainsi leur moyen d’action par excellence, fermant la porte aux abus et devoilant par cet engagement, la nature de leur ambition.

    Selon moi, l’ambition ne se mesure pas a sa finalite mais plutot au pourquoi de sa finalite. C’est, comme l’a dit El Manisero, de la predetermination, du determinisme, je le lui concede.

    Autosuffisance alimentaire d’ici a l’an 2000? qui n y a pas cru? Nous y avons cru parce que nous ne regardions que l’ambition apparente de Sassou, si nous avions preconnu la nature comme c’est le cas pres de 20 ans apres, notre refus aurait ete categorique. C’est ainsi qu’aucun congolais ne peut croire aujourd’hui a l’emergence du Congo d’ici a 2025.

    Sassou n’ignorait rien de ce que les congolais decouvrent de aujourd’hui. C’est ainsi qu’il a su les surprendre ou les seduire. On ne peut cependant pas seduire celui qui sait par avance car dit-on : »un homme averti en vaut deux ».

  14. Spinoza de Talas dit :

    Willian, vouloir mesurer l’ambition par la cause est un non sens.
    L’ambition est par définition l’expression d’un désir d’affirmer sa faculté d’agir, de formaliser un idéal ou d’atteindre un objectif.
     
    Pour en arriver à ce stade, on part d’une situation de départ, que l’on veut modeler. Et, cette situation de départ peut être la cause.
     
    Nous sommes dans les bases de l’analyse systémique. Lorsque l’on n’est pas en mesure de distinguer les causes des conséquences, les processus des agents régulateurs, on ne peut que fausser l’analyse et se fondre des exemples confus.
     
    Entre les causes et le désir d’agir ou l’ambition, il y a des notions de volontés, d’environnement où se projette l’action et l’interaction qui va s’en suivre pour atteindre l’objectif visé.
     
    Suivant les acteurs et les environnements, mais aussi la motivation, on peut ne pas obtenir les mêmes résultats.
    Et, c’est la qu’intervient la notion de finalité qui nous permet de porter un jugement sur les objectifs et les résultats (personnels ou collectifs, processus valorisant ou dégradant en bout de course…)

  15. William dit :

    A tous,
    Merci pour vos interventions pertinentes….fondees ou infondees mais interessantes. A tres bientot.

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