LA RESURRECTION DE ‘L’ETHIQUE DE CIRCONSTANCE’ AU CONGO : A PROPOS DE LA ‘LETTRE OUVERTE’ AU PRESIDENT DE CHARLES Z. BOWAO. Par Félix Bankounda-Mpélé

Felix Bankounda-Mpele

Felix Bankounda-Mpele

Il est un truisme de rappeler ici que s’il est un exercice dans lequel les politiques en général, et la classe politique congolaise en particulier, excellent à merveille, c’est celui de la stratégie, ou plus précisément de la tactique. Tactique tout azimut et, surtout, tactique de survie politique au détriment de la vérité, des convictions politiques, mais paradoxalement présentée ou justifiée par ses usagers comme relevant de la conviction politique, de l’éthique.

On l’admettra, il s’agit-là d’une relative énigme car, objectivement, la frontière entre la tactique et l’éthique n’apparait, a priori, pas toujours évidente. Sous certains cieux, cette pratique a été décrite sous un assez trivial paradigme médiatique en trois phases, selon lequel « on lèche, on lâche et on lynche ». La même pratique est, au Congo-Brazzaville, dénommée de façon non moins triviale, comme de la « prostitution politique » ou du « vagabondage politique », avec les interférences socioculturelles et économiques que cela présume. Des nuances existent néanmoins à cette présentation assez caricaturale qu’éclairent, conjoncturellement, les évolutions de la situation politique congolaise liées à la prochaine fin du mandat présidentiel, et à l’artificiel débat constitutionnel suscité.

En effet, on se doutait bien que le récent « printemps burkinabè » de fin octobre dernier créerait une véritable onde de choc auprès des autres pays africains se trouvant dans la même situation : celle des présidents se trouvant constitutionnellement en fin de règne mais tenant tout de même à forcer la survie présidentielle par un ‘coup d’Etat constitutionnel’1. Le Congo, pays référentiel s’il en est un sur le sujet, révèle, à la suite dudit choc burkinabè, mais surtout suite au discours martelé du président Hollande fin novembre sur « les leçons à tirer du Burkina », mais aussi de l’épisode fort éloquent de l’élection du Secrétaire général de l’OIF où le candidat congolais a été battu, des signes de basculement politique et donc de positionnement, d’expression ou de tactique de survie de ses acteurs politiques qu’illustre ce qu’on appellera « La récusation Bowao ».

« La démarche dite de changement de la Constitution du 20 janvier 2002, est juridiquement infondée, politiquement désastreuse et socialement explosive. Je ne me reconnais pas dans une telle attitude passéiste et hasardeuse. Le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 est un chemin sans avenir, que ‘je récuse’ ».

Telle est la prise de position solennellement exprimée le 20 janvier, date du treizième anniversaire de la très controversée Constitution de 2002, par le biais d’une « Lettre ouverte » au Président, de Monsieur Charles Zacharie Bowao, philosophe, universitaire, membre du Bureau Politique du Parti Congolais du Travail (PCT), parti au pouvoir, et ancien ministre délégué à la Défense débarqué du gouvernement fin septembre 2012. Dans la mémoire collective, le nom de l’ex-ministre restera à jamais associé aux terribles « Explosions du 4 mars 2012 », à l’origine de centaines de morts et de milliers de blessés, mais très largement minimisées par le ministre qui les présenta alors comme le résultat d’un banal « court circuit… qui, Dieu merci pour nous, selon le point qui nous a été fait, en dehors des dégâts matériels, il n y a pas eu de morts, il y a quelques blessés plus ou moins graves »( !). Evénements sur lesquels il nous avait été amené d’exprimer quelques réflexions (cf. « La rançon d’un pouvoir pillé et criminel », en ligne).

Ce rappel n’est pas sans lien avec la position de l’ex, puisque de ces événements découle, on l’a dit, son éviction du gouvernement (le 25 septembre 2012) qui, quelques deux semaines plus tard, suscita, suite à son interpellation judiciaire, une « guerre » des correspondances entre lui et son ex-collègue, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, et oncle du président, Monsieur Emmanuel Yoka. Surtout, il permet de mieux comprendre le ton, l’écriture et la sur-présentation adoptés et revendiqués par le ‘récuseur’ qui, en s’affirmant lui-même, avec peu de pudeur, dès sa première réaction d’ex-ministre, par une lettre à l’endroit du Ministre de la Justice, le 7 octobre 2012, comme « professeur titulaire de philosophie…[aux] travaux de portée universelle », dénotait, sans nul doute, quelque part, ‘l’honneur blessé’ qui augurait de futurs épisodes. Tellement, la première déclaration du ministre sur les graves événements du 4 mars 2012, apparemment dictée, avait, des semaines durant, tourné à la dérision nationale et internationale.

Le grave épisode posait un problème de responsabilité et, la longue tergiversation du ‘guide’ à trancher démontrait, et mettait à nu, à la fois, la complexité de l’affaire et le fonctionnement hérétique du système. Au point que, le ministre limogé dénoncera, peu banal, « une justice injuste, qui tend machiavéliquement à faire passer des innocents pour des coupables, et inversement, à faire passer des coupables pour des innocents », dans son calibre pamphlet à l’endroit du ministre de la Justice. Enfin, et assez édifiant, ce rappel des faits rend cohérent, et permet de comprendre, pourquoi, l’auteur de la Lettre ouverte écrit que « Mes prises de positions me valent d’être qualifié de revanchard… » (p.5).

C’est, ainsi et curieusement, de manière très académique et assez présomptueuse, que le « Professeur Titulaire de Philosophie, Professeur des Universités », signe, dit sa Lettre, et justifie sa position plus haut mentionnée :

« Le devoir de vérité et de sincérité m’interpelle… ; je ne cesse de plaider pour une argumentation éthique, en stigmatisant le coup d’Etat permanent, classique ou non classique ; …, l’homme de principe…le philosophe soutenu par l’universalité de la condition humaine, quel que soit l’objet de sa réflexion ; je suis constant, honnête et légaliste. Je reste…à l’école de la République, celle qui, sur le plan éthique, apprend à refuser d’accepter l’inacceptable, de défendre l’indéfendable et de tolérer l’intolérable, d’expliquer l’inexplicable…Cette école-là, je la pratique avec honneur, plaisir et responsabilité ! »

Qui pensera, dans cette redondance du recours à ‘l’honneur’ et à la vertu, que cet homme n’est animé et déterminé que par l’éthique, et n’a pas été moralement blessé par le choc de mars 2012. Surtout quand il ressort que la prétendue éthique et d’autres arguments avancés sont fort éloignés de la vérité, et explosent très facilement à la lumière des faits, de la légalité, de la cohérence.

L’auto description, la vertu autoproclamée qui frisent le narcissisme, renvoient sans conteste, pour ceux qui suivent la vie politique congolaise, aux affirmations d’un autre acteur, militaire et politique provisoire, il y a vingt ans exactement, par le biais d’un livre aux mêmes intonations et prétentions (Cf. J.M.M Mokoko, Congo. Le temps du devoir, Paris, L’Harmattan, 1995, 102 p.), que nous avions alors analysé (Cf. « Un général pas comme les autres ? Sur ‘Congo. Le temps du devoir’ du général Mokoko », in revue Politique Africaine, 1996, n°63, pp.150-151). Les prétentions se révélèrent plutôt, a posteriori, une éthique de circonstance.

En effet, exaltant et ‘défendant’ la vertu, le devoir, la légalité et la République sous le régime issu des urnes contre lequel il justifiait délibérément, et contre la Constitution de 1992, une insurrection armée préventive (p.67), l’ancien général, Chef d’Etat Major, s’illustra, bien après, par l’inertie puisqu’il restera bouche cousue aux pires moments jamais connus par le pays et ‘la République’. Notamment face à l’intervention des armées étrangères dans le pays pour installer un autre général sorti du pouvoir par les urnes en 1992, et pendant les massacres et crimes qui s’ensuivirent, principalement en 1998 et 1999, préférant plutôt sympathiser avec leur instigateur, Sassou-Nguesso !

Par les termes et motivations évoquées, le professeur introduit un autre paradigme, plus sophistiqué que le précédent paradigme médiatique précité, qui est celui de ‘l’éthique de conviction’ très connu et systématisé par le célèbre sociologue allemand Max Weber, auquel l’on oppose souvent, mais pas pertinemment, ‘l’éthique de responsabilité’.

Indiscutablement, les justifications rapportées de conservation du pouvoir, « non plus dans le respect de la Constitution mais par une démarche illégale…|que] l’essentiel est de ne pas perdre le pouvoir », ce but, ces justifications ramènent à une étroite et très africaine éthique de responsabilité, au machiavélisme à juste titre, et qu’en les dénonçant, au nom du « devoir de vérité et de sincérité» et de « l’éthique », par ricochet, le professeur se prévaut ainsi de l’éthique de conviction. Mais en est-il réellement le cas?

Pas vraiment !

Au moins trois faits ou arguments avancés par Monsieur Bowao pour justifier son positionnement en faveur du parti éternellement antirépublicain – pour être toujours venu (ou s’être maintenu) aux affaires par putsch –, et sa sympathie ou estime apparente en faveur du général Sassou, mettent sérieusement à mal sa profession de foi de ‘devoir de vérité et de sincérité’, ‘d’éthique’, de ‘légaliste’ et de ‘républicain’.

  • D’abord, que parce que « le Président Pascal Lissouba n’avait pas respecté l’article 75 de la Constitution du 15 mars 1992…Le pays avait basculé dans l’instabilité politique avant de sombrer dans le déplaisir tragique du pouvoir en 1997 » !

Sans aller dans le détail et les dédales de la démonstration constitutionnelle, peu opportuns en l’occurrence, s’il est un fait établi en démocratie, au regard du modèle institutionnel français de référence, c’est que les majorités se scellent par les urnes, et ne se tissent pas, ne se bricolent pas, ne se marchandent pas à l’intérieur de l’assemblée ou ailleurs. Mais, cela se fait, de façon tout à fait normale, à propos des lois , des politiques publiques où, de façon régulière, la discipline ou l’homogénéité de vote des députés en fonction de leur appartenance à la majorité ou à l’opposition n’est pas toujours absolument assurée.

Autrement dit, confondre ou admettre des coalitions postélectorales et circonstancielles des députés comme étant une majorité, ne tient pas debout, et aurait consisté à institutionnaliser l’instabilité. Surtout dans un pays où la seule idéologie, la seule valeur qui persiste et domine sont celles du fric et du poste. Il est, dans ce sens, connu de tous et édifiant, que la pomme de discorde, la crise politique née dès l’aube du nouveau régime avait porté non pas sur l’essentiel mais sur des postes ministériels et parlementaires, puisque le nouveau pouvoir n’avait encore adopté aucun texte. Le philosophe l’a peut-être oublié, le gouvernement avait été renversé à la session inaugurale de la première session de l’assemblée, celle de la déclaration de politique générale !

Ainsi, ce qui aurait pu révolter l’authentique démocrate, l’authentique républicain, l’homme d’éthique, c’est la problématique suivante : comment aurait-on pu expliquer ou admettre que le parti qui avait emporté toutes les élections et qui n’en avait organisé aucune, que le parti qui dans les représentations de tous les Congolais et même des observateurs étrangers était le parti gagnant et avait fait des promesses et exprimé des ambitions (si discutables soient-elles) pour en rendre compte par la suite après exercice, que ce parti ne devienne que spectateur politique, et que c’est au contraire ceux qui avaient perdu qui, dit-on, « doivent appliquer leur programme » ? Cela, surtout, dans le contexte d’une élection au suffrage universel, d’une démocratie inaugurale et d’une perspective de pédagogie démocratique!

Tout esprit simplement honnête et cohérent ne peut que trouver cela choquant car la politique n’a jamais été un jeu de « qui perd gagne » ! Devant les interprétations constitutionnelles variées de l’article 75, que l’on peut objectivement essayer de comprendre en période de rodage démocratique, sans toutefois admettre ou justifier les motivations exclusivement personnelles ou partisanes à l’origine du renversement d’un gouvernement qui n’avait encore aucun passif, que faire ? Rien n’était plus logique, plus démocratique, plus républicain, plus sain et plus responsable pour les uns et les autres que le peuple tranchât une question aussi majeure pour l’avenir du pays, sur la base aussi bien de l’article 75 que de l’article 80 de la Constitution alors en vigueur relative notamment à « la crise persistante » entre les deux grandes institutions. C’est ce que fit le président Lissouba en décidant de dissoudre l’Assemblée et en convoquant de nouvelles élections dans les 45 jours comme défini par la Constitution. L’opposition, on le rappellera, refusa vigoureusement le respect du délai constitutionnel, tout comme, présidant la Commission électorale indépendante, elle bloqua pendant plus deux semaines la publication des résultats de l’élection des députés organisée sept mois plus tard (en juillet 1993), un délai et une attente largement supérieurs à ceux des précédentes et inaugurales législatives l’été 1992 ! La suite, on la connait puisque l’opposition se lança dans l’insurrection armée, pourtant formellement prohibée par la Constitution (art.109), au nom, selon elle, de la désobéissance civile, le gouvernement (le ministre de l’intérieur) ayant en définitive décidé de publier les résultats connus de tous les représentants des partis au sein de la Commission, à la place de celle-ci.

De façon manifeste, sur cette affaire, la vérité, l’éthique et le légalisme du philosophe sont difficilement perceptibles, surtout quand il établit un lien entre la crise institutionnelle née de l’article 75, et les graves événements de juin 1997, considérés par tous les observateurs comme un manifeste coup d’Etat, sauf évidemment pour les membres du PCT. Cela apparaît très indigne ! Tout comme il en est le cas sur la séquence suivante « du char ».

Tout de même, et pour en finir sur cette question, on indiquera au professeur un cas pratique : dans quelques jours, en France, sauf surprise, le PS, parti au pouvoir dont la majorité à l’Assemblée ne tient plus que d’une tête, va, de l’avis quasi unanime de tous les experts, et sur l’expérience des précédentes partielles, perdre cette majorité ; en raison de la législative partielle prochaine du Doubs, d’où M. Moscovici, devenu Commissaire européen, était député. Pas un seul commentateur ne dit que cette perte de majorité par le PS — qui a, par ailleurs, déjà vu détaler nombreux de ses anciens alliés de gauche –, aura pour conséquence le basculement de celle-ci, mais ne fera que compliquer le passage en lois des projets du gouvernement. C’est tout simplement le bon sens, et l’honnêteté démocratique.

Ainsi sera-t-il fixé que la bêtise, dans cette affaire, n’était pas là où il croit, ou veut faire croire.

  • Monsieur Bowao rappelle ensuite, à son chef, la séquence du « char qui a bombardé Votre résidence privée de Mpila le 05 juin 1997, au petit matin » ! Mauvaise foi une fois de plus, ou ignorance du détail ! Puisque, depuis, cette présentation des faits avait été démentie par plus autorisée que lui au sein de son parti, l’ancien secrétaire général de son parti, qui n’est autre que son prédécesseur au ministère de la Défense, Monsieur Lékoundzou. 

En tout état de cause, les lecteurs vérifieront et jugeront d’eux-mêmes, autant les faits et étapes, que le profil ‘manipulateur’ de son chef, dont il fait d’ailleurs état dans La lettre (p.6), mais semble refuser d’y croire ( ?)

« Je dormais tranquillement chez moi quand le président Lissouba m’a envoyé des blindés dans l’intention de vouloir m’assassiner ». Mieux : « Il m’a agressé, c’est un fait. Quand je regarde par la fenêtre, je vois encore, à 150 m, l’un des blindés qu’il m’a envoyés, calciné par un tir de roquettes de ma sécurité personnelle… » (Interview, Sassou-Nguesso, Libération, 10 juin 1997, p7).

On notera que, depuis, des témoignages dignes de foi, parmi lesquels ceux d’A. Milongo, B. Kolélas, ont déclaré qu’il n’a jamais été chez lui à ce moment. Et qu’avec du recul, la manipulation, par la personnalisation présidentielle et la victimisation, ressort clairement.

Un journaliste de Libération, M. Stephen Smith, qui avait auparavant fait état dans son journal du bombardement (tout comme le journal Le Monde), déplacé sur place à Brazzaville, sur les lieux, reste sidéré :

« Si l’encerclement de la villa de Sassou ne fait pas de doute, on se demande tout de même comment cette opération a pu aussi lamentablement échouer. Les six blindés déployés n’ont jamais tiré ou, en tout cas, jamais touché. Aucune villa n’a reçu le moindre impact, pas même d’armes légères », (L’autre Afrique, juin 1997, n°5, p. 18)

Et quand on interroge le Secrétaire général du PCT d’alors, Monsieur Lékoundzou, il répond, caustique :

« L’un [des blindés] a été maitrisé alors qu’il s’apprêtait canon baissé à faire feu. C’est de la légitime défense. Quelqu’un veut tirer sur vous, vous tirez le premier, il meurt. C’est comme au cinéma », (Jeune Afrique, n°1903, p.11)

L’on peut très facilement démonter la ‘légitime défense’ ici avancée. En l’occurrence, telle n’est pas la préoccupation. Tout de même, un citoyen, ex-général-président, avec un passé putschiste avéré, qui assure sa légitime défense dans sa résidence privée avec des lance-roquettes !

On constatera essentiellement que Monsieur Bowao qui revendique ‘LE DEVOIR DE VERITE ET DE SINCERITE’ soutient ce qui n’a jamais existé, puisque contrairement à ces témoignages des plus autorisés, dont celui de l’ex Secrétaire général de son parti, et ancien et premier Ministre de la Défense sous le régime issu du coup d’Etat de 1997, lui fait état, on le rappelle, du « CHAR QUI A BOMBARDE VOTRE RESIDENCE PRIVEE DE MPILA LE 05 JUIN » !

On ne peut que dire et constater que le virus ‘Pécétiste’ reste bien ancré auprès de ceux qui y appartiennent ! Le philosophe en fait la parfaite démonstration !

  • Quant à la fameuse « Constitution du 20 janvier 2002 d’élaboration consensuelle…,massivement adoptée par référendum » et « d’essence républicaine et démocratique (p. 5), cher Professeur, ce n’est pas le lieu, mais si vous n’en êtes pas encore fixé, le moment venu, l’on se chargera de vous dire et vous démontrer que, historiquement, cette Constitution est la plus rétrograde de l’histoire constitutionnelle du Congo et que, d’un point de vue technique, elle est une insulte à la science juridique et politique. Plus grave, au plan symbolique et moral, ce texte, qui subordonne la souveraineté populaire à la souveraineté présidentielle, et parce qu’il est né et imbibé du sang de milliers de Congolais, il est méphitique et ne peut, au nom du parallélisme politique, que suivre le même sort que son initiateur, le temps qu’il s’y conforme.

En reconnaissant vous-mêmes, à propos du référendum constitutionnel projeté par le Bureau politique du PCT, que « l’issue semble connue d’avance » (p. 3), et en « stigmatisant le coup d’Etat permanent, classique ou non classique » (p.4), vous confirmez ce que tout le monde, y compris les observateurs internationaux, soulignent depuis longtemps : toutes les élections sont truquées, et le refus absolu du chef et du Parti de se conformer aux normes conventionnelles (dont la Convention de Bamako de novembre 2000) n’est que très éloquent.

De façon générale, l’occultation du Casier politique pour le moins sulfureux et criminel du général Sassou par le philosophe, le saucissonnage des activités de Sassou et de son parti avec l’épisode du débat constitutionnel, vident largement La lettre de tout crédit et, nombreuses affirmations apparaissent dès lors surréalistes. Comment le Pr peut qualifier un dirigeant qui, sans détours, affirme qu’« en Afrique, il faut qu’un chef ait de grands pouvoirs, sinon les citoyens sont désemparés » ! (Le Figaro, 11 mai 2000, p10). Comment apprécier un homme d’Etat qui, à la question et au reproche de savoir s’il ne mène pas une guerre ethnique, suite à l’apocalypse de Bacongo de décembre 1998, répond « qu’en pleine guerre [été 1997], je n’ai pas hésité à faire tirer sur Owando, même si c’est un peu chez moi » ! (Jeune Afrique, 1980-1981, du 22 décembre 1998 au 4 janvier 1999, p.21). Comment parler, ou faire miroiter une sortie honorable, par une « place aux côtés des Hommes…à l’instar de Mandela », pour le seul homme politique du Congo postcolonial qui n’a pas hésité à recourir aux forces armées étrangères pour conquérir le pouvoir, humilier, piller, violer et tuer des milliers de ses concitoyens ! Comment, devant un tel palmarès politique, si négativement obèse, ne peut-on pas rigoler en lisant qu’« on veut amener le Président de la République à commettre un parjure » ! (p.6). Si cela ne relève pas d’une autre tactique, alors l’affirmation procède d’une authentique escroquerie intellectuelle et politique.

Enfin, le citoyen moyennement vertueux se demandera, tout simplement : si l’on est de bonne foi, comment peut-on connaître et souligner autant d’infirmités et vices de son parti, et y demeurer quand même ? Au sein de l’instance dirigeante en plus !

Bref, on félicitera le Pr Bowao, membre du BP du PCT, de nous confirmer ce que à peu près personne au Congo n’ignore, à savoir que pour ce parti et son chef, la problématique est « celle du pouvoir à conserver non plus dans le respect de la Constitution actuelle, mais par une démarche illégale, insolite et inhabituelle. L’essentiel est de ne pas perdre le pouvoir… » (p.4). C’est déjà, en l’occurrence, assez courageux d’en rendre compte, et en décalage avec le solipsisme classique du vieux parti. Et, cela permet, en théorie tout au moins, de nuancer les approches exclusivement ethnique et régionaliste de la politique. Possiblement prépondérante dans la conquête du pouvoir, ces considérations s’atténuent progressivement à l’exercice et à l’usage du pouvoir qui, inexorablement, retrouve des considérations plus universelles d’intérêts et d’affinités multiformes.

De même, on lui reconnaîtra des lettres de noblesse par la reconnaissance et l’affirmation de certains principes universels, le choix affirmé pour l’alternance démocratique et la dénonciation de certains féodalismes de son parti.

Cependant, il n’est pas un scoop pour les Congolais que cela a toujours été la problématique constante de son chef, et qui explique, éclaire et est en cohérence autant avec les graves événements de 1997, 1998 et 1999 notamment, qu’avec la séquence de maintenant érigée, perfidement, en débat. Débat dont l’épilogue connu de tous, et selon vos termes, serait « un référendum dont l’issue semble connue d’avance » (p.3).

On regrettera donc, et néanmoins, qu’il ne s’en aperçoive, ou ne veuille s’en apercevoir que pour la séquence du débat constitutionnel, et qu’il use, de façon incongrue, concernant le passé politique accablant, de césure, des boucs émissaires pour blanchir son parti, et plus vraisemblablement pour se disculper lui-même de sa participation au haut niveau de ce parti et de l’Etat personnalisé. Par ces arguments pour le moins spécieux et insolites, et maladroitement, il contraint à douter de son éthique puissamment martelée qui apparait, dès lors, assez largement, comme une stratégie, une tactique qui inaugure, pour ceux qui maitrisent les comportements politiques au Congo, une nouvelle ère, déjà vécue, qui est celle de la saison des éthiques de circonstance

Ainsi, ne manquera t-il pas du monde pour dire que, pour avoir escamoté, voire occulté l’essentiel, le Pr n’aura réussi que sa mise en scène, et, au contraire, aura peu dit, sinon rien dit du tout !

Félix BANKOUNDA MPELE

1 Cf. notre article « Passe-passe constitutionnel en Afrique : au Congo-Brazzaville politiques et juristes ne savent plus à quel droit se vouer », en ligne ; ou « Présidentielles africaines : perpétuelle illusion constitutionnelle », in Revue Politique et Parlementaire, n°1071-1072, 2014, 3ème trimestre, pp.257-269

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29 réponses à LA RESURRECTION DE ‘L’ETHIQUE DE CIRCONSTANCE’ AU CONGO : A PROPOS DE LA ‘LETTRE OUVERTE’ AU PRESIDENT DE CHARLES Z. BOWAO. Par Félix Bankounda-Mpélé

  1. PROGRESSISTE LIBERAL dit :

    Tres beau texte et tres instructif

  2. Renard dit :

    Pour ceux qui n`ont jamais compris pour quoi la démocratie naissante du Congo Brazzaville avait chaviré au lendemain d`une des élections les plus transparentes jamais organisée en Afrique, vous avez ici un cours sur ce qui s`est passé.

    Cher aine, vous nous avez servi un meilleur plat, que ceux qui ont la dimension intellectuelle comprennent, et que ceux qui n`en ont pas, désolé, peut-être dans une autre vie ils comprendront.

    La démocratie congolaise est l`affaire de tous, pas seulement celle d`une opposition ou celle d`une majorité au pouvoir, ou encore celle d`une partie du peuple. Nous avons le devoir de dénoncer ceux qui contribuent a tirer le Congo vers le bas et d`encourager les compatriotes qui font la beauté de notre démocratie.

    Il est temps que chacun choisissent son camp et cela, sans opportunisme. Notre peuple bannira de la politique tous ceux qui attendront la chute de Sassou pour rejoindre le camp de la démocratie.

  3. Cher compatriote Félix BANKOUDA – MPELE,
    Merci pour cette mise au point où vous nous rappelez, preuves à l’appui, entre autres les interviews de MM.Sassou et Lekoundzou, affirmant que l’on avait pas tiré sur la résidence de Mpila et que c’est bien une roquette de la sécurité personnelle de M.Sassou qui calcina le blindé qu’on avait envoyé encercler sa résidence.
    Merci pou votre texte bien écrit et bien documenté.
    Jean-Marie DIKAMONA.

  4. rosine dit :

    C´est bien la oú le bas blesse , de cette vérité qu´on atttend et on enttendra toujour de ces initiés acrobates de la politique mensongère. Mais le peuple vous observe et attend toujour cette part de vérité qui est très capitale depuis les indépendances jusqu´à nos jours . Nous sommes fatigués du mensonge des hommes c´est aussi choquant d´avoir des hommes de cet ages sans foi ni moral . Mas qui etes vous et d´ou venez vous???????. J´a pitié de nos hommes qui se disent Congolais c´est une grande pitié de vous avoir. Car quel héritage, quelle histoire, et image allez vous lisser à vos enfants et toute les générations futures ???? que du mensonge , que l honte toute l clsse politique qui échouée lmntblement . A mon avis vous devriez tous démissioner sans attendre que vos propres enfants vous retourne cette arme que vous lui avez donné pour toujour sauver et concerver le pouvoir à vie. J´espere que vous allez engloutir toute la terre et le ciel avec vous afin que plus personne ne vienne encore prendre votre pouvoir puisque vous etes les seuls pouvoir regner u Congo jusqu´ l disparition de terre . ooooooh pauvre Congo et son petit peuple jadis paisible sans le petrole. Quand á moi je souhaite que la terre et ciel maudissent tous les hommes du Congo car on a assez de soufrances . Disparaissez tous on en a mareeeeeeeeeeeee de vous . bla bla bla bla bla on en a assez et cela suffit stop stop stop stop avec vos menssonge en a que faire voila .
    Bande des menteurs tous . Politique du ventre bande d´égoistes disparaissez .

  5. rosine dit :

    LISEZ,

    J´ai pitié de nos hommes qui se disent Congolais. c´est une grande pitié de vous avoir. Car quel héritage, quelle histoire, et image allez vous laisser à vos enfants et toute les générations futures ???? que du mensonge couronné de la honte. En fait toute la classe politique depuis 40 ans n´est qu´un échec. vous avez échoué lamentablement. Laissez nous nefin la paix avec nos enfants . on que foutre des menteurs.

  6. rosine dit :

    lisez on a que foutre des menteurs et égoistes politiciens du ventre . .

  7. Isidore AYA de Makoua dit :

    ALERTE INFO !!!

    LA NOUVELLE EST TOMBÉE – L’ÉTAT CONGOLAIS DE BRAZZAVILLE EST EN FAILLITE !

    LE RÉGIME SASSOU NGUESSO A ÉCHOUE ET PAR CHAOS !!!
    L’état Congolais ou l’ex congo français est en faillite totale et par chaos tyrannique mbochi et par ses serviteurs volontaire Nord/Sud, Est/Ouest Congolais.

    EXPLICATION PAR ISIDORE AYA TONGA QUI N’EST PAS ÉCONOMISTE DE FORMATION MAIS SIMPLEMENT CHEF D’ENTREPRISE EN FRANCE !

    LE POISSON POURRIT TOUJOURS PAR LA TÊTE…
    DE 1998 A 2013: 79,970 MILLIARDS DE DOLLARS US DES DENIERS PUBLICS CONGOLAIS ONT ÉTÉ ENCAISSÉS PAR SASSOU NGUESSO ET POUR RIEN… QUEL GÂCHIS?

    Depuis 1997 jusqu’à nos jours, le régime dictatorial de Denis Sassou Nguesso abrutit le cerveau de son peuple et de ses partenaires financiers internationaux en leur affichant 4 à 5% de taux de croissance annuel.
    Le taux de croissance d’un pays qu’est ce que c’est?

    Il mesure la compétitivité d’un pays en tenant compte de trois indicateurs essentiels à savoir:

    La balance commerciale (ratio richesse créée/ richesse potentielle, compétitivité, import/export, devise, balance commerciale positive ou créative d’emploi ou négative destructrice d’emploi…).

    Le taux d’investissement (crédit bancaire destiné aux investissements du secteur public et privé, compétitivité des entreprises nationales, taxes sur les valeurs ajoutées, emplois, finances publiques…).

    La consommation nationale ( taux de chômage, salaires, pensions retraites, minimas sociaux, pouvoir d’achat, etc).
    Dans le cas du Congo-Brazzaville !
    1-La balance commerciale: Si on enlève la production pétrolière, du bois et des mines solides – la balance commerciale est à 80% négative.
    Le Congo-Brazzaville n’exporte pas grande chose, cela veut dire que hors pétrole et bois, le Congo ne créée pas de richesse.

    2- Le taux d’investissement du Congo-Brazzaville est négative, car les crédits d’investissement nécessaires aux pseudo grands travaux et cher au dictateurs Sassou Nguesso sont financés avec la dette publique.
    D’ailleurs, le pays est l’un des plus endettés au monde par tête d’habitants.

    Pire encore, 98% des entreprises congolaises n’atteignent pas la dimension nationale et voire continentale – Elles ne bénéficient d’ailleurs pas de crédits d’investissement et sont donc inefficaces sur plan de la compétitivité et de l’emploi intérieur.

    3- La consommation est presque nulle car 70% de la population active est chômage (sans minimas sociaux), des arriérés de salaires de fonctionnaires et de pensions retraites et pire encore 90% de la population vit avec moins de 2 dollars US par jour sur une population totale de 4 millions d’habitants.

    La honte d’un pays qui, pourtant est le 4ème producteur de pétrole et 3ème exportateur des bois précieux du continent noir – Mais où va l’argent argent ou les deniers publics?).

    Par ailleurs, le vrai pouvoir d’achat est concentré par une poignée de dignitaires et de valets du régime dictatorial qui investissent massivement leur butin acquis à l’extérieur du pays ou du continent.

    EN RÉSUMÉ !
    Avec une balance commerciale et un taux d’investissement négatif(e) et une consommation presque nulle, le Congo-Brazzaville est donc en récession économique depuis la nuit des temps du régime dictatorial.
    Affichez un taux de croissance annuel de 4 à 5% est d’abord une escroquerie intellectuelle puis le non-respect des fondamentaux des règles socioéconomiques.

    http://brazza-news.com/?p=13070

  8. Merci le frère BANKOUNDA -MPELE ,pour ce beau texte ! j’en viens à la phrase du philosophe BARUCH SPINOZA ni rire ni pleurer mais comprendre , ce qui peut motivés autant des intellos congolais(BOWAO , OKIEMY, l’égyptologue , YACHINTHE INGANI ou encore JEAN DIDIER ELONGO) , accompagnés sassou dans la démolition de leurs propre pays ! Alors le professeur MOUDOUDOU à conclut qu’au congo la sorcellerie prime sur l’intelligence et le bon sens !!!

  9. BALOSSA Jean Francois dit :

    Vous remarquerez tous Chères Frères que tous les anciens collaborateurs de Mr. SASSOU disent tout haut ce que ce dernier n’a de cesse caché pendant son méchant parcours de putschiste. C’est tout ce qu’il craint d’aller avouer a la CPI. Ce qu’il oublie c’est qu’après ce déballage qu’il n’aura plus le temps d’assumer comme a la CNS, c’est le sors de KHADAFI qui l’attendra. Ne vous leurrez pas, il fera usage des armes qu’il s’achète par des voies non conventionnelle. Aucune Armée dans le monde fut-elle bien structurée ne gagne contre un peuple en colere. Donc a tous ceux qui se positionnent comme les fameux CNT de France, vous perdez votre temps. Ces évènements au pire des cas prendront six jours pour permettre aux siens de fuir Brazzaville pendant que ses deux hélicoptères évacueront ses très Proches.
    Et c’est la que se définira l’Unité Nationale tant prônée quant-a la réaction sur la Nationale 2 des différents groupes ethniques, et a OYO de celle des autres Districts de la Cuvette.
    Or il est bien établi que OYO avec toutes ses structures actuelles est prêt a recevoir la Capitale du Nord Congo. Que l’on m’aide a croire le contraire. Le Christ a dit on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau. Et j’ajoute, on achète pas autant d’armes pour ne faire que de la parade. MERCI

  10. D'ALEXIS dit :

    Pensez-vous qu’un jour M. Bowao dira qu’il ne savait pas que son maître Sassou était un kleptomane? un esprit pourri et violent?

    AAAAH cela sent le » sauve qui peut » avant la terrible révolution du peuple souverain.

  11. Mariétou dit :

    Le PCT, l’UPADS et le MCDDI ont des comptes à rendre au peuple. Tous ceux qui ont dirigé ces partis pendant les moments les plus sombres de l’histoire du Congo devraient répondre de leurs actes. Je remercie Félix Bankounda Mpele pour cette belle plaidoirie.
    Le peuple congolais a besoin du poisson salé, du manioc et du piment pour mieux manger. Aujourd’hui, c’est la misère généralisée et le PCT demeure indifférent. Nous avons besoin de la Commission Justice et Paix afin que prennent fin la manipulation, l’arrogance politique et les massacres.

  12. Anonyme dit :

    Les congolais sont restés des maitres en politique virtuel.on commence à preparer l’opinion indirectement. Le veritable responsable de la deconfiture democratique du Congo est L’upads.
    Dans l’upads il y’a le pct.
    Ils ont gagné une élection que le peuple n’avait pas récusé. Pendant 5 ans l’upads a passé son temps à caser tous les nibolandais partout.proclamant que c’etait leur tour. Qu’ils avaient attendu 25 ans.tout ceci était contraire aux acquis de la conférence nationale.les aubevillois par ci les cocoyes par là.
    Et 5 ans après l’upads avait souhaité faire prolongé son mandat alors qu’on attendait les nouvelles élections.
    Tout ceci on en parle jamais.Sassou etait deja parti du pouvoir. La preuve que l’upads etait une boutique du pct. Comment expliquer qu’à la fuite de lissouba. La ministre directrice du cabinet de lissouba a continuer ministre chez sassou. ?
    Ils sont nombreux.tous les juristes de lissouba se sont retrouvés chez sassou ( Tengo, Boumakani, Mabiala) Maboundou et autres.
    Upads et pct ajouté le Mcddi voila le mal du Congo. Decidons de dissoudre ces partis et interdisons à ces sorciers politiques de ne plus toucher à la politique pendant 10 ans vous verrez.
    Ils ont 73 à 84 ans mais ils continuent de vouloir diriger le pays.Tamba Tamba, Moukoueke, ,Mberi,
    Et tous les okia, yoka, etc… ils ne veulent pas de retraite.
    Congolais soyez prudent

  13. Isidore AYA de Makoua dit :

    @ Anonyme merci pour ta pensée et pour cause:

    Le poisson pourrit toujours par la tête ; ce proverbe chinois est bien connu. Il signifie dans les grandes lignes que lorsqu’il y a un dysfonctionnement dans une organisation, qu’elle soit entreprise, association, état…, c’est celui qui est à la tête qui en est responsable.

    Il est de notre devoir de nous enquérir des philosophies politiques et sociales nouvelles, de ce que l’utopie fera de ses imbéciles, de ses incapables, de ses fous et de ses êtres stupides, trop stupides pour être utiles aux libertés fondamentales (l’alternance politique, etc) et à la condition humaine (le progrès socioéconomique, etc) à l’échelle congolaise.

    Il faut donc recourir à une sorte de chirurgie politique et sociale – c’est à dire d’empêcher ses incapables et ses mauvais d’avoir encore une carrière politique au Congo post dictature Denis Sassou Nguesso. Sinon la faute à pas de chance, ce peuple congolais !!!

    Une loi de prévention contre la culture dictatoriale et anticonstitutionnelle au Congo-Brazzaville sera d’ailleurs possible dès 2018 ou peut-être bien avant 2025.

  14. Isidore AYA de Makoua dit :

    Nouvelles synthèses: comment penser ou repenser la valeur d’un peuple sur différentes échelles sociétales?

    Philosophie !

    Les langues, les mythes, les légendes, les croyances ou les religions et les coutumes peuvent-ils définir ou caractériser un peuple? Certainement pas !!!

    Alors, comment définir un peuple et sa valeur?
    Le mot peuple désigne t-il un ensemble d’individus présentant un certain nombre de points communs en terme d’origine biologique, de tradition, de culture, de société et de civilisation?
    Je pense qu’un peuple se définit par une caractéristique majeure: l’unité !!!

    L’unité n’est pas la fusion des races ou de religion – elle est plutôt dans l’union d’un groupe d’individus ou de communautés ethniques ayant pour assignation, l’effet de partager en commun les idéaux de liberté, de souveraineté, du but de la condition humaine et d’universalisme des valeurs ou des principes plus ou moins partagés.

    Un peuple n’est pas l’écurie d’une tribu contre une autre, d’un groupe ethnique contre un autre, d’une classe sociale ou sociopolitique contre une autre et enfin d’une religion contre une autre.
    Un peuple est donc la communion d’un groupes d’individus ou de communautés dialogiques, antagonistes, interdépendants et parfois complémentaires ayant pour but d’être ensemble et de partager en commun des idéaux précités.

    L’état ou la collectivité nationale suppliée aux responsabilités qui lui sont traditionnellement dévolues. La hausse des problématiques tribales, raciales, ethniques, identitaires et religieuses n’a pas d’incidence préjudiciable sur l’écosystème sociétal qui se définit être un peuple.
    Alors, comment penser ou repenser la valeur d’un peuple?

    La valeur d’un peuple se mesure t-elle à l’individu ou plutôt en terme de niveau d’unité et d’idéal axée sur des principes ou valeurs d’éducation, de formation, de savoir-faire, de tradition, de culture, de civilisation, de collectivité, de courage, d’intelligence et de force d’oser dire  » NON »?

    Dans « La Marée du soir », Henri Montherlant a écrit « Il n’y a que deux partis dans un pays : ceux qui osent dire non, et ceux qui ne l’osent pas. Quand ceux qui ne l’osent pas dépassent en nombre considérable ceux qui l’osent, le pays est fichu ».

    Le peuple dit « Français » par exemple a été colonisé 3 fois par l’Allemagne (la Prusse), et 3 fois par l’Italie (les romains), et une fois par les Pays-Bas (la hollande) et une fois par l’Espagne, et une fois par l’Angleterre pendant la guerre de 114 ans.

    Le peuple français s’est toujours remis à chaque fois. Et pourquoi? Parce que ce peuple est dans son ADN, dans sa tête: libre, souverain et puis.
    Il perd une bataille ou une guerre, il puise dans ses capacités individuelles à caractère collectif et se remet debout et reconquiert sa liberté, sa souveraineté de peuple ou du peuple français.

    Les vrais peuples seront toujours défendre les principes de libertés fondamentales, de la condition humaine, de société et de civilisation et cela quelque soit les enjeux.

    Oui, la valeur d’un peuple ne mesure pas à l’individu intelligent ou non. La valeur d’un peuple se mesure en terme de niveau d’éducation, de formation, de tradition, de savoir-faire, de culture, de civilisation, de collectivité, de courage, d’intelligence et de force d’oser dire  » NON ».

    En effet, un peuple est par sa densité de matière, de gènes, de neurones, d’individus et de collectivité limité et situé dans différents écosystèmes sociétaux. Cette définition nous décrit me semble t-il, le monde des causes et des conséquences.

    En effet, la valeur d’un peuple se mérite! La liberté et la souveraineté sont donc dans la signification des valeurs précités.

    Si un peuple quel qu’il soit se dit libre et souverain, mais ne mets pas en action sa liberté et souveraineté acquise, cela signifie que l’ensemble d’individus présentant un certain nombre de points communs en terme d’origine biologique, de tradition, de culture, de société et de civilisation n’est pas un peuple.

    Un peuple ou un vrai peuple adore mettre sa liberté et sa souveraineté en action. Sinon, à quoi ça sert d’être un peuple?

    La valeur d’un peuple se mesure aussi en terme de sa capacité cognitive collective et de son niveau de structuration, d’organisation, d’adaptation et de développement de ses écosystèmes politique, socioéconomiques, technologiques, culturels, environnementaux et sociétaux.

    Les asiatiques ont d’ailleurs très bien compris les enjeux de respectabilité entre race ou groupe ethnique, peuple, tradition, culture, société et civilisation nouvelle sur différentes échelles planétaires.

    Selon, l’American Institute of Industrial Engineers : « Le génie industriel du peuple japonais englobe la conception, l’amélioration et l’installation de systèmes intégrés.

    Il utilise les connaissances provenant du vivant ou de la nature, des sciences mathématiques, physiques, chimiques et sociales, ainsi que les principes et méthodes propres au “génie du peuple Japonais” ou, à l’art de l’ingénieur, dans le but de spécifier, prédire et évaluer les résultats découlant de ces systèmes de structuration et d’organisation de ce peuple hyper-organisé, hyper-structuré et hyper-sophistiqué ».

    Ce sont enfin, les raisons pour lesquelles, les asiatiques explorent à merveille le filon de valeur de peuple et adaptation du modèle des peuples libres et souverains européens ou occidentaux à l’échelle mondiale.

    Publié par Isidore AYA TONGA, Intellectuel, philosophe et scientifique environnementaliste congolais de Brazzaville !

    L’intellectuel est une figure contemporaine distincte de celle plus ancienne du philosophe qui mène sa réflexion dans un cadre conceptuel.

    Un intellectuel est une personne dont l’activité repose sur l’exercice de l’esprit, qui s’engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des principes ou valeurs plus ou moins partagées.

    Que vous soyez intellectuel ou philosophe – avoir toujours la conscience au dessus de l’appartenance -la liberté de conscience !

    La liberté de conscience désigne le choix fait par un individu des valeurs ou des principes qui vont conduire son existence. Ce choix est de manière générale plus ou moins encadré par les lois du lieu d’existence -l’existentialisme !

    John Coltrane (naissance 1927 et mort dans les années 60 – Il est fiché noir américain ou l’un des pionniers du combat de la liberté du peuple noir contre ses ennemis noirs de l’intérieur ou de la race noire. Une guerre sans fin ou d’autodestruction de la race noire par elle-même.

  15. PAUL TATA dit :

    DE RÉSEAU NERRATI-PRESS

    La gouvernance Pctiste est semblable aux méthodes de la Gestapo.

    Ces propos tenus le 27 novembre 2014 au cours d’une conférence de presse co-animée à Brazzaville par Clément Mierassa et le professeur Makita-Mbama témoignent des déboires que cet ancien ministre a connus lors de « sa courte » détention à la DGST. « L’endroit est sans foi ni loi, on peut vous y détenir jusqu’à plus de 72h au mépris de la loi. Je ne sais pas si le pays a besoin d’endroits comme ça. La + DGST + franchement à quoi ça sert », s’est demandé le professeur Tsomambet arrêté le 04 novembre 2014 dernier au domicile de l’opposant Mierassa où ils tenaient avec une trentaine de personnes une réunion sur le changement de la constitution et les événements survenus au Burkina Faso.

    « J’ai été gardé avec onze personnes dans un réduit, sans moustiquaire, avec trois petits matelas, exposé aux piqures de moustiques. Chaque jour ils nous apportaient un sandwich à la sardine que nous avons d’ailleurs refusé de manger. Heureusement que notre nourriture venait de l’extérieur, de nos parents. Ces pratiques doivent cesser, c’est une humiliation. On ne peut pas traiter les êtres humains dans ces conditions », a dénoncé Tsomambet, ancien recteur de l’Université Marien Ngouabi.
    Réclamant la reconnaissant de ces titres, cet universitaire se dit être tombé plus bas qu’il ne l’a jamais rêvé. « Je suis quand même un ancien ministre de ce pays, un Grand officier du mérite congolais, un ancien recteur de l’université Marien Ngouabi, un Grand commandeur de ce pays, un Grand Prix de la recherche scientifique. Pourquoi traiter des cadres comme ça », s’est-il encore interrogé dans sa légendaire voix grisonnante.

    N’ayant pu retenir ses larmes, un autre universitaire, le professeur Henri Boukoulou, président du parti des verts du Congo, a raconté dans le plus grand lyrisme son séjour à la DGST. « Je ne savais pas que ces choses-là existaient encore dans notre pays. Nous ne sommes pas de criminels ou de vulgaires voleurs pour être traités ainsi comme au temps du monopartisme. J’ai passé trente ans de ma vie à enseigner les jeunes gens à l’université. Et qu’on me bastonne, me soulève et me jette dans une Bj, franchement que reste-t-il d’un citoyen responsable comme moi ? J’ai ensuite passé six jours sans me laver, sans vraiment me coucher », a-t-il témoigné entre des sanglots.

    Après leur sortie de la DGST où ils étaient retenus officiellement pour « troubles à l’ordre public » avec certains militants et des étudiants, ces responsables de l’opposition congolaise ont manifesté leur grand étonnement sur les pratiques de détention à la DGST. « La + DGST + n’est pas le lieu habituel pour garder les gens qui doivent être poursuivis en justice. C’est une structure qui a des pratiques à bannir et à dénoncer. Ces pratiques nous rappellent celles de l’ancienne sécurité d’Etat au temps du mono », a rappelé Clément Mierassa qui a annoncé saisir le juge pour les préjudices subis par ces collègues de l’opposition.

    Eric Mampouya devenu sans papiers depuis cette mésaventure au domicile de Clément Mierassa se dit vulnérable « ne sachant pas comment ses régler les notes et réagir aux situations civiques faute de papiers ». Il a raconté lui aussi que lors de sa détention, ils avaient en partage une chaise à trois, deux co-détenus qu’ils ne connaissaient pas, des ressortissants de la province de l’Equateur en RDC, selon lui. « On ne devait faire kaka que deux fois par jour, à 7h et à 19h. On peut se laver, mais sans savon, on mange des sardines. Des endroits qui ne devraient pas exister dans notre pays, des choses absolument à bannir », a-t-il tempêté.

    A l’issue de cette conférence de presse, les anciens détenus de la DGST ont réaffirmé leur combat. « C’est le président de la république qui a lancé ce débat, et lui disait qu’il devrait écouter tout le monde avant de demander au peuple de trancher. Pourquoi quand c’est nous, il y a la police qui vient nous attaquer », se plaint Eric Mampouya.

    Lors de l’arrestation de ces opposants chez Clément Mierassa, ils ont été dépossédés de leurs biens de valeur, « téléphones et 100.000 francs CFA, carte grise et permis de conduire », pour le professeur Boukoulou, « carte monétique, passeport et téléphones », pour Eric Mampouya, et 150.000 francs CFA pour un étudiant. Les plaintes déposées par les intéressés à la police ont purement et simplement été « rejetées ! » – à Brazzaville/ Republice du Congo.

    DE RÉSEAU NERRATI-PRESS

  16. Tout a presque été dit et écrit sur la lettre de Charles Z.Bowao. Mais je reviens pour affirmer que je trouve très surprenantque Charles Z. Bowao puisse parler dans sa lettre de l’autoritarisme de Lissouba. Au contraire c’est l’autoritarisme et le discernement qui ont fait défaut à Lissouba qui a été manipulé et infiltré par des transfuges du PCT : Munari, Moukoueke, Tamba-Tamba, Mbéri Martin, Général Mabika, Pierre Mabiala, Rigobert Maboundou, Maurice Mavoungou, Laurent Tengo, Pierre-Michel Nguimbi, Benjamin Bounkoulou, etc.
    Charles Z. Bowao a oubliéqu’il avait été le premier à sous-estimer les victimes du 4 mars de Mpila.
    Charles Z Bowao, hier complice de Sassou, est mal placé. Je lui conseillerais de faire montre de plus d’humilité et d’avoir le profil bas en ce moment où plus de 95% des Congolais sont pour le départ de Sassou.
    Lui, philosophe, je l’invite à méditer sur cette pensée de Charles de Foucauld : « L’égoïsme est le résumé de toutes puissances d’extinction, et beaucoup de pensées inutiles qui auraient pu, avec un peu de dévouement, éclairer tout un monde. »
    J’ai dit.
    Jean-Marie Dikamona.

  17. CHANGEMENT dit :

    Tout a fait d’ accord avec Anonyme !
    Pour dissoudre ces partis dont la plupart ont du sang des Congolais sur les mains et en plus gangrenés par le tribalisme, optons pour 2 partis comme chez les anglophones: démocrate et républicain. Comme a écrit un internaute:

    1- mandat présidentiel de 7 ans sans renouvellement,
    1- mandat de 7 ans pour les députés, maires et autres élus, sans renouvellement,
    – pas de Sénat pour parquer des anciens responsables devenus séniles,
    une justice indépendante, non affilié au pouvoir politique:
    – le conseil constitutionnel, la magistrature.

    Fini donc ces renouvellements qui éternisent des incompétents au pouvoir. Il faut qu’on arrête cela ! Nous ne pouvons plus continuer avec des institutions qui ont montré leurs limites.

  18. BALOSSA Jean Francois dit :

    Pour tout ce qui sera fait en bien au Congo incessamment sous peu, j’aimerais franchement qu’on inscrive le développement autonome des Départements ou Régions je ne sais pas ce qui sera retenu. C’est dire qu’on donne a chacune de ces Institutions que je viens de nommer, la part d’argent qui lui est destinée selon un partage équitable, et a elle seule de choisir ses priorités.
    De cette façon, les Institutions improductives et non créatrices se reconnaitront, et elles seule répondront a leurs Peuples.
    Cette gestion de la Cité donnera enfin aux populations des Institutions de rejoindre chacun son petit coin pour y faire quelque chose et éviter l’exode rurale. C’est ce qui se passe au Bénin et en Cote d’Ivoire. Regardez les créations que cela donne! Ainsi les societes comme FUTURA trouveront des crédits la ou elles s’installeront, pour soulager nos bonnes Mamans( dans les machines a foufou, etc..). Ceux qui ne veulent pas créer achèteront a l’étranger ou dans les autres Régions d’ou la coopération inter-régions. C’est çà donner du travail et non recruter dans l’Armée ou dans un Fonction Publique extrêmement pléthorique.
    Puisque les nouveaux loups politiques sont devenus nombreux, les mandats ne devraient être que de 5 ans non renouvelable, et plus de Sénat; je soutiens a ce propos quelqu’un qui l’a déjà dit. Combattez-moi si je n’i pas raison.
    Merci

  19. Mr Manona dit :

    C’est un vrai régal,le texte de Félix.Une véritable raclée infligée au sieur Bowao,chantre de la pensée unique prétendument Intellectuel;faux démocrate.Bravo!!! Félix.Arguments pointus,solides,bien articulés et magistralement soutenus démontant une à une, les arguties mensongères de Mr Bowao dont la devise fondamentale est: »Le pouvoir est au bout du fusil » l’apologie de la violence et du coup d’Etat comme seuls moyens d’accession au pouvoir.Peu importe le nombre des cadavres ou victimes à enjamber pour assouvir leur soif effrenée de pouvoir.Tous:Noumazalayi,Sassou,Mouassiposso,Aboya et autres criminels patentés se sont délectés et se délectent toujours du sang humain sans souci, depuis 1959.
    Toute ma sincère et profonde admiration Félix.

  20. MOUHISSI dit :

    @ Anonyme,
    Je me demande si vous avez bien lu le brillant article de Felix, qui preuve a l’appui a en quelques phrases bien restitue la verite les evenements qui ont endeuille notre pays.
    Ici il ne s’agit pas de designer le coupable qui selon vous est l’UPADS, mais de montrer a tous que le systeme pecetiste de concervation de pouvoir est en marche et qu’il faut s’en mefier.

    Au vu de cette article force est de reconnaitre que l’Upads , le Mcddi et tout le peuple Congolais ont ete abuse et piege par le PCT qui voulait destabiliser le instituttions issues de la Conference Nationale Souveraine et de reprendre le pouvoir. Chercher les responsables des evenements passes c’est vouloir encore une fois de plus diviser le peuple, alors que nous cherchons a nous unir en ce moment, pour justement eviter d’etre surpris comme par le passe. Et c’est l’objet de cet article qui nous met en garde contre les gens comme les BOWAO qui veulent nous distraire alors qu’ils sont encore dans le systeme. Ce que nous avons surtout a craindre au Congo ce n’est pas Sassou mais le systeme pectiste que les tenants veulent pereniser pour survivre.
    Merci a Felix pour sa brillante reponse bien argumente.

  21. Andre Kollelas dit :

    Felicitations!

    Votre texte est bien documente, cher Felix. Bowao est un criminel qui veut passer la frontiere derriere un ecran de fumee. Mais qu’il soit rassure qu’il n’a pu convaincre que ceux qui vouent une haine viscerale a Pasacal Lissouba.

    A mes compatriotes du Pool, qui estiment que Pascal Lissouba est le mal Congolais, relisez avec modestie le paragraphe dans lequel Francois explique la Majorite tricottee Kolelas-Sassou et l’intentionnelle mauvaise interpretation de l’article 75 de la Constitution de Mars 1992.

    Relisez ce texte. Il n’est certainement pas le meilleur ecrit par un Congolais, mais il est assez documente pour permettre a l’homme le plus bouche de compendre.

    Merci.

  22. macktchicaya dit :

    Il est des gens que la révolution reconnait , le courage de Mr BOWAO est à saluer sans idées arrêtées, lui encore à oser dire des choses. Pour des honnêtes gens nous devrions faire montre d’objectivité. Le problème qu’il pose ici n’est pas celui de sa responsabilité entant que membre de ce gouvernement (passé) mais il s’insurge contre un projet de manipulation et de suicide collectif pensé et orchestré par son parti.

    A propos de l’éthique et du légalisme dont parle Mr BOWAO, je crois il est clair de remettre les choses à l’endroit et donc dans leur contexte: il parle du projet de changement de la constitution et de la stratégie que s’offre son parti et donc tire la sonnette d’alarme en impliquant la responsabilité du chef de ce parti et le président des conséquences que ce projet destructeur augure.

    Certes il est lui même responsable des déboires dans les annonces du chaos du 4 mars, mais là tous nous le savons et le moment venu un vrai procès sera tenu et les responsables les vrais seront entendus. Mr MPELE s’insurge il a raison, mais il est allé trop loin au sens qu’il n’a pas fait de limitation à ses propos et donc il aurait fallu circonscrire sa réponse pour ne se centrer que sur l’aspect actuel de la lettre de BOWAO. Autrement l’on sait que tout ce qui a été dit par Mr MPELE est vrai il n’y a pas un seul iota a enlevé. Aussi je lui suis très reconnaissant pour nous avoir éclairer sur certains points que nous ignorons tantôt surtout que nous venions d’une culture orale.

    Une question: pourquoi ne pas écrire sur ces aspects de l’histoire contemporaine du Congo? Venir ici répondre aux compatriotes c’est bien mais ici c’est un cercle restreint les enfants du Congo ne lirons jamais ces écrits sauf ceux qui habitent à Oyo qui possèdent eux la fibre optique que le ministre Moungalla à fait acheminer là bas. Votre texte et très éloquent et y engendre des vérités. Je pense que vous ferez de votre mieux cher Mr MPELE de nous ouvrir plus la lanterne.
    La jeunesse a besoin de savoir l’histoire Politique du Congo.

     » Ne laissez pas la place aux propagandistes, et charlatans du PCT d’occuper le terrain de la connaissance et de l’éveil du peuple »

  23. Cher Mackchicaya,
    merci pour vos félicitations. J’essaie de répondre à vos pertinentes remarques puisque vous n’êtes pas le seul à en faire. Vous remarquerez que je ne suis pas allé plus loin que traiter les points soulevés par M. Bowao. Vous l’avez lu certainement, j’ai écrit dans un assez long article paru sur certains sites congolais et dans une revue d’ici (française je veux dire), citée en note de bas de page de l’article que vous venez de lire d’ailleurs, ce que je pensais du débat actuel sur ce qu’on appelle « la Constitution congolaise ». Non seulement c’est un débat artificiel, perfide et un piège, mais ensuite, sur le fond, tout est contre les arguments invoqués ici et là par les ‘mercenaires’ du régime. Permettez-moi cette expression car je ne peux les appeler autrement puisque, jusqu’ici, j’attends les réponses aux arguments que j’ai soulevés dans ce texte sur la question constitutionnelle. Je rappelle donc, pour résumer: depuis 1963, l’histoire politique du Congo est celle des changements constitutionnels (1969, 1973, 1979, 2002) dont la Constitution de 1992 avait voulu mettre un terme. Le résultat de ces changements chroniques est connu: précarité constitutionnelle, coup d’Etat comme mode d’accès au pouvoir, honte et humiliation des dirigeants, sang à gogo entre autres et principalement. Alors, pourquoi reconduire une procédure, un mécanisme qui n’a fait que du mal. Pour les tenants du régime, l’argument est donc qu’on ne change pas une méthode qui échoue! C’est pour le moins grave et criminel d’imposer cela à toutes les générations congolaises.
    De ce point de vue, je ne pouvais que m’accorder avec M. Bowao qui va, conjoncturellement, dans le sens de ce que j’ai déjà dénoncé.
    Or, lui-même ne s’est pas arrêté à cette question. Il a voulu, comme aiment bien faire les acteurs de ce parti, faire machination en usant de boucs émissaires, en évacuant les errements, les graves crimes connus pour se disculper, eux et leur parti, en se défoulant sur le régime issu des urnes. Avouer qu’on ne peut pas faire passer cela! On ne peut pas continuer à prendre les Congolais pour des imbéciles sur des questions comme celles-là qui auront marqué définitivement leur vie, leur histoire, surtout quand on invoque soi-même le « devoir de vérité et de sincérité ».!
    Dès lors, et surtout, pour ne pas laisser plâner les mensonges et éclairer les compatriotes, il était impératif de répondre à M. Bowao sur, je rappelle, les questions soulevés par lui-même. Je ne suis pas allé au-delà, « trop loin » comme vous dites, puisque, vous l’aurez remarqué, je réponds aux questions mises entre guillemets soulevés par lui.
    Sur le reste, évidemment que l’histoire s’écrira, et je suis convaincu que ce ne sera pas dans le sens de la propagande du PCT, parti je rappelle éternellement et résolument antirépublicain. Vous voyez bien que cela ne peut plus marcher de faire passer Sassou-Nguesso pour l’initiateur de la démocratie, ou le sauveur du Congo. Ils le savent d’ailleurs et ne visent que vivre leur moment, comme tous les dictateurs, tous les solipsistes. La déclaration du PCT du 31 décembre dernier montre clairement, par l’amorce d’une sortie du solipsisme classique, qu’ils essaient de se replacer dans l’histoire réelle, et de se déconnecter de leur très encombrant guide dont ils ne pourront longtemps assumer les actions sans s’autodétruire.
    Bien à vous

  24. MASSAMBI-Nzila Jean dit :

    Monsieur Felix MBANKOUNDA « dit Mpele », fait parties de ses intellectuels congolais égarés, en perte de repère qui, bien qu’ayant profité du système, recruté en tant qu’assistant à la faculté de droit de Brazzaville après la soutenance, en 1986, d’un volumineux mémoire de DES et la publication d’un article faisant l’éloge de la fonction publique congolaise à l’heure du PAS, est arrivé en France dans les année 90 pour poursuivre ses études en vue d’un doctorat en Droit, dont en ignore l’issue….

    On peut utilement s’interroger pourquoi ce fonctionnaire de l’Université Marien Ngouabi n’est-il pas rentré au Congo pour continuer à former les jeunes congolais, puisqu’à son sujet ne se pose guère le problème de recrutement?

    Ce juriste devrait avoir un peu d’honnêteté intellectuelle pour reconnaître ne serait-ce qu’à minima une part de vérité ou de bon sens dans les propos de Charles Bowao, qu’il ironise sur ses mérites et son titre universitaire.

    L’honnêteté intellectuelle voudrait que vous le lui reconnaissiez, car un a mérité son grade universitaire et son titre de Professeur, à moins que votre propos dissimule un vrai complexe.

    Vous semblez être nostalgique du pouvoir du « Président Professeur » Lissouba, mais condamnez-vous le ralliement de ses anciens collaborateurs autour du Président SASSAOU, pas des moindres comme MUNARI, MABIALA, TENGO…sans oublier Benjamin BOUMAKANI dont vous étiez si proche pour en avoir assurer les TD du droit administratif…

    On ne peut pas être d’accord sur tout, mais l’opposition systématique mêlée à la mauvaise foi et au dénie même d’une infime vérité est tout aussi dangereux que ceux qui sapent notre beau pays.

    Bien à vous!!!!

  25. MASSAMBI-NZILA Jean dit :

    Cher Felix BANKOUNDA « dit Mpele »,

    je voudrais compléter mon précédent propos par ceci,

    Vous semblez oublier le mal que le « Président Professeur » Pascal LISSOUBA avait infligé au peuple congolais, outre son incompétence à gouverner le pays, sa trahison envers ceux qui avaient voté ou appelé à voter pour lui, les massacres commis par sa milice ou ses partisans à Moutabala, à Diata, des enfants écrasés dans les mortiers, j’en passe, sans oublier la gabegie de son entourage….

    Vous oubliez de souligner qu’il y a peu, son épouse est allée faire allégeance au pouvoir en place, suite à la grâce présidentielle accordée à son mari…

    Tout cela devrait nous pousser à bien réfléchir, au lieu d’attiser la haine et la division.

    Le peuple congolais ne mérite pas ça….

    L’alternance est possible, mais dans la paix…..

    Une fois de plus,

    Bien à vous!

  26. L'éclaireur dit :

    voilà un, ce MassambI-NziLa, un autre fanatique, qui est totalement à côté de la plaque! Il laisse totalement le débat pour se lancer dans des règlements de compte. Il semble pourtant que M. Bankounda n’a pas parlé de la personne de Bowao mais s’est borné à discuter, ou plutôt à bousiller les arguments de Bowao. Faute d’arguments, ce personnage, comme tout ignorant, se lance dans des débats de personnes et ne réussit qu’à se ridiculiser. M. Bankounda vous donne-t-il l’air d’un égaré. Manifestement, vous ne connaissez de lui, et assez mal, que son passage à l’université de Brazzaville. Moi qui le connaîs un peu, je ne pense pas qu’il soit aussi subjectif, fanatique ou pro-lissouba que vous êtes fanatique de Bowao. Les publications régulières de M. Bankounda sur les questions de droit administratif, droit constitutionnel ou science politique africaine, dans des supports de renommée, sont tout à fait à l’opposé d’un universitaire égaré! Avait-il l’obligation de servir sous un régime despotique pour devenir un courtisan du régime comme le sont devenus la plupart des universitaires congolais qu’on n’a plus besoin de citer? Moi je l’encourage dans ces choix et indépendance, et je pense d’ailleurs qu’ils sont nombreux à avoir fait ce choix. Le résultat est là. Il honore, lui et les autres, le pays par leur indépendance d’esprit et ne se contredisent ou ne se déshonorent pas comme Bowao et les autres.
    Un peu d’objectivité sieur Massambi. Aujourd’hui, sur le web, vous pouvez vérifier, peut-être pas tout, mais beaucoup sur ce que font les gens, y compris sur celui que vous attaquez à titre personnel, et c’est si petit que je ne pense pas qu’il vous accordera une petite minute pour s’abaisser à votre niveau.

  27. MASSAMBI-Nzila Jean dit :

    Réponse à l’Eclaireur : « Il n’y a que la vérité qui blesse ».

    Je ne puis m’empêcher de répondre à l’Eclaireur qui considère à tort ou à raison que je suis à côté de la plaque et je règle mes comptes, dans ma contribution en réaction à la tribune de M. Félix BANKOUNDA MPELE sur les déclarations de l’ancien Ministre délégué à la Défense, le Professeur Charles BOWAO.

    Je l’invite avant tout à méditer sur ces deux assertions : « Le sentiment d’être offensé par un reproche prouve que celui-ci est juste. Les remarques les plus désobligeantes sont celles qu’on a méritées ».

    Lors qu’on se lance dans un débat public, on doit accepter la contradiction, des critiques d’où qu’elles viennent, toute voix dissonante.

    Même si la ligne éditoriale de votre support est très partisane, voire politicienne ; je comprends aisément que vous soyez habitué à vous délecter des propos exultants, laudatifs, bien en phase avec votre façon de penser. Bref, votre doctrine.

    Ce que j’ai écrit à propos de la réponse de M. BANKOUNDA n’a rien d’infamant, ni d’irrévérencieux. Mes propos se comprennent à l’aune de ce que cet auteur nous assène depuis un certain temps. C’est-à-dire des prises de positions trop partisanes, empreintes de subjectivité, de polémiques à la fois inutiles et déconcertantes…

    Si j’invite M. BANKOUNDA à un minimum d’honnête intellectuelle envers M. BOWAO, cela ne fait pas de moi un fanatique de ce dernier ; que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve. Je n’ai d’ailleurs aucune animosité ni aversion à l’égard de M. BANKOUNDA que je connaîs un tout petit peu.

    S’il est encore honnête, Félix BANKOUNDA reconnaitra une part de vérité dans ce j’ai dit. A moins qu’il soit obnubilé par une obsession d’opposition systématique, qui confine à de la politique politicienne.

    Monsieur l’Eclaireur, votre texte me laisse une double impression : Soit nous n’avons pas lu le même texte de BANKOUNDA en réponse au Professeur BOWAO, ni celui de ce dernier. Soit vous n’avez rien compris à la teneur de ma réponse, pour ne retenir qu’un aspect qui satisfasse votre égo. De grâce, ravisez-vous !!!

    Je pense qu’un militantisme aveugle et exacerbé fait perdre toute crédibilité au point de devenir ridicule, pour ne pas dire extrémiste !!!

    Je suis convaincu que Félix BANKOUNDA, dont vous louer les vertus, est en même d’accepter les critiques, de comprendre qu’on puisse lui dire qu’il s’est trompé sur certaines de ses analyses ou de l’idée qu’il se fait de la pensée des autres, que l’on est pas obligé de le gratifier d’éloges à l’avenant, pour lui faire plaisir…

    Car il n’est pas un « Janus », encore moins un « Maître Jacques ».

    S’il n’accepte pas la critique ou la contradiction, qu’il ait l’élégance de me répondre, sans que personne de s’exprime en son nom ou à sa place. Je pense qu’il n’a pas besoin d’un sbire, ni d’un porte flingues.

    Bien à vous !!!!

  28. L'éclaireur dit :

    Monsieur Massambi,
    Moi non plus je ne suis ni un proche de M. bowao, ni celui de M. Bankounda, mais me fait une idée à partir de leurs écrits et ne vais pas attaquer personnellement. Reconnaissez que vous êtes à côté de la plaque puisque vous dites que les critiques du second à l’endroit du premier sont subjectives et politiciennes. Moi j’ai lu et relis les deux textes et vous ne dites pas quelle est la critique à l’endroit de Bowao qui est fausse. Bowao dit qu’on a bombardé au petit matin la résidence de Sassou alors que ce dernier et Lékoundzou disent le contraire, citations et références à l’appui. Qui est honnête selon vous? Bowao dit que la dissolution de l’assemblée par Lissouba était illégale. De façon magistrale, l’autre lui démontre le contraire. Et de trois, M. Bankounda dit que la Constitution de Sassou est une monstruosité et, aujourd’hui, tout le monde le dit et le reconnait. Bowao escamote les bêtises et crimes de Sassou et ne s’aperçoit que maintenant de la négativité de Sassou avec le débat sur la Constitution. M. Bankounda les lui rappelle. Dans les derniers paragraphes l’auteur, je le cite, écrit « on félicitera le Pr Bowao, membre du BP du PCT, de nous confirmer ce que à peu près personne au Congo n’ignore, à savoir que pour ce parti et son chef, la problématique est « celle du pouvoir à conserver non plus dans le respect de la Constitution actuelle, mais par une démarche illégale, insolite et inhabituelle. L’essentiel est de ne pas perdre le pouvoir… » (p.4). C’est déjà, en l’occurrence, assez courageux d’en rendre compte, et en décalage avec le solipsisme classique du vieux parti ». Il ajoute même « on lui reconnaîtra des lettres de noblesse par la reconnaissance et l’affirmation de certains principes universels, le choix affirmé pour l’alternance démocratique et la dénonciation de certains féodalismes de son parti ». Et vous, vous lui reprochez et dites « Ce juriste devrait avoir un peu d’honnêteté intellectuelle pour reconnaître ne serait-ce qu’à minima une part de vérité ou de bon sens dans les propos de Charles Bowao »! Alors, après cela, dites si vous n’êtes pas à côté de la plaque; Dites si c’est vous ou moi qui n’ai pas lu les deux textes puisqu’en rendant hommage à M. Bowao là où il faut, M. Bankounda démontre qu’il est honnête, sans que cela ne l’empêche de critiquer sur des points essentiels sur lesquels vous ne dites rien et préférez lui reprocher de ne pas aller servir au Congo. En quoi ce reproche à un rapport avec le débat, sinon qu’une attaque personnelle. Moi aussi je suis fonctionnaire du Congo du ministère de l’Intérieur et n’ai pas trouvé opportun de servir sous la dictature et, je sais que nous sommes nombreux Congolais à avoir fait ce choix. Vous êtes sûr qu’il y aurait un seul individu ici pour vous dire que ce problème que vous soulevez a un rapport avec le débat. Et avec ce genre d’arguments vous pensez qu’un individu sérieux peut vous accorder du crédit!!!
    Je vous le répète Monsieur, à sa place, à la place de M. Bankounda, avec les incohérences et omissions que vous accusez-là, je ne perdrai pas mon temps car ce serait infernal. Déjà, je regrette d’avoir réagi à vos remarques superflues et, de me traiter de ‘porte-flingues’, vous démontrez que vous êtes vous mêmes inapte au débat qui ne devrait porter que sur les problèmes soulevés, et sur les quels vous ne dites rien. Ces problèmes, au nombre de quatre au moins, sont les seuls sur lesquels j’attends que vous essayez de montrer votre objectivité et vos connaissances. Et cessez de digresser pour ne pas être la risée des internautes…

  29. Le pointeur dit :

    A la lecture de la controverse entre les deux derniers intervenants (Massambi et l’Eclaireur), le premier, Massambi l’embrouileur, le semeur de troubles et l’expert en digression a été mis hors d’état de nuire. Il est ko debout! C’est peut-être encore mieux pour lui car il commençait à naviguer dans le ridicule en venant demander aux gens hors du Congo d’aller servir le dictateur et perdre la boussole, comme c’est devenu le cas pour l’élite au Congo. Quel universitaire aujourd’hui peut s’enorgueullir auprès de ses collègues d’ailleurs de servir à l’Université de Brazzaville, l’une des dernières du monde, et où les enseignants n’excellent plus que dans le droit de cuissage des étudiantes et dans les louanges du dictateur! Félix Bankounda a flairé la bêtise et n’a pas daigné lui répondre. Il a eu raison. De toute façon on ne voit pas sur quoi il aurait pu lui répondre, Massambi étant très limité, comme il en a fait la démonstration…

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