Armée française à Bangui
La légalité internationale sous l’étendard Onusien n’est pas synonyme de légitimité absolue. Elle est même parfois contestable, et/ou condamnable.
Par la résolution 2123 du 5 décembre 2013, le Conseil de sécurité des Nations Unies autorisait le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), avec l’appui des forces françaises.
Pour prévenir tout soupçon impérialiste et néocolonial, le président français François Hollande réaffirma dans une interview accordée le 8 décembre à France 24, RFI et TV5 à l’issue du Sommet de la paix et de la sécurité de l’Élysée, que la France s’en tiendrait à la lettre de ce mandat de l’ONU, comme elle l’a fait six mois plus tôt au Mali, dans la cadre de l’opération Serval, et d’ajouter, » la France ne viendra pas au secours de régimes aux aboies « .
« l’irresponsabilité des présidents africains et des belligérants ont engendré l’intervention de la France »
L’irruption de la barbarie en Centrafrique ne date pas d’aujourd’hui, en témoigne la détention dans les geôles de la Cour Pénale Internationale depuis mai 2008, de Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la République Démocratique du Congo (RDC) , accusé de crimes contre l’humanité en Centrafrique.
Depuis plusieurs années déjà, des initiatives pour la résolution de ce conflit et du maintien de la paix, ont été prises dans le cadre de l’organisation sous-régional par la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Les principaux médiateurs dans ce conflit, le tchadien Idriss déby et le congolais Denis Sassou Nguesso sont eux-mêmes d’anciens putschistes, et n’ont aucune crédibilité aux yeux des rebelles. Ils ont surtout des intérêts divergents en Centrafrique.
Pour l’homme fort de Ndjamena, la principale préoccupation est la sécurisation de sa frontière avec la Centrafrique, car il a longtemps lutté contre des rebelles qui avaient pour base arrière la Centrafrique. En revanche, Sassou Nguesso ambitionne de faire de ce pays en déliquescence, le prolongement de sa zone d’influence et de son business. Il aurait investi dans les principales unités de production de la capitale Bangui, et le Congo-Brazzaville est devenu la plaque tournante d’exportation illégale des diamants de la Centrafrique, comme ça l’a été il y a quelques années avec les diamants de la RD Congo.
Lorsque vous rajoutez à ce cocktail détonnant des belligérants peu fiables et assoiffés de pouvoir, il ne pouvait qu’advenir la chaos et la barbarie que nous découvrons sur nos écrans de télévision.
« C’est une guerre ethnique, et non un conflit entre chrétiens et musulmans »
Les guerres civiles à travers l’Afrique sont d’abord des conflits pour l’accaparement et le contrôle des richesses par des hommes politiques qui finissent par instrumentaliser leurs communautés, et aboutissent malheureusement à des guerres civiles. C’est le cas actuellement dans le nouvel État du Soudan du sud, et la Centrafrique n’échappe pas à cette fatalité. Les tenants du choc des civilisations »chrétienne et musulmane » essaient de nous vendre le conflit centrafricain comme une guerre confessionnelle. C’est un mensonge. C’est malheureusement une guerre ethnique classique. Personne n’y fait la guerre, ni pour la Bible, ni pour le Coran.
« l’opération Sangaris a probablement évité un génocide au cœur de l’Afrique »
Annonçant le 5 décembre 2013 l’opération Sangaris, du nom de l’intervention française en Centrafrique, M. François Hollande déclarait » La France n’a pas d’autre objectif que de sauver des vies humaines… C’est son devoir, devoir d’assistance et de solidarité à l’égard d’un petit pays, la Centrafrique » . Mais bien que salutaire car ayant probablement empêché un génocide au cœur de l’Afrique, qui aurait eu pour conséquence la déstabilisation de toute la bande sahélienne à la région des grands lacs déjà en souffrance, il n’en reste pas moins vrai que la France a des intérêts géostratégiques et économiques considérables en Afrique Centrale.
Les interventions militaires étrangères dans les nombreux conflits armés en Afrique, n’apporteront aucune solution pérenne, car elles ne prennent pas en compte les spécificités locales et les causes endogènes de ces pays. La démocratisation de ces pays, avec des interlocuteurs responsables, devra obligatoirement et définitivement écarter les militaires qui s’étaient proclamés «dirigeants ».
La mise hors jeu de ces derniers, et des systèmes pervers qu’ils avaient instaurés, contribuera largement au véritable développement du continent, à la pacification des rapports interethniques et à la fin de bon nombre de conflits. A défaut, la France sera toujours le gendarme de l’Afrique !
Mingwa Biango
mingwa_biango@lespalabres.com
Chez Kabila c’est pire
http://www.congomikili.com/mega-exclusivite-troubles-a-kinshasa-reportage-exclusif-avec-les-militaires-en-plein-combat/
Pourquoi nos dirigeants n’entament jamais une négociation afin de raisonner la rébellion,les désarmés et les arretés vivants,au lieu de toujours finir par une boucherie.La vie humaine n’a plus d’importance en Afrique.C’est vraiment malheureux.
Merci pour lien JAF.
Bonne année à tous.
« Congo Brazzaville : Les finances sous la coupe Mbochis. » Ce n’est pas nous qui le disons, c’est tout comme, mais la Lettre du Continent. Ce que tous les congolais savent depuis des lustres des pratiques de DSN et que nous dénonçons continuellement sous le vocable de « Bokondzi na bisso », commence à être constaté même par les étrangers. Avis à JAF, Patriot man et autres….. : on ne peut cacher le soleil avec la main.
Et j’ajoute : cela serait un honneur national si ces fameux Mbochis que l’on nomme à tous ces postes étaient unanimement reconnus comme des gestionnaires exemplaires et rigoureux des deniers publics, or il n’en ait rien. Ce sont des festoyeurs et des noceurs invétérés dont la qualité première est le pillage, la rapine et la dilapidation des richesses et biens de la nation. ils n’en créent pas, puisque ce ne sont pas des capitaines d’industrie. Malgré 40 ans au pouvoir et les facilités nombreuses qui leur sont accordées , aucun d’eux n’a réussi dans l’industrie ni dans les grandes affaires. Nada rien. Toujours dans les combines , le vol et les magouilles liées à la rente de l’état donc à la richesse qui appartient à toute la nation.
IBRAHIMA BOUBA = GRAND TRIBALISTE
Ma chère Manunta S, si vous me connaissiez dans la vie vous seriez très étonnée, de toute mon existence, je m’applique à ne pas ressembler justement au qualificatif que vous m’attribuez et que je constate dans la pratique régulière et constante du pouvoir avec désolation et commisération pour mon pays. C’est une réalité et elle est rugueuse. Seule la vérité blesse dit-on. Si vous parcourez l’article de la lettre du continent, vous serez effarée vous même par la vérité. Et vous ne me direz pas que les rédacteurs de la lettre du continent sont des tribalistes. Ce sont des journalistes d’investigation qui , comme moi, constatent les faits, rien que les faits. Le seul problème avec vous c’est que vous ne souhaitez pas qu’on le constate et qu’on le dénonce. Est ce un hasard, si comme par magie, tous les hauts cadres de ce pays occupant tous quasi exclusivement tous les postes élevés de la république sont tous absolument tous issus de la même aire géographique de la république ? Vous voulez qu’on se taise sachant que celà recèle de futurs dangers pour la cohésion de la nation ? Comment ne pas voir lorsqu’on l’on connait le fonctionnement de l’état, que c’est une politique concertée et appliquée avec méthode et cynisme ? Mais peut -on sans dommage, généré une telle armée de frustrés ? Traiter de tribalistes ceux qui, justement, dénonce cet état de fait est une pauvre dialectique du pouvoir, pour cacher la réalité que tout le monde, même les mbochis,voient. Nous continuerons à le dénoncer
Seule la vérité blesse Manunta.S.Vous jouez au pompier Pyromane en accusant les autres,de ce que vous êtes intrinsequement au quotidien. l’homme que vous supportez en a fait une politique nationale systématique.Comme vous ne le condamnez pas, comme moi, vous approuvez ces actions. Lisez l’article de la lettre du continent, cela éclairera votre lanterne.
Il y a des moments où la gendarmerie française est salutaire, si la France n’est pas intervenue au Mali que deviendrait ce pays aujourd’hui. De même je trouve l’intervention de la France au Centrafrique salutaire, j’ai dit!