Dans le microcosme politique congolais, « J’assume » renvoie au discours prononcé par M. Denis Sassou-Nguesso le 26 avril 1991 à Brazzaville. « J’assume » est le titre du texte.
Le vocable « titre » est défini, entre autres, comme l’ « inscription placée en tête d’un texte et qui indique son contenu ».
Dans quelle mesure l’énoncé « J’assume » indique -t-il le contenu du discours précité?
Quelles sont la nature et la portée de la déclaration nommée « J’assume » ?
Certains reconnaîtront le procédé suivant.
Qu’on soumette le texte – sans prétexte ni paratexte – à un panel impartial de lecteurs dont l’ignorance de l’histoire du Congo serait établie. Qu’on demande audit panel de faire une taxonomie des mots et groupes de mots récurrents. Enfin, pour chaque mot ou groupe de mots, qu’on prie le panel de bien vouloir préciser la fréquence de l’occurence.
Sans nul doute que les lecteurs arriveront à la conclusion suivante: les mots et groupes de mots qui reviennent comme des leitmotivs sont:
Congo/pays: vingt et une fois (21 fois) – Congolais /Congolaises: neuf fois (9 fois) – Conférence nationale: neuf fois (9 fois) – Réconciliation/unité nationale: six fois (6 fois) – Avenir: six fois (6 fois) – Démocratie: cinq fois (5 fois) – monopartisme/monopartite: trois fois (3 fois) – Passé: trois fois (3 fois) – j’assume: deux fois (2 fois).
On pourra par la suite expliquer aux panélistes que le pays concerné est le Congo (21 fois). Que les destinataires du message sont les congolaises et les congolais ( 9 fois). Que ce discours a été prononcé pendant la Conférence nationale souveraine de 1991 ( 9 fois ). Que l’émetteur du discours est M. Denis Sassou-Nguesso, président de la république, qui est conscient du fait que les congolais doivent s’unir et se réconcilier ( 6 fois ). Que l’avenir (6 fois) est à la démocratie (5 fois). Qu’il faut tourner la page du monopartisme ( 3 fois) vécu dans un passé (3 fois) récent émaillé d’erreurs dont l’émetteur dit assumer (3 fois) la responsabilité.
On pourra enfin demander aux lecteurs de choisir le titre qui, à leur avis, reflète le mieux le contenu du texte: » J’assume » ou » Message à la Nation du président de la république. » ?
Sans nul doute qu’ils choisiront le second intitulé, et à juste titre car, au vu de ce qui précède, le simple bon sens et l’honnêteté intellectuelle commandent ce choix.
Ceci est d’autant plus vrai que le Message à la Nation délivré sur les ondes de la radio et télévision congolaise le 26 avril 1991 portait pour l’essentiel sur autre chose que la reconnaissance, par un homme, de la resposabilité collective de toute la classe politique congolaise. Il faut remettre le discours dans son contexte et préciser qu’il est prononcé au moment où la Conférence nationale vient de terminer avec la première phase de son déroulement et entre dans la deuxième phase, celle des travaux en commission.
L’essentiel du discours de M. Denis Sassou-Nguesso se trouve résumé dans ce passage: « Je voudrais aujourd’hui, brièvement, tirer quelques leçons de ces journées que nous venons de vivre et également parler de l’avenir de notre pays. » Le reste du discours s’articule autour de trois points essentiels.
L’intervenant fait d’abord la rétrospective des trente années d’indépendance marquées par des comportements répréhensibles qu’il attribue à tout le monde et au système monopartite de l’époque. Il dit que ces comportements » ne sont l’apanache ni d’un homme seul, ni d’une tribu, ni d’une région, ni d’un pays, ni d’un continent . » Ensuite il exprime ses attentes en ce qui concerne la Conférence nationale en cours: ne plus regarder le passé qui déchire les congolais et promouvoir la réconciliation nationale . Enfin, il affirme sa confiance à l’égard des congolais ainsi que son attachement aux valeurs démocratiques qui seront promues grâce à la mise en place des nouvelles institutions.
C’est dans le deuxième point qu’apparaît sur deux lignes le fameux « J’assume ». M. Denis Sassou-Nguesso commence par rappeler le fait que les présidents Youlou, Massamba-Débat et Marien Ngouabi ne sont plus; que le président Yombi-Opango n’est plus aux affaires; qu’il – M. Sassou-Nguesso – est le dernier chef-d’Etat en exercice que la démocratie vient trouver. Qu’il doit donc répondre de la gestion du pays au nom de ses prédécesseurs.
L’impression qui se dégage est celle d’un homme qui subit les événements plus qu’autre chose. Le fait d’assumer semble s’imposer à lui comme l’illustre l’énoncé suivant: « Il ne reste donc que moi, (…). »; ainsi que le passage suivant:
« Des compagnons de grande expérience et de profondes convictions vous ont dit leur part de vérité et tout le bien qu’ils ont fait. Le mal, je suis donc le seul à l’assumer, et je l’assume, à titre collectif et individuel, (…). »
L’impression dégagée est aux antipodes du ton gaullien et de l’attitude gaulliste évoquée par M. Grégoire Léfouoba: ‘J’assume’ devient une belle et courte rhétorique reprise dans toutes les situations privées ou publiques. Le ton est gaullien, et l’attitude gaulliste ressemble au ‘ je vous ai compris ‘ historique du général de Gaulle. »
Intituler le message à la nation « J’assume » relève donc de l’abus de langage!
Mais l’on peut ou ne pas partager ce point de vue. Cela n’a aucune espèce d’importance puisqu’il n’est pas question dans cet espace de convaincre, moins encore de dissuader qui que ce soit!
Il serait par ailleurs intéressant de savoir si l’intitulé « J’assume » est le titre originel du texte ou simplement l’en-tête né de l’imagination débordante de thuriféraires toujours prompts à balancer, en marchant à reculons, l’encensoir enfumant du culte de la personnalité.
Pour revenir à l’allusion au général De Gaulle, il faut dire qu’on peut faire encore plus en matière de comparaison, en soulignant que la déclaration de M. Denis Sassou-Nguesso a des allures napoléoniennes! Oui, il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que le ‘J’assume’ du 26 avril 1991 épouse parfaitement le fond et la forme des propos tenus par Napoléon Bonaparte.
Quand Napoléon arrive au pouvoir, il déclare: « J’assume la responsabilité de tout ce que la France a fait depuis l’époque de Charlemagne jusqu’à la Terreur de Robespierre » (Responsabilité et jugement, Hannah Arendt).
M. Sassou-Nguesso dit assumer sa responsabilité propre ainsi que celle de ses prédécesseurs. Napoléon affirme assumer la responsabilité de tout ce que la France a fait au cours d’une période bien déterminée. Il va sans dire qu’ il est question dans les deux cas de la responsabilité politique! Il s’agit, pour les deux dirigeants, d’assumer la responsabilité politique de la ommunauté politique de leur pays.
Quoi de plus normal! Quoi de plus banal! Puisque c’est ce à quoi est tenu tout gouvernement qui arrive aux affaires.. La nouvelle équipe dirigeante prend à son compte les actes posés par ses prédécesseurs. C’est ni plus ni moins que l’application du principe de la Continuité de l’Etat. Ainsi, les litiges qui opposent l’Etat congolais à d’autres entités, les dettes que contractent les dirigeants actuels auprès des tiers, les indemnisations que l’Etat doit aux citoyens congolais … ne s’éteindront nullement avec la fin du pouvoir en place. Ceux qui viendront après devront assumer les actes posés par le pouvoir défunt au nom de l’Etat congolais!
Mais la nouvelle classe dirigeante n’endosse pas uniquement le seul passif de ses prédécesseurs; elle hérite également de l’actif engrangé! Ainsi, lorsque M. Denis Sassou-Nguesso et son équipe arrivent au pouvoir après le coup d’Etat de 1997, ils bénéficient des retombées des contrats pétroliers de partage de production exigés et obtenus par leurs prédécesseurs. Tout ceci au nom du sacro-saint principe de la Continuité de l’Etat. On n’est pas en droit des successions où l’héritier potentiel peut exciper du droit d’inventaire et ne pas endosser un héritage largement entamé par le passif.
Le courage politique dans le cadre d’une déclaration ne réside nullement dans la déclaration elle-même. Elle se mesure à l’ampleur des conséquences connues qu’une telle déclaration peut entraîner. Affirmer assumer la responsabilité politique n’est rien d’autre que dire une évidence, un truisme, un lieu commun, une banalité! Qu’on le déclare de la façon la plus solennelle qui soit ou qu’on ne le dise pas du tout, la responsabklité politique s’assume quasi systématiquement lorsqu’on arrive au pouvoir.
Il est indéniable que M. Denis Sassou-Nguesso a déjà fait preuve de courage politique en d’autres circonstances. Mais dans le cas d’espèce, il faut avoir l’honnêteté de reconnaître qu’il n’y a ni exploit ni courage de quelque nature que ce soit. Il en aurait été ainsi dans la seule hypothèse où la déclaration ou l’aveu était assorti d’une sanction pénale préalablement connue, une déchéance des droits civiques ou une peine privative de liberté par exemple.
Lorsqu’Emile Zola écrit son fameux »J’accuse » et que dans l’anaphore qui conclut le réquisitoire publié dans L’Aurore, il accuse ad hominen les généraux, il est conscient des risques qu’il encourt puisqu’il cite la loi pénale qu’il trangresse au nom des valeurs humanistes. Il termine son plaidoyer par:
» Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour !
J’attends. »
La responsabilité politique est collective par essence. Et c’est ce qui transparaît tout au long du message de M. Denis Sassou-Nguesso: « Beaucoup de fils de ce pays ont péri, victmes des affrontements propres aux systèmes que nous avons connus. » Les violences sont donc attribuées non à des individus, mais au système, donc à la collectivité. Or l’on sait que lorsque tout le monde est coupable, personne n’est coupable!
Appliqué aux crimes, le principe de la responsabilité collective devient un simple sophisme qu’on brandit pour couvrir, sans coup férir, les crimes d’un Etat criminel ou d’un Etat de criminels.
Quand on traite des crimes, on quitte le terrain de la responsabilité collective pour se déployer sur celui de la culpabilité qui, elle, est individuelle.
Quand on demande pardon pour préjudice causé, on doit se placer sur le terrain de la culpabilité. La personne censée pardonner doit d’abord connaître l’acte incriminé avant de se prononcer sur le pardon. Le véritable pardon est individuel par essence.
Se laver les mains et demander pardon au nom de toute la classe politique pour un mal non identifié et non défini dénote un mépris doublé d’indécence. C’est un foutage de gueule! Le fait que personne n’est coupable perpétue les violences qui se nourrissent d’impunité.
Les errements du passé, les crimes faussement attribués au système monopartite se perpétuent et se perpétueront tant que les coupables n’auront pas dit: » J’assume ma culpabilité! »
P. Mouanda-Moussoki
Diffusé le 2 mai 2015, par www.congo-liberty.org
Débat de droit, de conscience et de civilisation !
Un état ou un peuple qui ne punit pas ses criminels barbares (homicides volontaires) ou politiques (haute trahison, assassinats politiques) est un état ou un peuple qui, inéluctablement s’enfonce et s’enfoncera toujours dans le non-droit, la loi du plus fort, l’impunité et dans la dé-civilisation (Isidore AYA TONGA).
JOURNEE DEVOIR DE MEMOIRE 2015. Intervention de Prosper Mouanda-Moussoki en vidéo à la fin de cette réaction !
LE DEVOIR DE MÉMOIRE = LE COMBAT CONTRE L’OUBLI ET LE NÉGATIONNISME !
Le devoir de mémoire désigne un devoir moral attribué à des États d’entretenir le souvenir des souffrances subies dans le passé par certaines catégories de la population, surtout s’ils en portent la responsabilité (en tant qu’États, non en tant que nations ou que régimes politiques, car c’est après un changement de régime que le devoir de mémoire, et d’éventuelles réparations, deviennent possibles).
Par rapport à la tradition du droit de la paix et de la guerre, il s’oppose à la clause d’amnistie des traités de paix qui, dans un souci d’apaisement (au sens du retour à la paix), imposait formellement l’oubli de tous les griefs passés relatifs au conflit, et interdisait de les évoquer. Il entend remédier à l’amnésie collective.
Le devoir de mémoire, quand il commémore le sacrifice involontaire des victimes, diffère de certaines célébrations nationales commémoratives organisées par différents pays ou communautés pour rappeler et célébrer le sacrifice de leurs martyrs et de leurs héros, par le fait que dans le second cas ils ne sont pas des victimes et que leur sacrifice a été volontaire.
Le devoir de mémoire a été reconnu officiellement dans certains cas, à travers des déclarations officielles et des textes de loi (lois mémorielles) à partir de la fin du XXe siècle.
En singularisant la mémoire des victimes de la barbarie nazie par rapport aux autres devoirs de mémoire, ces lois ont provoqué un débat entre les historiens et des associations représentant différentes populations victimes.
AU COMPATRIOTE P MOUANDA MOUSSOKI
Aussi nul que je sois, j’ose penser que ce texte c-dessus écrit par vous, m’interpelle, il me titille au point que mon petit cerveau de Congolais moyen simplement lettré me commande de vous demander l’intérêt de cette adresse ici ? Si le problème du Congolais actuel est de savoir le sens que vous donner au mot « assume » en ce moment là, il va falloir que le combat contre l’illettrisme soit au devant de celui contre l’exclusion, le monolithique, le tribalisme et la mauvaise gouvernance du pouvoir actuel?
Il m’a sembler comprendre que votre problème à vous s’articule autour du débat définitionnel de ce mot tant dis que les congolais s’organisent à trouver les mécanismes pour faire que le pouvoir actuel avec tous les fossoyeurs de l’économie trouvent le chemin du départ sans heurts ni dégradation de la cohésion de ceux qui ont donné leurs âmes à la nation. Par ailleurs il est opportun de rappeler à tous les événements de la conférence nationale, et certains moments qui ont marqué cette période, aussi il est normal que les congolais se remémorent ce passé pour que plus jamais ne reviennent ces atrocités vécues de prêts ou de loin par nos familles à tous.Le devoir de mémoire nous impose à tous de revenir un temps soit peu à nos errements de manière que chacun soit conscient de ses forfaits, et que la justice en prenne le relais, chose que les congolais réclament jusqu’à lors car souvent il se passe des choses incongrues d’où la non liberté d’expression et le délit d’opinion qui deviennent la marque déposée de ce gouvernement.
Vous aviez su le dire lorsque vous abordiez l’aspect de la responsabilité tant collective qu’individuelle qui dans chaque société évoluée fait remettre l’équilibre lors des problématiques qui impliquent la justice. faire une psychanalyse de Monsieur SASSOU à partir de son discours à la fin de la conférence, et le fait d’avoir laver les mains (idée noble venant de monseigneur nkombo); nous le savions tous que l’homme n’a pas changé et ne changera point, car les faits et actes de ce pouvoir sous sa mandature sont prohibitifs causant ce jour énormément de dégâts sur tous les plans. J’attends que vous épiloguiez sur le « je récuse,,,,,,,je réfute,,,) de certains politiques encore en action d’ailleurs pour que nous sachions désormais quels en sont leurs intentions? j’ai cité le Pr.BOWAO, et A.KOLINE MAKOSSO
» Essai de polémique »
@ Mouanda Moussoki,
Merci pour cette brillante analyse de ces faits historiques que notre jeunesse abreuvée à longueur de journée de la propagande du chemin d’avenir ne connaît pas.
Sassou-Nguesso n’avait pas eu le courage de venir prononcer son discours au palais des congrès où se tenait les débats de la conférence nationale, il le fit à la télévisons.
Ce discours irréaliste qui était en fait un pied de nez à toutes les victimes de l’intolérance politique de notre pays. Il faut demain que des criminels comme Sassou Nguesso, Dzon, Okombi…passent par la case justice pour répondre de leur forfait
A MWANA NTULU
Vous venez de lire l’article de MOUANDA MOUSSOKI comme tant d’autres ici sur cet espace, et de fait une psychanalyse de la société de ce moment a été de mise, il est certes vrai que tous nous condamnons et jusqu’à lors ces atrocités que d’ailleurs le feu Massema savait dénoncer. Oui la jeunesse a le droit de savoir ce passé d’où l’importance des journées de mémoires, aussi j’ai condamné pour ma part le fait de n’avoir pas à cette époque faire suivre la justice pour tout cela. Nous nous battons aujourd’hui pour que ne se répète plus ce genre d’ignominie car cela régresse le pays et fait monter l’intolérance avec comme corolaire le replis tribal et régionaliste. Quand vous citer DZON, OKOMBI mais pourquoi oubliez – vous sciemment les acteurs comme W.massanga, moubenda et ntoumi? attention à l’indexation facile j’aurai souhaité que vous portiez plainte comme l’ont fait des congolais vaillants sur l’affaire du Beach. la conférence est passée le congolais combat aujourd’hui le gouvernement qui est là pour qu’il parte avec le système pct et son chef, et à l’occasion la justice verra ce qu’il faudra faire en ce moment où le pays retrouvera la quiétude.
L’heure n’est pas aux règlement de compte en fait je voulais dire sinon l’on aura rien compris des enseignements de la conférence nationale. Vous avez une façon de voir les choses, mais je vous apprends que l’histoire de la politique du Congo doit être dite de manière apaisée, et aux historiens d’en prendre acte. C’est histoire est riche mais aussi truffée de malheurs d’atrocité et de crime oui c’est vrai mais remettons les équilibres au sein de la nation en rappelons que cette histoire part de l’accession de F.Youlou au pouvoir, en suite de l’JMNR avec Massamba DEBAT et Lissouba, et en fin Ngouabi (ujsc); et Sassou aujourd’hui en passant par Yhombi et Lissouba. Les responsables de la déliquescence du pays sont connus et les archives existent donc pas de pannique le moment venu ceux qui auront en charge les destinées de la nation s’ils sont compatriotes ne manquerons pas d’y faire attention pour réparer là où il faut. la justice que vous réclamer comme vous le faite cher compatriote n’est pas celle là , celle de la vengeance, moi je milite pour la justice des justiciables quelque soit le rang de chacun. car nul n’est au dessus de la loi dans un pays organisé et démocratique. Luttons d’abord pour y revenir (en démocratie) et le reste sera fait.
Ah! Les Congolais. Parfois, on se rend ridicule. Tout ce texte pour nous dire ça. Je ne partage pas le point de vue de l’auteur sur le « j’assume ».
BA MBUTA BA TANGANA vous avez raison
Encore du marketing, et toujours le faire valoir,,,, c’est bien de s’exprimer mais apportons au peuple de la matière; les théorisations sur des concepts ne font plus recette dans l’entendement du congolais lambda; ce qu’attend ce peuple c’est du concret : comment faire pour changer les choses au pays et donner du courant et à manger à cette jeunesse? Le Congo est plein d’élites et d’intellos, mais là n’est pas la problématique de l’heure, au contraire ces hommes et femmes devraient nous produire des schémas de développement vers une société dans laquelle tous trouverions le bonheur de vivre ensemble. Comment faire que certains produits de l’agriculture soient consommer le long de l’année? Et comment reformer le système juridique et d’ailleurs tout l’appareil de l’état une fois le système pct réduit à néant. Comment ramener la paix au congo en sachant intégrer tous enfants de ce pays sur un projet national? Au lieu de venir ici discourir sur le « j’assume » ou je ne sais quoi. un texte long et qui au final n’apporte que déjà ce que nous savions tous à quelques encablures prêts. Mais l’on ne peut pas ignorer cette production de l’esprit certes malheureusement qui n’éveille point la conscience au point de nous amener sur un canevas de la réflexion positive. c’est -à-dire allez au delà du présent.
« Essai de polémique »