Un an après la débâcle de l’armée malienne face aux djihadistes d’Anssar addine, qui déclencha le 11 janvier 2013 l’opération militaire française Serval, rien ne va plus entre la France et le Mali, depuis l’élection du président malien Ibrahim Boubakar Keita le 15 août 2013.
La solution de la crise malienne passe par l’Azawad
Dès le début de l’opération Serval, l’Elysée avait intégré que la solution à la complexité de la crise malienne n’était pas militaire, mais politique. Seul un gouvernement démocratique, donc légitime, pouvait ouvrir un dialogue national entre les différentes communautés et principalement entre Bamako et les rebelles touareg du Mouvement National de la Libération de l’Azawad (MNLA) qui, selon les experts français, auraient malgré eux conclu une alliance de circonstance avec les islamistes du MUJAO.
Les scrutins « présidentiel et législatif » se sont donc faits au pas de charge : on se souvient des propos maladroits de François Hollande déclarant «je serai intraitable sur la date des élections », choquant une grande partie de l’opinion publique malienne qui, depuis, a rangé les drapeaux français dans les placards.
Mais depuis qu’il occupe le palais de la Koulouba, le président IBK traîne des pieds sur l’ouverture de pourparlers avec le MNLA, multipliant les conditions préalables, notamment la « tenue des pourparlers à Bamako exclusivement, mais avant cela, les rebelles devront être désarmés et cantonnés ». Autant dire ne pas vouloir négocier, ni dialoguer !
La délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies conduite par le représentant de la France, M. Gérard Araud, qui s’est rendue au Mali le 2 février 2014, a été un fiasco. Il faut ajouter que les maliens ont depuis désavoué la médiation de Blaise Comparé du Burkina-Faso sous prétexte qu’il serait proche du MNLA. IBK qui reproche à la France le ménagement du MNLA, privilégie maintenant la médiation de l’Algérie où il s’est rendu les 18 et 19 janvier 2013. Son ministre des Affaires étrangères ayant déclaré à l’issue de cette visite que « tous ceux qui connaissent les dossiers savent que l’Algérie est incontournable dans ce dossier ». Cette déclaration a fortement agacé le Maroc, qui a proposé ses bons auspices, dont le Roi Mohamed VI a reçu le 31 janvier à Marrakech, une délégation du MNLA conduite par son secrétaire général M. Bilal Ag Acherif.
Cette attitude de IBK exaspère François Hollande, dont les soldats s’embourbent dans une guerre asymétrique à la place d’une armée malienne fantomatique, incapable de sécuriser son territoire. Cela s’est encore avéré le 6 février 2014, avec le massacre de 25 touaregs à la sortie de la foire hebdomadaire de Tamkoutate dans le nord du Mali.
IBK et la diversion de l’ancien président Amadou Toumani Touré
Pendant ce temps, la priorité du président malien semble être l’instruction d’un procès pour haute trahison de son prédécesseur, Amadou Toumani Touré (ATT) ,exilé au Sénégal, accusant en passant Macky Sall de le protéger, mettant à mal l’axe Dakar-Bamako.
En effet, IBK tient pour seul responsable de la chute du Mali, son prédécesseur qui l’avait battu à deux reprises aux scrutins présidentiels de 2002 et 2007, oubliant que cette responsabilité, si elle est avérée, incomberait à toutes les institutions d’alors, dont l’Assemblée Nationale qui avait pour président un certain IBK (2002-2007).
L’Afrique attend que le Mali recouvre sa stabilité politique gage de son développement et reconstruise ses institutions démocratiques qui ont été pendant quelques décennies la fierté de notre continent. Mais, malheureusement, le pays de Soundiata Keita est un pays failli qui n’a plus les moyens de sa politique « militaire » . Sans brader les intérêts du Mali, ses nouvelles autorités doivent comprendre que la reconstruction du pays ne pourra se faire sans l’aide de la France et des pays frères africains. L’arbre à Palabre est la seule voie pour une réconciliation nationale sincère, et le Mali ne pourra s’épargner une solution politique avec tous les groupes armés. Car, si les élections démocratiques étaient la solution des problèmes en Afrique, il y a longtemps que cela se saurait !
Mingwa Biango
mingwa_biango@lespalabres.com
CHERS COMPATRIOTES LISEZ UN PEU CECI ATTENTIVEMENT! LE PEUPLE EST SOUVERAIN C’EST VRAI. VOILA COMMENT LA BRAVURE D »UNE PARTIE DE LA POPULATION DE POINTE N OIRE A MIS EN DEROUTE LA POLICE FACILE A TUER DE SASSOU ET NDENGUE.
Publié le mardi 18 février 2014 10:19 Affichages : 28
Une patrouille de police pourchassait, mardi 11 février, vers 19h, des vendeurs ambulants de médicaments, au quartier Mbota Carlos, dans le 4ème arrondissement Loandjili, à Pointe-Noire. En pourchassant les jeunes, les policiers ont ouvert le feu. Un jeune, répondant au nom de Reïch Ditsoua, est tué sur-le-champ, tandis que deux autres sont blessés. L’un des deux blessés est mort, ensuite, à l’hôpital militaire. L’affaire a fortement indigné la population de Pointe-Noire. Le directeur départemental de la police, le colonel Gaëtan Oborabassi, qui a reçu la famille de la première victime, le lendemain, a démis de ses fonctions, le commissaire de police de Mbota et fait arrêter les quatre policiers impliqués dans la tuerie. La police a fait une déclaration pour demander pardon à la population et pour la rassurer.