Faut-il accorder un statut particulier au dictateur Sassou-Nguesso? Par Olivier MOUEBARA

sassouAlors que le dictateur Sassou-Nguesso perd à tour de bras tous ses soutiens, voilà que jaillit dans le débat, comme un cheveu dans la soupe, cette incongrue question: faut-il lui accorder un statut particulier pour quitter le pouvoir en 2016?

Suggérer une telle hypothèse, c’est méconnaître le dictateur Sassou-Nguesso.

Des services de renseignements, en passant par le ministère de la Défense, jusqu’à la planification et à l’assassinat du président Marien Ngouabi, le dictateur Sassou-Nguesso a toujours maquillé ses turpitudes, pris des largesses avec la vérité, et manipulé les congolais.

Sauvé en 1991 lors de la Conférence Nationale Souveraine par Monseigneur Kombo, sorti par la grande porte grâce à la mansuétude des Congolais, le dictateur Sassou-Nguesso est revenu par la fenêtre en 1997, en tuant des milliers de nos compatriotes.

La dictature de Sassou-Nguesso est comme beaucoup de choses. Elle est la pire en Afrique centrale. Les Congolais ne choisissent plus depuis longtemps. Ils subissent.

Appelé naguère la femmelette, le dictateur Sassou-Nguesso s’en est toujours tiré, grâce ou à cause de tels arguments fallacieux. Lui ouvrir une telle brèche, c’est passer à côté de l’Histoire.

N’ayant épargné aucune vie humaine, exceptée celle de sa famille, le dictateur Sassou-Nguesso ne respecte ni sa parole publique, encore moins ses propres écrits.

Dès lors, pourquoi se perdre dans les méandres de telles allégations qui sonnent comme une provocation?

Sassou-Nguesso est un monstre qu’aucune maman congolaise n’a pu donner naissance depuis l’existence de notre pays.

Est-il besoin de ressasser tous ces méfaits?

Adepte du maquillage, le dictateur Sassou-Nguesso maquille son bilan qu’il fait commencer en 2000.

Avec lui, c’est la faillite généralisée des Valeurs, de l’Ecole, de l’Etat, de la Santé(les hôpitaux sont des mouroirs permanents, 1 lit pour 1000 malades), bref, de toutes les infrastructures du pays.

Depuis 1997, année du passage à l’acte de son pogrom, les enfants nés dans le Pool et ailleurs, âgés de 18 ans aujourd’hui, n’ont jamais été scolarisés. Cynique, le dictateur Sassou-Nguesso nous laissera comme héritage cette bombe sociale!

Au moment où la détermination du peuple congolais de chasser le dictateur Sassou-Nguesso est plus que jamais perceptible, la gravité de notre situation ne sied pas aux errements.

Unis, nous mettrons hors d’état de nuire toute cette association de malfaiteurs qui s’est accaparée de tous les leviers économiques du pays. Divisés, nous donnerons du grain à moudre au dictateur Sassou-Nguesso pour se maintenir au pouvoir.

Les signes annonciateurs de la chute du criminel Sassou-Nguesso sont palpables. Les chefs d’Etats de la sous-région ont soigneusement décliné de s’afficher à ses côtés lors des festivités du 15 août dernier.

Pis, soupçonné par la justice française d’avoir pillé notre pays, Wilfrid Nguesso est persona non grata au Canada. Sa maison à Mont-Royal est évaluée à 1,2 million(pour un quidam qui n’a jamais travaillé de sa vie), alors que les Congolais manquent de tout et vivent dans un total dénuement.

La seule question qui vaille est celle de demander au bourreau Sassou-Nguesso de quitter le pouvoir au terme de son mandat de fait en 2016, conformément à sa propre Constitution. Toutes les stratégies macabres concoctées par son cabinet noir sont vouées à l’échec.

Ici et là, se lit sur le visage de nos compatriotes la volonté d’en découdre à l’évocation par le tyran d’Oyo de l’organisation d’un référendum illégal. Quels que soient les moyens que nous utiliserons, seul compte le départ du pouvoir et du Congo du dictateur Sassou-Nguesso.

A force de répéter de tels arguments qui ne sont que de fausses idées, le pire, c’est-à-dire le coup de force constitutionnel du dictateur Sassou-Nguesso pourrait se réaliser. Et nous continuons de le nourrir, par nos compromissions, par notre refus d’entendre la souffrance du peuple, par notre incapacité à produire un contre-discours.

Fossoyeur de la démocratie et des valeurs intrinsèques du respect de la parole donnée, le dictateur Sassou-Nguesso doit partir de son propre gré avant qu’il ne soit trop tard.

Tant de crimes politiques et économiques, de souffrances, de malheurs, de pillage des ressources naturelles du pays, de voyourisme d’Etat, exonèrent Antoinette et Denis Sassou-Nguesso, les Mapapa, sa kyrielle d’enfants naturels, son clan et sa famille d’un statut particulier.

Esseulé et isolé, le dictateur Sassou-Nguesso devrait avoir un peu de lucidité en épargnant au pays un bain de sang inutile.

Donneur de leçons des vertus démocratiques envers le professeur Pascal Lissouba, le dictateur arrose, corrompt, intimide, divise et manipule pour tenter d’imposer un référendum largement rejeté par les congolais.

Les tribulations de Colinet Makosso ou la félonie de Thysyère Tchicaya fils dans le quartier Mvoumvou à Pointe-Noire, sonnent d’emblée comme un coup d’épée dans l’eau.

Les institutions, « à la différence des satellites demeurent rarement sur l’orbite où leur créateur avait entendu les placer ».

Olivier Mouebara

Diffusé le 10 septembre 2015, par www.congo-liberty.org

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12 réponses à Faut-il accorder un statut particulier au dictateur Sassou-Nguesso? Par Olivier MOUEBARA

  1. Anonyme dit :

    Faut-il lui accorder un statut particulier pour quitter le pouvoir en 2016?

    De ma part: Oui, à condition qu’il restitue toute cette richesse placée à l’extérieur du Congo.

  2. Sitou Mpaka dit :

    Sassou c’est le problème du congo Même une chèvre fera mieux que le boucher d’oyo ! Avec tout l’argent qu’il a pillé il pourra continuer à entretenir sa milice à Oyo , et tous ses supporters d’oyo , ollombo , Abala , Angoni et Boundji ! Tous les congolais est victimes de la politique du vieux sanguinaire !

  3. MAYANGA dit :

    Sassou n’en a pas besoin puisqu’il veut mourir au pouvoir.

  4. Sassou s’il te plaît démissionne les congolais ne veulent plus de vous et toi Antoinette tu ne peux pas conseiller ton mari tout ça à cause des honneurs vous n’avez pas honte avec toute cette humiliation

  5. Isidore AYA TONGA de Makoua universaliste congolais dit :

    La honte et le déshonneur entre noir et africain eux-mêmes. En effet d’anciens grands sportifs africains voire franco-africains et d’ancienne miss France ont été invité et payé avec l’argent du peuple galère par le dictateur sassou Nguesso.

    Le but inavoué est que ces anciens grands sportifs sans valeurs morales viennent faire l’apologie de la dictature criminogène et confiscatoire de la souveraineté du peuple congolais.

    « Je préfère cet excès de liberté à un excès de dictature sanguinaire » Mais le cocktail « spontanéité et liberté de ton » est ma liberté de penser et de râler.

    Jeux africains 2015: tout juste le moment de péter un câble https://www.youtube.com/watch?v=4aPqZNeex6Q

  6. Bissakera dit :

    Pour éviter que l’avenir de ce pays ne soit un véritable cauchemar, il est indispensable que le système de gestion politique instauré par Sassou et son parti le PCT passe au crible de la critique sociale, et donc d’un véritable procès, sans quoi nous irons de désordre social et désastre économique. Sassou s’est appuyé sur les événements tragiques de 1959 pour bâtir toute sa stratégie politique avec comme clé de voûte des ressortissants du Nord contre les ressortissants du Sud… de rattrapage du retard de développement des régions du Nord sur les régions du Sud… du rééquilabrage des cadres du Nord (forte présence dans l’administration et les postes de direction) avec les cadres issus des régions du sud. Cette volonté soit-disant de toujours éliminer ce retard a abouti à quelque chose de totalement aberrant avec les nominations aux postes de commandement dans l’armée nationale exclusivement des officiers supérieurs du Nord, voire de sa région. Il ne pourra bénéficier d’un statut particulier que s’il accepte d’ouvrir dans les médias congolais un débat sur ce qu’ a été la pratique politique et sociale du PCT qui, à sa création en décembre 1969, était un parti pour le progrès social pour tous les congolais, pygmées compris, qu’il a transformé en instrument de promotion social au service d’un « Nord  » du Congo au service de sa gloire. Dans aucun pays du monde on a vu un dictateur bénéficié à l’issue de son règne d’un statut particulier. Pinochet qui a terminé sa carrière de dictateur comme senateur à vieSassou sera t-il le premier a l’avoir ?
    Ce qui nous importe aujourd’hui c’est de réussir à tourner la page de tout le système Sassou. Pour ce faire, il nous faudra beaucoup de lucidité et de courage, car la couardise et l’irrésolution politique ont beaucoup envahi les esprits de nos compatriotes qui affectionnent de plus en plus tout ce qui ne demande peu de travail et d’effort comme la mendicité et la délation.

  7. Fouego dit :

    A Bissakera

    Bien dit mon frère, ils ont pillé et continuent à le faire, nous allons tout refaire après le départ de ce système inique mais, ce qui est difficile est la mentalité, elle n’est pas facile à refaire, sassou et son système a plongé les Congolais dans la facilité et la mendicité. Les Congolais n’aiment plus travailler, même quand ils travaillent, ils ont perdu le goût du travail bien fait, la passion de l’effort n’existe plus.

    Les tenants du pouvoir ont créé un système de l’aumône, mendiez tout le temps, ne vous fatiguez pas, une belle méthode pour mieux les avilir et les assujettir. Allez voir tous les matins aux domiciles de Ngondo le TPG, Nianga Mbouala, Ondongo, Ndenguet et autres dignitaires du pouvoir, il y a toujours du monde pour quémander l’argent d’une ordonnance, d’un décès, d’un voyage, d’un mariage, d’une commission, etc. Les nouvelles banques du Congo se trouvent dans ses maisons: Quelle honte !

    Ces gens là ne demandent pas du travail ! Qui va le leur donner. Les nouveaux riches voleurs préfèrent donner de l’argent mais pas du travail.

    Refaire l’économie, la santé, l’éducation, l’armée… Avec de bons techniciens et hommes politiques ayant l’ambition de mettre les jeunes au travail et qui cultivent en eux le sens du bien commun et les valeurs du travail, du mérite et de la rigueur ne sera pas une tâche aisée mais possible.

    La mentalité made in sassou va être difficile à endiguer et ça prendra du temps.

    Les gens ont pris des mauvaises habitudes, même dans nos quartiers, les jeunes arrivent dans les bistrots sans argent, ils comptent sur la grâce et la faveur des gens qu’ils trouvent sur place pour boire une ou plusieurs bières. De notre époque, on ne va pas dans un bar sans le moindre sou. Tout ça c’est sassou.

    Sinon comment expliquer des gens qui n’ont jamais travaillé ou peu travaillé, n’ont jamais fait du commerce et du jour au lendemain, deviennent arrogants et riches en milliards de FCFA. Pour la plupart fils de paysans pauvres, ils n’ont jamais hérité, jamais gagné à la Cogelo, comment expliquer à ce peuple qui croupit dans la misère et le manque au quotidien qu’ils sont riches. C’est une insulte à la nation.

    Ces fossoyeurs de la République manquent d’élégance, Ils se sont créés des supporters, à coup de billets de banque (les malanda ngombé ou courtisans, chercheurs de très jeunes filles et féticheurs de tout bord), il faut les voir comment ils se pavanent dans la ville sans vergogne avec de l’argent volé du peuple. Quelle incurie, quelle mentalité. C’est vraiment choquant.

    Je propose après le départ de sassou, un nettoyage de tous les malfaiteurs, une déchéance aux hautes fonctions de l’État, leur priver de tous les biens mal acquits, leur déposséder de leurs biens, le peuple sera témoin et cela fera sans nul doute école pour ceux qui demain auront la tâche de gérer les affaires publiques.

    L’avenir du Congo doit passer par là, afin d’éviter toute forme de récidive. Toute chose à un début. Les Guatémaltèques nous l’ont prouvé.

    Les gangsters et autres pirates de la République ne sont pas un bon exemple pour notre peuple.

  8. niando dit :

    Statut particulier au dictateur Sassou-Nguesso? Encore pendant la conférence nationale? Et pourquoi faut’ il pardonner une personne qui a commis tant de mal et continueàen commettre?
    Ll est réellement temps d’accuser directement et sans fausse modestie Sassou de crimes contre l’humanité, de crimes de génocide commis pendant en toute impunité des temps.Sassou Nguesso est un anticonstitutionnel, un criminel, un génocidaire. « La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (CPRCG) est un traité de droit international approuvé à l’unanimité le 9 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations unies1. «
    Sassou Nguesso est un criminel, génocidaire qui ne doit plus representer le Congo. On l’a déjà que trop fermé les yeux là dessus. Le résultat est complètement à terre. http://www.congo-internet.com/pdf/congo_vu_par_thiery_hayes.pdf
    http://mwinda.org/fr/actualites/actualites-a-la-une/actualites/257-linzolo-sur-desastre
    Le peuple conglais a besoin d’ un vrai développement.
    La place de Sassou Nguesso et sa clique est la prison. Il est temps de se mobiliser pour exiger le départ de Sasou et sa clique pour les crimes, les biens mals acquis, LES EPURATIONS ETHNIQUES ET CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ. Il est temps de se mobilser par tous les moyens et exiger sans ménagement le départ du dictateur Sassou Nguesso et sa bande pour haute trahison, pour les arrestations arbitraires, le non assistance du peuple congolais, son » anticonstitutionnel et tout récemment la révélation de ses actions criminelles de pollution de l’eau potable par ses excréments.Les congolais ont besoin d’eau, d’électricité, de service de voirie, du travail,d’écoles, voies et moyens de transport adéquats. Ils ont besoin d’hôpitaux au lieu que Sassou se constante d’élargir les pompes funèbres. / http://congo-liberty.com/?p=9903 / http://www.vertic.org/media/National%20Legislation/Congo/CG_Loi_portant_Definition_et_Repression_du_Genocide.pdf

    Malgré une rentrée d’argent que le Congo n’a jamais connue dans le passé, la pauvriété du peuple congolais, le manque d’emplois l’endettement du Congo pour des constructions inachevées n’ont jamais atteint un niveau si dangereux.
    http://www.congopage.com/La-dette-congolaise-poursuit-son
    http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/societe/623-route-nationale-1-l-quand-route-finie-congolais-finis-r.html

  9. Delbar dit :

    Pour ce qui concerne les principes habituels en democratie,l’ancien président n’a pas de statut
    spécial.
    Il redevient un citoyen comme un autre.
    Il perçoit évidemment une retraite qui est fixée par décret et il lui est alloué une protection policière
    en permanence.
    En France il est de droit membre du Conseil Constitutionnel.
    Mais il perd son immunité vis à vis de la justice.

  10. NATTA dit :

    Entièrement d’accord avec la position de M. Delbar.

    La justice n’a jamais été au tant piétinée avec Sassou. Ne pas y remettre de l’ordre c’est devoir supporter sans cesse les mêmes comportements barbares et rétrogrades. Quelle éducation donnerions-nous à notre jeunesse, si le truand ou kleptomane jubilent librement dans les rues?

    Sassou devra assumer ses méfaits. Oublie t-on combien les enfants ou petits enfants de Débat, Ngouabi, Kimbouala, Biayenda.. etc…. veulent connaître pourquoi les leurs furent assassinés et quel sort fut réservé aux coupables?. Un pays sans justice équitable, est une république bananière.

    Il est impératif que la Nation congolaise daigne montrer que la justice est au-dessus de tous. Que tout citoyen en a droit. D’ailleurs, sa rigueur a l’avantage de faire de nous, des citoyens ou hommes politiques vertueux et attentifs.

    Devenu simple citoyen, Sassou et ses fidèles lieutenants, devront justifier devant la justice du peuple souverain, leurs actions néfastes.

  11. le fils du pays dit :

    Mr Sassou c’est un criminel un point un trait.Ce Monsieur totalise 47 ans d’activites criminelles .
    Aucun de ses prédécesseurs a fait ce que Mr Sassou a fait et continue a faire en terme de criminalite(crimes économiques et crimes de sang).Il doit dégager le plancher de gré ou de force.

  12. Anonyme dit :

    Pas besoin de statut particulier; à la fin de son mandat, il aura le statut d’ancien Chef d’Etat avec une confortable retraite. Quoi de plus enviable et protecteur que cela?

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