La Likouala et les Likoualiens ont toujours occupé une place particulière dans les stratégies du tyran d’Oyo ; de Xavier Katali à Ambroise Noumazalaye, en passant par Yves Motandeau et Jean Marie Tassoua. Il s’est toujours agi d’un savant, pardon !, d’un diabolique mélange d’alliances et d’éliminations au gré des impératifs qu’a imposé la survie du régime et du système en place depuis une trentaine d’années.
Ces alliés dérangeants, trop puissants selon les circonstances, de la région la plus septentrionale du Congo ne montrent plus d’empressement à défendre un pouvoir familial accaparateur de libertés et de biens publics. Alors l’autocrate est infiniment vigilant et actif dans tout ce qui pourrait amener des divisions en leur sein, comme on l’a vu lors du récent attentat au domicile de Jean Marie Tassoua à Impfondo, ou au contraire, au sujet de tout élément qui pourrait les renforcer, les rassembler ou les mettre en avant.
Ainsi ces derniers jours, la Likouala, surveillée comme le lait sur le feu, a été au cœur d’intrigues plus que d’interventions minutieusement orchestrées par un dictateur zélé auprès d’une Eglise congolaise, otage et interposée.
Depuis quelques mois sa bête noire, parmi la véritable opposition qui tente de s’organiser, est Jean-Luc Malekat, ancien Ministre des finances de la Transition, ancien Directeur Général des Impôts, actuel Coordonateur des Assises Nationales du Congo pour l’Alternance Démocratique ; et likoualien… ! Un extra-terrestre dans la planète politique congolaise : ses supporters ne se limitent ni à une région, ni à un département et encore moins à une ethnie. Mais le pire pour le tyran, contrairement à beaucoup, c’est qu’il ne traine pas de casserole : Jean-Luc Malekat, exception parmi les trop rares exceptions, ne s’est jamais servi dans la caisse de la DGI ni du Trésor Public ! Il n’a jamais racketté les pétroliers amis, ni trempé ses lèvres dans les immenses pots de vin et de miel qui lui ont été proposés !
L’intégrité à un niveau pareil est pire que bien des crimes, une véritable provocation dans l’univers impitoyable des Nguesso-Ewing ! (La série télévisée « Dallas » a longtemps été pour les Nguesso le modèle de référence.)
Alors l’autocrate de l’Alima ne pouvait qu’exploser de colère lorsqu’il a appris que l’Eglise congolaise préparait une grande manifestation du 18 au 22 novembre 2014 pour célébrer le Jubilé du 50ème anniversaire de la fondation des Fraternités catholique du Congo avec un hommage appuyé à celle qui en avait été à l’origine, feue Firmine Malekat Lezo, maman d’un certain Jean-Luc Malekat… !
Quatre journées de célébrations prévues avec tout l’Episcopat congolais, avec des invités venus de toute l’Afrique et d’ailleurs, et avec pour moment culminant une messe d’action de grâces célébrée, le samedi 22 novembre, en la Basilique Sainte Anne du Congo, à Brazzaville.
Les femmes de cette association, avec à leur tête feue Firmine Malekat Lezo, s’étaient illustrées dans des processus de prévention et de règlement des conflits en vue de la paix. Dans une série de médiations pour renforcer la cohésion nationale, elles s’étaient distinguées au début de leurs actions en 1964 dans la protection des hommes d’église persécutés par le pouvoir marxiste ; en 1968, dans une démarche unitaire et multiethnique, pour la protection du Capitaine Marien Ngouabi, alors incarcéré, et dans sa libération ; lors de la première guerre civile de 1993-1994, elles menèrent les initiatives pour la cessation des hostilités et organisèrent l’historique marche du 16 décembre 1993. Il faut noter qu’Antoinette Sassou Nguesso, alors démocrate convaincue, se trouvaient souvent aux premières loges de ces dernières actions.
La même, épouse de l’autocrate, n’est sûrement plus tentée par le souvenir de ce genre d’initiative pour le respect de la paix civile et de la démocratie ; elle s’est complaisamment pliée à la manœuvre imaginée afin de briser l’impact de la célébration du Jubilé des Fraternités catholiques.
Pour le pouvoir, il était important de ne rien faire qui puisse paraître hostile à la Likouala et aux Likoualiens, mais il ne fallait surtout pas que tout l’Episcopat congolais se retrouve réuni à la Cathédrale Sainte Anne pour la célébration de ce Jubilé !
Aussi les sbires, en soutanes ou pas, du dictateur finirent par trouver un pseudo-évènement à fêter qui pouvait diviser la troupe des Evêques congolais et casser la portée médiatique du 50ème anniversaire des Fraternités. Les stratèges de l’autocratie décidèrent donc de célébrer le 125ème anniversaire de la fondation de la Mission catholique Saint Louis et du village chrétien de Liranga du 20 au 24 novembre, en présence de l’épouse du tyran, Antoinette Sassou NGuesso, marraine de l’évènement.
Ce dernier évènement, dans la Likouala, a été célébré à grands frais, cependant , pied de nez de taille de l’Eglise congolaise, avec des Evêques de seconde classe… Elle n’était absolument pas dupe de la légitimité de la date ! En réalité la mission avait été fondée le 2 ou 3 avril 1889 avec pour saint patron Louis. La célébration aurait dû se tenir un 2 ou 3 avril ; ou encore le 25 août, fête de Saint Louis.. !
Antoinette Sassou Nguesso, dont on connait les dépenses tropéziennes, avait fait des dons de pacotilles religieuses, de quelques produits pharmaceutiques et de cahiers et de crayons pour les enfants. Après avoir constaté avec une amertume feinte l’état de dégradation dans lequel se trouvait l’école catholique, elle a alors promis de la reconstruire ; en même temps que le ministère de la Culture s’engageait (en partenariat avec l’ambassade de France ) pour la restauration de l’église paroissiale.
Un buste du fondateur de la mission, Monseigneur Augouard, a été inauguré ainsi qu’une avenue à son nom et une autre à celui de l’épouse du tyran. Pour l’occasion de ces cérémonies qui se sont déroulées avec faste, comme toujours avec les Nguesso, la première dame avec emprunté le nouvel avion Falcon de chez Dassault récemment livré. Elle avait laissé Brazzaville, ce 24 novembre 2014, dans la désolation des très fortes pluies et des inondations.. !
On ne peut que regretter que cette célébration d’un évènement de l’époque coloniale se soit faite au détriment d’une autre célébration relative à l’engagement de nos mères ou de nos grands-mères et qui a servi d’exemple ailleurs en Afrique. Comme à son habitude le média mercenaire « les Dépêches de Brazzaville » a fait, avec Télé Congo, la promotion du premier ; heureusement « la Semaine Africaine » a bien couvert le second.
La falsification, le mensonge, la fraude figurent dans les marques de fabrique de ce régime. Le mépris de toute valeur en est le pendant caractéristique affiché par les soudards incultes – mises à part quelques très rares exceptions – qui sont au pouvoir depuis une trentaine d’années. Denis Sassou Nguesso est définitivement et malheureusement un président antivaleurs et intriguant ; un véritable naufrageur de la nation congolaise !
Rigobert OSSEBI
Diffusé le 30 NOVEMBRE 2014 , par www.congo-liberty.org
Le débat africain RFI
Le départ précipité du président Blaise Compaoré a relancé le débat sur les nombreuses tentatives de tripatouillage de la Constitution auxquels se livrent certains dirigeants africains. Les présidents en fin de mandat oseront-ils aller jusqu’au bout de leur logique après l’épisode burkinabè?
Avec:
– Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ;
– Martin Fayulu, président de l’ECIDE (Engagement Citoyen pour le Développement) en République Démocratique du Congo ;
– Clément Mierassa, ancien ministre du Commerce et du Développement industriel, membre du Collège des Présidents du Collectif des Partis de l’Opposition et Président du Parti Social-Démocrate Congolais (PSDC) ;
– Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la Conscience et le Développement au Burundi.
RFI
» Quand le Congolais Denis Sassou-Nguesso a présenté la candidature de son ambassadeur, Henri Lopes, il avait toute raison d’être confiant, car tout le monde disait que cette fois le poste devait revenir à l’Afrique centrale. Mais voilà, il y a un mois, le peuple burkinabè a chassé un président qui voulait changer sa Constitution pour briguer un troisième mandat. Or le président Sassou est vivement soupçonné de nourrir les mêmes intentions.
Henri Lopes est une personne remarquable, mais après la révolution burkinabè, un homme du président Sassou ne peut plus prendre la tête de la Francophonie ; ce serait un signal désastreux, confie un membre de la délégation française à Dakar. Bref, la révolution burkinabè a impacté ce sommet de Dakar, et Paris, encore une fois, a imposé son choix. Ce qui risque de laisser des traces « .
Résultat des courses . Après le huis clos entre Hollande, Sassou et Stephen Harper, le premier ministre canadien, un huis clos consacrant l’échec de son candidat Sassou est » ressorti, le visage fermé, et a quitté immédiatement le centre pour rentrer à Brazzaville « .
L’Afrique centrale sanctionnée en voulant briguer le trône de la Francophonie. C’est le résultat des accointances des hauts cadres de nos républiques bananières avec les dictateurs. Voici des fils dignes de l’Afrique qui seraient en principe auréolés se retrouvent sur le pavé à cause de la politique du ventre puisque soutenant des dictateurs.
Il serait contradictoire de confier la tête d’une structure défendant les qualités nobles de l’humain, à des pays ou les dirigeants sont incompétents, corrompus, brutaux et anti-démocratiques, s’illustrent dans des politiques anti-sociales.
Ces dirigeants qui n’aiment pas leurs pays n’offrent que souffrance, misère et pauvreté à leurs peuples, l’Afrique centrale si riche malheureusement bat le record. Cela est contraire à l’éthique même de la Francophonie.
A vous les têtes de mule qui gangrènent notre chère Afrique (Kabila, Sassou, Kangamé, Dos santos, Bongo, … ), il est encore temps de vous ressaisir. Ne tomber point par la tête. Compaoré en est l’exemple. (avec ses yeux intelligents de biche, il a raté le rendez de Dakar, alors qu’il serait certainement à la une). A malin, malin et demi.
A vous cadres, intellectuels compétents (puisque l’Afrique en regorgent), ne vous approchez pas de ces dictateurs en mal de soutient, vous ne servez que de marchepied.
Cet exemple devrait faire école.
Bonjour la République.
Je renvoie mon commentaire;n’en plaise au webmaster qui qui l’a censuré.
Amnésiques sont les congolais qui toujours des excuses grossières à leurs bourreaux les plus cyniques.Monsieur,en quoi Lopès est-il remarquable dans l’histoire du Congo en dehors de la littérature?Lopès a pris part à tous les pouvoirs dictatoriaux du PCT de 1969 à 1980.Lopès mâté la grève des élèves et étudiants en 1971,suspecté dans la mort de Franklin Boukaka en 1972,responsable comme président de la cour révolutionnaire de « justice » en 1973,impliqué de près ou de loin dans l’assassinat de Ngouabi,Massamba-Débat,du cardinal Biayenda.Minstre des finances et de l’économie le redoutable et expéditionnaire CMP du PCT entre 1977 et 1980.Ambassadeur de Sassou depuis 1997 suite au coup d’Etat sanglant de son mentor.Lopès,un des rares politiciens congolais à n’avoir jamais connu la prison comme Sassou,Goma Louis Sylvain,Poungui Ange Edouard.Toujours du cçoté du pouvoir fort et stalinien du PCT depuis 40 ans.Un record! A méditer monsieur.
Chers amis lecteurs de Congo-Liberty, Olivier Mouebara, Rigobert Ossebi, je vous invite à aller lire l’éditoriale des dépêches de Brazzaville de ce jour 01/12/2014. La poilâde,oh la la la c’est vraiment panique à bord du vaisseau Nguesso. Je ne doute pas que vous sortirez un bon article dont vous avez le secret en investigant un peu plus… Lisez le vite si ce n’est déjà fait…..
Un valet zélé nommé Lopès!
Quels types de valeurs peut défendre un remarquable défenseur du despotisme? D’ailleurs Sassou en a fait son caniche préféré. Il n’a ni esprit critique ni sympathie pour le peuple opprimé!
Un bon valet, stupide à souhait!!
Voilà un champion de la flatterie et bassesse! Il s’emploie à faire plaisir à son maître et au clan. Comment un homme dit de Lettres peut-il être aussi bas, ridicule et oublier que Sassou n’est un putschiste?
Il est sans intérêt pour le pays.