A force de se regarder le nombril, fort de ces années records passées au sommet de l’Etat, de ces conquêtes nombreuses et multiples faites de coups d’Etat, de ruses institutionnelles, de réseautages macabres et même de sordides exécutions d’adversaires inflexibles peu corruptibles, Monsieur Sassou Denis qui devrait s’apprêter à quitter le pouvoir, au sens des dispositions constitutionnelles en vigueur, s’il respecte la rigueur qu’implique le renouveau Africain qui semble poindre à l’horizon, est un des derniers prototypes des dirigeants de cette Afrique qui jusque-là est, non seulement, la risée du monde dit civilisé, mais aussi et surtout l’expression de ce que la déchéance humaine peut bien signifier.
Tenez !
A deux ans de la fin de son dernier mandat constitutionnel, à la question de savoir s’il respecte ou non la Constitution du 20 janvier 2002, sa constante réponse depuis sa détestable réélection de 2009 et qui ne cache point son intention manifeste de changer les règles du jeu pour se maintenir au pouvoir reste que le sujet n’est pas encore à l’ordre du jour. Il n y a aucune sincérité dans cette démarche, intellectuellement dénuée de toute forme de finesse d’esprit et moralement, sans élégance éthique.
Pour justifier cette escapade éhontée, il est souvent question d’expérience que celui-ci aurait accumulé et par voie de fait la connaissance parfaite des dossiers qu’on lui prête tant au plan national que sur la scène africaine qui lui vaudrait le statut de Sage d’Afrique. Pas étonnant que tel personnage sulfureux soit drapé de tant de vertu et de sagesse dans un continent marqué par la faillite des élites et rongé par la décrépitude des valeurs essentielles sacrifiées sur l’autel de la couardise sur fond de compromission bassement matérielle.
Mais, de quelle expérience parle-t-on ? En quoi Monsieur Sassou Denis peut-il faire figure de sage dans une Afrique qui en rêve ?
Non, Monsieur Sassou Denis n’est en rien un Sage, ni une référence africaine en terme d’expérience dont l’Afrique a besoin pour changer son destin et l’estime de ses voisins qui la regarde encore, à tort ou à raison, comme un concentré de tous les démons de la médiocrité, du tribalisme, des guerres fratricides dans enjeux, du népotisme, du pouvoir clanique constitutionnalisé, bref du désespoir.
Il y a peu, avant que le drame Centrafricain n’apparaisse au grand jour, Sassou , Debhy et consorts passaient dans leur fief respectif fanatisé et tribal pour des grands stratèges et encore une fois des Sages au chevet d’un pays à l’agonie qu’ils allaient ressuscité à coup de milliards non budgétisés et de troupes mal formées, sans expérience et incompétentes pour une mission extrêmement complexe.
Voilà que la Centrafrique implose, Monsieur Sassou Denis et sa bande de pyromanes ont disparu de la circulation et mêmes des Unes de leurs propres Télé nationales sur cette actualité qui échappe maintenant à tout contrôle. Plus personne aujourd’hui pour assumer ni l’échec patent, ni la responsabilité d’un désordre programmé, ni encore moins la culpabilité par rapport au génocide en cours, alors qu’il y a à peine quelques semaines, Monsieur Sassou Denis et ses griots se passaient pour les anges du ciel qui allaient sauver du chaos le voisin impénitent qu’on regardait de haut parce que un peu plus pauvre.
Non, Monsieur Sassou Denis n’est en rien un sage, au bon sens africain du terme. Il n’aurait pas eu recours à l’armée bardée de ses grands moyens pour déloger un pauvre officier Colonel déchu, condamné avec sursis, et entouré de quelques civils affamés quelques peu excités pour se faire entendre par un gouvernement autiste dont l’acharnement à fini par pousser à la panique et au désarroi. Un sage, en lieu et place de Monsieur Sassou Denis aurait bien sûr adopté une attitude ferme, mais mesurée, intelligente et adaptée pour la circonstance. Personne, ici encore, n’est là pour assumer une quelconque responsabilité. Il n’est pas possible que les victimes (militaires et/ou civiles) tombées sous la puissance de feu d’une armée, -qui n’a pourtant pas montré ses dents comme suite à l’incursion des forces armées angolaises à Kimongo-, passent en pertes et profits sous le prétexte qu’un congolais, même quand il répond du nom de Tsourou, qui plus est, ancien membres des services secrets de Monsieur Sassou Denis, tombé en disgrâce, dit-on, aurait poussé à bout la police et les forces armées réunies, dans cette boucherie de trop dont le Congo aurait bien pu se passer.
Pour ces faits et actes, nul ne peut ignorer que Monsieur Sassou Denis s’est exposé à toutes poursuites pour haute trahison. En cause : l’usage abusif et disproportionné des forces armées ayant entrainé plusieurs morts civils et militaires dans une affaire relevant de la compétence d’une police de ville et aussi, complaisance et complicité d’occupation d’une partie du territoire nationale avec exposition des troupes à la solde d’une armée étrangère, en violation du serment prêté par lui, en qualité de Président de la République s’engageant à assurer l’intégrité du territoire et de le défendre en toute circonstance.
Non, Monsieur Sassou Denis ne peut pas être considéré comme un sage quand il affirme sans remord ce qu’il présente pour une faiblesse dont se jouent les occidents, encore, de l’Afrique d’aujourd’hui qui est le résultat de sa mal gouvernance, lui et ses paires qui font encore la honte de notre continent. Comment lui qui se veut Sage, ne comprend-t-il pas ou, feint d’ignorer que c’est avec la bénédiction de cette occident qu’il est arrivé à chaque au pouvoir. Les moyens et les méthodes pour y arriver restant toutefois loin des pratiques propres à une démarche de sagesse. L’Afrique accuse un retard imputable à ses dirigeants englués dans une relation incestueuse blâmable avec l’ancienne puissance coloniale, pour servir des intérêts autres que ceux des peuples dont ils se voulaient les représentants.
Hélas ! Monsieur Sassou Denis ne sera peut-être jamais le Sage qu’il voulait être. Lui qui, maintenant que le destin en a décidé ainsi, se rechigne à se maintenir au pouvoir telle une teigne, contre le sentiment général d’un peuple abusé, appauvri et humilié.
Ce qui est décisif, c’est la distance.
Il est une ambivalence remarquable chez ce Monsieur qui se définit en Communiste primitif, c’est le dédoublement de sa personnalité en constance confusion de rôle. Il n’est pas rare de le voir mettre en cause la compétence de ses ministres et d’envoyer au pilori les performances d’un gouvernement dont il est le chef. Lui, Président de la République, se plaint en petit cercle d’amis, de la mauvaise gestion dont souffre ce pays qui risque de sombrer du fait des méfaits de la corruption, le clientélisme, du tribalisme, etc…
Il faut donc ne pas exclure que Monsieur Sassou Denis parlant de sagesse, se double en des considérations bien plus subjectives qui ne font nullement référence aux critères universellement éprouvés de la marque des attributs d’un Sage.
Il existe une distance entre la vérité officielle et la vérité réelle,
La propagande officielle a fabriqué de toutes pièces l’illusion d’un personnage qui à force d’entendre qu’il était le plus beau de la terre, le plus intelligent parmi les hommes, le plus fort parce que Général d’armée autoproclamée, l’unique que compte ce pays au milieu de tous ces brillants officiers formés par les plus prestigieuses des écoles militaires qui puissent exister à travers le monde, … Au final, celui-ci a fini par y croire, qu’il se prend pour ce qu’il n’est pas : Dieu tout puissant.
La vérité officielle donne Monsieur Sassou Denis pour un bâtisseur infatigable, l’homme des actions concrètes, le Sage d’Afrique, le chemin d’avenir, etc….
La vérité réelle c’est que le Congo n’est pas un pays bâti, les villes y sont insalubres, le logement est précaire et se développe dans un cadre anarchique, les bidonvilles jonchent les pourtours de ce qui tient lieu de centre-ville formé de bric et de broc, l’agriculture élevée au rang de priorité des priorités pour une autosuffisance alimentaire à l’an 2000 n’existe même pas, le boulevard énergétique semble désormais réduit à un slogan sans lendemain malgré la réalisation du barrage d’Imboulou qu’un certain Itoua Bruno présentait comme étant le projet du siècle, l’eau dans un pays bien arrosé est bien plus rare que l’or, et les exemples ne tarissent point.
Il existe une distance radicale entre le vrai et le mythe ;
Ce qui est vrai contrairement au mythe qui se construit autour de l’homme de paix que serait Monsieur Sassou Denis, c’est que lui compte à son actif trois coups d’Etat avérés sur cinq qu’ait connu ce petit pays promis à un bel avenir, en l’espace de ces cinquante années de souveraineté internationale. Un record de brutalité et de troubles à l’ordre public consécutif à pareil évènement, compte non tenu des dégâts collatéraux qui s’en ont suivi.
Le mythe c’est de faire croire que Sassou est dans les cœurs de tous pour être le disciple parfait de la paix universelle, et comment ? C’est encore lui, raconte-t-on dans les couloirs du palais du plateau à Brazzaville, qui aurait rendu possible les accords dits de Brazzaville, préludes à la libération de Mandela. Mythe cousu de fil blanc parce que les négociations qui ont précédé la signature desdits accords de Brazzaville se sont tenues en plusieurs étapes aux Etats-Unis, et en d’autres lieux avant d’atterrir en fin de parcours à Brazzaville, Capitale du pays qui assurait la présidence de l’OUA et qui en a fait la demande.
Il existe une distance radicale entre la politique et la vie
La politique au sens noble du terme c’est l’art de gérer la cité. La beauté et la puissance de l’action politique résident en ce qu’elle permet de construire un rêve, le matérialiser pour inscrire un peuple doté d’un territoire sur le rail de la grande histoire de la civilisation humaine. La politique au Congo, que Monsieur Sassou Denis a dominé ou influencé pendant un peu plus de 40 ans, est le champ de prédilection de cet homme qui n’a connu que ça, au point d’en faire un métier, mais pas un sacerdoce.
Et, de toute évidence, la politique au Congo restent encore le lieu de toutes les déceptions, des rêves brisés, des frustrations de toutes sortes, des injustices intenables, du gangstérisme d’Etat, des violations systématiques des règles quand elles existent, des crimes gratuits sans intérêts, de complots, etc…
La vie des congolais au Congo se conçoit sous l’angle d’un espoir assez bizarre, celui de quitter un jour ce pays pour une vie meilleure loin de ses racines et de son terroirs et, curieusement, cela est aussi valable pour les dirigeants qui, pour une raison toute paradoxale, n’ont pas d’autres choix que de partir pour éviter de répondre un jour de leurs actes ayant contribué à briser le rêve.
Etonnante analyse, n’est-ce-pas, diront les partisans du régime. Hélas ! C’est l’effet balancier. Ça penche du côté qui pèse le plus lourd.
Tchao !
Par N’tékolo Menga
Diffusé le 30 décembre 2013 , par www.congo-liberty.org
MES VŒUX 2014 AU PEUPLE CONGOLAIS ET A LA RÉSISTANCE AU DICTATEUR SASSOU NGUESSO
Chers compatriotes, chers internautes, chers résistants !
L’année 2013 a été pour pour beaucoup d’entre vous, celle de l’inflation de la traque des résistants, de l’achat de conscience, de privation de la liberté de la presse, d’un sénat caduque, d’un pouvoir illégitime, des arrestations arbitraires, de la terreur et du chaos socioéconomique.
Ma conviction la plus sincère pour 2014 est qu’il nous faut continuer inlassablement à renforcer vos principes ou valeurs de résistance au despote, tyran, cynique, stupide et sanguinaire dictateur Sassou Nguesso.
Mon devoir est de privilégier en toutes circonstances l’intérêt général, et d’avoir toujours de la conscience au dessus de l’appartenance quelle qu’elle soit tribale, politique, sociale, économique ou intellectuelle.
Chers compatriotes, chers internautes, chers résistants !
Je veux vous adresser mes vœux, mes vœux de combattant de la liberté les plus sincères et les plus chaleureux pour l’année 2014.
J’ai une pensée particulière pour ceux ou celles qui vivent dans la terreur du régime ou du tyran et le désarroi, spécialement les résistants intérieurs abusés, traqués, fliqués, endeuillés, torturés et démobilisés pour qui, nous continuerons à mobiliser toutes nos valeurs combattantes pour plus d’actions et de nuisance au régime sur différentes échelles: numérique, locale, régionale, nationale et internationale.
A l’enfer la dictature,
Vive le Congo,
Vive le Congo libre,
Vive la république,
Sassou , dans le sens psychanalytique du terme, est un pervers narcissique. Et un des talents du pervers est de faire croire qu’il sait, qu’il est indispensable à la vie d’un groupe ou d’un individu.
Qu’est-ce-que la perversion?
Selon le Larousse, la perversion est le fait de corrompre une personne saine.C’est une déviation, une altération profonde d’une fonction.Comme le fait remarquer une psychanalyste, la perversion est une action et non un état. »Une action est menée; elle est préparée; elle est choisie » .La perversion est donc le fait de corrompre ,de détourner quelqu’un ou quelque chose et de tourner vers le mal. Et le groupe (au Congo il s’agit du groupe familial et ethnique) est un lieu privilégié pour la mise en place d’un système pervers.
Nous avons pu constater, avec les événements du 4 mars 2012, à quel point notre dictateur retors sait instrumentaliser le groupe ethnique, l’armée, la police, la gendarmerie pour asseoir davantage son pouvoir; se dédouaner de ses délits ou de ses crimes. La désignation de Marcel Tsourou comme bouc émissaire fait partie des tactiques de domination et d’influence.
Arrêtons de nous laisser séduire, flatter, amadouer par ce pseudo sage, car telle est la technique qu’il utilise pour nous mettre sous emprise, pour asseoir son hégémonie.
JE PARTAGE A 100% LE COMMENTAIRE DE HUMANITÉ
HUMANITE dit :
31/12/2013 à 13:25
Sassou , dans le sens psychanalytique du terme, est un pervers narcissique. Et un des talents du pervers est de faire croire qu’il sait, qu’il est indispensable à la vie d’un groupe ou d’un individu.
Qu’est-ce-que la perversion?
Selon le Larousse, la perversion est le fait de corrompre une personne saine.C’est une déviation, une altération profonde d’une fonction.Comme le fait remarquer une psychanalyste, la perversion est une action et non un état. »Une action est menée; elle est préparée; elle est choisie » .La perversion est donc le fait de corrompre ,de détourner quelqu’un ou quelque chose et de tourner vers le mal. Et le groupe (au Congo il s’agit du groupe familial et ethnique) est un lieu privilégié pour la mise en place d’un système pervers.
Nous avons pu constater, avec les événements du 4 mars 2012, à quel point notre dictateur retors sait instrumentaliser le groupe ethnique, l’armée, la police, la gendarmerie pour asseoir davantage son pouvoir; se dédouaner de ses délits ou de ses crimes. La désignation de Marcel Tsourou comme bouc émissaire fait partie des tactiques de domination et d’influence.
Arrêtons de nous laisser séduire, flatter, amadouer par ce pseudo sage, car telle est la technique qu’il utilise pour nous mettre sous emprise, pour asseoir son hégémonie.
Une preuve s’il en fallait encore de l’incurie de l’état Sassou. Pendant que certains de ses neveux célèbrent des mariages dispendieux dans les palais du Maroc avec l’argent du pétrole volé au peuple; Il vient de se rendre compte dans un conseil des minitres de l’épidémie de rage canine qui sévit à Pointe-Noire depuis plusieurs mois, et ayant déjà fait une quinzaine de morts. Apparemment mettre la main sur Ntsourou avec des armes de guerre était plus urgent. Et que met-il en place un comité interministériel vaseux. Et pourtant que d’alerte n’avons nous pas déjà eue en provenance de la ville océane ? les épidémies s’y succèdent avec une régularité alarmante : le Cholera avec son lot de morts, le poliovirus son lot de morts et de paralysés et maintenant la rage canine. Et tous les épidémiologistes vous diront que ces maladies ont un même dénominateur commun : l’insalubrité. L’état est inexistant face aux souffrances des populations : seuls la croix rouge et l’OMS et divers ong de santé sont présents pour soulager la population. A part bien sûr Oyo, je me demande si le pouvoir Sassou a un projet globale de développement de nos villes. Or là qu’on l’attends. Il est royalement aux abonnés absents. Son parlement croupion l’est encore plus, vue que ce n’est qu’une caisse d’enregistrement. La ville pétrolière qui fournit toute la richesse dans laquelle le clan mbochis se vautre croupit dans la misère et les épidémies en tout genre. Un état qui excelle nul part dans le domaine économique et sociale, sauf dansla formation d’assassins et défenseurs du pouvoir à tsambitso. Ah j’oubliais ! Dans le même conseil des ministres, DSN, himself, se félicite des performances économiques du Congo, en oubliant de dire qu’elles sont dues exclusivement à la production pétrolière située à Pointe Noire, la ville qu’il martyrise et dont il ne se souvient qu’au détour d’une déclaration en conseil des ministres à des fins de communication pour Télé Nkombo.
j’ai cru comprendre que des analyses avaient été faites dans deux laboratoires. Donc le ministère s’en occupe. peut être aussi vite qu’on aimerait mais apparamment ils font quelque chose.
Bonnes fêtes
JAF J’adore ton optimisme béat face aux maux sans nom qui frappent nos populations, en particulier ceux de Pointe Noire. Deux laboratoires ? Quels laboratoires ? Comme on dit, le diable est dans les détails. Quel ministère s’en occupe ? Celui de la santé ? A part sélectionner les étudiants quasi exclusivement mbochis pour aller étudier la médecine à Cuba, en lieu et place du ministre de l’enseignement supérieur lui même pourtant médecin mais ayant la tare de ne pas appartenir au clan, je ne vois pas ce que ce monsieur Ibovi, soit dit en passant aboyeur en chef lors du massacre des 353 jeunes congolais au Beach de Brazzaville, et faisant partie du conseil de guerre ethnique mbochis constitué pour l’occasion, peut faire pour éradiquer la rage canine à Pointe Noire. C’est l’OMS qui ferra le travail, le gouvernement Mbochis comme d’habitude s’en mettra pleins les poches dès que les fonds sortiront du trésor. On connait leur mode de gouvernance. Rien de nouveau sous le soleil. Qu’attendre de gens qui donnent des marchés publics dans le domaine de la santé à des parents mbochis incultes n’y connaissant rien du domaine ? JAF j’admire vraiment ton courage à continuer d’apporter de l’eau à leur moulin d’Oyo qui inonde tout un pays. Bonne fêtes à toi aussi compatriote.