Depuis un certain temps, l’approche du terme du second et dernier mandat constitutionnel du Président de la République a créé une sorte de panique-je crois qu’il n’y a pas un autre mot- auprès de tous ceux et de toutes celles qui, ayant profité du système ne voudraient pas perdre tous leurs privilèges, intérêts et autres passes droits acquis. D’où leur obstination à obtenir, du Président de la République, qu’il change la Constitution du 20 janvier 2002 afin qu’il puisse demeurer au pouvoir. Tous ces extrémistes et courtisans, autour du Président de la République, veulent simplement perpétuer le système dont ils se servent par le biais d’un changement de Constitution dénué du moindre fondement constitutionnel, politique et démocratique. Je l’avais d’ailleurs démontré, avec force détails, dans mon précédent document consacré précisément au pseudo et inopportun débat sur le changement de Constitution. Le Président de la République avait d’ailleurs approuvé cette idée dans son message de vœux du 31 décembre 2014, en envisageant l’éventualité d’un recours au référendum, en cas de désaccords entre les politiques sur cette question.
Mais cette option n’est pas sans périls. Bien au contraire.
Le Président de la République devrait se méfier et désavouer tous ceux qui, sous couleur de le soutenir, défendent, en réalité, leurs propres intérêts que son maintien au pouvoir garantirait. En continuant à demander au Président de la République de changer la Constitution du 20 janvier 2002, ils essaient de lui faire comprendre, de manière fallacieuse, qu’après ou en dehors du pouvoir politique, il n’y aurait plus de vie pour lui. Ce qui est archifaux. Les exemples des anciens Présidents malien, sénégalais, béninois, ghanéen, sud-africain, mozambicain, burundais, nigérian, pour ne citer qu’eux, en sont les preuves convaincantes. Ils continuent d’être utilisés par l’Union Africaine, les Nations Unies et d’autres institutions internationales. Leur retrait du pouvoir et de la vie politique de leur pays est loin d’être une sinécure pour eux. Je ne crois pas qu’il y en a, parmi eux, qui se prélassent depuis qu’ils ont quitté le pouvoir. Ils continuent à mener une vie aussi active-sans doute moins contraignante-que celle qu’ils menaient lorsqu’ils présidaient aux destinées de leurs pays respectifs.
Le Président de la République, eu égard au temps pendant lequel il a dirigé notre pays (plus de trois décennies), dispose d’une précieuse expérience dont les institutions continentales et internationales ont et auront réellement besoin. Inciter le Président de la République à refuser l’alternance démocratique et pacifique au pouvoir, alors qu’il l’avait bien fait en 1992 sans difficultés, c’est l’induire gravement en erreur et lui souhaiter un départ du pouvoir dans des conditions qui seront loin de garantir sa sécurité, celle de sa famille et de ses biens. Quel est le congolais qui ne sera pas fier de voir son ancien Président de la République, sollicité de par le monde, à cause de son expérience et cité régulièrement comme un exemple à suivre par d’autres Etats africains où les Présidents de la République utilisent divers artifices pour demeurer au pouvoir, au prix parfois d’un bain de sang ou d’une boucherie, suite à la répression d’une insurrection populaire, qui pourrait susciter le déclenchement des enquêtes et des poursuites judiciaires de la Cour pénale internationale (CPI) ?
Je ne voudrais pas d’un tel dénouement tragique dans notre pays. Je ne souhaite pas, non plus, un dénouement à la Blaise Campaoré car, étant légaliste et attaché au respecte scrupuleux de la Constitution, je tiens à ce que le Président de la République en fonction aille jusqu’au terme de son dernier mandat constitutionnel, sauf si ce dernier, voulant empêcher l’alternance au pouvoir, n’exaspère ou n’irrite la population, qui n’aura pas d’autre choix que de recourir à une insurrection pour le chasser du pouvoir comme Blaise Campaoré en a fait les frais. Un tel dénouement, violent et extra constitutionnel, devrait être absolument prévenu. Or il n’y a pas de meilleure prévention que le respect strict de la Constitution actuelle.
C’est pour cette raison que je persiste à croire qu’au sommet de l’Etat, le transfert constitutionnel, démocratique et pacifique du pouvoir est toujours préférable au départ de celui-ci sous la contrainte ou la pression populaire voire suite à un coup d’Etat militaire.
Quant à la vie en exil, je ne la souhaite encore moins à un ancien Président de la République de notre pays. Après son départ du pouvoir, il doit pouvoir vivre dans son pays avec sa famille et être libre de partir à l’étranger et rentrer chez lui quand et comme bon lui semble. Je serais très heureux d’apprendre, par les médias internationaux, que notre pays est cité comme faisant désormais partie du club, encore restreint mais ouvert, de vraies démocraties pluralistes et des Etats de droit en Afrique et que son ancien Président de la République est considéré parmi les voix qui comptent dans de nombreux domaines. Le Président de la République s’est beaucoup investi, par exemple, dans les questions de protection de l’environnement, en impulsant, au niveau du gouvernement, une véritable politique de préservation et de protection de l’environnement, en vue d’un développement durable. Son implication, en tant que médiateur, dans certains conflits en Afrique, est hautement appréciée par l’Union Africaine, les belligérants, les dirigeants des Etats connaissant ces conflits et la communauté internationale. Mais son immense expérience ne se limite pas qu’à ces deux domaines. Elle est plus large et multidimensionnelle. Le Président de la République devrait donc mettre sa riche expérience à la disposition de l’Afrique et de la communauté internationale.
Dans ces conditions, n’est-ce pas agir avec une irresponsabilité blâmable, que d’inciter le Président de la République à s’engager dans une aventure de changement de Constitution dont personne ne peut prédire les graves et inéluctables périls, qui lui feront perde la reconnaissance de sa riche expérience, acquise au sommet de notre Etat, et le mettront inutilement au ban de la communauté internationale ?
Seul le respect strict de la Constitution du 20 janvier 2002 et l’organisation consensuelle, apaisée et transparente de l’élection présidentielle de 2016 lui évitera cette mise au ban de la communauté internationale. Un consensus national sur cette élection ne pourrait être trouvé qu’à la suite d’un dialogue politique vraiment franc et inclusif – qui n’aura rien à voir avec les simulacres de dialogue d’Ewo et de Dolisie- entre les partis politiques, la société civile, les individualités, les confessions religieuses, les individualités ayant une compétence en la matière, bref, de la société congolaise dans toutes ses composantes et sa diversité. Ce dialogue politique portera sur la gouvernance électorale comme le réclament l’opposition politique, les associations de la société civile dans leur déclaration rendue publique le 15 décembre 2015.Le Président de la République devrait saisir, sans tergiversation ni retard, cette perche du dialogue politique qui lui est tendue dans cette déclaration.
Ce dialogue politique devrait donc à inscrire à l’ordre du jour, la réforme de la loi électorale, celle de la Conel, la reprise du recensement administratif pour qu’il ne soit plus un défi à la démographie congolaise comme il l’est actuellement, la reprise du découpage-en réalité un charcutage-électoral actuel qui donne aux localités sous peuplées plus de députés que celles qui sont plus peuplées etc. Ce serait l’occasion d’aborder et de trouver un consensus sur tous les sujets qui divisent actuellement les acteurs politiques sur les conditions d’organisation des élections afin que celles-ci soient régulières, crédibles et transparentes.
L’article 56 alinéa premier de la Constitution du 20 janvier 2002 prévoit que le Président de la République « incarne l’unité nationale ». Cette disposition signifie que, dès qu’il est élu, le candidat à la présidence de la République ne sera plus le Président des militants de son parti politique ou même du groupement politique auquel il appartient. Il devient le Président de tous les congolais, même de ceux qui n’avaient pas voté pour lui lors de l’élection présidentielle. Tous les congolais, dans leur diversité et sans distinction, se reconnaitront dorénavant en lui. C’est pour cette raison que l’article précité fait du Président de la République l’incarnation de l’unité nationale.
C’est du reste pour cette raison que l’article 72 alinéa 2 de la Constitution du 20 janvier 2002 précise ce qui suit : « « Le mandat de Président de la République est également incompatible avec toute responsabilité au sein d’un parti politique ».Si la Constitution a établi cette incompatibilité, c’est précisément pour éviter que celui qui a été élu par la majorité des congolais puissent continuer à paraitre, dans l’opinion, comme le Président de son parti politique. Une fois élu, il devient celui qui incarne l’unité de tous les congolais. Il est désormais au service de la Nation.
Il est donc mon Président de la République aussi. Je suis donc bien placé et j’ai le droit de donner mon point de vue, fut-il critique, sur le débat relatif à la Constitution du 20 janvier 2002. Je dois d’autant plus donner mon point de vue que le Président de la République, dans son message de vœux du 31 décembre 2014, s’est montré disposé à entendre toutes les sensibilités au sujet de ce débat.
Monsieur le Président, tous ceux et toutes celles qui vous induisent en erreur, en vous faisant croire qu’un changement de la Constitution du 20 janvier 2002, en cours de votre second et dernier mandat, est possible ne vous aiment pas.
Ce changement de Constitution n’aurait aucun fondement constitutionnel et ne serait rien de moins qu’un coup de force constitutionnel. C’est vous qui commettriez alors un parjure, qui n’est rien d’autre qu’une véritable prévarication, entendue comme un manquement gravissime aux obligations de votre charge. Il ne leur sera rien reproché, s’agissant du respect de la Constitution, quand bien même ils vous auraient conduit dans la voie du déshonneur et de la transgression du serment que vous aviez prêté, à deux reprises (en 2002 et en 2009), conformément à la Constitution du 20 janvier 2002. Ces politiciens de la pire espèce préfèrent vous faire discréditer, aux yeux de la communauté internationale, pour préserver leurs intérêts égoïstes. Ils se ne soucient pas de ce que notre histoire retiendra de votre passage au sommet de notre Etat. L’image que vous laisserez dans la mémoire des congolais, ils n’en ont cure.
Voilà la vérité qu’ils se gardent bien de vous dire, avec l’espoir de vous contenter et préserver ainsi leurs divers intérêts et privilèges.
Vous devriez donc les désavouer, en faisant exactement le contraire de ce qu’ils vous incitent à faire. Vous devriez d’autant plus les désavouer que vous aviez prêté serment, non seulement de respecter la Constitution mais aussi de la défendre (cf. Article 69 de la Constitution du 20 janvier 2002). En défenseur de ce texte, vous ne devriez pas écouter ceux qui vous incitent à violer la Constitution et en devenir le fossoyeur. Vous êtes lié par votre engagement de défendre la Constitution. En refusant d’écouter les sirènes stridentes du changement de la Constitution, qui émanent du parti dont vous êtes issu, vous ne feriez que respecter votre serment et les congolais vous en sauront gré.
Vous le ferez notamment en facilitant la tenue d’un vrai dialogue politique franc et inclusif, dans des délais raisonnables, en 2015, qui facilitera, du moins je l’espère, l’organisation consensuelle et transparente de l’élection présidentielle de 2016 et, surtout, en passant le témoin, pacifiquement à votre successeur, afin que vous entriez, par la grande porte, dans l’histoire politique et démocratique aussi bien congolaise qu’africaine.
Ce passage de témoin ne vous diminuera ou ne vous humiliera en rien. Au contraire. Vous en sortirez plutôt grandi et auréolé de l’image d’un homme d’Etat ayant résisté, fermement, aux pressions incessantes d’un entourage cupide et insatiable qui, voulant préserver ses propres intérêts et privilèges, l’encourageait à s’accrocher au pouvoir, à travers une violation flagrante et gravissime de la Constitution du 20 janvier 2002 dont il est le défenseur.
Une telle sortie honorable, Monsieur le Président, j’en suis persuadé, contribuera à redorer votre image, mais également celle de notre pays, sur le plan international.
Roger YENGA
Membre de l’Institut International des Droits de l’Homme de Strasbourg (France)
Secrétaire chargé des questions politiques de l’association La Chaine.
@ Roger Yenga,
Votre résonnement est cohérent et convaincrait les personnes qui ne connaissent pas tous les massacres humains , les graves violations des droits de l’homme et tous les crimes économiques qui ont été perpétrés sous le long règne de M. Sassou Nguesso pendant 32 longues années.
Pour ne pas vous faire un procès d’intentions, vous oubliez la place des victimes congolaises qui demandent réparations et Justice. Que nous répondez-vous à ceux qui pensent que vos propos sont une consécration à l’impunité ?
Les exemples que vous prenez sur les Présidents africains qui exerceraient des missions de bons offices à travers le continent n’ont pas massacré leur Peuple comme M. Sassou Nguesso. Pensez-vous qu’il sera crédible ?
Non M. Yenga, le dictateur Sassou Nguesso a fait trop de mal et il doit finir sa vie en prison !
On nous signale qu’une perquisition avait eu lieu courant décembre 2014 au domicile parisien de Monsieur Jean Francis BOZIZE, fils de François BOZIZE, et que des documents très compromettants auraient été retrouvés, mettant directement en cause le vieux dictateur sanguinaire et corrompu congolais Denis Sasou Nguesso.
Alors qu’il revenait de Brazzaville (Congo), Jean Francis BOZIZE avait fait l’objet d’un contrôle de police et son domicile parisien avait été perquisitionné dans la foulée.
Les policiers auraient alors mis la main sur une importante somme d’argent ainsi que sur des documents qui ne laissent aucun doute sur un projet de coup d’Etat en préparation visant à renverser la Présidente intérimaire, Madame Catherine SAMBA-PANZA.
Ces documents retrouvés à son domicile attestent clairement que cet argent était destiné à acheter des armes et que Denis Sassou Nguesso en serait le donateur.
Si cette information est confirmée, alors elle ne ferait que confirmer ce que nous avons toujours dit à nos Amis Français et Américains, à savoir que Denis Sassou Nguesso n’a jamais été et ne sera jamais l’homme de la paix comme il l’a toujours chanté pour tenter de se rendre indispensable aux yeux de la communauté internationale.
Pompier-pyromane Denis Sassou Nguesso l’a toujours été et le restera. Il n’a donc plus sa place dans une Afrique qui se veut démocratique et moderne.
Je n’ai pas lu le papier jusqu’au bout : trop long. Mais j’ai compris la thèse de l’auteur. La voici : Sassou est bon, c’est l’entourage qui est mauvais. Vieil argumentaire de ceux qui séparent la partie du tout alors qu’il faut prendre les choses en terme de système. Qui donc a mis en place ceux qui voudraient que Sassou reste en place si ce n’est Sassou lui-même ? A qui profite le système si n’est à Sassou directement ? La vraie thèse, en fait est la suivante : c’est Sassou qui choisit ses hommes. Si ceux-ci sont médiocres, cupides et avides de prérogatives, ils doivent cette idéologie à celui qu’ils servent (i.e Sassou) et dont ils espèrent se servir au-delà de 2016. Résolution : c’est toute la bande qu’il faut virer ; et le bébé et l’eau du bain.
Marché Total,
Je crois que vous ne m’avez pas bien compris.J’ai voulu simplement faire comprendre au Président de la République que le changement de la Constitution qu’il projette n’a aucun fondement constitutionnel et ne serait qu’un coup de force de sa part.
Les exemples des autres ¨Présidents africains que j’ai pris juste pour lui montrer que bien d’autres avant lui l’ont fait et que ce ne serait pas la fin du monde pour lui.
Nulle part dans mon article je me suis montré partisan de l’impunité.
Nous devons d’abord mettre tout oeuvre pour qu’une alternance démocratique et apaisée intervienne au sommet de l’Etat congolais à l’issue des élections transparentes et crédibles en 2016. C’est notre priorité du moment.
Rien ne s’oppose à que les intéressés puissent assigner, par la suite, un ancien Président de la République du Congo devant les juridictions répressives compétentes tant nationales qu’ internationales.
Vous devriez faire un effort de lire de manière intelligente les articles des vos compatriotes et surtout se garder de leur prêter des intentions comme tu viens de le faire même si tu tu t’en défends.
@ Bienvenu Mabilemono
Merci pour cette info,de toute les façons Denis Sassou Nguesso n’est plus crédible depuis des années,qui peut aujourd’hui faire confiance à cet homme?,si ce n’est sa bande de voleurs et criminels qui ont mis a genou notre pays.
Monsieur Classique,
Je vous demande de prendre le temps de lire l’intégralité de mon article.Si vous n’avez pas le temps de le faire, ce serait plus sage pour vous d’éviter de prétendre que ma thèse est la bonté de Sassou et que les autres seraient mauvais.Je vous laisse la responsabilité de cette thèse qui n’est pas la mienne.
Ce type de raisonnement n’est pas applicable en l’espèce.
Il est, comme on dit à la faculté, hors sujet.
Je pense que son auteur est un honnête homme mais d’une naïveté incroyable.
Un honnête homme ne peut donner des conseils qu’à des gens honnêtes.
Enfin Monsieur Abou Diouf n’a rien à voir avec Sassou.
Je peux vous assurer que ce n’est pas dans des organisations internationales qu’il terminera sa
carrière.
Il le sait bien !
@ Roger Yenga,
Comme vient de le dire le bâtonnier Me Delbar, il y a beaucoup de naïveté dans votre analyse. Accepter que vous n’avez pas bien analysé ce qui motive le dictateur de Brazzaville à se maintenir au pouvoir coûte que coûte.
M. Sassou Nguesso n’est pas du tout naïf et est conscient des crimes odieux qu’il a perpétré dans le pays. Le dictateur sait que la fonction de Président de la République lui confère une immunité internationale qui le met pour le moment à l’abris de toutes poursuites pénales.
Ne plus être Président, c’est perdre ce cordon de sécurité qu’est l’immunité que lui confère sa fonction actuelle. Ce n’est donc ni ses partisans, encore moins ses proches qui lui conseillent de se maintenir au pouvoir au delà de son dernier mandat. C’est pour le dictateur de Brazzaville, une question de vie ou de mort . Ne pas le comprendre est une erreur d’analyse que vous devez accepter ! Le reste, c’est de l’intellectualisme.
La vérité s’explique. !!!
Mr Yengue ! Vous dites que Mr Sassou Nguesso avait accepté l’alternance démocratique en 1992. Non !! C’est absolument faux ,car Sassou Nguesso n’avait autre choix que de s’en aller vu son bilan criard dans la gestion de la chose publique, vu les préalables posés par la conférence nationale souveraine ,à savoir entre autres les conditions et modalités de l’organisation pré électorales, électorales et post électorales ,Sassou Nguesso n’avait plus de marge de manoeuvre qui l’aurais pu permettre de biaiser ces élections. Par conséquent, Sassou Nguesso quitte le pouvoir , par la force de choses, nul ne peut le contester.
Vouloir blanchir la tête d’un singe, c’est perdre son savon, dit un adage francais. Sassou ne bougera que lorsqu’il prendra conscience que les rapports de force ne sont plus en sa faveur, comme ce fut le cas en 1991 avec la conférence nationale souveraine. En outre, le discours de Sassou à ses parents à Oyo après les évènements de Mpila(explosion du dépôt d’armes) illustre bien la volonté de cet homme à résister contre vents et marées pour se maintenir au Pouvoir. Cela dit, nous devons donc nous préparer à tous les scenari possibles car, le cynique et suicidaire homme d’Edou croit comme fer à ses fétiches et marabouts, et nourrit l’illusion d’une invulnérabilité.
Sassou n’aura aucune circonstance atténuante, il doit être présenté devant le juge de la cour pénale internationale.
Avant de prétendre représenter le Congo dans des Institutions internationales, Denis Sassou Nguesso et ses proches doivent rendre des comptes sur 18 années de mal gouvernance, de vols , de détournements et de quelques assassinats.
A Mr Yengue
Je ne sais pas depuis combien de temps êtes-vous, mais en France en vous lisant j’ai comme l’impression que vous ne connaissez pas Sassou et non seulement vous ne le connaissez pas, mais vous ne connaissez pas aussi les souffrances qu’il a infligé au peuple congolais. Pour vous faire une idée de l’homme et de ce que les victimes attendent, lisez un peu ceci:
« Le 17 mars avait été, en 1977, un jour de grande douleur au Congo-Brazzaville avec la mort préméditée de Marien Ngouabi par : Sassou, Lékoundzou, Florent Tsiba, Okoko, Yombi, Anga, Engobo Bonaventure, Carlos, Mouassiposso et Assemekang.
Pour éviter la colère de leurs parents du nord, ils ont mis ce forfait sur le dos des bakongos d’où la célèbre phrase : « Ba kongo ba bomi Marien » avec pour conséquence l’exécution de plusieurs ressortissants du sud.
Pour garder le pouvoir au nord, le sud a été et est jusquà nos jours vidé de tous ses cadres. Ainsi de 1977 à 2014 nous notons plusieurs centaines de disparus et de cadres assassinés dont certains sont sans sépulture jusqu’à aujourd’hui.
Voici une liste non exhaustive de ceux-ci :
– Massamba-Débat Alphonse ancien président ;
– Cardinal Emile Biayenda ;
A la veille du mois de mars de l’année suivante, un procès de 50 faux assassins désignés par Sassou Nguesso et inculpés avec ardeur par le magistrat Jacques Okoko (l’un des auteurs de la mort de Marien), envoya à la mort 10 d’entre eux. Il s’agit de :
– Dominique Sambadia-Nkumbi, Daniel Kanza, Ndoudi Nganga, Etienne Kinkouba, Simon Sissoulou, Germain Mizélet, Albert Konda, Grégoire Kouba, Daniel Kianguila et Pierre Dianzenza ;
– Capitaine Barthelemy KIKADIDI (Fusillés à Brazzaville en 1978) ;
– Capitaine David MAFOUTA (Assassiné en 1980 à Brazzaville) ;
– Commandant Antoine MABOUAKi (Assassiné en 1981 à Owando) ;
– Lieutenant Ernest BOUKAKA « Maitre Charlie » (parodie d’accident, mort en 1990 à Brazzaville) ;
– Colonel Victor TSIKA-BAKALA (Assassiné en 1990 à Pointe Noire) ;
– Professeur Grégoire MAVOUNIA (Assassiné le 21 février 1991 lors de l’ouverture de la Conférence Nationale à Brazzaville) ;
– Roger MASSEMA (Président de la commission assassinat à la Conférence Nationale empoisonné, mort en 1992 à Paris en France) ;
– Commandant MOUANDA (Assassinés en 1993 à Brazzaville) ;
– Herbert MASSAMBA ;
– Eloi Marien BADILA (Assassinés en 1977 à Brazzaville) ;
– Colonel Frederick NKOUNKOU (Assassiné en 1998 à Brazzaville) ;
– Sergent TOUNGA et 352 compagnons disparus du beach (Fusillés en 1999 à Brazzaville).
A ces assassinats il faut ajouter le génocide maquillé et étouffé pas la droite française mais qui sera établi bientôt après le départ de Sassou au pouvoir. Ce génocide est la conséquence de la guerre de parachèvement de la victoire du 5 juin 1997 mais aussi la poursuite du plan préétabli de liquidation du peuple du sud par la fameuse opération Mouébara par air et par terre. Mais aussi par les oprérations « Nettoyage des quartiers sud de Brazzaville maison par maison ».
Tu peux aussi lire le rapport de la commission assassinat de la conférence nationale souveraine.
Trop de crimes au nom d’un seule personne ne peut donner une virginité politique à son auteur. Et je ne vois pas comment Sassou pourrait avoir une quelconque seconde vie avec un tel passé. Car, tous les morts crient justice ! Tous les morts crient justice!
M. YENGA, votre analyse aurait pu avoir un intérêt si celle-ci était appliquée à une personne n’ayant pas le sang sur les mains. C’est difficile de donner un blanc seing à une personne qui est responsable de la mort de plusieurs personnes. C’est pourquoi, vos précieux conseils ne peuvent pas s’appliquer à la personne de Sassou. Il est vrai que rien n’empêche les victimes de porter plainte contre leur bourreau. Je ne vois pas Sassou se retirer de la vie politique en sachant pertinemment qu’il perdra le manteau de l’immunité qui lui sert de paravent. Et donc, d’être à la merci de ses victimes.
Malheureusement pour lui, il n y a pas de prescription pour de crimes contre l’humanité. Chacun doit assumer ses responsabilités. N’avait-il pas dit : « j’assume ». Alors, il va devoir assumer le moment venu. Car, les morts crient JUSTICE !!!
Alors! Sassou doit être juger par la cour pénale internationale!
A Rivelino,
Vous dites que »je ne vois pas Mr Sassou se retirer de vie politique en sachant pertinemment qu’il perdra le manteau de l’immunité qui lui sert de paravent ».
L’Etat congolais est partie au Statut de Rome de la Cour pénale internationale.Pour votre information, l’article 27 de ce texte, qui traite du défaut de pertinence de la qualité officielle, dispose:
» 1.Le présent Statut s’applique à tous de manière égale, sans aucune distinction fondée sur la qualité officielle.En particulier, la qualité officielle de chef d’Etat ou de gouvernement, de membre d’un gouvernement ou d’un parlement, de représentant élu ou d’agent d’un Etat n’exonère en aucun cas de la responsabilité pénale au regard du présent Statut, pas plus qu’elle ne constitue en tant que telle un motif de réduction de la peine.
2. Les immunités ou règles de procédure spéciales qui peuvent s’attacher à la qualité officielle d’une personne, en vertu du droit interne ou du droit international, n’empêche pas la Cour d’exercer sa compétence à l’égard de cette personne ».
Cet article est on ne peut plus clair sur le fait que la qualité de chef d’Etat en fonction ne constitue pas un obstacle pour la CPI lorsqu’elle veut engager des poursuites pénales contre un chef d’Etat ayant commis un des crimes relevant de la compétence de cette Cour.Ces crimes sont;
a) Les crimes de génocide;
b) Les crimes contre l’humanité;
c) Les crimes de guerre;
d) Les crimes d’agression.
Vous avez donc compris que le Président de la République ne peut pas vouloir s’accrocher au pouvoir uniquement pour échapper aux poursuites judiciaires devant la CPI puisque sa qualité de chef d’Etat en fonction est inopérante pour se soustraire à l’action de la justice internationale.Pourquoi s’accrocher à une fonction qui ne constitue pas une immunité contre les poursuites de la CPI?
Il ne pourrait se soustraire qu’à la justice nationale pour des raisons évidentes de subordination du judiciaire à l’exécutif.
Par conséquent, les victimes qui reproche à l’actuel chef de l’Etat des crimes relevant de la compétence de la CPI pourront parfaitement saisir, s’ils le souhaitent et en ont les moyens, cette Cour maintenant puisque le Statut de la CPI le permet. A ceux qui tiennent à assigner le chef de l’Etat devant la CPI de prendre leurs responsabilités.
Prenez donc le temps de vous documenter afin de ne pas donner des points de vue qui, sur le plan du droit, sont complètement fallacieux.Je respecte les opinions émises par tous les internautes sur ce site, dès lors qu’ils sont émises sans passion et respectent la dignité d’autrui.Je ne crois pas que, pour se faire comprendre, il soit nécessaire de tenir des propos discourtois à la limite de l’ordure.Je pense que ceux qui se comportent en mufles devraient se garder de s’exprimer sur ce site.
Bof foutaises sassou president de la republique disposant de la puissance publique peut dormir tranquille et ce n’est pas l’article 27 du statute de Rome qui va l’y empecher. Il sait Que tant qu’il reste president il n’a rien a craindre de ce coté sinon a paraitre comme le « patriote nationaliste victime du neocolonialisme et bla bla bla ». L’unique obsession du quidam c’est la crainte de se retrouver citoyen lambda avec un train de proces sur le dos tant a l’international qu’a l’interieur car il sait que cette fois le peuple tirera les enseignements des erreurs commises lors de la conference nationale au cours de laquelle on a substituté la justice a la paix et la stabilité. Ben cette fois justice sera faite et ce sera là un signal envoyé a tous ceux qui caressent encore le rêve de confisquer le pouvoir dans le seul but de faire main basse sur les richesses du pays
Sassou et sa bande de juin 1997 sans exception ont l’obligation de justifier les crimes économiques perpétrés dans notre pays, sans oublier les massacres humains commis dans la partie sud du Congo. J’ai dit.
@Ognamy
arrête de parler de Opango et de Boundji. … nous ne te reconnaissons pas ce droit. Céline doit être malheureuse. …avec un neveu traître comme toi.
De quel droit? Toi soumis de tout, Je préfère faire la promotion d’un homme de bonne mœurs au quotidien comme Jacques Opangault, qu’un homme de bonne mœurs livresque à l’instar de sassou, hier, vous pensez que mon combat était vouer à la mort qui est votre seule arme. Je préfère une petite voiture simple de marque française qu’une grosse VW. Ce message s’adresse au faux oboro a basi qui n’est autre l’ancien musicien producteur de la mairie de bzv.
A Monsieur oboro a basi,
ça m’étonnerait que tous les mbochis acceptent cet Etat de somore et gomorrhe que vous êtes entrain d’instaurer dans notre pays, par conséquent je suis loin d’être un traitre, c’est cela mon combat… ton corps est indisponible et sacré.
Tu vois mon frère tu réagis …. on ne te comprends pas. .. owi ewonguo teh. … ah je te le dirai en privé. … bon vent!
La tolérance a des limites dixit Théophile obenga, lorsque ce dernier était pratiquant de la tolérance humaine.
Le frère Yenga vous ne connessez pas sassou ! Le problème est que c’est les gens du nord qui sont otages de sassou , dans un discours à talangai sassou leurs dit si je meurt à 10h après deux les bakongos vont tous vous exterminer ! Alors que sassou ne sert que sa famille et quelque courtisans qui ont 10a 15salaires comme Privât ndeké ou Nianga mbouala ect… L’homme du nord à apris la fainéantise avec sassou
C’est vrai,Monsieur Yenga, que sur ce site il y a parfois des mufleries.
C’est vrai qu,il y a souvent des excès, encore que je considère que beaucoup d’entre nous
sommes respectueux de l’autre.
Mais face au crime il faut aussi parfois se révolter.
Le 16 décembre 2013 des innocents ont été massacrés comme des chiens chez le Colonel.
J’y comptais quelques amis et je pense à eux tous les jours.
Comment voulez-vous que nous restions calmes et que nous passions l’éponge ?
Il n’y a pas de dialogue avec ces gens-là.
ARRETONS LE CINEMA DE LA CPI
Non seulement l’article 27 du traité de Rome est claire et par déduction le putschiste sanguinaire sassou peut être poursuivi…. La vraie question est: QUI OSERA LE POURSUIVRE?
Tous les partis tribalistes du Congo (mcddi, upads, pct) ont disposé des milices. Or, la constitution des milices établit de fait en droit l’intention de terroriser, de tuer, et d’exterminer l’autre ou les autres….
Du coup au Congo, il y’a équilibre de la terreur… Car qui a constitué les cobras, les fronts 800 et 400? Qui a constitué les ninjas et les unités, 123, 238, 555? Qui a constitué les aubevillois, cocoyes, mambas, zulus? Certains comme willy matsanga (anicert pandou) s’en sortent bien… mais les morel et autres okombi salissant sont là…
Alors, oui, tous les criminels à la CPI… sassou, lissouba….kolelas sauvé par la mort….
A mon avis monsieur yenga ne blanchit nullement le dictateur de sassou mais de facon intellectuelle et ironique il semble proposer a ce dernier une voie honorable mais temporaire de sortie puisque la cpi est inevitable. Plus vous brandissez a ce dictateur la menace de la cpi plus il va preferer mourir comme kadafi. Imaginons tous les degats collateraux quand nous savons tous l’iniquite de ce sanguinaire. Ce qui est vrai n’attendez pas de cet homme une alternance. Autant son pouvoir emanevdes coups d’etat, autant il ne laissera jamais comme une femme ce pouvoir. N’est il pas de lcette generation qui pense qu’en afrique le pouvoir ne se donne pas mais s’arrache? Allez foutre donc avec vos legitimes mais utopiques alternances mocratiques pour ce felin de l’alima
Salut à tous.
Je pense que le texte laissé par Mr Roger YENGA est d’une importante valeur car elle brosse la situation telle qu’elle se présente actuellement. Sassou doit partir, c’est impératif. Il DOIT partir et nous aurons un autre chef d’Etat après 2016. Après, tous ceux qui pensent le poursuivre pour ses crimes et autres forfaits le feront. Ceux qui pensent que cette façon de faire n’est pas juste, alors qu’ils paient tous leurs billets d’avion et se rejoignent à nous qui sommes au bled pour combattre et braver le tyran Sassou dans la rue. Et s’il arrivait à Sassou l’idée de tirer sur la foule, nous tous périrons. Je pense que c’est ce que nous voulons. Nombreux sont en exil parce qu’ils ont échappé bel aux griffes de dictateur Sassou et ne veulent pas mourir. Tout le monde constate que Sassou est fini, même ses propres amis le lâchent aujourd’hui, Bowao, Okombi, Silou, Me Mbemba et bien d’autres que vous connaissez. Ce que je veux c’est qu’il parte calmement et que vive le CONGO. N’allumez pas plus la flamme de la haine dans la tête de Sassou en lui promettant une fin tragique, il sait lui même que c’est de cette façon qu’il terminera sa vie. Ne lui donnons pas ce qu’il a déjà. J’ai entendu un militaire, béret violet dire, Je ne peux pas TIRER sur une personne aux ordres de Sassou, je le hais.