Lors de son accession à la souveraineté nationale, le 15 août 1960, la République du Congo avait expérimenté une des composantes de la démocratie qu’est le multipartisme. Mais, très vite, cette expérience tourna court, suite à l’option prise par les politiques de l’époque pour le socialisme. Le corollaire de cette orientation politique fut l’instauration d’un parti unique au Congo.
Les travers et abus du monopartisme dans notre pays sont suffisamment connus pour être rappelés ici. Tout au plus, peut-on relever, de manière indicative, les assassinats et les prisonniers politiques, sans oublier les nombreux exilés, la violation des droits et libertés fondamentaux des citoyens, les détournements massifs et récurrents des deniers publics .Le monopartisme était donc étroitement lié à l’intolérance politique. Aucun développement viable ne pouvait donc être attendu de cette pratique du parti unique dont le rôle dirigeant était consacré par les différentes constitutions de l’époque.
Avec le vent de la démocratie venu des pays de l’Est, et surtout du Discours de la Baule de François Mitterrand, le Congo va s’engager dans la voie de la démocratisation, par la suppression du rôle dirigeant du parti unique et de l’instauration du pluripartisme.
L’option pour la démocratie fut clairement prise par le peuple congolais lors de la Conférence nationale souveraine en 1991. Au sortir de cette conférence, le Congo était censé devenir une démocratie. Mais, vingt et un an après, il importe de faire un bilan ou une rétrospective du chemin parcouru.
On distinguera trois étapes :
1. De la tenue de la Conférence nationale souveraine à la fin de la transition en 1992.
Cette période fut caractérisée par la véritable liberté d’expression et de presse ainsi que par le respect des libertés fondamentales des citoyens. Au cours de cette période, on a également noté une véritable liberté de parole au sein du parlement de transition. Les conseillers nationaux de transition apportaient au gouvernement de transition un soutien, non pas aveugle, mais critique. On se souvient encore de la menace de l’adoption d’une motion de censure contre le Gouvernement d’André Milongo si ce dernier ne réduisait pas drastiquement l’effectif de sa dernière équipe gouvernementale. Ce qu’il fit, in extremis, heureusement et sauva son gouvernement.
Mais ce qui demeure le trait le plus caractéristique de cette période est l’organisation, par le gouvernement d’André Milongo -avec des moyens financiers pourtant très modestes- du référendum constitutionnel du 15 mars 1992, des élections législatives, locales et sénatoriales et la présidentielle de la même année. Faut-il encore préciser que ce sont les seules élections libres, régulières et transparentes connues par le Congo jusqu’à ce jour. C’est un fait historique avéré. Les tentatives récurrentes de falsification de l’histoire de notre pays, par le pouvoir actuel, ne changeront rien.
André Milongo, candidat à l’élection présidentielle de 1992, réussi à tordre le coup à l’absurdité selon laquelle on n’organise pas les élections pour les perdre. Eliminé dès le premier tour, il s’inclina, en vrai homme d’Etat, devant le verdict des urnes.
Cette première étape de la démocratisation du Congo, sans être parfaite, fut néanmoins satisfaisante au regard des attentes nées de la Conférences nationale souveraine en matière de démocratie.
2. De l’accession au pouvoir de Pascal Lissouba en 1992 à la fin de la guerre du 5 juin 1997.
Cette seconde période conserve certains acquis de la première transition notamment en ce qui concerne la liberté d’expression et de presse même si des tentatives de contrôler étroitement les médias d’Etat étaient perceptibles. L’opposition politique s’exprimait -parfois avec virulence contre le pouvoir- librement. Ce qui n’était pas rien.
Mais la griserie du pouvoir et la tentation de le confisquer ont entraîné des dérives et abus de toutes sortes ayant conduit au désenchantement du peuple congolais et préparer les conditions de la guerre du 5 juin 1997 qui est venue mettre un coup d’arrêt à la poursuite de l’expérience démocratique au Congo. Mais cela ne signifie pas que j’approuve le retour de l’actuel Tsar du Congo par les armes. Pas du tout. Je l’ai toujours condamné car un vrai démocrate n’arrive ou ne revient au pouvoir par les armes. Aucune raison ne peut le justifier.
3. De la fin de la guerre du 5 juin 1997 jusqu’à ce jour.
C’est la période qui constitue un véritable bon en arrière et une pire régression. Certes la Constitution du 20 janvier 2002 existe et toutes les institutions qu’elle a prévues sont bien mises en place. Mais tout cela ne doit pas faire illusion.
Il s’agit, en réalité, d’une démocratie de façade, celle des simples discours et slogans incantatoires. La Constitution est régulièrement foulée aux pieds par les tenants du pouvoir actuels. Les droits et libertés fondamentaux des individus sont allègrement foulés aux pieds. Les violations récurrentes de la loi fondamentale de l’Etat, qu’on ne compte plus, sont érigées en méthode de gouvernement.
Les opposants politiques sont régulièrement persécutés et jetés en prison, les médias d’Etat sont contrôlés par le pouvoir, le culte de la personnalité porté au paroxysme, le manque de légitimité des députés et sénateurs puisqu’ils ne sont pas, dans leur majorité, l’émanation du souverain primaire. Durant ces deux législatures, on assiste à une dépossession démocratique au détriment du peuple dont l’expression dans les urnes est tout simplement ignorée. Le manque de légitimité des représentants du peuple, au sortir des élections, continue à compromettre l’avènement d’une vraie démocratie dans notre pays.
Pendant cette période, toutes les élections organisées par le pouvoir ne sont que des simulacres destinés à permettre au PCT de conserver une majorité godillot dans les deux chambres du Parlement. Les élections législatives de 2012, 2007 et 2012 en sont la preuve éclatante du refus du pouvoir de respecter le vote des citoyens congolais.
Toutes les institutions d’appui à la démocratie sont inféodées au pouvoir en place. La Cour constitutionnelle par exemple, en réalité celle des irrecevabilités, n’a pour rôle que de déclarer juridiquement non fondées toutes les requêtes émanant des candidats n’appartenant pas au pouvoir et d’écarter injustement certains candidats de la compétition électorale.
Le Conseil supérieur de la liberté de communication, en mission commandée du pouvoir, ne conçoit la régulation des médias que par le tout répressif, à travers la suspension de parution des journaux critiquant de façon acerbe le pouvoir.
L’intolérance politique et le non respect du droit à la différence sont revenus en force.
Le droit à la grève, pourtant constitutionnellement garanti aux travailleurs congolais, continue d’être bafoué par le pouvoir, sous le fallacieux prétexte d’une trêve sociale illimitée. Cette prétendue trêve n’est rien d’autre qu’une atteinte intolérable au droit reconnu aux travailleurs de cesser, collectivement et de manière concertée leur travail, en vue de la défense des revendications d’ordre professionnel. Il en est de même de la liberté de manifester pacifiquement que le pouvoir empêche constamment l’exercice, en faisant intervenir sa soldatesque, sous couleur de préserver la paix sociale et l’ordre public.
Il serait d’ailleurs fastidieux d’énumérer tous les abus et violations des droits des citoyens dont le pouvoir actuel est responsable. Pour résumer cette troisième étape, on dirait simplement qu’elle se caractérise par un multipartisme formel doublé d’un parti unique tout puissant de fait.
Le grave déficit démocratique constaté au Congo devrait préoccuper tous les vrais démocrates et les conduire à mener le combat pour l’instauration d’une véritable démocratie pluraliste et d’un Etat de droit au Congo, car cette intolérante dépossession démocratique du peuple congolais ne saurait s’éterniser.
L’avènement de la démocratie avait fait naître beaucoup d’espoir auprès des congolais. Ces derniers, en effet, attendaient raisonnablement de la démocratisation qu’elle contribue à mettre fin à tous les travers et abus du monopartisme, pour que le Congo puisse enfin s’engager résolument dans la voie de la véritable démocratie, de la bonne gouvernance et du développement au sens le plus large.
Mais, plus de deux décennies après, eu égard à la manière dont le pouvoir est géré par les gouvernements successifs, les congolais ont dû déchanter.
En effet, à la véritable démocratie pluraliste qui était attendue, il a été très vite substitué une démocratie en trompe-l’œil ou de façade. Tous les travers et abus du monopartisme sont perpétués par le pouvoir actuel. Ces abus prennent une ampleur d’autant plus inquiétante qu’elle menace de compromettre sérieusement la stabilité et la paix et, ce, en dépit du discours officiel prétendant constamment le contraire.
Parmi les travers qui ont compromis la démocratie au Congo, il y a le manichéisme, le sectarisme et l’ostracisme qui font encore s’observer les acteurs politiques en chiens de faïence, comme s’ils étaient des ennemis alors qu’ils ne partagent pas simplement la même vision politique. Ce qui est normal en démocratie.
Le bilan du processus de démocratisation au Congo -sans être pessimiste- est largement négatif. Il ne serait d’ailleurs pas excessif de dire que le Congo accuse un grave déficit démocratique, par la faute du pouvoir actuel qui ne veut pas se départir de tous les travers et abus du monopartisme.
Aujourd’hui nous avons la preuve que les tenants de ce pouvoir ne se sont jamais convertis à la démocratie. On en veut pour preuve que leur volonté clairement affichée de changer, sans motifs juridiques, politiques, sociales ou autres valables, de Constitution afin de permettre à Mr Sassou d’exercer le pouvoir ad vitam aeternam. Le Congo est une République et non pas une monarchie. C’est précisément pour conforter l’ancrage de notre pays dans la République que la Constitution du 20 janvier 2002 interdit toute révision constitutionnelle qui aurait pour finalité de remettre la nécessaire et démocratique limitation des mandats présidentiels consécutifs à deux. Je ne reviendrai pas ici sur ce thème car je l’avais déjà bien développé dans mon article sur la limitation des mandats présidentiels. Mais le pouvoir préfère faire la sourde oreille à cette exigence. Tout ce qu’il essaie d’avancer pour justifier son funeste projet n’est rien de moins que fallacieux, dénués du moindre fondement et on ne peut plus politicien.
L’instauration progressive d’une véritable démocratie pluraliste est donc l’affaire de tous les congolais qui sont attachés au progrès. Il est donc nécessaire voire urgent qu’ils s’organisent, réfléchissent et fassent des propositions susceptibles de remettre le processus de démocratisation sur les rails dans l’intérêt supérieur de la République.
Les Assises pour l’alternance démocratiques au Congo sont déjà un premier pas dans la bonne direction.
NGOMA LUDOVIC
Diffusé le 5 juin 2014, par www.congo-liberty.org
Mon frère NGOMA , moi je résumerais que le problème démocratique du congo c’est son déséquilibre démographique entre sud et nord qui ne représente que moins de 20% de la population congolaise ! C’est ainsi ngouabi et ses lieutenants sassou, yhombi , Niobela, Mbia, Mouassi -mposso ect… initia le coup d’état en 1968, et depuis sassou à pris la relève avec une dictature très féroce et son actif 100000assassinats des sudistes, et aujourd’hui sassou dans son discours d’Oyo prône la protection du pouvoir par les moyens militaire , car 2016 arrive! IL existe un vrai problème sassou , ce type est un poison pour le pays entier !!!
NE FAISONS PAS DE FAUX DÉBAT.
Le vrai problème du Congo n’est pas le déséquilibre démographique. La partie méridionale comporte deux capitales importantes (DjiDjin devenue Pointe-Noire, ancienne capitale du Congo et Nkuna devenue Brazzaville vers laquelle le colon a transféré la capitale administrative).
Pointe-Noire compte 1million d’habitants dont 15% seulement sont vilis… et Brazzaville compte 1,5 millions d’habitants avec toutes les ethnies du pays, l’exode rural oblige.
Donc, la partie méridionale jouit de la force des deux capitales.
Les tékés , par exemple, sont dans la cuvette l’ouest, les plateaux, le pool (ingobella), une partie du niari et même de la bouenza, connus anciennement sous le nom de « Anzique » venant du kongo « nkiziku »… Où met-on les tékés sur la carte du Congo, généralement au nord!
A ce jeu, nous allons droit dans le mûr.
Deuxièmement, Ngouabi a utilisé une ruse pour accéder au pouvoir, en terme propre ce n’était vraiment pas un coup d’État, le pays étant sous le régime du parti unique. Le putschiste de 1997 a fait de même avec yhombi en 1979.
N’oublions pas que le président Massamba-Débat l’avait incarcéré en juillet 1968 avec Eyabo pour « activité politique prononcée »…autant dire, une blague d’un point de vue juridique.
Troisièmement, sortons des logiques démographiques car en France, toutes les régions n’ont pas donné un président à la France.
Aux USA, l’État le plus puissant, la Californie, a donné un seul président, monsieur Nixon. Et un petit État, comme la Virginie, a donné aux USA plus de présidents que n’importe quel autre État.
De mon humble avis, cela doit nous conduire à vraiment méditer et réfléchir.
LA FAUTE A LA CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE
Tout est dans le titre!
La CNS avait 3 objectifs principaux: Bâtir les fondations d’une nation congolaise; réhabiliter la justice et son esprit; Enfin, organiser les élections libres et démocratiques.
Sur le dernier point. Bravos au gouvernement de monsieur Milongo d’avoir réussi avec si peu à organiser des élections démocratiques, c’est-à-dire, libres et transparentes.
Sur le premier point: un échec
La CNS nous a pondu des partis ethnicisés et personne n’avait tiré la sonnette d’alarme, or, ces partis contenaient en eux les germes de l’instabilité socio-politique (le PS est-il en France le parti des alsaciens et l’UMP le parti des normands?) et la dissolution (alors que la sagesse aurait présidé de cohabiter comme Mitterrand avait su le faire avec Chirac); le bombardement du quartier de bacongo; la guerre entre partis ethniques du sud; et les milices cobras, ninjas, zoulous, mambas, cocoyes, aubevillois, sont là pour nous le rappeler.
Sur le deuxième point: un échec
Aucun crime n’a été élucidé comme ceux de 1965 (Matsocota, Pouabou, Massouémé), Massamba-Débat, Biyenda, etc… Nous avons eu droit au RESPONSABLE MAIS NON COUPABLE de sassou nguesso et les autres, suivi d’un lavement de mains…
Or, tout crime doit être puni, la vie humaine étant sacrée. Où sont les corps du président Massamba-Débat et Pouabou? et le KIMUNTU dans tout ça?
La gestion de monsieur Lissouba était une calamité et nos appartenances ethniques ne doivent pas nous aveugler ou nous renoncer à l’autocritique, surtout pour un président élu qui avait promis au peuple congolais LA PETITE SUISSE et nous le savons après coup que celle-ci a décidé de venir à nous par le moyen le plus écologique au monde: LA MARCHE.
Pour les sœurs et frères qui veulent en savoir plus sur l’histoire de notre pays, un frère récapitule tous les journaux officiels depuis notre indépendance en 1960. Cliquez sur le lien ci-dessous:
http://jeanjacquespambou.unblog.fr/2010/08/15/50-ans-dhistoire-du-congo/
Visiblement ce Bantu à un gros problème avec la vérité ! Et très certainement vient de la partie septentrionale du pays donc un vrai défenseur de sassou , oko arrive à pointe -noire et montre la mer à Tati , ça suffit !!!
A loubaki lua Malanda
Monsieur.
De quelle vérité parlez-vous? celle que vous passez votre temps à travestir? La décence morale me retient car le débat n’est pas possible avec des personnes comme vous, qui de suite veulent me mettre dans une case ethnique! je me considère comme bantu_avant_tout et votre conception ethnique d’ HOMME NOIR COMPLEXÉ par l’anthropologie du blanc, ne m’intéresse pas! Le respecter c’est être démocrate. Ce sont des personnes comme vous, une fois au pouvoir deviennent plus tribaliste que le tribalisme.
Même si j’étais du nord, j’en serais très fier car nul ne choisit ses parents et l’ethnie n’est pas un passeport d’intelligence. Sinon, on pourrait considérer tous les noirs du monde comme des sous-hommes… ils sont derniers dans toutes les sociétés au monde et pourtant ils ne sont pas tous mbochis ou je ne sais quoi…
Tout le Congo est victime du putschiste de 1997 et jusqu’à présent le nord n’est pas le Qatar et le sud Tombouctou, comme disent maintenant certains frères.
L’ethnie est une richesse culturelle et BASTA!!!
J’ai le droit de me pas vouloir manger votre viande avariée par le tribalisme.
L’histoire s’écrit avec les faits, lesquels faits sont têtus…. La chance qui vous habite est que le ridicule ne tue toujours pas.
Vous semblez ne pas comprendre français en me lisant, c’est normal! c’est la faute au colon qui vous l’a imposée.
Mr Bantu
Le cancer de la politique au Congo = le déséquilibre démographique entre les Kongo et les Ngala. Noumazally l’avait déjà theorisé: « comment voulez-vous que l’on accede au pouvoir quand la démographie nous est défavorable»?
La mascarade du recensement administratif nous le confirme dans la mesure où le Nord est devenu plus people que le Sud. Tout le monde sait que c’est faux, du vrai n’importe quoi que ce recensement.
Alors comment expliquer que le PCT nous ait pondu un tel recensement si ce n’est pour conserver le pouvoir au Nord Ngala?
Le déséquilibre démographique est l’un des problèmes qui gangrene la politique au Congo.
A Eguinda
Monsieur.
Je ne nie pas le déséquilibre démographique entre le nord et le sud, et cela trouve une explication dans l’histoire du pays. Tout le monde sait que le dernier recensement est une farce, car le putschiste sanguinaire aimerait annoncer en 2016, avoir gagné les élections sans les voix du corps électoral venant du sud.
Mon propos est que cela est un faux débat, lisez bien mon post précédent. Se fonder sur la démographie ethnique est tribaliste comme la majorité de nos partis.
L’ un des États le moins peuplés et l’un des moins puissants aux USA a donné plus de présidents à ce pays que la puissante Californie, qui n’en a donné qu’un seul et cela ne dérange aucun américain: à méditer!
Jeter l’opprobre sur tous nos frères mbochis au motif que c’est un mbochi au pouvoir, l’est tout autant. La loi est impersonnelle et chacun paie pour ses actes pas toute la communauté: Si un noir vole en France, doit-on dire que tous les noirs sont des voleurs notoires à mettre derrière les verrous?
Ce n’est pas un problème ethnique car l’ethnie est utilisée à des fins politiciens: au Cameroun, Tchad, Angola, Guinée Équatoriale, Zimbabwe, Burkina Faso, etc (ils ont les mêmes présidents depuis plus de 25ans); au Gabon et en RDC (ils ont eu droit à une passation de pouvoir monarchique);.
Maintenant, regardons les conflits au Mali, Soudan et Sud-soudan, en Centrafrique, en Éthiopie contre Érythrée, l’extermination des tutsis par les hutus au Rwanda, etc… dites-moi, frère, est-que tout cela est l’œuvre des mbochis? Et ceux qui s’accrochent partout au pouvoir en Afrique,sont-ils tous des mbochis? Et puis chez nous…les aubevillois, cocoyes, mambas et zoulous étaient-ils mbochis?
Apprenons à réfléchir, c’est-à-dire, ne surtout pas confondre les symptômes et les causes d’une maladie.
Malheureusement, sur ce site c’est un sport national qui conduit à tout expliquer par l’ethnie. Continuons ainsi et nous serions toujours au fond du trou.
Nous avons été colonisés par la France et aujourd’hui par la Chine…. Que proposons-nous? Discutons sur ce qui utile et non pas futile (le F.CFA, l’industrie, l’agriculture, l’éducation, la santé et autre lutte contre le tribalisme…). Personne ne soutient sassou sauf son clan et les personnes à la mangeoire. En 1992, il a obtenu 16,86% au premier tour, donc, il ne peut pas aujourd’hui dire qu’il se ferait élire avec 83%.
Pillage : au Congo, forer un puits d’eau coûte plus cher qu’au Sahel !
Créé le 4 juin 2014 Écrit par Lu pour vous .. Lu dans » Le Canard Enchaîné » (4/6)
L’aide française au développement du pillage
Etablissement public sous la tutelle de l’Education nationale et de Bercy, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) fait de drôles d’affaires au Congo. Ce Bureau, au savoir-faire très reconnu en matière d’exploitation du sous-sol, conseille le gouvernement de Brazzaville. C’est-à-dire un groupe de privilégiés qui se partagent la rente pétrolière sans en faire profiter les populations. Le BRGM est aussi partenaire du groupe brésilien Asperbras, très en cour à Brazza et très gourmand…
En août 2012, Asperbras a été chargé par le ministre des Grands Travaux (Jean-Jacques Bouya, cousin du président Sas-sou-Nguesso) de réaliser un inventaire géologique du pays, avec repérages aériens, prospection minière, cartographie, etc. Une tâche plutôt éloignée des talents d’un groupe spécialisé dans les… tuyaux d’irrigation. Heureusement, les experts français ont utilement épaulé le marchand de tubes. Sans se préoccuper, ont-ils indiqué au « Canard », de la facture exigée par Asperbras : pour un an de travaux et 342 000 km2 de superficie, elle s’élève à 150 millions d’euros. Une somme qui représente environ 3 % du budget de l’Etat congolais. Et un montant extravagant pour ce type de mission. Surtout lorsqu’on le compare à deux autres contrats que vient de remporter le BRGM en Afrique.
Au Tchad, la présidence a confié aux Français la réalisation d’un inventaire minier dans deux régions couvrant environ 200 000 km2. Durée : trois ans et demi. Coût : 20,6 millions d’euros. Soit un prix de revient quatre fois plus faible qu’au Congo pour un chantier beaucoup plus long. Au Cameroun, le même BRGM a décroché, en janvier, un autre marché cartographique portant sur une surface de 160 000 km2. Le projet, soutenu par la Banque mondiale, durera un an et coûtera dix fois moins cher que dans le contrat congolais !
Pétrole familial
Embarrassé, un responsable du BRGM explique que les missions ne sont pas tout à fait équivalentes et que le terrain désertique du Tchad est, par exemple, plus facile à explorer que les contrées forestières du Congo. Il ajoute qu’il ne connaît pas tous les détails du contrat d’Asperbras. C’est heureux. Car le brésilien, dont les dirigeants sont très proches de Denis Christel Sassou-Nguesso (fils du Président et patron de la société nationale commercialisant le pétrole), est familier des devis faramineux.
Le « partenaire » minier du BRGM a, entre autres, remporté un marché pour le forage de 4 000 puits d’irrigation, moyennant 300 millions. Soit le forage à 75 000 euros, dans ce pays gorgé d’eau. De cinq à sept fois plus cher, selon plusieurs ONG de développement, que la réalisation d’un puits dans le Sahel…
Ces mesquines affaires de sous et de sous-sol ne préoccupent guère Paris, traditionnel soutien du Congo dans la région, ni les institutions internationales, qui, officiellement, ont placé sous surveillance les finances de ce pays. En 2007, Sarkozy avait, contre l’avis de ses ministres, accordé une aide de 180 millions à son ami Sassou. Et, deux ans plus tard, à l’issue d’un intense lobbying franco- congolais, le FMI, dirigé par DSK, avait classé cet Etat pétrolier dans les « pays pauvres très endettés », entraînant ainsi dette.
Ce qui a sûrement ravi la population, car, aujourd’hui comme hier, deux personnes sur trois vivent avec moins de 1 dollar par jour…
J.-F. J.
© Le Canard Enchaîné
Bantu
Où avez-vous vu que l’on parle de Mbochi? Noumazally qui théorisa la method de prise de pouvoir par les Ngala par les coups d’état et son maintien par la terreur n’était pas Mbochi. Alors, ne soyez pas hors sujet.
Vous parlez des USA, mais vous oubliez de dire que dans ce pays ils ont choisi la démocratie. Aussi, ils élisent le candidat de n’importe quelle region. Ce qui n’est pas le cas au Congo quand bien meme Opango avait réussi à fédérer autour de lui des grands leaders du Sud comme Simon-Pierre Kikounga Ngo.
Opango, malgré la tricherie de Youlou, a fait la paix avec ce dernier dans l’intérêt supérieur du pays. Voilà que la catastrophe Noumazally arrive pour dire que comme les Ngala sont numériquement désavantagés, ils ne pourront arriver au pouvoir que par coup d’état. La suite tout le monde le sait. Coups d’état en 1968, 1977, 1979, 1997. Maintien du pouvoir la terreur comme Noumazally l’avait theorisé.
Si le déséquilibre démographique n’était pas le cancer de la politique au Congo, comment expliquer ce refus du principe One man, One vote chez le PCT? Ils savent qu’ils vont perdre le pouvoir avec le One man, One vote. D’où le tripatrouillage du recensement où l’on voit un nord devenu par miracle plus peuplé que le populeux sud qui alignment les grandes agglomerations du Congo: Brazzaville, Nkayi, Dolisie, Mossendjo, et Pointe-Noire.
C’est l’accession au pouvoir par le coup d’état qui retarde que les congolais votent pour des candidats non originaires de leurs villages.
Je demande à mon frère Malanda de bien lire et comprendre mr Ngoma avant de se bercer dans les travers tribalo ethniques comme il en a l’habitude de le faire.Il faut arreter de faire croire aux congolais ques les sudistes sont les seules victimes expiatoires du pouvoir de celui que vous qualifiez de dictateur. Mais les Piere Anga, Katali, Ngouabi sont morts par qui? C’est bete et idiot de bipolariser le Congo. Si vous ne comprenez pas le francis très soutenu de Ludovic Nggoma, prière de vous taire à jamais
J’approuve parfaitement cette réaction de Mbata ya mokolo.Envisager les problèmes du Congo en termes de nord et de sud c’est une véritable myopie intellectuelle et une inexcusable étroitesse d’esprit. Sassou a perdu le pouvoir en 1992 lorsque ses propres du nord l’ont abandonné.Si déjà au nord, son vivier et son soutien, il ne représentait plus rien, ce n’est pas au sud qu’il allait gagner des voix nécessaires à sa réélection en 1992.C’est d’ailleurs parmi les congolais du nord qu’on trouve les plus déterminés des opposants à Mr Sassou.Tout le monde se souvient bien que sans la détermination de Jean-Michel Bokamba Yangouma, qui avait déclenché une grève générale illimitée dans le public et le privé, Sassou n’aurait jamis accepté la tenue de la Conférence nationale souveraine.Les théoriciens de la bipolarisation feraient mieux de ne pas polluer le débat par des considérations aussi bien stupides, irréalistes que oiseuses.
A Éguinda
Personne ne fait de hors sujet et je pense avoir dépassé l’âge. Si le putschiste de 1997 manipule les recensements, c’est uniquement pour s’accrocher au pouvoir… L’instinct de prédation qui l’habite l’oblige à s’appuyer sur son clan y compris celui de sa femme moitié-vili, donc sur sa région et corolairement sur son ethnie.
Manipuler le recensement est le propre de tout dictateur et l’être n’a rien avoir avec une ethnie quelconque puisqu’en Europe, aux Amériques et en Asie, ils sont eu et ont encore des dictateurs.
Vous soulever le déséquilibre démographique, mais le vrai problème pour moi est le manque de culture démographique, l’instauration du partie unique en 1963 nous a privé d’autant d’années d’apprentissage du multipartisme, qui conduit le Congo a avoir des partis tribalistes car presque tous sur une base ethnique et des congolais qui votent les ethnies et non pas pour des programmes et l’intérêt supérieur du pays.
Il y’ a un compatriote MFOA ? qui aposté des propositions intéressantes sur la partie » Okombi salissa dit NON au changement de constitution »
Merci Ngouebo pour la pertinence de votre mise au point aux propos peu responsable de Malanda. car meme aujourd’hui où tout le monde semble demander le départ de Sassou, celà ne peut se faire que si les courageux du nord s’élèveront sinon rien ne se fera.On ne peut pas compter sur ceux qui sont avec les Malanda qui ne le font que pour le ventre.
A Robert POATY PANGOU
je suis de louingui près de boko dans le pool.
pour qui te prends-tu, malade, pour oser parler en mon nom? qui t’a donné mandat pour parler au nom du peuple du sud? le référendum a eu lieu où, malade? tu es mandaté par qui? dictateur.
Maintenant, dis-nous, combien tu reçois de ton parent antoinette Tchibota sassou, la vilie qui pille le pays comme son mari en partageant le magot avec ses parents gomez et cie?
poaty pangou – bu zoba kwa