Cette présentation se fait à travers le cadre géographique et historique
L’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango est surplombé par l’ancienne lagune Tchibete (en voie de disparition) et situé dans la sous-préfecture de Hinda dans le département du Kouilou. Il est limité au Sud-est par la Pointe indienne, au Sud et au Sud-ouest par l’océan Atlantique, au Nord-ouest par le village Matombi et au Nord-est par le village Diosso, ancien Bwali capitale du Royaume de Loango, ancien quartier administratif du même royaume. Le Royaume de Loango faisait partie des neuf provinces que comptait le Royaume Kongo dont la capitale était « M’Banza Kongo Dia Nthotila » (Cité du roi). Très tôt, trois provinces (Ngoyo, Kakongo, et Loango) du royaume Kongo se sont érigés en royaumes indépendants et subirent de nombreuses pressions et revendications de leur puissant voisin longtemps après qu’elles s’en furent détachées. Un important groupe fit son apparition sur la côte de Loango au XIe siècle, comportant des forgerons, une puissante confrérie : celle des Bouvandji, qui, s’appuyant sur un corps de guerriers entreprenants, s’imposa aux populations locales. Leur autorité s’est étalée sur neuf rois qui ne formaient pas une dynastie cohérente, car leur autocratie fut un pouvoir de force et de lutte permanente. Compte tenu de leur comportement tyrannique, les Bouvandji furent chassés du pouvoir par une insurrection populaire2. Plus tard, avec le début du commerce triangulaire, le port de Loango fut le carrefour de tous les esclaves qui venaient d’une partie du golfe de Guinée. Il a vu embarquer plus de deux (2) millions d’esclaves venus des zones qui constituent aujourd’hui le Tchad, l’Angola, le sud du Gabon et la République Démocratique du Congo et l’actuel territoire de la République du Congo3. Toutes les tribus des zones concernées ont été impliquées dans le commerce des esclaves. Les conséquences de la déportation furent entre autres, le déracinement culturel. L’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango est l’un des plus importants sites du golfe de Guinée par lequel des millions d’esclaves ont été embarqués dans des bateaux et transportés directement pour les Amériques sans escales intermédiaires. Les Européens ont entretenu des comptoirs, dépôts, dortoirs où les esclaves appartenant aux ethnies diverses et venus par caravanes étaient casernés ou stockés en attendant l’arrivée des navires. Loango fut donc le site d’embarquement des esclaves et de débarquement des marchandises de peu de valeur qualifiées de pacotille (tissus, sels, liqueurs, fusils etc.) en échange des esclaves.
Le patrimoine culturel du port de Loango
Le patrimoine matériel
L’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango est l’un des plus importants sites du golfe de Guinée par lequel des millions d’esclaves ont été embarqués dans des bateaux et transportés directement pour les Amériques sans escales intermédiaires. Ce site qui a englouti des millions d’âmes perdues dans les horizons dévoreurs de l’Océan Atlantique, possède toujours tous les témoins de ce commerce inhumain qui a conduit à l’un des plus grands génocides de l’humanité ; on peut citer entre autres : le grand marché, les trois manguiers, l’arbre pour le rituel de l’oubli et celui pour le retour ainsi que le débarcadère en témoignent. En outre, ce site de par sa charge historique, est également le lieu où se pratiquent encore plusieurs rites d’intronisation et de funérailles de rois du royaume de Loango. Ainsi, l’ancien port d’embarquement devenu un véritable sanctuaire de par sa charge historique est un maillon clé pour la compréhension de l’histoire de l’esclavage. Il possède encore des vestiges qui traduisent le passage de ces millions d’esclaves parmi lesquels :
– La stèle qui symbolise le lieu de départ des caravanes est en même temps le grand marché de toutes les transactions. De nos jours cette stèle est devenue un sanctuaire devant lequel les populations locales viennent prier et se recueillir pour se remémorer des disparus, emportés par le commerce triangulaire.
– Le cimetière de Loango où, jadis, furent enterrés les rois et leurs dignitaires, est un monument national, de nombreuses personnalités aussi bien congolaises qu’expatriées y reposent pour leur dernier sommeil. Aujourd’hui, les tombes de Félix Tchikaya, premier député noir à l’Assemblée Nationale Française, et de son fils Tchikaya U’tamsi l’un des plus grands écrivains congolais s’y trouvent.
– Les trois manguiers qui servaient de comptoirs avant le rituel autour de l’arbre de l’oubli. Les esclaves enchaînés faisaient sept (7) tours de l’arbre de l’oubli pour les femmes ou les jeunes filles, neuf (9) tours pour les hommes. Et l’arbre de retour qui symbolisait un éventuel retour de l’esprit du défunt au pays une fois mort.
– Le débarcadère qui était une vasière reste représenté par une portion de terre. En effet, la baie de Loango, peu profonde, ne permettait pas aux bateaux d’accoster. Ils attendaient à 30 Km de la rive. La liaison entre les bateaux et la rive était assurée par des pirogues.
Le patrimoine immatériel
L’importance culturelle de ce site est également perceptible à travers les complaintes toujours fredonnées par les habitants restés sur le lieu du sinistre, rappelant la nostalgie des parents qui restent à attendre les êtres chers arrachés à leur affection et qu’ils ne reverront plus jamais. Il en est de même pour certaines pratiques et cérémonies d’initiation telles que :
– Le Kikumbi ou rite prénuptial observé chez les Vili de Pointe-Noire en souvenir de cette mythique misogynie royale. Chez les Kongo/lari, le rituel est en voie de disparition, vaincu sans doute par la chimie de la modernité. Les Vili seuls continuent à le décréter aux environs de Pointe-Noire.
– Le Lélikage qui est une danse de séduction réservée aux jeunes garçons et filles. Pendant les vacances, les jeunes se retrouvaient au village ou dans les quartiers assez reculés de la ville pour danser le Lélikage en pleine nature, uniquement éclairés par la lune ; les chants et les percussions entraînaient tout le monde dans une transe frénétique ne s’arrêtant qu’au petit matin
– La pratique du Nkondi représentée par des statuettes chargées de significations magico religieuses ; elles sont le pont entre le monde des vivants et celui des ancêtres. Intermédiaires obligés entre les humains et les divinités surnaturelles, entre la communauté et l’esprit des ancêtres. Ces statuettes prennent le nom de « Nkondi », et doivent leur pouvoir à la charge contenue dans le reliquaire à miroir par le Nganga (féticheur).
– Le Tchinkhani, danse en l’honneur des jumeaux, effectuée devant les autels sacrés de chaque tribu. Cette danse sert de lien entre la nature et les jumeaux, qui sont considérés comme un don ; elle doit empêcher l’esprit des jumeaux de quitter le monde des humains. L’union de la femme et de l’homme est racontée sans tabous à travers le chant et la danse6.
Le site de l’ancien port d’embarquement des esclaves à Loango fait l’objet d’une protection par l’Etat et le ministère de la culture y a installé un gestionnaire du site.
a – Dégradation du fait de l’homme
Il s’agit des menaces qui, à terme, pourraient conduire à la disparition de ces vestiges si des mesures urgentes ne sont pas prises. On peut parler notamment :
– De la pression foncière et de l’occupation anarchique et illégale du site du fait de son abandon. En effet, pendant un certain temps, il y a eu spoliation du site. Mais ce phénomène tend à disparaître non seulement avec les mesures de protection imposée par le gouvernement (institution du site par décret 2001-521 du 19 octobre 2001 en zone de mise en défens) mais aussi avec l’hostilité de la population locale à l’égard de ce genre de pratique car ce lieu représente pour elle un lieu de mémoire. Le site est à l’abandon parce qu’il présente un danger pour les communautés ; danger dQ à l’érosion marine qui ronge chaque jour le site et par le courant marin ainsi que par les ravins qui se forment de l’autre côté du site.
– De la prolifération des projets de développement urbain avec notamment l’agrandissement de la ville de Pointe Noire. Ces projets, s’ils se multiplient vont affecter l’intégrité et l’authenticité du site.
b – Dégradation du fait de la nature
C’est principalement l’érosion marine dont les effets négatifs sont déjà perceptibles sur toute la baie de Loango et plus particulièrement sur le cimetière historique dont les deux tiers ont été emportés. En effet, il faut noter que le port de Loango est situé au bord de l’Océan Atlantique. La nature étant très conventionnelle, elle déteste changer ses habitudes et ses règles sont immuables. Par quel phénomène une côte étant faite pour recevoir des apports en matériaux est-elle devenue une côte qui en perd ? Les visites sur le terrain ont prouvé que l’érosion de la baie de Loango est la manifestation apparente d’un phénomène se produisant en amont. De nombreuses propositions sont faites pour enrayer les effets de cette érosion. Toutes visent à contrer l’effet des vagues en recherchant des systèmes de protection physique du rivage. Elles consistent à traiter les symptômes sans s’attaquer à leur cause ; c’est pourquoi, elles sont restées jusque-là inefficaces.
Cette érosion marine peut s’expliquer par plusieurs phénomènes : l’élévation du niveau de la mer, le contre effet du dragage du port de Pointe-Noire, les courants marins qui se dirigent du Sud vers le Nord, donc de Pointe-Noire vers Loango. Il faut aussi préciser que l’autre versant du site est menacé par des ravins qui se forment ; ce phénomène est provoqué par le manque de canalisation des eaux de pluie qui finissent par détruire le site.
Le congo est devenu un pays sans histoire! Depuis la nouvelle histoire du congo est écrites par sassou et la petite Belinda sa maîtresse , ha ce mémorial quelle gouffre ? Sassou pour honorer sa maîtresse , à rapatrié les ossements du colonisateur De Brazza! Peuples congolais jusqu’à quand devrions nous payés les coups de folie de ce salopard de sassou???
Mes très chers frères,
Loango a été détruit.
Oui Loango va être reconstruit et modernisé.
Que tous les enfants Loango s’y préparent.
C’est vraiment dommage. Dans les contrées civilisés où l’histoire a une importance, on aurai pas laisser se dégrader ce site, mais comme au Congo la priorité des politiques c’est s’enrichir a outrance, appauvrir le bas peuple, courir après les femmes et faire taire ou disparaitre ceux qui ne pensent pas comme eux. Le reste n’est que secondaire. Le site de Loango peut disparaitre, cela ne va pas les empêcher de dormir. Ce pendant si loango se trouvait à oyo, Sassou aurait tout fait pour le restaurer. Dommage
KONGO/Lari, une vraie fausse identité inventée par les rêveurs d’une large tribu Kongo qui aurait des ramifications jusque dans le Pool, pourtant terre 100% tékée.
Moi, l’esclavagiste qui a longtemps travaillé en complicité avec les rois kongos, tous nommés par notre roi du portugal et portant nos noms, je peux vous confirmé que les terres du sud Congo à l’exception du kouilou ne sont pas Kongo. Prétendre le contraire serait de l’extorsion et de tentative de vol de terres. En déhors du kouilou, il n’existe pas de chef de terre kongo au Congo Mfoa, le Congo Mfoa n’étant pas leur terre. Les chefs de terre kongo, on les trouve uniquement au nord-est de l’Angola et au bas-RDC.
Precolonialisme@
« Moi, l’esclavagiste qui a longtemps travaillé en complicité avec les rois kongos, tous nommés par notre roi du portugal et portant nos noms, je peux vous confirmé que les terres du sud Congo à l’exception du kouilou ne sont pas Kongo… »
Vos écrits sont inintelligibles, ils manquent de sens. C’est un vrai salmigondis.
SANKARA
Prouvez le contraire si vous êtes capable! Ce qui est inintelligible, ce sont les frontières élastiques de ce que nous autres esclavagistes avions désigné par royaume kongo. Malgré les cartes que nous avions établies pour situer le royaume kongo uniquement au bord de la mer sur la rive gauche du fleuve, les descendants immigrés sur la rive droite du fleuve, illuminés par plusieurs envoyés divins comme kimbangou, bunda dia kongo… s’entêtent à faire croire au monde que le royaume kongo s,étendait à tout l’univers, jusqu’en russie et à hong KONG..
Alors SANKARA, connaissez-vous un seul roi africain même du temps moderne, qui porte un nom européen? Les rois africains portaient et portent toujours des noms africains qui ont toujours une signification liée au pouvoir du roi. Tous ceux qui portaient les noms européens sont des envoyés et répresentants des européens. Ces rois aux noms européens n’étaient pas nommés selon les rites initiatiques africains, ils étaient des répresentants du roi du portugal qui les désignait et donnait leurs noms.
Precolonialisme @
Je n’ai pas envie de perdre mon temps à débattre avec vous.
Continuez à creuser, vous n’êtes pas loin de trouver du pétrole.
Diantre!!! Quelle inculture!!!
SANKARA
Vous n’avez rien à dire, vaut mieux s’effacer, c’est bien sage. Ne revenez plus me contredire la prochaine fois si vous ne menagez pas votre INCULTURE.
Je ne croit pas que loango a trouvé sa place au congo .Peu
t être le petrole.