Ᾱ tous nos citoyens congolais tombés sur le champ du combat
Depuis quelques jours, les gens sont dans la rue, en particulier des jeunes, au Congo Brazzaville, plus ou moins directement dans le champ de la lutte. Ce sont les signes d’un éveil.
Dans les télévisions françaises, beaucoup de nos intellectuels, médecins, écrivains, professeurs, journalistes disent le fond de leur pensée. Un de nos grands écrivains cosmopolite, pourtant orthodoxe et lisse, a fait parler son cœur, ce mardi 20 octobre 2015. Il a enfin épousé les inquiétudes de notre époque. Lutter et combattre l’innommable en compagnie des hommes de lettres qui en ont marre. Est-ce la fin des haricots ? Sommes-nous à la hauteur de nos aspirations pour le combat que nous menons ?
Ces coups de gueule, ces émotions finiront par suggérer une spirale, et tous nos concitoyens n’ont pas la conscience béante.
Le tintamarre de tous ces flatteurs, des affranchis, bêtes affamées et apeurées qui courent les unes sur les autres pour un strapontin ou un maroquin ministériel.
La seule passion fixe qui compte pour les honnêtes gens, c’est de dire : ça suffit !
Tous nos micro-récits, la poésie et le théâtre, ne suffiraient pas pour que le Congo resplendisse.
Ceux des nôtres qui ont jadis rallié Sassou pour des raisons alimentaires croient que les éléments historiques passent et la vie continue. Ils ont tort, c’est d’une absurdité élémentaire, dans la vraie vie ça ne se passe pas comme ça.
Ils se sont acharnés à défendre et à protéger un tyran mais comment défendre le bilan d’un illuminé qui ne passe pas ?
Il est simplement impossible de l’imaginer, qu’autour du sanguinaire Sassou les siens ne réfléchissent pas, qu’ils n’aiment pas leur pays et qu’ils soient contraints de plébisciter un crétin qui vit dans un décor d’opérette proche de Mussolini … et que tout cela ne leur dise rien … je n’en crois pas un mot.
Le Congo nous appartient à tous, celui du cœur et des souvenirs, une paix pour tous s’impose. C’est là encore que les lettrés et les tireurs d’alerte entrent en jeu.
La littérature, me semble-t-il, nous sert à traduire l’époque et les enjeux de notre monde. Tous les projets de Denis le tyran, depuis plus de 30 ans déjà, comptent plus de morts, de bagnards que d’espérance. C’est parce que la littérature participe à notre liberté qu’elle nous permet de décrire des réalités en les diversifiant. La littérature possède une finesse de saisie qu’elle demeure nécessaire et indispensable … finies les auto-complaisances ! Finis les boniments !
Sassou est une construction de Belzébuth, on assassine et on meurt. Que de tristesse, l’amoncellement des maux, on s’y fond. Pourquoi une crapule, un salaud, a-t-il eu la confiance de tant de têtes brillantes qu’il a bernées à sa guise ? Les aboyeurs s’activent toujours en atterrissage forcé sans limite de dépenses. Nous devons témoigner, l’heure est venue, c’est une question de mérite moral. Que faisons-nous alors que le pays sue sang et merde dans nos villages ?
Car, à y regarder de plus près, qui plébiscite le tyran Sassou N’Guesso ? Ce sont les intellectuels des médias, les communicants, les financiers et une petite caste de relayeurs, de bonimenteurs drôles et cruels qui vendent une soupe avariée, un cadeau empoisonné ?
Un peuple ostracisé a besoin de ses vaillants fils pour sauver son honneur, et le malentendu est d’autant plus que fatidique. La vanité, la déraison du sieur Sassou N’Guesso sont étouffants, à rebours du jeu des partis politiques.
La procédure du retrait de l’actuelle Constitution est une des pierres d’achoppement du débat. Il faut ouvrir une brèche dans un contexte de crise, voilà tout l’enjeu. Le dispositif de l’opposition doit évoluer dans le calme, le respect et l’éthique. Que proposons-nous et pourquoi le proposons-nous ?
Du reste, il est essentiel de passer avec les citoyens un contrat clair, changer d’équipe et arriver au pouvoir, pour quoi faire ?
Appelle-t-on à la cohabitation ? L’enjeu central est la démocratie pour que ne renaisse jamais l’autarcie politico-ethnique et la gabegie sans mesure des deniers de l’Etat. Quelle rationalité politique à la constitution d’un gouvernement de toutes les forces de progrès aussi hétéroclite et sans programme commun ?
Dans les conventions des partis de l’opposition, que de ruptures, de drames, de déchirements. Les crises se succèdent, mais où allons-nous ?
Tous ces éminents conseillers autour de Sassou, anciens et/ou nouveaux sont de purs spéculateurs qui voulaient changer la vie et qui nous ont violemment trahis, à quoi vont-ils nous servir après la chute du despote ? Nous n’affronterons pas seulement nos ennemis potentiels, les pires demeureront toujours. La fallace est toujours planquée dans les groupes de réflexions, spécialistes en ceci, experts en cela. Notre histoire s’est inscrite dans les incidences et les tragédies. Pour évacuer toutes ces années d’humiliation, il nous faut la concorde nationale, la vraie, la solide.
Sassou appartient-il au passé ou a-t-il un avenir, c’est aux bien-pensants d’aider le peuple à y réfléchir. Tandis que lui s’en fout complètement, il vit à son aise dans une sorte de grandeur féodale. Sous sa domination, bientôt trente-cinq ans déjà, ses laptots fournissaient des subsides, des aumônes, du bakchich pour empêcher la plèbe de se révolter contre son souverain. Des fonctionnaires de haut-rang réduits à l’état d’organe. Un peuple, flot humain, interdit d’expression.
Les autorités intellectuelles qui ont dévié comme agitateurs dans ces années très agitées doivent-elles se repentir, l’histoire nous le dira-t-elle ?
Face à l’union des démocrates, le petit Denis est impuissant, désemparé, se repliant sur son ethnie, mais pour combien de temps ?
Il y a les conséquences politiques de la paix, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ce qui conduira à détruire la folie du tyran qui a longtemps fait contrepoids au sein de notre pays.
La liberté tient le monde, alors notre Nation sera une réalité indestructible. La guerre civile a eu lieu : exterminations, déplacements de populations, nettoyage ethnique. Toutes ces frustrations demandent réparations. Mais qui doit-on juger et quand ?
Sassou doit partir et les handicaps seront toujours là si on n’y prend garde. Compte tenu de la pauvreté, de la vulnérabilité, le peuple vieillit. L’opposition est trop morcelée par la corruption et la récupération de nos adversaires. Depuis le temps qu’elle courre sa pitance, comme une danseuse, elle est prise au piège de la dépression et de l’amateurisme.
Pauvres citoyens ! Pauvres Congolais ! Ils sont tellement désabusés qu’ils sont les derniers croyants qui se bricolent leur propre Dieu en se disant : adieu, pour la dernière fois, Mister Président !
Dina Mahoungou Le 21 octobre 2015
Ecrivain et journaliste médias
A collaboré aux « Noces de diamant » Anthologie des 60 ans de la littérature congolaise (1953-2013) sous la direction d’Aimé Eyengué (éditions l’Harmattan septembre 2015)
Auteur d’une trilogie romanesque et de plusieurs recueils de poésie.
M’Boté
Moi le Français (de souche et de race blanche!!)
J’ACCUSE François HOLLANDE lors de son discours de Dakar en 2014, d’avoir laissé croire au peuple Congolais qu’il pouvait espérer lui aussi accéder à la démocratie et pour cela compter sur la France.
J’ACCUSE François Hollande par ses dernières paroles du 21 octobre à Paris lâché ce même peuple à qui il avait donné de l’espoir pour préserver les intérêts égoïstes de la France.
J’ACCUSE les médias FRANCAIS d’être par leur silence, complice de cette France Afrique qui perdure et d’être assujetti à la censure.
Aujourd’hui j’ai honte, car cette France là n’est pas ma France des droits de l’homme et des libertés.
Le gouvernement Français n’est pas le peuple de France comme Sassou et le PCT n’est pas le peuple Congolais.
Roger
Bravo Dina Mahoungou, tout est dit sauf que Alain Mabanckou nous insultait de « crétin » , c’était au printemps 2013 après son « étonnant voyageur » à Brazzaville, coopté par le réseau francafrique.
Alain Mabanckou est-il un lettré ou un simple écrivain qu’un intellectuel? Oui, un intellectuel est lettré et ou artiste engagé.
En 2013, 2014 et dernière irruption à la télé le 20 octobre 2015, Alain Mabanckou, ce profito-situationniste a toujours méprisé les combattants qui luttent pour la liberté et la démocratie.
Alain Mabanckou est un lâche de la lignée des Obenga, Moudoudou, etc… mais je déteste les lâches.
Bravo Dina Mahoungou, reste juste, droit et imperturbable au service du combat la tyrannie dans notre pays, car vous êtes un intellectuel, c’est à dire un lettré engagé, et merci…
laissez hollande tranquille . S’il a parlé ainsi ,il a du transmettre un courrier plus explicite à Sassou
via Ngakosso .C’est ce contenu qu’il faut analyser et Ngakosso doit le divulguer rapidement au lieu de tergiverser . Sans doute
qu’il ya une mauvaise surprise pour le pouvoir . Attendons voir
Africains de France, militants pour la liberté des peuples, François Hollande président socialiste va se représenter aux prochaines élections.Dites non à sa réélection par votre vote!
Dîna mavoungou félicitation sassou à peur de vous les jeunes intellectuelle qui veulent changer le congo ne vous découragez pas dieu fera ces miracles un moniteur qui n’a même jamais devient il a été à Saint cir ou on forme les vrai militaire un zoba assassin de premier degré un homme sans coeur
Laissons Hollande faire sa vie, il a ses problèmes a géré en France et en Europe ou il est considéré pour le vice-chancelier de MERKEL! Les Congolais réussirons de virer le putschiste sassou!
Mr. MAHOUNGOU vous avez bien commence mais la fin ne me plait pas. Puisque vous etes Kongo je vous dirais ceci » boubote toi honda mfoulou ngatou nkouchi mpe mia we »…Le mal c’est lui; apres il nous faudra penser les plaies qu’il aura cause, par le travail d’education. Une transition est a prevoir et au cours de celle-ci, une moralisation se fera, avec une constitution propre au Congo pour reparer tous les degats des mauvaises gouvernances passees.
Pour le moment, apportons l’aide morale peut etre materielle aussi comme les medicaments a l’hopital de Makelekele qui en manque franchement.
AYA TONGA qui tire a boulet rouge contre MABANKOU, n’etait-il pas celui qui fesait les eloges du General MOKOKO comme s’il le connaissait tres bien? Ou est-il? on l’attendait le 19 a BZV, et alors? C’est lui qu’il devait commencer a critiquer.
Moi je dis Bravo a MABANKOU, et il n’est jamais trop tard de bien faire.
A par cela mon cher MAHOUNGOU votre reflexion est interessante et juste.
Merci
Fe
Rassemblement patriotique vendredi 23 octobre 2015 à 15 h place du Venezuela 75016 Paris (Métro Victor Hugo) suivi d d’un point Presse à 16 h des premiers signataires de l’APPEL SASSOU DÉGAGE ». VENEZ TRÈS TRÈS NOMBREUX, LA PATRIE OU LA MORT..