ALI BONGO ET SASSOU NGUESSO : le froid persiste…!

ali bongo et sassou

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Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso : L’origine du blocage dans la Cemac ?

Après plusieurs reports, le sommet des chefs d’Etat de Cemac qui devait se tenir les 7 et 8 janvier dernier, comme déjà indiqué, a encore été ajourné. Selon de nombreux observateurs, les relations, qualifiées de mauvaises, entre les présidents du Gabon et du Congo seraient, entre autres, à l’origine de ces vrais-faux «problèmes de calendrier».

Dans sa parution du 10 septembre 2014, l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique révélait qu’«Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso ne débordent pas d’affection, l’un pour l’autre». Il est difficile de ne pas croire à une telle information. Ce journal, dont le directeur de la rédaction, François Soudan, est réputé proche de la famille Sassou, paraît bien informé sur le Congo. Jeune Afrique s’étonnait d’ailleurs de ce que les deux chefs d’Etat n’aient que de rares contacts, bien qu’ayant des amis communs tel que Richard Attias, «en affaire» aussi bien à Libreville qu’à Brazzaville. L’un des signes de ces rapports difficiles a été l’inauguration, le 15 décembre dernier, par Sassou Nguesso d’une route de 90 kilomètres partant d’Okoyo au Congo pour aboutir à la frontière du Gabon «en l’absence de son homologue gabonais et de toute autre personnalité officielle du Gabon», avaient noté des observateurs. Prenant la parole lors de cette cérémonie, le ministre congolais des Travaux Publics avait tenu à rappeler que la construction de cette route  -symbole d’intégration sous-régionale-  qui va permettre d’augmenter les échanges entre les populations du Gabon et du Congo, était «un projet des présidents Sassou Nguesso et Omar Bongo», en omettant de préciser sans doute involontairement – que les présidents Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso en avaient posé la première pierre en 2011.

Moins d’échanges bilatéraux au niveau des chefs d’Etat 

Depuis l’accession d’Ali Bongo au pouvoir en 2009 – quelques mois après les décès successifs d’Edith et Omar Bongo – Denis Sassou Nguesso n’a effectué que quatre visites au Gabon, et il ne s’est agi chaque fois que d’échanges au niveau de la coopération sous-régionale. C’est en effet uniquement dans le cadre des sommets de chefs d’Etat de la CEMAC et/ou du New York Forum Africa. Les observateurs notent le peu d’échanges au niveau bilatéral depuis quelque temps, «alors que les deux pays avaient entamé une coopération qui s’annonçait dynamique sur les questions environnementales autour du bassin du Congo».   

Pour d’autres analystes, «la brouille date en fait de janvier 2011». Ali Bongo n’aurait que peu apprécié l’attitude de Sassou Nguesso qui aurait appuyé le chef de l’Etat équato-guinéen dans son désir d’instituer le principe de la rotation des postes au sein des structures sous-régionales. C’était à Ndjaména, et en son absence – Ali Bongo n’était arrivé dans la capitale tchadienne que le jour de l’ouverture du sommet, alors que tous ses homologues s’y trouvaient depuis la veille et l’attendaient, mais le président de la République gabonaise avait argué d’une cérémonie de vœux pour retarder son départ sur le Tchad. Tout avait donc été décidé avant l’arrivée du chef de l’Etat gabonais. Résultat des courses : le Gabon perdit le gouvernorat de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, et ne reçut en lot de consolation la présidence de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), une institution beaucoup moins prestigieuse que la BEAC. Avec le soutien du président congolais, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo réussit à imposer le principe de la présidence tournante des institutions.

Conflit familial ? 

Ali Bongo n’aurait pas non plus apprécié que son homologue congolais ait reçu Jean Ping à Brazzaville à la fin de l’année 2013. L’ancien président de la Commission de l’union africaine avait sollicité et obtenu cet entretien, «uniquement pour aller remercier Denis Sassou Nguesso de tout l’appui que lui avait accordé celui-ci dans ses fonctions continentales», révèle un ancien diplomate congolais. «Le journal La Griffe, proche de la présidence gabonaise, en avait fait, toujours selon le même diplomate, fait un compte-rendu un peu limite plusieurs mois plus tard».   

Par ailleurs, Brazzaville semblait, un moment, être devenue la capitale des «anti-Ali». Depuis plusieurs années en effet, le président congolais est l’objet de moult sollicitations de la part des «anciens dignitaires de l’ère Omar Bongo déçus par Ali Bongo». Après avoir longtemps hésité, Sassou Nguesso a fini par leur ouvrir ses portes. Il a notamment reçu, début-2013 avant sa mort, Madame Dukuly, ancien conseiller spécial du président Omar Bongo qui faisait surtout office de directeur de cabinet de la première dame Edith Lucie Bongo. Puis, les portes du palais présidentiel congolais s’étaient ouvertes pour le Général André Oyini, ancien commandant en chef de la Garde républicaine sous Omar Bongo. Celui-ci était allé exposer à Sassou Nguesso les problèmes de santé auxquels il faisait face. Il finira par mourir en novembre de la même année. Antoinette Ndo, la dernière directrice générale du Protocole d’Omar Bongo, n’était pas en reste. Cette dame qui avait refusé, en octobre 2009, le poste de secrétaire général du ministère des Relations avec le Parlement, a elle aussi été reçue à la présidence de la République congolaise, après le braquage dont elle a été l’objet. La générosité du chef de l’État congolais aura en tout cas été sollicitée par bien d’anciens dignitaires du Gabon qui ont trouvé porte close chez Ali Bongo.

Mais, selon d’autres sources, ces mauvaises relations trouveraient leur origine dans «les conflits familiaux» entre les Sassou et les Bongo. Selon une source qui a refusé de s’étendre sur le sujet, «depuis le décès d’Edith Bongo, toutes les questions relatives à l’héritage n’auraient pas été réglées entre les deux familles». Fille du président congolais, Edith-Lucie Bongo, dernière épouse d’Omar Bongo décédée en mars 2009, a laissé Queenie Yacine et Denis Omar Junior, deux demi-frères Congolais du président Ali Bongo, qui sont de jeunes adultes maintenant et qui ont leur part dans l’héritage d’Omar Bongo.

Il reste à espérer que le sens de l’Etat et l’intérêt supérieur des deux pays dépasseront rapidement ces problèmes personnels.

Publié par dans AFRIQUE sur lundi 12 janvier 2015

Source: http://gabonreview.com/blog/ali-bongo-et-denis-sassou-nguesso-lorigine-du-blocage-dans-la-cemac/

 

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9 réponses à ALI BONGO ET SASSOU NGUESSO : le froid persiste…!

  1. marché total dit :

    oui, Sassou veut mettre le Gabon à feu et à sang en soutenant Jean Ping, car il veut que demain son petit fils Yacine prenne le pouvoir après son demi frère Ali actuellement au pouvoir.

  2. herve dit :

    tout ceci n’est que du bla bla on a autre chose a faire que de continuer a lire ces meme noms qui nous gouvernent depuis des lustres. a l’heure actuelle on a besoin des actions concretes et non des pétits messages ou discours qui ne font que nous divertir et contribue au maintien au pouvoir de mr sassou par la perte de temps. qui ne sait pas que sassou est en mauvais terme avec bongo, kabila, dos santos et meme deby. je demande aux gens de ne plus commenter ces messages qui ne nous apportent rien mais se concentrer sur des messages qui portent vers l’action.merci

  3. Anonyme dit :

    Comme dit mon prédécesseur, il ne faut rien ajouter.
    Nous avons besoin d’entendre autres choses, telle-que: sassou se prépare pour son exil, soit il est mal, à marché sur une peau de banane et s’est cassé la tête, il a fait une tentative de suicide, etc…
    Là au moins nous serons comment faire la fête.

  4. congolais zoba dit :

    @ Hervé et anonyme,

    Vos posts montrent votre inconscience et des manquements graves aux enjeux géopolitiques sous régionaux.
    Le Gabon est au bord de l’explosion par la faute de Sassou Nguesso qui soutien Jean Ping et d’autres opposants gabonais et la seule chose que vous trouvez à dire est que cela ne vous concerne pas, aveugler par votre immaturité politique !
    Lissouba qui s’était rapproché d’un Savimbi malgré que la guerre était terminé en Angola , avait permis à sassou Nguesso plus tard de convaincre Dos Santos d’intervenir contre la démocratie au Congo. Alors de grâce, réfléchissez un peu avant de venir raconter n’importe quoi. Vous dites bien que Sassou n’est en bonne relation avec personne dans son voisinage, mais la vérité, c’est que l’opposition congolaise n’a même pas su trouver grâce auprès de ses pays qui regardent le dictateur de Brazzaville, parce que peut être, elle a la même vision que vous et c’est regrettable !

  5. TANDOUHAVA dit :

    Vraiment on n’a pas besoin de ces bla-bla.
    Que sassou s’en aille c’est tout!

  6. OBATARI dit :

    ALI BONGO ne peut pas recevoir les opposants congolais car il sait que cela lui amènera de la merde. Sassou a trop d’influence sur les politiciens gabonais qui veulent tous la peau d’Ali.

  7. interieur dit :

    a congolais zoba
    continu a manger ton camanbert en france avec ta nationalité française, nous nous sommes au congo et on a besoin d’une seule chose les stratégies pour faire partir sassou avant 2016. ensuite pour ta gouverne de petit politicien c’est pas sassou qui a fait rentrer Dosantos dans la guerre du congo c’est chirac pour les intérets de la france. moi aussi je dit tout ceci c’est du bla bla passant aux choses serieuse

  8. Leo dit :

    Sassou Nguesso est un dictateur, criminel. genocidaire qui pratique le terrorisme d’état, la division des Congolais, le pillage des ressources du Congo, le vol des revenus du Congo et l’endettement celui ci tout en laissant le peuple congolais dans la misère la plus Incroyable. Lui ainsi que ses enfants, sa famille, toute sa clique sont responsables de misère des Congolais, des crimes de sang, crimes économiques, des abus des biens sociaux . Ils doivent quitter le pouvoir avant 2016 et le mieux sans violence.
    « L’élection présidentielle de 2016 devrait être repoussée à 2019, car après le départ de Sassou Nguesso et sa clique, un dialogue ( conférence nationale souveraine 2 ) devrait avoir lieu ». Il faut punir tous ceux qui ont vraiment causé le mal au peuple congolais. Ceux qui seront reconnus responsables des abus des biens sociaux, de crimes contre l’humanité sont à punir. Sans impunité, il sera impossible d’avancer au Congo.
    Le Congo sera conduit après le départ de Sassou Nguesso, ses enfants, famille et son gouvernement, par un Gouvernement de transition. Ce gouvernement de Transition sera uniquement composé de technocrates n’ ayant pas eu de liens avec la classe politique du régime criminel et mafieux de Sassou Nguesso. Il aura entre autre le devoir de s’attaquer au changement dans notre pays, d’installer les institutions, restructurer une armée réellement Républicaine, régler le « problème du fichier électoral, oeuvrer par la suite à la création d’une commission électorale indépendante pour l’organisation du scrutin présidentiel. Les hommes politiques qui ont déjà brillé par les qualités qui abaissent, telles, la haine, l’orgueil, l’intolérance, corruption, enrichissement illicite, crimes de sang, les abus des biens sociaux doivent être interdites à la tête des institutions de la république et de tous les secteurs d’activités publiques » Les critères fondamentaux du futur Président, premier ministre, du gouvernement de transition qui doivent à tout prix revenir aux technocrates compétents sont les suivant: Jouir d’une probité morale, d’une grande expérience et être connu à l’étranger. « Il est urgent que toutes les forces démocratiques (intérieures et extérieures) comprennent qu’on n’a plus de temps pour s’attaquer dans les débats inutiles et stériles. Il faut déjà désigner les personnalités centrales qui ne sont pas du tout trompées dans toutes sortes de magouilles. les Assises et son Coordonnateur sont bien placés pour y prendre place. Un

    gouvernement de transition de 3 ans conduit par un président de la république, en la personne de Mr Jean Luc Malékat, un des coordinateurs des Assises nationales et ancien ministre de l’économie dont l’ honnêteté et la loyauté ne peuvent etre mis en doute est une bonne chose pour faire avancer les choses. Il n’ y a plus aucune raison que le criminel, génocidaire Denis Sassou-Nguesso et sa clique restent encore à la tête de l’Etat du Congo. Mettons-nous debout dès maintenant. Unissons-nous contre le système repressif à corruption
    Comme l’a déjà dit grand merci à vous: « Ne pas voir dans la réception de la délégation des Assises à Washington un important soutien à l’exigence démocratique des Congolais, constitue soit une grossière mauvaise foi, soit une ignorance totale de la préparation ou de l’accompagnement de grands mouvements populaires ! »
    Avant cela « le Peuple » a besoin d’être assuré que le départ du dictateur ne laissera pas le pays dans le chaos. Le regroupement de personnalités dans des structures associatives ou politiques transparences constitue un signal important. De plus, le fait que des personnalités respectables établissent des contacts à très hauts niveaux constitue un encouragement indéniable à aller de l’avant dans plus d’exigence de la part de la population »
    « Pour vivre en paix au Congo, il faut qu’il y est l’unité nationale. Il faut avant tout régler le problème de l’ armée Congolaise, de la justice sociale. Il faut s’attaquer à combattre le tribalisme et le satanisme instaurés par Sassou Nguesso ( http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/politique/1971-quand-dans-ses-folies-sassou-veut-nous-imposer-le-congo-des-travers-et-de-grands-paradoxes-.html

    )

  9. Philippe dit :

    Que Sassou aille réglé le problème d’héritage de ses petits enfants au Gabon et non de prendre le Congo et les Congolais en otage. A sa chute, celui-ci doit être déchu de sa nationalité Congolaise et présenté devant le Juge de la cour pénale internationale.

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