La limitation des mandats présidentiels: Une exigence démocratique à respecter dès 2016

sassouLa démocratie est fondée sur la nécessité d’une alternance au pouvoir. Cette alternance permet de prévenir la confiscation du pouvoir d’Etat, qui pourrait être exercé ad vitam aeternam, par un Président de la république en fonction, avec toutes les conséquences néfastes pour le développement du pays.

C’est pour cette raison que les constitutions de plusieurs pays, réellement démocratiques, prennent soin de prévoir cette alternance, par la limitation du nombre de mandats du Président de la république.

Parmi les constitutions limitant les mandats du Président de la république, on peut citer, par exemple, celle des Etats-Unis d’Amérique, de la France et, bien sûr, celle du 20 janvier 2002 qui est la nôtre.

Cette limitation de mandats présidentiels constitue, à n’en point douter, un vrai rempart contre la tentation de s’éterniser au pouvoir.

C’est pour cette raison que l’article 57 de la constitution du 20 janvier 2002 dispose à ce sujet que : « Le Président de la république est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une fois« . Cet article limite donc clairement le nombre de mandats présidentiels consécutifs à deux (2).

C’est bien pour éviter toute remise en cause de cette limitation des mandats présidentiels que l’article 185 alinéa 3 de la constitution prévoit que : « la forme républicaine, le caractère laïc de l’Etat, le nombre de mandats du Président de la République ainsi que les droits et libertés fondamentaux énoncés aux titres I et II ne peuvent faire l’objet de révision ». 

Conformément à cet article, aucune révision constitutionnelle n’est permise lorsqu’elle a pour finalité de transformer notre pays en monarchie, en théocratie, d’instaurer une présidence à vie ou remettre en cause les droits et libertés fondamentaux des citoyens, tels que garantis par les instruments internationaux de protection des droits humains que notre constitution a repris en ses titres I et II.

Mais, contre toute attente, et à la surprise générale, C’est le Président de la République, Denis SASSOU NGUESSO, qui va contester le bien –fondé de cette limitation des mandats présidentiels qu’il avait acceptée sans difficulté lors de son premier septennat.

En effet, dans le journal Jeune Afrique n° 2463 du 23 au 29 mars 2008, page 27, il  dit ce qui suit « le véritable exercice démocratique exclut la limitation des mandats présidentiels, pourvu que les élections soient libres et transparentes. Le peuple est en droit de conserver au pouvoir un dirigeant aussi longtemps qu’il le juge bon et utile pour le pays ».

Ces propos ne seraient-ils pas de nature à préparer l’opinion à une prochaine révision constitutionnelle pour convenance personnelle ou tripatouillage ?

Force est de constater que, depuis un certain temps, dans nombre de pays africains, la limitation du nombre de mandats du Président de la République a été supprimée, ouvrant ainsi la voie à une présidence à vie. C’est sans doute la raison pour laquelle Denis SASSOU NGUESSO s’est certainement mis à caresser, par mimétisme, l’idée d’être rééligible indéfiniment.

Le fait qu’il refuse obstinément de signer la Charte africaine interdisant les révisions constitutionnelles à des fins électorales est un signe qui ne trompe pas. Il sait pertinemment qu’en signant ce texte, il s’interdit de procéder aux tripatouillages constitutionnels afin de demeurer au pouvoir.

Ses propos tenus dans le journal Jeune Afrique pourraient laisser penser que la constitution du 20 janvier 2002 nous serait tombée du ciel ou qu’elle nous a été imposée de l’étranger. On peut quand même se poser la question de savoir à qui est destiné le reproche de la limitation des mandats présidentiels dans la mesure où c’est un texte dont Denis SASSOU NGUESSO lui-même avait approuvé le contenu du projet avant sa soumission au référendum. Il ne peut pas ne pas avoir lu l’article 185 alinéa 3 de la constitution qui n’est pas une surprise pour lui.

Pour revenir aux propos de Denis SASSOU NGUESSO, il convient de relever que :

 

1. Il est faux de croire ou soutenir que le véritable exercice démocratique

exclut la limitation des mandats présidentiels.

C’est au contraire une pratique très démocratique dans la mesure où elle garantit l’alternance au pouvoir sans laquelle il n’est pas de démocratie. Les propos de Denis SASSOU NGUESSO ont pour corollaire que les pays comme les Etats-Unis d’Amérique et la France, par exemple, ne sont pas véritablement des démocraties. Or  les Présidents de ces deux pays n’ont pas la moindre leçon de démocratie à recevoir du Président congolais.

Lorsqu’on pousse plus loin la réflexion, on s’aperçoit que ses propos traduisent le mépris du peuple souverain au nom duquel il parle curieusement.

L’article 3 alinéa 1 de notre constitution dispose : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce au moyen du suffrage universel par ses représentants élus ou par voie de référendum ». 

Si le peuple a largement voté notre constitution, dont l’une des dispositions limite les mandats présidentiels consécutifs à deux et l’autre interdit toute révision constitutionnelle qui supprimerait cette limitation, il n’appartient pas à Denis SASSOU NGUESSO, qui doit se soumettre à la constitution, de remettre en cause ces dispositions. C’est une manière peu élégante de vouloir substituer une ambition et une volonté individuelle à la volonté et au choix de tout un peuple exprimés par  référendum.

2. Les élections doivent être libres et transparentes.

Ce sont là les conditions de la crédibilité de l’élection et de la légitimité d’un Président de la République. Mais tous les observateurs avertis de notre vie politique, depuis la conférence nationale souveraine, savent bien que les seules élections locales, législatives, sénatoriales et présidentielles qui ont été libres, régulières, transparentes et crédibles sont celles de 1992, organisées par ce grand patriote et homme d’Etat que fut André MILONGO -paix à son âme- avec des moyens financiers très limités pour ne pas dire dérisoires.

En 2002, 2007 et 2008, 2009 et 2012 avec des milliers de milliards de francs CFA, on a vécu des mascarades et des chaos électoraux sans précédents. Ce n’est que de cette façon que le gouvernement peut se maintenir au pouvoir. N’attendons pas de lui qu’il puisse organiser une seule élection transparente et crédible tant qu’il est au pouvoir.

Nous en avons d’ailleurs eu la preuve avec ce que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de hold up électoral lors de l’ « élection présidentielle » du 12 juillet 2009, que les congolais ont massivement boudé, en restant simplement chez eux le jour du « vote ».

 

3. Le peuple est en droit de conserver au pouvoir un dirigeant

aussi longtemps qu’il le juge bon et utile pour le pays.

C’est la deuxième phrase de Denis SASSOU NGUESSO. Il faut être naïf pour ne pas voir dans cette phrase un véritable plaidoyer pro domo. Le dirigeant auquel il fait allusion dans cette phrase, c’est naturellement lui-même. Il est conscient qu’il est en train d’exercer son deuxième et dernier mandat conformément à l’article 57 de notre constitution. Or il voudrait avoir la possibilité d’être rééligible indéfiniment. D’où l’utilisation du verbe conserver et de l’intention qu’il prête au peuple alors que c’est la sienne

S’il  avait voulu être rééligible indéfiniment, il aurait pu simplement donner des instructions à la commission constitutionnelle, que présidait alors l’actuel garde des sceaux, son oncle, de rédiger l’article 57 de la manière suivante : « Le Président de la république est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible ». Il n’était pas obligé d’accepter la limitation des mandats présidentiels à deux. Maintenant que c’est fait, il n’a pas d’autre choix que de respecter l’article 185 alinéa 3 de notre constitution.

Il prétend que le peuple peut conserver au pouvoir un  dirigeant aussi longtemps qu’il le juge bon et utile pour le pays. Ce serait vrai si la constitution n’avait pas limité le nombre des mandats du Président de la République. Tel n’est hélas pas le cas. Au terme de son second et dernier mandat, Denis SASSOU NGUESSO serait bien inspiré de ne pas chercher d’artifices afin de se maintenir au pouvoir ou briguer autant de mandats qu’il le souhaite.

Si on pouvait garder au pouvoir un dirigeant à cause de sa bonté, de ses bons résultats, sur les plans économique et social, sans nul doute que l’ancien Président américain, Bill CLINTON, aurait eu un troisième mandat, à cause de son bilan, à la tête l’Etat, à la fin de son deuxième mandat. Si cela n’a été possible, c’est parce que la constitution du pays de l’oncle SAM limite le nombre des mandats présidentiels à deux et n’admet pas d’exception en la matière. 

En adoptant la constitution, par référendum, le peuple congolais avait déjà décidé d’interdire à tout Président de la République, quelles que soient ses qualités personnelles, qu’il soit bon ou mauvais, digne ou indigne ou ses bons ou mauvais résultats économiques, d’avoir plus de deux mandats consécutifs.

C’est pour pérenniser cette interdiction que le peuple congolais avait refusé, par avance, toute révision constitutionnelle remettant en cause cette limitation de mandats présidentiels. Denis SASSOU NGUESSO n’à qu’une chose à faire, c’est de se conformer à cette interdiction constitutionnelle. Le fera-t-il ?

Rien n’est moins sûr. Et pour cause. Connaissant son intention et son désir de demeurer au pouvoir, il n’est pas sûr que le respect de la Constitution puisse vraiment le préoccuper. Il nous conforte d’ailleurs dans notre opinion à ce sujet. En effet, dans une autre interview, dans le journal Jeune Afrique n°2529 du 28 juin au 4 juillet 2009 page 27, il avait tenu des propos qui ne laissent pas de place au moindre doute sur ses intentions. 

Eu égard à la gravité de ces propos, et pour bien fixer les esprits, il convient de les reproduire intégralement. Voici les questions et les réponses telles que publiées dans ce journal.

Question : si vous êtes élus dans quelques semaines, peut-on vraiment dire que ce sera votre ultime mandat ?

Réponse : La constitution du 20 janvier 2002 est claire à ce sujet. Un septennat renouvelable une fois. Ce sera donc en principe mon dernier mandat, sauf si la constitution venait à changer sur ce point. 

Question : Ce que, apparemment, vous n’excluez pas… 

Réponse : Nulle part dans le monde il n’existe de constitution immuable. Mais elle peut être modifiée sur ce point ou sur un autre, par exemple la limite d’âge requise pour être candidat, que si le peuple le souhaite ou l’approuve.  

Cette réponse met en exergue les deux préoccupations de Denis SASSOU NGUESSO avant le terme de son dernier mandat : la suppression de la limitation des mandats présidentiels et le changement voire la suppression de l’âge maximum requis pour être candidat à l’élection présidentielle.

A titre de rappel, l’article 58 de la constitution du 20 janvier 2002 prévoit, entre autres conditions, qu’à la date du dépôt de son dossier, le candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de 70 ans au plus. Or, au terme de son dernier mandat, en 2016, Denis SASSOU NGUESSO, qui est semble-t-il né en 1943, aura 73 ans. Ce qui le disqualifiera automatiquement de la participation à l’élection présidentielle de cette année-là puisqu’il aura dépassé la limite d’âge. Ce qu’il ne pourrait accepter ni envisager pour rien au monde.

C’est pour cette raison qu’à travers ces deux interviews transparaît déjà, en filigrane, son intention de sortir de ces deux carcans qui rendent impossible son maintien au pouvoir au-delà de 2016.

Ce qui laisse perplexe et pantois, à la lecture de sa première réponse, c’est la contradiction qu’on trouve dans  ses propos. Denis SASSOU NGUESSO, se référant à l’article 57 de la constitution, même s’il ne le cite pas formellement, reconnaît bien que la constitution est claire en prévoyant un septennat renouvelable une fois.

Il reconnaît aussi qu’en cas de réélection, ce qui est le cas depuis le 12 juillet 2009, à l’issue de la farce électorale que nous connaissons, ce sera son dernier mandat. Mais, tout de suite après, il évoque la possibilité d’une remise en cause de cette limitation des mandats présidentiels, par le biais du changement de la loi fondamentale sur ce point, sous prétexte que nulle part au monde il n’y a de constitution immuable.

Mais comment la constitution peut encore changer sur ce point puisque son article 185 alinéa 3 interdit définitivement toute révision de la constitution tendant à supprimer la limitation des mandats présidentiels à deux ?  

Personne n’a prétendu que la constitution du 20 janvier 2002 est immuable. Une telle allégation signifie qu’aucune disposition de la constitution de ce texte ne peut être modifiée.

En réalité, l’immutabilité de la constitution n’est que partielle dans la mesure où elle ne concerne que les matières exclues de la révision à l’alinéa 3 de l’article 185. Le reste des matières peut parfaitement faire l’objet d’une révision constitutionnelle. C’est la preuve que notre constitution n’est pas immuable. En tous cas pas dans son intégralité.

La limitation des mandats présidentiels ne doit donc être supprimée sous aucun prétexte. On ne doit plus accepter dans ce pays que la constitution soit personnalisée dans l’intérêt exclusif de Sassou et pour assouvir sa soif inextinguible du pouvoir

On peut déjà d’ores et déjà imaginer les différents cas de figure qui, lui permettront de se cramponner aux affaires.

–        Le premier cas de figure sera le recours à la manipulation, par l’organisation des faux meetings à travers le pays. A l’issue de ces meetings, le peuple sera censé avoir demandé la suppression de la limitation des mandats présidentiels. Denis SASSOU NGUESSO s’appuiera alors sur ces déclarations fabriquées de toutes pièces pour soumettre un projet de révision constitutionnelle au référendum. D’ailleurs cette manipulation a déjà commencé sous nos yeux où de prétendus sages, en réalité des singes, dans le Niari avaient demandé à Sassou de réviser la constitution.

–        Deuxième cas de figure, il peut suggérer au Parlement d’en prendre l’initiative, à travers une proposition de révision de la constitution. La tâche de Denis SASSOU NGUESSO sera d’autant aisée qu’il dispose d’une majorité godillot ou croupion au Parlement. En procédant ainsi, il se défendra d’avoir pris l’initiative de réviser la constitution.

Il sied de préciser que l’interdiction de supprimer la limitation des mandats présidentiels concerne également le Parlement. La conséquence est que toute proposition de révision de la constitution en vue d’une telle suppression sera nulle et de nul effet.  

Prendre l’initiative de soumettre au référendum un projet ou une proposition de révision de la constitution, en son article 185 alinéa 3, c’est mépriser le souverain primaire qui avait déjà refusé, à travers cette disposition d’être consulté sur la question de savoir s’il faut ou non réviser cet article de notre loi fondamentale, en vue de la suppression de la limitation des mandats présidentiels. Un tel référendum n’aurait d’ailleurs aucune régularité ni validité parce qu’organisé une violation flagrante de l’article 185 alinéa 3 de la constitution dont l’immuabilité a été voulue par le peuple.

Par cette disposition, le détenteur de la souveraineté qu’est le peuple n’a pas voulu transiger sur la nécessité et l’exigence de l’alternance au pouvoir dont on sait qu’elle est la respiration même de la démocratie.

–        Troisième cas de figure, et c’est le plus périlleux, il pourra préférer faire adopter une nouvelle  constitution par le biais d’un référendum factice. La caractéristique de ce texte sera de prévoir la réélection indéfinie du Président de la république en fonction et la suppression de toute référence à l’âge maximum requis pour être candidat à l’élection présidentielle, ouvrant ainsi la voie à l’installation d’une géronto-kleptocratie au Congo Brazzaville.

Un tel référendum n’aurait d’ailleurs pas de justification car la constitution du 20 janvier 2002, taillée sur mesure pour Denis SASSOU NGUESSO, ne fait pas l’objet de griefs.

L’obstination à bafouer les textes comporte bien de dangers. Le coup d’Etat intervenu au Niger et le départ de Mamadou TANDJA du pouvoir devrait dissuader Denis SASSOU NGUESSO de ne pas s’engager, au mépris de la loi fondamentale de l’Etat, dans la voie de la présidence à vie.

Personne ne peut prévoir la réaction de la grande muette- l’armée- en cas de changement injustifié de constitution dans notre pays ni celle de la population qui ne supportera plus une énième confiscation du pouvoir par celui qui pense qu’en dehors du pouvoir il n’y a pas la vie et le Congo serait un bien qu’il aurai reçu en héritage. 

En assumant la plus haute charge de l’Etat, Denis SASSOU NGUESSO a l’obligation de respecter la constitution conformément à l’article 56 alinéa 1 de ce texte. Mais, en tant que citoyen, il n’en a pas moins cette obligation, en vertu de l’article 50 de la constitution.

Le jour de sa prestation de serment, devant la Cour constitutionnelle, en présence de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Cour suprême, Denis SASSOU NGUESSO avait, conformément à l’article 69 de la constitution, juré solennellement de « respecter et de défendre la constitution et la forme républicaine de l’Etat« . De part ce serment, il est le défenseur de la constitution, qu’il doit respecter et faire respecter. Il ne peut donc en devenir le fossoyeur au risque de commettre un parjure. C’est pour cette raison on ne peut être que désagréablement surpris d’apprendre, par les médias que Justin Koumba, Président de l’Assemblée nationale, incite le Président de la République à commettre un parjure, à travers la révision de la constitution qui ne serait rien d’autre qu’un authentique coup d’Etat constitutionnel. Pourtant Mr Koumba sait parfaitement que Mr Sassou est lié par le serment qu’il avait prêté. Aujourd’hui nous savons que le Congo ne peut aller de l’avant avec ces piètres politiciens qui n’ont jamais été élus par le peuple mais nommés et qui poussent l’égoïsme au point de ne voir que leurs intérêts personnels que garantirait le maintien de Sassou au pouvoir.

Si, malgré l’article 185 alinéa 3 de la constitution, Denis SASSOU NGUESSO décidait quand même de réviser la constitution , pour demeurer au pouvoir, ce sera alors, sur le plan juridique, un parjure et une haute trahison qui sont de la compétence de la Haute Cour de justice. A ce moment-là, il sera du « mauvais côté de l’histoire » pour reprendre les termes du Président américain Barack H.OBAMA.

En s’agrippant au pouvoir, au mépris de la constitution, ce sera la preuve qu’il abhorre l’alternance démocratique au pouvoir de son vivant. Mais, en démocratie, aucun dirigeant, fut-il Président de la République, n’est irremplaçable ou tellement exceptionnel ou prétendument providentiel pour qu’il se croit permis de s’accrocher au pouvoir, par le truchement d’un tripatouillage constitutionnel.

Pour terminer, il convient de préciser, contrairement à Denis SASSOU NGUESSO, que le véritable exercice démocratique n’exclut pas la limitation des mandats présidentiels, qui est au contraire nécessaire pour assurer l’alternance au pouvoir sans laquelle la démocratie ne serait qu’un vain mot. La limitation des mandats présidentiels est par conséquent une exigence démocratique. Elle contribue aussi à pacifier le climat politique dans le pays. S’il tient vraiment à la paix comme il ne cesse de le faire croire par ses discours, il n’aura pas d’autre choix que de s’en aller calmement, à moins de choisir d’être chassé et de sortir par la petite fenêtre et poursuivi tant par la justice nationale qu’internationale pour les divers commis.

Denis SASSOU NGUESSO devrait bien méditer la pensée d’un sage chinois,TCHOUANG TSEU, qui disait : « qui s’accroche au pouvoir s’épuise ».

Toute la population congolaise doit donc se mobiliser, dès maintenant jusqu’en 2016 , afin qu’on ne nous impose pas la présence d’un Président totalement rejeté par les congolais- même si les médias du pouvoir prétendent le contraire- qu’ils continuent à maintenir dans une misère innommable en dépit d’ immenses richesses de notre sous-sol.

 

NGOMA LUDOVIC

Diffusé le 18 avril 2014, par www.congo-liberty.org

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23 réponses à La limitation des mandats présidentiels: Une exigence démocratique à respecter dès 2016

  1. Anonyme dit :

    la loi reste la loi. elle est generale et impersonnelle.elle doit etre respectée par tous.elle est au dessus de tout le monde.elle doit s’appliquer un point un trait….

  2. Matière grise dit :

    ÉTUDE D’UN CAS: LA DEMOCRATURE !
    La démocrature (condensation des mots « démocratie » et « dictature » – ou parfois de « caricature »-) est un régime qui s’autoproclame démocratique, qui se pare de nombreux oripeaux démocratiques mais fonctionne en réalité comme une dictature.C’est un régime où existe aussi des pressions et des contraintes sur les personnes (notamment sur des journalistes ou des juristes hors cadre), et où les médias fonctionnent étroitement avec les pouvoirs en place. http://congo-objectif2050.over-blog.com/2013/12/standard-iso-constitution-d%C3%A9mocratie-et-nouvelle-civilisation.html

  3. Kimpéné Ya CONGO dit :

    Il est des moments dans la vie tout un chacun peut se remettre en cause et se raviser. Il est temps que Notre Président Général Denis Sassou N’guesso se rende compte que les années passent pour tout le monde et nous ne pouvons que nous en souvenir, mais y revenir. En considérant les bonnes années nous ne serons bien fort contents et pour les autres, nous nous en passerons, bien que douloureuses et moins bonnes.
    Voilà pourquoi, Mr Le Président nous vous exhortant à la sagesse et au respect de vos engagements entre autre le respect de Votre propre Constitution qui est si bien faite et qui très bonne car elle permet au prochain Président se poursuivre vos œuvres pendant les sept prochaines années, il est des moments dans la vie tout un chacun peut se remettre en cause et se raviser. Il est temps que Notre Président Général Denis Sassou N’guesso se rende compte que les années passent pour tout le monde et nous ne pouvons que nous en souvenir, mais y revenir. En considérant les bonnes années nous ne serons bien fort contents et pour les autres, nous nous en passerons, bien que douloureuses et moins bonnes.
    Voilà pourquoi, Mr Le Président nous vous exhortant à la sagesse et au respect de vos engagements entre autre le respect de Votre propre Constitution qui est si bien faite et qui très bonne car elle permet au prochain Président de poursuivre vos œuvres pendant les sept prochaines années.
    Vous avez fait preuve de Grand Homme donnant au pays une Nouvelle Constitution qui donnera du temps pour poursuivre pendant sept les travaux que vous aurez préparé même si vous n’aurez pas achevez. Cela n’est que la continuité du fonctionnement d’un pays normal de tout Etat.
    N’écoutez pas ce qui vous égare en vous conseillant de vouloir trifouiller votre Constitution qui est aussi bonne que les autres. Vous allez rejoindre de grands Hommes, mais dès lors vous passerez par de mauvais conseils qui aboutiront à gâcher tout ce que vous aurez fait pendant vos dernières années. Il y a des Amis qui pensent des bons choix alors que ces conseils finissent par produire de conséquences malheureuses. Il est temps pour vous de passer le témoin. Voici bientôt trente deux ans et plus que vous êtes à la tête du CONGO et dans la marche d’un homme il faut plutôt passer le témoin à d’autres sachant que ce Grand pays nous appartient à tous.
    Ce pays nous appartient à tous et il n’est disposé qu’à une seule personne même si le pouvoir envoute et donne du plaisir pour ne pas vouloir le lâcher, Or votre Excellence, Mr le Président il y a des moments dans la vie qui resterons inoubliables mais d’autres qui nous compromettent qui nous culpabiliserons à vie. La transition que vous avez voulu selon votre Constitution est ainsi dite. Il y va de Votre Autorité, de votre Responsabilité devant le peuple congolais.
    Le monde est tellement ouvert actuellement que nous sommes tous suivis, lus et regardés que Vous n’avez plus Droit à perdre toutes vos réussites en voulant trifouiller votre Propre Constitution.
    VIVE LE CONGO

  4. LULENDO de Ponton dit :

    Connaissez-vous un putschiste récidiviste et de surcroît kleptomane,qui a quitté tranquilos, le pouvoir? Non!
    Sassou sait ce qui l’attend s’il s’en allait du pouvoir. A force d’avoir cru qu’il était au dessus des lois, il tremble comme une feuille morte à l’idée que la justice va le rattraper après le 14 AOÜT 2016. Pourtant, il devra assumer ses actes. Ne sommes-nous pas responsables de ce que nous faisons?

    S’il osait tripatouiller la constitution pour sa convenance, ce serait le top du lancement de la révolte. Car le peuple n’admettra jamais à une telle ignominie.L’envie de vivre libre, de voir une bonne gestion des biens publics et de choisir ses gouvernants est devenue une exigence chez les compatriotes.Le pays se scindera donc entre les zélés-flatteurs du maître des coups d’Etat et ceux qui rêvent d’un Etat de droit moderne.

    Le Congo uni ne sera plus qu’un souvenir! Sassou est une ordure que seuls son clan et ses partisans suivront au Nord afin d’ admirer passionnément sa folie.

  5. Sassou après presque 40ans de règne , voudrait encore 30ans pour régler le problème d’eau rien qu’à Brazza ! Selon son ministre de l’énergie Henri Ossebi! Cela relève de la psychiatrie lourde! Sassou si il insiste il trouvera la révolte des congolais sur sa route!

  6. le fils du pays dit :

    Ne perdez pas votre temps a parler de la fripouille d’edou,ses mauvaises intentions sont connues pour tout le monde sauf par quelques naïfs.Nous delogerons ce maudit d’edou avec la methode Fidel Castro.Lui,sa milice et ses courtisants en veront rien.Je vous le repete que nous delogerons Mr Sassou par force.

  7. TALADIO Errelh Franck dit :

    vous qui parler mal du president denis sassou,,, vous oublier que a par lui,, on ne poura plus jamais avoir un autre president comme lui pour batire le congo,, donc acceptons les progres qu’il fait et qu’il realisera encore…Dans la vie il faut aussi etre reconnaissant,, le congo est un pays qui a bien vecu des guerres…mais c’est grace a qui nous avions retrouver la paix durable???? c’est pas grace a papa sassou??? le president qui viendra seconder papa sassou que vous voulez sachez qu’il viendra seulement pour vous nuire….mes chers reflechisser bien…Papa Sassou est vraiment l’homme qu’il faut a sa place,, donc arreter vos dires svp..!!!!!!…..TALADIO Errelh Franck etudiant congolais en chine….xiexie..!!!!

  8. Mbongwana na mokili dit :

    A TALADIO…

    Répondez bien aux questions suivantes:

    1- Si Sassou meurt en janvier 2016, connaissez-vous un feticheur qui pourrait le ressusciter des morts pour continuer à nous donner la paix durable?

    2- Si c’est non, qu’allons nous faire pour avoir cette paix durable, sassou n’etant plus de ce monde?

    On monte on descend SASSOU, on va à gauche et à droit SASSOU, c’est quoi? Nous sommes plus que fatigués de ce nom.

    Ca souffit, ya melunga, ekoki.

  9. Matière grise dit :

    A DEUX PAS DU CHOC DE MORALITÉ, CHOC DE DÉMOCRATIE ET DE CIVILISATION POST SASSOU NGUESSO…
    Bien sûr qu’il y aura la chasse à l’homme au Congo de la même façon que les juifs ont traqué les anciens nazis.

    35 ans d’impunité politique ne seront pas puni au nom de l’unité nationale? Ça ne passera pas, il faudra juger, condamné et empoisonné selon les actes (bien mal acquis, crimes, génocide, assassinat, etc) tout individu jugé coupable.

    De 1000 places de prisons actuelles, il faut multiplier ce chiffre 50 avant la fin du premier mandat présidentiel post sassou. Une véritable administration pénitentiaire…. et puis des lois et règlements démocratiques et coercitives, pouvoir et contre pouvoir fiables. je suis 100% pour la chasse à l’homme en mode juive…

    A SUIVRE !

  10. Delbar dit :

    Cher Monsieur Ngoma,
    Votre analyse est pertinente et je la partage totalement.
    Notamment sur le fait que la limitation du nombre de mandats est une exigence démocratique.
    Par contre je crains que vous soyez naïf quant à la réaction du pouvoir.
    N’oubliez pas que pour méditer la réflexion d’un sage, il faut avoir soi-même un minimum de
    sagesse.
    La tuerie du 16 décembre ou j’ai perdu certains petits m’interdit d’y croire.
    Enfin à propos de citations , j’apprécie beaucoup celle de Victor Hugo qui disait que les cimetières
    étaient peuplés de gens indispensables.
    Au plaisir un jour de vous rencontrer, de préférence dans un Congo pacifié et démocratique.

  11. ngoma ludovic dit :

    Cher Monsieur Delbar,

    Je ne suis pas du tout naïf quant à la réaction du pouvoir. Dans mon article j’ai bien dit que je n’étais certain que le dictateur, qui ne conçoit pas la vie sans l’exercice du pouvoir, puisse respecter la limitation des mandats présidentiels.
    Il vient d’ailleurs de commencer les manœuvres politiques qui lui permettront d’atteindre cet objectif.Pour votre information, la commission qu’il avait discrètement mise en place, vient de lui déposer ces recommandations dont celle de la révision de la Constitution.Quelques intellectuels qui ont choisi de servir le mal faisaient partie de cette commission.On peut citer Benjamin Boumakani secrétaire général du gouvernement et Massamba Ndilou membre de la Cour constitutionnelle et piètre constitutionnaliste.

  12. Leonidas dit :

    Ce que je vais dire ici, je ne sais pas si vous pourrez le comprendre. Vous m’excuserez par avance. Ce qui suit pourra être perçu comme quelque peu long. Mais cela en vaut la peine.

    La «démocratie» a été inventé par des hommes particulièrement rusés et fourbes dans le but de faire croire aux masses ignorantes qu’elles sont «libre». C’est une forme d’esclavage où l’esclave ne sait même pas qu’il est esclave.

    En Europe, à l’époque féodale, les populations paysannes se révoltaient de temps en temps contre les pouvoirs tyranniques qui les tenaient sous leur joug et à qui elles devaient donner la majorité de leurs récoltes. L’élite despotique qui exerce ce pouvoir trouva le moyen de remédier à cette situation par l’usage du politicien et de la démocratie.

    Le rôle assigné au politique-guignol est de servir de diversion et de façade, de prendre des coups lorsque cela est nécessaire et d’accomplir la volonté de cette élite, ses maîtres. Tout le reste n’est que théâtre et gesticulation.

    Le rôle de la «démocratie» est d’ôter toute idée de révolte au peuple et de légaliser l’action du pouvoir politique devant ce même peuple. «Pourquoi vous révolteriez-vous contre des hommes et des femmes que vous avez vous-mêmes élu. N’êtes-vous pas libre de voter ?!» Pourraient-ils s’écrier.

    Vous êtes libre de voter de la même manière qu’une femme serait libre de choisir par quel homme elle sera violée…

    LÀ OÙ LE PAYSAN-ESCLAVE SE RÉVOLTAIT À JUSTE TITRE, LE CITOYEN-ESCLAVE VOTE… DANS L’ESPOIR QUE LE PROCGHAIN ÉLU APPORTERA LE «CHANGEMENT» TANT ATTENDU.

    Des pays occidentaux «démocratiques» qui, sous le prétexte d’apporter la «liberté et la démocratie», financent et fomentent des coups d’état dans des pays étrangers, ont établi des constitutions et des lois qui interdisent l’usage du coup d’état. Pour quelle raison serait-il interdit par exemple d’opérer un coup d’état en France pour instaurer une démocratie plus démocratique ?!

    La seule liberté que vous accorde la «démocratie» est de voter et d’obéir aux règles instituées. Nul «élu» n’a l’obligation légale de respecter ses promesses et d’accomplir la volonté du peuple. Le peuple n’a même pas, légalement, la possibilité d’écourter le mandat d’un «élu».

    Pour ces prostituées, aussi connues sous le nom de «politiciens», le plus important est d’être élu. Une fois cette étape franchie, c’est la soumission au véritable pouvoir économique qui s’ensuit. Vous votez les élus que l’élite a sélectionnés. «Election» implique qu’un pouvoir qui vous est supérieur vous tire vers le haut… Le pouvoir de l’argent et les médias font le reste. La volonté du peuple est accessoire. Et n’oubliez pas que la plupart des présidents et premiers ministres sont francs-maçons. Ils ont donc juré allégeance et obéissance à une fraternité INTERNATIONALE, non au peuple.

    Monsieur le Président – homme des actions concrètes – se pliera aux exigences de ses «maîtres maçons» sis dans les hautes sphères de pouvoir en Occident. Que ces derniers lui demandassent de quitter ou de rester au pouvoir, lui ou l’un de ses descendants, il s’exécutera. Et cela, UNIQUEMENT dans l’intérêt et pour les intérêts économiques et stratégiques de cette élite d’outre-Afrique qui nous gouverne; non pas par compassion pour le peuple en souffrance.

    Si l’homme actuellement au pouvoir y demeure après son terme légal, cela aura été parce qu’il en aura reçu la consigne et l’ordre de ses maîtres. Et certainement pas autrement.

    Si par nature il est particulièrement rusé, fourbe et impitoyable, un psychopathe digne de ce nom ne sera jamais assez stupide et courageux pour oser désobéir aux injonctions de ceux qu’il sait être bien plus puissants et nuisibles que lui (économiquement et militairement).

    • Battage médiatique pour diaboliser auprès des masses occidentales l’image de LEUR dictateur en vue de justifier auprès de «l’opinion publique» son renversement et ou son assassinat.
    • Gèle des avoirs déposés auprès des banques occidentales.
    • Embargo.
    • Envoi sous couverture de commandos d’élite sur le terrain d’opération pour la préparation d’une prise de pouvoir.
    • Financement et armement de mercenaires sous couverture de «combattants de la liberté» désireux «d’instaurer la liberté et la démocratie».
    • Et la suite, vous la connaissez…

    … Il est très aisé de se débarrasser d’un laquais devenu trop encombrant lorsque vous êtes une élite et que vous en avez les moyens économiques, militaires et médiatiques…

    Même les gris-gris confectionnés par les féticheurs les plus zélés ne suffisent pas toujours à arrêter les balles de tireurs d’élite…

    En vérité, l’Afrique n’a jamais été décolonisée. C’est la GESTION des intérêts coloniaux qui a été modifiée, délocalisée. Les «chefs» d’état africains n’en étant que les gestionnaires locaux dont la principale fonction et obligation (en dehors de suer sur les fesses de jolies jeunes femmes) est d’assurer la mainmise de leurs maîtres sur les richesses des pays qu’ils gouvernent par procuration.

    La plupart, pour ne pas dire tous, des premiers politiciens africains avaient déjà été initiés à la franc-maçonnerie et ou à la Rose-Croix… Cela pour assurer la continuité du pouvoir colonial sous la couverture de la décolonisation et de l’émancipation des peuples.

    Tous les francs-maçons de «haut» degré ont juré assistance – et en toute circonstance – à leur frères maçons. Ils ont aussi juré une TOTALE obéissance à leur hiérarchie.

    Africain(e)s, nos pays sont trop riches en ressources pour que l’on nous laissât en disposer librement selon notre propre volonté. Penser le contraire serait faire montre de naïveté et d’ignorance.

    Vous vivez dans un système économico-monétaire où l’argent est la règle; non les droits de l’homme. Cela est un fait que vous tous et vous toutes pouvez vérifier au quotidien.

    Cette maudite chose qu’est l’argent conditionne vos vies. Il vous aide même parfois à vous faire aimer d’une femme et à l’épouser. Tant il est vrai qu’aucune femme ne cherche à épouser la misère…

    LEONIDAS

  13. Anonyme dit :

    @LEONIDAS

    Cher M. LEONIDAS, je suis bien heureux de voir quelqu’un qui voit bien plus que le bout de son nez et qui comprend les ficelles de ce monde. De ce fait, j’adhère à votre vision de ce monde qui est également la mienne. Malheureusement pour moi, je manque encore de réponse(s) à la question de savoir comment sortir du joug de ce système ? Comment échapper à l’œil qui nous regarde sans cesse et qui tire les ficelles ? Car il faut reconnaître que même dans les pays occidentaux, la démocratie n’est qu’une belle mascarade et que seule la naïveté pousse aux gens à croire que les présidents occidentaux sont élus démocratiquement. Doit-on pour cela d’abord intégrer ce monde pour comprendre ces ficelles et pouvoir les détourner ? Car en mon humble avis, il serait quasi improbable de mettre à mal un tel système sans en connaître les fondements. Et forcement un système de ce genre dirigé par une classe d’élites (comme vous le dites), classe de milliardaires et d’économistes qui se sont partagé le monde à leur fin, est forcément difficile à déstabilisée quand on y a jamais fait partie. Votre opinion cher M. LEONIDAS me taraude donc à ce sujet. Bien cordialement !

  14. Delbar dit :

    Je réponds à ‘´ anonyme ´´.
    Il faut faire attention de ne pas mettre tout le monde dans le même sac.
    Dire que les démocraties européennes sont une belle mascarade n’est pas sérieux.
    Évidemment tout n’est pas parfait mais je rappelle que nous avons la sécurité sociale, les indemnités de chômage, les retraites et le salaire minimum.
    Nous avons aussi les allocations familiales, les allocations logements etc…
    Bref, les démocraties européennes ont encore des progrès à faire mais pourquoi croyez-vous
    que tant de personnes risquent leur vie pour entrer dans ces pays ?
    Dans mon pays je suis libre et il existe une justice sociale.
    Au Congo vous n’êtes pas libres et il n’existe aucune justice sociale.
    Tout est dit …
    J’appartiens à ceux qui défendent l’Afrique de tout mon cœur et qui sont conscients du mal
    qui a été fait par les régimes coloniaux.
    Mais le chaos actuel est de la responsabilité des gouvernements en place puisqu’ils ont les clefs
    du pouvoir.
    Évidemment, c’est plus facile de dire que c’est la faute des autres …

    Très cordialement.

  15. Anonyme dit :

    Cher Monsieur Delbar,

    Je suis bien conscient des possibilités et des « libertés » que les pays occidentaux offrent à leurs populations !

    Par ailleurs et pour en venir au fond de votre pensée, quand vous dite que « les gouvernements en place ont les clefs du pouvoir », je vous l’accorde ! Cependant, il faut comprendre que ces gouvernements ne sont pas arrivés là où ils se trouvent par le fait de la Démocratie. Inutile de vous faire un dessin, vous connaissez l’histoire ! C’est donc pourtant bien simple: « Je t’ai mis là et j’attends de toi que tu fasses ce que je veux. Si jamais demain, tu exprimes seulement la volonté de me contredire, tu sais bien ce qui t’attends puisque tu connais les moyens dont je dispose » ! Il suffira donc de trouver quelqu’un ou des personnes (dans ton peuple même) jalouses ou haineuses et leurs donner les moyens nécessaires pour faire tomber les gouvernements rebelles à l’égard des maîtres qui les ont placé là où ils sont. Avec des peuples qui vivent à plus de 80% sous le seuil de pauvreté, il est bien facile de trouver des gens corruptibles. C’est la politique du « Diviser pour mieux régner  » !

    Pour ma part, j’ai pensé qu’il faut sans doute couper le mal à la racine, couper la tête du serpent (cette tête n’étant certainement pas les gouvernements en place) pour sortir du chaos vécu par les populations ! Couper la tête du mal qui veut diviser (ou qui a déjà divisé). Maintenant, si on peut en même temps combattre la corruption, ce serait une bonne chose car ça éviterait de tomber dans des rébellions et des guerres civiles à répétition.

    Votre vision  » le chaos actuel est de la responsabilité des gouvernements en place puisqu’ils ont les clefs du pouvoir » n’est pas approfondi. Pensez-vous réellement que ces gouvernements ont les clefs du pouvoir ? Même si ces gouvernements manifestaient le besoin de sortir leurs populations du chaos, ce ne sera pas suffisant ! On retomberait dans le cycle infernal de la haine, de la guerre civile, de la vengeance, de la rébellion. Certains ont voulu bien faire en désobéissant à leurs maîtres, on sait où ils sont ! Vous connaissez l’histoire du continent que vous défendez de tout cœur ! D’autres voudront peut être bien faire et ce sera la même chose ! Pourquoi retomber dans les mêmes situations ? Il faut trouver une autre solution.

    D’où ma question dans mon commentaire précédent et formulée d’une autre façon « comment couper la tête du serpent ? ».

    Bien à vous !

  16. Leonidas dit :

    …Je vois… Je commencerai en premier lieu par vous poser trois questions (à « Delbar »)

    1. Les «institutions» suivantes vous sont-elles familières et connaissez-vous leurs activités et leur influence sur et dans le monde : «The Order of the Garter», «Chatham House / The Royal Institute of International Affairs», «The Round Table Society», «The Club of Rome» (pour ne citer que celles-ci).
    2. Regardez-vous quotidiennement la télévision; ce que vous considérez «savoir» provient-il de ce que vous «absorbez» quotidiennement de sources officielles ?
    3. Avez-vous usé de votre intellect pour lire et méditer certains ouvrages anciens traitant de sujets tels que les sociétés initiatiques, la géopolitique, la religion, la psychologie de masse et l’usage qui fut fait dans le passé de ces domaines d’activité ?

    Si à la première question, vous n’avez aucune idée de ce que j’y signifie; si vous répondez par l’affirmative à la deuxième question; si à la dernière question vous répondez par la négative, une conversation entre vous et moi n’aura pas de raison d’être…

    Si vous n’êtes pas familiarisé avec le mode de fonctionnement de certaines sociétés «initiatiques», et parfois secrètes, qui opèrent dans ce monde depuis des siècles et l’influence qu’elles exercent, alors vous ne comprendrez pas ce que je pourrais vous exprimer.

    Aussi, je me limiterai à vous dire ceci :

    Les « gouvernants » ne détiennent aucune clef. Ils n’ont que le pouvoir de représentation qui leur est accordée par une élite qui les aura par avance sélectionnée. On parle de « JEU politique », car tout ceci est une farce. Les décisions se prennent à un niveau bien plus élevé. Cela, on le sait ou on ne le sait pas.

    Croire par exemple qu’un homme de race noire donne des ordres à l’élite blanche économico-militaro-industrielle de la côte est des Etats-Unis et dirige tout l’appareil d’état américain (NSA, CIA, Pentagone, etc.) relèverait de l’ignorance et de la sottise.

    Vous êtes ELevé par une ELite par le jeu des ELections et vous devenez ainsi un ELu…

    La seule fonction du citoyen dans ce système est de produire, consommer et payer des taxes et impôts. Ne saviez-vous pas que tous ces «services» publics dont vous semblez être si heureux de pouvoir bénéficier sont financés par les taxes et impôts que VOUS – citoyens-esclaves – payez collectivement à l’Etat ?

    Ainsi, VOUZ payez le droit de pouvoir utiliser une partie de ce que VOUS avez collectivement versé à cette entité qu’est l’Etat. Cela n’est pas la définition de la liberté. C’est une forme sophistiquée d’esclavage. Sophistiquée parce que l’esclave ne sait même pas qu’il est esclave. Parce qu’il lui est permis de danser, boire, manger et s’abrutir devant un écran télévisé, il pense être libre.

    Un chien doit-il se sentir libre et heureux parce qu’il lui est permis de jouer et courir dans la cours du maître ? Ce n’est pas parce qu’un animal domestiqué trouve à manger dans sa gamelle chaque jour qu’il devrait s’en féliciter et se considérer libre…

    Qu’il vous fût permis de voter et accordé de «bénéficier» de vos allocations familiales, cela ne fait pas de vous un homme libre. Cela fait de vous un esclave qui ne sait même pas qu’il est esclave et qui a perdu toute idée de se révolter contre cette élite dominante qui contrôle toutes les arcanes du pouvoir.

    Récolter le fruit du labeur des citoyens-esclaves et leur en reverser une partie sous la forme de «services» publics est un moyen de préserver la «paix sociale». Si vous n’aviez pas cela, vous auriez de temps en temps des révoltes populaires en Occident comme cela était le cas à l’époque féodale.

    Le maître-esclave ne fournit-il pas vêtements et nourriture à ses esclaves ? L’argent que le maître-esclave dépense pour fournir ces vêtements et nourriture ne provient-il pas du fruit du labeur de ces mêmes esclaves ? Qu’il leur fût accordé cela fait-il d’eux des hommes libres ?

    Enfin, lorsque que vous dîtes que la démocratie en Occident n’est pas parfaite et qu’elle aurait à être améliorée, je me dois de vous contredire. La démocratie est parfaite telle qu’elle est puisqu’elle remplit exactement le rôle pour lequel elle vous fût donnée; vous ôter l’idée même de vous révolter.

    La différence entre l’Occident en général et l’Afrique est que l’Afrique regorge d’ÉNORMES richesses. L’Occident quant à lui doit s’appuyer sur la richesse que lui apporte le labeur humain. Le citoyen est une «ressource humaine» qui produit un «revenu» et dont la seule fonction est de produire, consommer et payer des taxes et impôts; autre raison pour laquelle vous avez des «services» publics plus présents qu’en Afrique. Il y a assez de richesses en Afrique pour que les régimes despotiques n’y aient pas à compter sur la «ressource humaine».

    Les peuples occidentaux sont, en empruntant les mots d’un Malcom X, les «nègres d’intérieur» alors que les masses souffrantes en Afrique sont les «nègres des champs». L’un est mieux traité que l’autre mais n’en demeure pas moins un esclave.

    La raison pour laquelle le peuple congolais ne se révolte pas comme l’auraient fait en d’autres temps les paysans en Europe est très simple et est liée à la peur. Le roi négus actuellement en place est entouré d’une armée de milices et de mercenaires qui n’hésiteraient pas à user de leurs armes sur la foule… Cela nous le savons tous.

    Et je m’arrêterai ici.

    LEONIDAS

  17. Delbar dit :

    À Leonidas
    Merci, pour votre pédagogie qui m’apporte beaucoup.
    Je médite évidemment toutes vos explications.
    Bien à vous.

    P.Delbar

  18. Leonidas dit :

    Votre humilité me donne à espérer que dans notre peuple il est encore des hommes valables…

    LEONIDAS

  19. kitsimbou@gmail.com dit :

    Dans un Etat serieux qui se veut démocratique et respectueux des règles établies, ce genre de débat n’a pas lieu d’être. La constitution est un texte qui a été approuvée par la majorité du peuple souverain, elle ne saurait être modifiée pour assouvir les aspirations d’un homme ou d’une fraction du peuple. L’alternance est une exigence d’un Etat moderne. Donc le respect de la constitution voudrait que le président actuelle qui aura 73 ans en 2016 car né en 1943 et qui aura passé ses deux mandats puisse se conformer à la loi suprême.

  20. Leonidas dit :

    Aucune constitution sur cette terre, à ma connaissance, n’a été votée par le peuple ou sa majorité. Ce sont les membres siégeant d’assemblées qui ont voté ces textes constitutifs. Pour exemple, la constitution américaine fut écrite par douze hommes, francs-maçons pour la plupart d’entre eux.

    Le maçon, qu’il fût président, ministre ou autre ne sert pas le peuple et ne servira jamais le peuple. Son allégeance va à sa hiérarchie, à l’élite dominante.

    Et, apparemment, tout bon politicien se doit d’être maçon dans ce monde. Et comme cela m’avait été dit autrefois, cela ouvre des portes et est bon pour les affaires…

    La France, un «Etat sérieux qui se veut démocratique et respectueux des règles établies» a vu sa constitution modifiée par un vote des membres de son assemblée nationale pour «intégrer» les accords de Maastricht alors même que le peuple s’était prononcé par référendum contre ces mêmes accords.

    LEONIDAS

  21. bantu_avant_tout dit :

    Arrêtez de divertir le peuple!

    Il est affligeant que ce site qui se veut un lieu de débat de qualité soit en fait un lieu déguisé du tribalisme de certains à l’endroit de nos frères « nordistes » en prenant le sanguinaire président comme pare-vent et alibi.

    Il est aussi affligeant qu’il brille par une absence de projets de société digne de susciter l’érection d’une nation et d’un État de droit, tous les partis politiques étant tribalistes car fondés sur des bases ethniques.

    Il est enfin sidérant de voir qu’au 21ème siècle, l’homme noir a toujours des excuses comme celles rapportées ici par monsieur Léonidas sur des forces occultes qui nous dirigeraient en sous-main… c’est eux qui ont conduit Lissouba a bombardé son propre peuple, Sassou à être putschiste, etc… Que nenni!

    Quand on est fort, on agit! Quand on est faible on a des excuses!

    Quant à ceux qui appellent à renverser le sanguinaire président par les armes…. on sera présent mais derrière vous…. pour vous apporter les munitions et à manger.

    Soyons sérieux sur la gestion de la Cité et évitons de divertir un peuple dans la misère.
    Merci

  22. BUALA ME NIENGA dit :

    Trois rumeurs circuleraient en ce moment dans le cercle très fermé du pouvoir de Brazzaville

    1- Sassou Nguesso serait actuellement en train de transformer tous les domiciles des nordistes qui lui sont proches en gigantesques dépôts d’armes de guerre pour combattre toute personne qui tenterait de l’empêcher de réviser sa constitution

    2- Sassou Nguesso serait en très grande difficulté mystique car depuis le massif sacrifice humain de Mpila, en mars 2012, qui a attiré tous les regards du monde sur lui (jusqu’à aujourd’hui), depuis que le monde entier sait désormais que son pouvoir vient absolument des sacrifices humains, il ne saurait plus comment s’y prendre sans se faire soupçonner ou accuser.

    3- L’astuce qu’il aurait trouvée pour résoudre son problème des sacrifices serait sa compagnie aérienne ECAIR. Il paraitrait qu’une très grave catastrophe aérienne serait programmée avant 2016, ce qui lui permettrait de payer sa dette satanique et de retrouver son pouvoir, pour continuer à régner sur le Congo jusqu’à la fin de ses jours. Une dame du cercle présidentiel, résidant à Brazzaville, aurait téléphoné à ses parents résidant en France pour leur dire avec insistance : « bo mata na ECAIR te, ata soki ba lobi eza gratuit, bo mata te »

    Est-ce une information ou une intoxication, nous n’en savons rien mais nous ne négligeons rien ; et nous demandons à chacun de mener des enquêtes tout en étant très prudent car l’éléphant de Mpila semblerait très blessé et prêt à tout écraser sur son passage.
    Par mesure de précaution, nous aussi, nous disons à tous les congolais, comme l’a fait la dame : « bo mata na ECAIR te, ata soki ba lobi eza gratuit, bo mata te »

  23. Leonidas dit :

    A Monsieur « bantu_avant_tout » :

    Une «excuse» est une raison que l’on donne pour se justifier ou pour disculper quelqu’un. Vous semblez donc avoir mal lu ou mal compris mes propos. Ou, peut-être, n’êtes pas au fait de la signification des mots que vous employez…

    Dans mes propos, je décris un système et les codes et principes qui régissent ce système. Les hommes ne sont pas immortels; ils viennent et vont. Il est utile d’observer un symptôme pour traiter une maladie, mais seule la connaissance de la cause ayant entraîné la manifestation du symptôme vous permet d’apporter une guérison véritable.

    Si vous trouvez dans mes dires quelconque tentative de disculper notre négus et son entourage de leurs actes néfastes, alors je vous saurais gré de bien vouloir m’en faire part.

    Quant à votre assertion «Quand on est fort, on agit! Quand on est faible on a des excuses !», pourriez-vous nous donner la définition qui est la vôtre du mot «fort». Parlez-vous du physique, du mental ou autre ?

    Et selon vous, Monseigneur Biayenda était-il un homme «faible» ?

    L’homme est ainsi fait qu’il est doté d’un intellect qui lui permet d’analyser, d’observer et d’agir de la manière la plus appropriée et au moment le plus opportun.

    Aussi, pour vous, un joueur d’échec qui analyserait les mouvements de son adversaire sur l’échiquier afin d’apporter la meilleure attaque, serait un homme «faible» ayant «l’excuse» de l’observation des pions en présence et de leur positionnement pour ne pas agir ?!

    La panthère, un animal, est assez intelligente pour attendre le moment le plus opportun pour porter son attaque et ne compte nullement uniquement sur sa force brute.

    Etes-vous incapable de comprendre ce que la sagesse animale aura, elle, compris ?

    Apprenez, Monsieur, que la vie n’est pas un match de boxe où il suffit de frapper l’adversaire, parce que l’on se croit être «fort».

    Samson était un homme «fort» et, néanmoins, il eût l’intelligence d’ATTENDRE de se trouver au bon endroit pour faire s’écrouler l’édifice…

    Monsieur, vous qui êtes «fort», allez donc au combat. Votre «force» vous protégera peut-être des balles et empêchera que votre femme et vos filles fussent violées…

    Les hommes dont les actions sont portées par leurs émotions ne perdurent pas sur le champ de bataille. Cela surtout s’ils ont pour ennemis des hommes rusés, calculateurs et usant de leur intellect.

    Nous autres qui sommes «faibles» et nous servons avant tout de notre intellect et de la connaissance de la réalité des forces qui agissent sur et influencent les individus en présence pour agir au moment le plus opportun, vous laissons à vous «hommes forts» le soin «d’agir» et de vous lancer dans la bataille. Si vous deviez périr dans cette entreprise, sachez d’avance que nous, «hommes et femmes faibles», saurons soutenir et consoler vos familles martyrisées et endeuillées…

    Et, peut-être, aurez-vous plus de succès qu’un Patrice Lumumba, qu’un Thomas Sankara, qu’un Malcom X…

    Ce n’est pas contre des individus que nous menons bataille. Nous menons bataille contre des individus au service d’un système. Ce n’est pas en tuant un sorcier que l’on règle le problème de la sorcellerie…

    C’est à vous maintenant, hommes et femmes «faibles» que je m’adresserai. Vos vies ainsi que celles de vos familles sont trop précieuses pour que vous les écourtiez de façon irréfléchie et inconsidérée.

    L’homme que vous maugréez toutes et tous est un individu rusé et très intelligent au service d’un système et, pour l’instant, protégé par ce système. La force brute que vous pourriez lui opposer n’aura pas raison de son clan et encore moins du système qui lui permet, lui et les siens, de perdurer. Pensez-vous que c’est la force seule qui a eu raison d’un Marien Ngouabi, ou fut-ce la ruse et l’intellect ?!

    Les individus irréfléchis n’auront jamais eu, en définitive, raison des êtres qui leur auront été intellectuellement supérieur et auront su s’entourer d’une armée dévouée…

    A vous toutes et vous tous dans la souffrance qui aimez notre mère patrie meurtrie le Congo.

    LEONIDAS

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