La Cour Suprême du Congo se disqualifie définitivement
Cette juridiction vient de transformer les 5 ans de prison avec sursis du Colonel en détention.
Je tiens à vous rassurer, il n’est pas question de commenter cette décision car encore faudrait-il qu’elle le mérite.
Voilà une juridiction de cassation qui prononce une nouvelle peine.
Par ce même courrier je vais avertir toutes les Cours de Cassation et Cours Suprêmes de
Francophonie afin qu’elles cessent toutes relations avec ces personnes qui n’ont plus rien à voir avec la justice.
Elles forment une association dont doit être exclue celle du Congo.
Je ne suis pas étonné car j’ai eu le triste avantage de plaider devant ces individus aux ordres.
En réalité c’est le vice-président qui dirige les opérations et qui exécute les instructions du ministre Yoka.
Nous avions formé un pourvoi en Cassation contre l’arrêt de la Cour Criminelle mais connaissant l’extrême politisation de cette Cour, nous nous sommes désister de celui-ci.
Un pourvoi non soutenu par le Procureur Général aurait été déposé sans mandat de celui-ci !
Et voilà le résultat !
Le constat est clair : il n’y a plus de justice au Congo.
La sécurité juridique qui est indispensable au développement d’un pays n’existe plus et plus
personne ne peut dire où il sera demain puisque ceux qui contrôlent le droit font n’importe quoi afin de plaire au pouvoir.
La police a désormais les mains libres d’agir comme elle l’entend.
Face à tout cela le barreau est impuissant puisque les avocats sont menacés sans oublier ceux
d’entre nous qui sont complices.
La presse libre est inexistante et je préfère même pas commenter celle qui est subventionnée.
Le Congo est devenu un état policier où la liberté n’existe plus.
Je suis évidemment effondré car il s’agit de ma seconde patrie et j’y compte de très nombreux
frères et amis.
Cependant la liberté reviendra.
Je vous serre tous dans mes bras.
Patrick Delbar
Ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats au barreau de Lille
Ancien Président de la Conférence régionale des Bâtonniers du Nord et du Pas de Calais
Il est une leçon massivement donnée par l’Histoire: lorsque de grands malheurs s’abattent sur le peuple, les bénéficiaires sont broyés par la foudre des opprimés.
Le discernement est éminemment intact et le peuple congolais affute sa revanche!
Toutes les personnes qui travaillent avec sassou connaissent bien son esprit et son état mental. Donc, quand on s’est engagé de travailler a ses côtés on sait pertinemment a quoi s’attendre le moment venu. Si notre pays se trouve aujourd’hui dans un gouffre et que les populations pataugent dans la pauvreté et la misère. Ceci est la conséquence de cette classe politique cupide et sans état d’âme qui fait allégeance à sassou( un personnage cynique et énigmatique ). Nous avons une classe politique pourrie a tous les égards. Et puis les soit disant intellectuels sont aussi complices et coupables car ils participent eux aussi a cette misère. C’est vrai , sassou est blâmé mais les autres aussi. Pour leurs intérêts personnels, ils laisseront sassou modifier la constitution et ensanglanter le pays dans les mois a venir.
A P. Delbar,
Lorsque un putschiste récidiviste est au pouvoir, on ne doit plus s’étonner de la lapidation à mort d’un Etat de droit et des libertés.
Il est indécent de dire que « le Congo est devenu un Etat policier où la liberté n’existe plus. » C’est si évident!
L’ esprit vide et pervers de Sassou ignore les valeurs humanistes les plus élémentaires. Le Congo est un merdier à assainir après 2016.
À Natta
Je ne suis pas Congolais et je connais moins bien votre pays que vous.
Par nature je suis quelqu’un de posé et d’écouté et je n’ai pas l’habitude de m’avancer sans preuve.
Je ne fais pas de politique car je ne suis qu’avocat.
Je pense donc que mes affirmations graves prennent tout leur poids.
Très cordialement
Le Congo est un merdier à assainir après 2016. c’est dit
A Delbar,
Vos observations sur la situation politique congolaise sont correctes et votre prudence légitime.
Face à la cupidité sous toutes ses formes montée en mode de gouvernance, la tempérance il est vrai , ne nous habite plus. Désormais seules l’indignation et la révolte battent la mesure à sa place.
Je comprends votre quête de « preuve » et vous encourage à poursuivre vos investigations sur mon pays investi par un despotisme longtemps agrée par la droite française.
Nous aspirons au plus vite à un Etat de droit afin de rattraper le temps perdu dans tous les secteurs.
Soyez le bienvenu !
Quel couchemar