Alain MIZELLE s’adresse à Sassou-Nguesso à propos du pillage des intérêts pétroliers du Congo.

 

alain mizelle

alain mizelle

ALAIN MIZELLE

SPECIALISTE DU SECTEUR AMONT PÉTROLIER

CITOYEN CONGOLAIS DE LA DIASPORA

MONTRÉAL – CANADA

A

SON EXCELLENCE MR. DENIS SASSOU-NGUESSO

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO

 

Lettre Ouverte du 16, Juillet 2015

 

OBJET : «PILLAGE DES INTERÊTS PÉTROLIERS DU CONGO»

Excellence, Monsieur le Président de la République,

En tant que cadre Congolais de la diaspora spécialisé dans le secteur du pétrole et du gaz naturel, fort de mon expérience internationale en la matière, je fais mien le devoir de vous écrire ouvertement et publiquement pour exposer à la face de la nation et de l’opinion internationale, le pillage en cercle restreint, à huit clos dirais-je, dont sont l’objet les intérêts pétroliers du Congo pour le compte d’un groupe, d’une poignée d’initiés aux appétits sans borne, et ce en toute opacité et dans un manque absolu de transparence. Dans la mesure où ce pillage inexorable des intérêts du Congo se passe sous un silence qui devient assourdissant au regard des compétences dont recèle le République à ce sujet, j’ai donc décidé de rompre ce silence, car comme l’a dit Edmund Burke « La seule chose nécessaire pour que le mal triomphe, est que des hommes bons regardent et ne fassent rien. ». Je refuse de faire partie de ceux qui ont détourné leur regard, refusé de regarder la vérité, de dire et d’exposer une mise en sac en bande organisée dans le secteur pétrolier congolais, car c’est bien de cela qu’il s’agit.

Monsieur le Président,

Dans n’importe quel pays qui se respecte, la vente et le transfert des actifs et intérêts pétroliers se font en toute transparence, toujours guidés par les règles de probité, de transparence et de responsabilité publique qui font en sorte que les bénéficiaires ultimes et légitimes de telles transactions ne sont pas en flagrant délit de conflit d’intérêts et que de telles transactions privilégient l’intérêt supérieur de la nation. Quand les intérêts pétroliers à céder à des tiers impliquent des actifs qui, en condition normale devraient revenir à l’Etat, ils font partie d’appels d’offres publiques et les conditions de cession et les indemnités transactionnelles y afférentes sont de notoriété publique.

À votre retour à la magistrature suprême de notre pays, vous aviez pris l’initiative courageuse de la création de la SNPC société nationale dans le but de donner au Congo la pleine souveraineté sur ses ressources pétrolières et une meilleure gestion de ses revenus pétroliers. Bientôt 20 ans après sa création sur les cendres d’Hydro Congo, la SNPC n’est hélas que l’ombre d’elle-même, une structure gérée de la manière la plus opaque, contaminée par le virus national de la gestion clanique et incapable de vendre de manière compétitive la part pétrolière de l’Etat. Mieux s’en faut, la SNPC brade chaque jour un peu plus le pétrole des congolais par le biais d’officines et autres cabinets conseils ou sociétés locales et étrangères qui poussent le vice toujours plus loin.

Monsieur le Président de la République,

Depuis votre retour à la tête de l’Etat, les observateurs avertis des métiers du pétrole à l’intérieur du Congo comme à l’extérieur, dont je suis un des maillons, constatons avec stupéfaction un pillage organisé des actifs pétroliers qui devaient revenir à la société nationale ou à l’Etat, au profit de sociétés écrans étrangères ou de sociétés Congolaises dont les bénéficiaires ultimes sont inconnus. De même, un certain nombre de transactions pétrolières impliquant la vente d’actifs par des sociétés étrangères ou le renouvellement de certains permis arrivés à échéance semble indiquer des pratiques peu orthodoxes dans l’industrie pétrolière. Les dossiers que j’étaye ci-dessous qui ont attiré mon attention toute particulière et qui devraient inquiéter tout citoyen congolais soucieux de la bonne gouvernance ne vous sont certainement pas étrangers :

  1. La cession en 2003 Par Total E&P Congo, pour un franc symbolique de 65% du gisement de Likouala à Likouala SA détenu par une société étrangère;
  1. La Cession à la société Prestoil du gisement Tilapia et du permis Marine III dont les conditions et indemnités transactionnelles sont inconnues ;
  1. Les taxes en gains en capitaux qui devaient entourer la vente de l’actif M’Boundi de Maurel & Prom à ENI Congo en Février 2007, pour un montant de 1,434 milliards de dollars US. L’Ouganda, pays qui n’a pas encore produit son premier baril de pétrole a dans une opération similaire récente, pu récupérer 435 million de dollars de la société Heritage Oil & Gas;
  1. La Cession a la société AOGC du gisement Pointe-Indienne ainsi que du réseau de pipelines de 48km pour un montant de 150,000 dollars, déclarée par Maurel et Prom (Etats Financiers Maurel & Prom 2006, pp 23). Cette cession étant concomitante a l’approbation par l’Etat de la vente de l’actif M’Boundi par Maurel et Prom. Pointe-Indienne a ainsi généré pour AOGC environ 50 million de dollars depuis 2006;
  1. La cession à la Société AOGC de 10% en portage dans le permis Marine XI;
  1. La cession du monopole GPL à AOGC qui contrôle 55% de GPL SA ;
  1. Le renouvellement des permis d’exploitation Zatchi II et Loango II (Projet de Loi présenté en Conseil des Ministres du 11 Avril 2014) dont les conditions et indemnités transactionnelles sont inconnues. Tout en vous rappelant qu’après plus de 30 ans d’exploitation, ces gisements devaient revenir de plein droit à la SNPC société nationale, le contracteur étant réputé avoir récupéré ses investissements et fait tous les bénéfices nécessaires;
  1. La cession des intérêts dans les gisements Kitina (10%), Djambala (10%), Mwafi (8%), Foukanda (8%) à AOGC concomitante avec le renouvellement des permis Zatchi II et Loango II (Projet de Loi présenté en Conseil des Ministres du 11 Avril 2014) dont les conditions de cessions et les indemnités transactionnelles tenant compte des conditions de marché sont inconnues;
  1. Le renouvellement des permis d’exploitation Tchendo II, Tchibouela II, Tchibeli-Litanzi II dont les conditions et indemnités transactionnelles sont inconnues mais selon des termes fiscaux plus favorables à la société Total E&P Congo. Tout en vous rappelant que après près de 30 ans d’exploitation, ces gisements devaient revenir de plein droit à la SNPC société nationale, le contracteur étant réputé avoir récupéré ses investissements et fait tous les bénéfices nécessaires;
  1. La cession des intérêts dans les gisements Tchendo, Tchibouela, Tchibeli-Litanzi aux sociétés AOGC (10%), Kontinent Congo (10%) ; Petro Congo (5%) concomitante avec le renouvellement des permis Tchendo II, Tchibouela II, Tchibeli-Litanzi II (Protocole d’Accord Secteur Sud signé le 14 Juillet 2015 entre Total E&P Congo et les sociétés AOGC, Kontinent Congo et Petro Congo), dont les conditions de cessions et les indemnités transactionnelles tenant compte des conditions de marché sont inconnues;

Monsieur le Président,

Au vu de l’échantillon limité ci-dessus, des transactions du secteur amont pétrolier qui soulèvent des questions de transparence, d’éthique et de probité et qui, hélas, ne représentent que la pointe visible du iceberg, j’appelle a l’arrêt immédiat de ces cessions privilégiées et a la mise sur pied des règles équitables et transparentes qui devront encadrer la cession d’actifs pétroliers qui reviennent à l’Etat pour le bien de tous. Car en l’état, le démembrement des intérêts pétroliers du Congo n’est ni plus, ni moins qu’un pillage en bande organisée par une poignée de dirigeants et responsables publiques initiés et détenant des informations et un accès privilégiés. Cela se compare bien à la mise en pièce des industries russes au cours de la Perestroïka qui ont permis d’enrichir qu’une poignée d’oligarques.

Des cessions d’intérêts organisées au profit de bénéficiaires ultimes qui sont des personnalités politiques ou administrateurs publiques en contrepartie de prolongements de contrats là où ils ne devaient avoir lieu, ou d’assouplissements de termes fiscaux là ou la bonne gestion demande fermeté sont des infractions graves aussi bien pour les cessionnaires que les cédants. Au regard de la valeur monétaire et des sommes engagées dans ces transactions, Il s’agit bien de crimes économiques. Toutes les parties prenantes à de telles transactions sont passibles de poursuites si, ces contrats portent les germes de conflits d’intérêts, de coercitions ou d’extorsions quelconques tels qu’ils aperts. Les sociétés publiques telles que ENI ou Total sont bien placées pour savoir que les règles RSC (Responsabilités Sociales et Corporatives) qu’ils mettent de l’avant leurs interdisent tout conflit d’intérêt dans la conduite de leurs affaires en Europe et à l’étranger. Ces sociétés ne peuvent invoquer la contrainte des autorités locales pour justifier des cessions douteuses qui vont à l’encontre de l’éthique, des lois et des règles établies.

Les médias rapportent que la société ENI a décrit la cession des actifs cités au point 8 ci-dessus, auprès de l’organisation Global Witness et du Parquet de Milan comme une transaction « imposée par les autorités de Brazzaville ». Les congolais attendent l’explication qu’apportera la société Total E&P Congo quant à la dernière transaction décrite au point 10, la loi sur le Contenu Local et le Nouveau Code des Hydrocarbures ne pouvant seuls justifier de telles pratiques en série toujours au profit des mêmes acteurs.

Excellence,

Je soulève ces questions de transparence, d’éthique et de probité parce que les sommes en jeu sont considérables. J’ai cité plus haut la cession questionnable du gisement Pointe-Indienne par la société Maurel & Prom au profit d’AOGC, pour un paiement symbolique de 150,000 dollars US. La production de ce gisement se situant à environ 150 barils/jour, a permis à AOGC d’engranger 50 million US depuis 2006. Je Laisse à vos conseillers le soin de faire le calcul sur les taux de retour sur investissement.

Dans le cas de la cession des intérêts dans les gisements Kitina, Djambala, Mwafi, Foukanda et maintenant Tchendo, Tchibouela et Tchibeli-Litanzi toujours au profit de AOGC et compagnie, je rappelle que ces gisements incluant Zatchi et Loango sont en exploitation pour certains depuis plus de 30 ans et qu’en principe les opérateurs ENI et Total Congo sont réputés avoir récupéré tous les capitaux investis dans le développement de ces gisements et fait tous les profits nécessaires. Ces gisements y compris leurs installations reviennent donc dans le domaine public à la fin de la période d’exploitation. L’Etat en fait cession de plein droit à la SNPC société nationale. Toute cession à des tierces sociétés congolaises sous le couvert des lois sur le Local Content dont les règles et dispositions ne sont ni connues de tous, ni exercées dans un cadre transparent et compétitif ouvert à tous les Congolais ayant les capacités techniques et financières, consiste à mettre purement et simplement ces sociétés privilégiées derrière des tiroirs caisse pour blanchir des revenus illégaux. Ces sociétés n’ont pas grand-chose à faire puisque les gisements sont opérés par des opérateurs aguerris, les infrastructures étant en place et le gros des capitaux ayant été investi et récupéré, les coûts relatifs aux opérations d’exploitation et maintenance passent sur les écritures en déduction de la production.

Monsieur le Président de la République,

Uniquement pour le protocole portant sur le secteur Sud Tchendo-Tchibouela-Tchibeli-Litanzi dont les réserves résiduelles citées par Total sont estimées à 100 million de barils (les documents en notre possession montrant tout près du double). Les sociétés citées au point 10 ci-dessus s’octroient donc des réserves de 25 million de barils, dont la valeur globale est de 1,5 milliards de dollars pour un baril à 60 dollars. Avec une production estimée à 25,000 barils/j, ces trois sociétés peuvent donc tranquillement encaisser la bagatelle de 137 million de dollars US par an pour les 25% cédés avec leur quote-part de production à 6250 barils/j. Ajoutez y Kitina, Djambala, Mwafi, Foukanda pour mieux apprécier cette surenchère.

Dans le contexte politique actuel du Congo ou la corruption et l’achat des consciences est semble t-il devenu la règle pour la préservation et la conquête du pouvoir, je vous laisse à vous et au peuple congolais juger des ravages et des répercussions qu’une telle concentration de richesses entre les mains d’un seul groupe peut faire.

Excellence, Monsieur le Président,

Aussi bien vous-même, vos conseillers, que les sociétés étrangères savez que les actifs pétroliers se gèrent dans la durée, les régimes politiques arrivent et passent. Dans ces conditions, des contrats qui sont signés et même promulgués par les lois de la République dont les bases restent questionnables parce que entourés d’indices flagrantes de conflit d’intérêts, de collusion, de coercition, et de corruption apparente en bandes organisées s’ouvrent inéluctablement à vérifications, annulations et autres procédures de saisines ultérieures suivies de sanctions à l’égard des contrevenants. De tels contrats ne peuvent être couverts par la règle de la « sainteté du contrat » en vigueur dans l’industrie pétrolière. En effet tout congolais, parti politique ou associations civiles sont en droit aujourd’hui même de se pourvoir devant les tribunaux compétents en France ou aux USA et de poursuivre l’Etat et les Opérateurs sous les dispositions de la loi RICO (Racketeer Influenced and Corrupt Organizations – Associations de Malfaiteurs en Bandes Organisées) s’il est avéré qu’un groupe de dirigeants politiques et/ou agents publiques de l’Etat, ultimes bénéficiaires de telles transactions, initiés et ayant accès à des informations privilégiées, se livre a l’appropriation systématique des intérêts de l’Etat sur les gisements pétroliers dont les échéances arrivent à terme, usant de leur autorité et influence dans le processus d’octroie des permis pétroliers et ce, au détriment de l’Etat et du peuple. Je puis vous assurer que moi, pour ma part, je n’écarte point cette possibilité.

Monsieur le Président,

La loi sur le Contenu Local et la Participation que j’ai appelée de tous mes vœux, et que le Congo a finis par adopter après des années de retard, ne peut pas être une source pour l’enrichissement d’une petite élite. L’objectif primaire de cette loi est l’utilisation délibérée dans les industries pétrolières et minières congolaises de services humains, de ressources matériels, de services industriels et administratifs congolais dans le seul but de la création de l’emploi et la réduction du chômage des jeunes. Quand la loi sur le contenu local concerne l’attribution d’intérêts sur des gisements pétroliers, la règle générale partout en Afrique est l’organisation d’appels d’offres sur la base de règles bien établies auxquelles tous les participants se soumettent. Les cessions en cascade accordées à la société AOGC et autres sociétés appartenant à des personnalités qui vous sont proches sont loin de cette règle d’or.

J’appelle donc ici de vive voix, a la mise sur pied d’une Agence Nationale ou d’une Délégation Générale au Contenu Local et à la Participation, organe impartial qui doit gérer toutes les questions liées au contenu local, à la formation et à la «congolisation» réelle des effectifs des sociétés extractives et industrielles au Congo et la mise sur pied des lois et règlements devant régir les cessions d’intérêts et la participation de tous les Congolais dans le développement de leurs ressources pétrolières et minières.

Le Congo, notre cher pays est un héritage commun à tous les Congolais. Ses ressources ne doivent souffrir de la confiscation par un clan ou une petite élite. La gestion de ses ressources naturelles et les bénéfices y relatifs doivent en priorité servir à l’amélioration des conditions de vie des congolais et la libération des énergies d’une jeunesse qui croupie sous le poids d’un chômage toujours grandissant. Je vous demande donc, Monsieur le Président de tout mettre en œuvre pour arrêter le pillage à huit clos des intérêts pétroliers du Congo auquel nous assistons depuis maintenant une décennie et qui ne cesse de plonger le Congo notre pays parmi les pays les plus corrompus de la planète.

Etant convaincu, qu’il n’est jamais trop tard pour faire mieux, veuillez recevoir mes vœux de succès dans la conduite de la Difficile mais Noble et Exaltante Mission qui est la votre à la tête de l’Etat, et veuillez agréer Excellence Monsieur le Président,, l’expression de ma très haute et Respectueuse considération.

Fait à Montréal, Canada, le 16 Juillet 2015

Alain MIZELLE

Lettre Ouverte – Alain Mizelle Pillage des Interets Petroliers du Congo (PDF)

 

Ampl:/

  1. Firmin Ayessa – Cabinet du Président de la République
  2. Raphael Loemba – Ministre des Hydrocarbures
  3. Denis Auguste Marie Gokana – PCA SNPC & Conseiller Spécial du Président
  4. Jérôme KOKO – PDG SNPC
  5. Jean Pierre Vidon -Ambassadeur de France au Congo
  6. Stephanie S. Sullivan – US Ambassador to Congo

 

A propos de l’Auteur: Congolais né à Brazzaville, installé à Montréal au Canada. Spécialiste du pétrole et des mines, il sort de la très notoire Wits University de Johannesbourg, suivie d’une formation pétrolière à Oxford en Angleterre, spécialiste en géologie pétrolière et contrats pétroliers dont il est fin connaisseur. Il représentera la société Sud Africaine Engen (Energy Africa) au sein du projet Haute Mer/ Nkossa/Moho Bilondo et sera chargé du suivi des actifs Congolais, Gabonais et recommandera l’entrée de Energy Africa en Guinée Equatoriale. Homme d’affaire, il signe des contrats pétroliers au Gabon, Congo et conduit des négociations pétrolières en Afrique, en Asie et Amérique du Nord. L’homme est également spirituel, puisqu’il est Pasteur Évangélique ordonné, diplômé en études Chrétiennes Hébraïques de l’Institut Pour les Etudes Chrétiennes Hébraïques de Woodlands au Texas.

Denis Sassou Nguesso vient de ruiner encore une fois le Congo sans que l’opposition ne lève le petit doigt…Par RIGOBERT OSSEBI

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

13 réponses à Alain MIZELLE s’adresse à Sassou-Nguesso à propos du pillage des intérêts pétroliers du Congo.

  1. Mingwa Biango dit :

    @ mon cher Alain Mizelle,

    De votre brillante et excellente tribune,j’ai retenu entre autre le passage ci dessous:

    « Dans la mesure où ce pillage inexorable des intérêts du Congo se passe sous un silence qui devient assourdissant au regard des compétences dont recèle le République à ce sujet, j’ai donc décidé de rompre ce silence, car comme l’a dit Edmund Burke « La seule chose nécessaire pour que le mal triomphe, est que des hommes bons regardent et ne fassent rien. ». Je refuse de faire partie de ceux qui ont détourné leur regard, refusé de regarder la vérité, de dire et d’exposer une mise en sac en bande organisée dans le secteur pétrolier congolais, car c’est bien de cela qu’il s’agit  » .

    QUE LES CONGOLAIS DU NORD AU SUD NE SE TAISENT PLUS ET PARLENT POUR DÉNONCER LA DICTATURE DE SASSOU-NGUESSO.

    Merci à toi cher Alain, pour ton courage et ton patriotisme

  2. Dieudos Eyoka dit :

    Les compatriotes éclairés et courageux nous montrent le chemin pendant que les pseudo-opposants se sont rués à Tsibiti. Les moutons congolais à la mangeoire sont tondus par Sassou, Kiki, Bouya. Par dessus le marché ils leur piquent épouses, filles et maîtresses. Des opposants qui n’ont aucune dignité et aucune morale, encore moins que Sassou et ses sbires.
    Merci aux compatriotes courageux qui tiennent tête au système maffieux mis en place par Sassou. Merci à Rigobert Ossebi et à Alain Mizelle.

  3. le fils du pays dit :

    Mr Mizelle,c’est bien d’écrire au chef du club mafieux.Mr Sassou est bien le concepteur du club qui pille et brade tout au Congo.Mr Mizelle,rien n’est fait par le club mafieux sans le consentement et l’aval de Mr Sassou,il est le centre de tout.Si les Congolais n’unissent pas leurs intelligences et moyens pour arrêter les dérives de Mr Sassou ,sa famille,ses amis et ses courtisans de tous bords,les Congolais n’auront que leurs yeux pour pleurer.

  4. ITOUA dit :

    Notre compatriote a raison d’évoquer la loi RICO, mais nous savions que le pillage se fait par des gens qui ont de congolais que le nom ou de le passeport. Un de nos commentateurs a écrit sur le Rwanda et Kagamé, et bien l’article suivant décrit ce qu’il fait dans son pays. C’est le 7ème pays le mieux gérer au monde: http://www.agenceecofin.com/gouvernance/1507-30681-le-rwanda-est-le-7eme-pays-le-mieux-gere-de-la-planete-selon-le-world-economic-forum

    Ceux qui sont au pouvoir à Brazza croit que la vie, c’est le nombre d’épouses, de maîtresses, de voitures et de maisons. Eh bien même quand ils ont la chance de piller les caisses de l’Etat au jour le jour, et de prendre cet argent comme un apport en capital, ils sont incapables de se construire des industries ou commerces leur permettant de s’éloigner de ce que même la morale chrétienne et le coeur reprouve: le vol.

    Nous savons que le prochain président n’aura rien à se mettre sous les dents entre 3 et 4 ans pendant sa prise de pouvoir. L’ argent des congolais est depuis longtemps hors du Congo. Les Congolais doivent éviter une fois un nouveau président au pouvoir lui faire porter toute la misère du Congo et se mettent à regretter Sassou. Il faudra tenir.

    La politique de la terre brulé, qu’ils mettent sciemment en place, c’est à dire après moi le déluge, va laisser les congolais dans la misère, mais, je rassure nos frères et soeurs, ils n’en profiteront pas, car comme vient de le dire Mr Mizelle, tout le zèle sera mis pour ouvrir des procédures judiciaires en Europe et aux USA pour qu’ à leur chute du pouvoir, les comptes, les biens immeubles partout où ils ont été acquis à défaut de revenir au Congo ou aux congolais, leur soient bloqués ou retirés.

    Ce type d’article ou lettre avec les interventions de notre compatriote Ossebi doivent permettre aux congolais de comprendre la nature du pouvoir en place: démoniaque.

  5. Pamol dit :

    La plus belle œuvre qu’un homme politique, et surtout un président de la République peut accomplir pour son pays, particulièrement en Afrique, est d’aider son peuple à accomplir leur plus haute mission, libres de créer des emplois, des vies de bien-être, de prospérité et de joie. Et Pourtant Sassou Nguesso, un Président manipulateur, assassin, corrompu, qui ne sert à rien, n’agit jamais pour faire le bien autour de lui. Sassou Nguesso, le président genocidaire, autoproclamé, qui n’est pas un homme de parole, ne tient toujours pas ses promesses trouvent toujours des astuces et des gens corrompus pour l’appuyer dans sa soif de demeurer au pouvoir. Cet là que repose le malheur du Congo. Mais il est temps que cela change. Bakala Telema a raison:
    « Arrêtons de tout mettre sur l’opposition. En tant citoyens, nous pouvons mettre fin à ces crimes économiques en portant plainte contre toutes les personnes morales et physiques impliquées dans ces détournements de fonds.
    Les plaintes contre les biens mal acquis sont nées des initiatives d’organismes de défense des droits humains, dont Sherpa et Survie ainsi que de quelques citoyens congolais qui s’étaient constitués partie civile.
    Si les congolais ont réussi à poursuivre sassou et consort sur les biens mal acquis, ils peuvent aussi le faire sur tous les contrats gagés d’autant plus qu’ils sont interdits et ceux qui les ont fait le savent.  »
    Entre autre, l’opposition Congolaise a pourtant dit son NON au dialogue de cons de Sibiti. Sans bases légales, le dictateur génocidaire, Sassou Nguesso et son PCT ont tenu malgré cela à organiser en toute illégalité ce soit disant dialogue( monologue) , malgré l’ absence de ses principaux interlocuteurs de l’opposition Congolaise. Tablée entre autre sur la question constitutionnelle et de la gouvernance électorale, Sassou Nguesso et sa clique tentent à organiser un soit disant référendum et réaliser ainsi un nouveau coup d’état constitionnel pour se maintenir au pouvoir. Le peuple ne devrait en tout cas pas continuer à se laisser intimider.L’heure n’est en tout cas plus aux discusions inutiles.Il est en tout cas temps que le peuple Congolais doit prendre la rue.

  6. Sassou Zoba ya mpamba dit :

    Mr Mizellé, tu risques de finir dans le petit milieu mafieux de Sassou. Tu n’as pas besoin de faire ampliation de ta réflexion à Sassou et son petit monde. C’est un appel du pied. Cette méthode est connue. Attention.

  7. YAMOUWONDA dit :

    A moins que vous soyez fraichement devenu spécialiste en la matière .
    Sinon dites plutôt que vous refusez maintenant de faire partie de ceux…..cher Monsieur.

  8. Denis Sassou Nguesso : " Je reviendrai et je me vengerai " dit :

    Denis Sassou Nguesso : « Je reviendrai et je me vengerai »

    Posted By: Officiel Brazzanewson: juillet 16, 2015

    Bienvenu MABILEMONO

    « Je reviendrai et je me vengerai », Denis Sassou Nguesso. « Je lui ai dit d’abandonner cette histoire de vengeance, il n’a pas voulu m’écouter », Omar Bongo Ondimba.Comme chacun peut le voir, Denis Sassou Nguesso est revenu au pouvoir par les armes, en 1997, pour se venger.

    Il faut donc que les Congolais et l’ensemble de la Communauté internationale le comprennent bien. Même s’il parle abondamment de la paix, Denis Sassou Nguesso est en réalité un problème, pour le Congo bien sûr mais aussi pour l’ensemble de la sous-région d’Afrique centrale et même au-delà.

    Laisser Denis Sassou Nguesso changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir jusqu’à sa mort serait une grave erreur historique pas seulement pour les Congolais, mais pour toute l’Afrique et pour le monde.

    Nous savons que le Président François Hollande lui avait déjà fait parvenir un courrier lui demandant de respecter la Constitution et de quitter le pouvoir au terme de son mandat, en 2016. Cette lettre lui avait été transmise par l’Ambassadeur de France au Congo, et c’est Jean-Yves Le Drian qui en était le porteur. En partance pour Bangui, il avait fait une courte escale à Brazzaville, et sans descendre de son avion, il avait fait venir l’Ambassadeur de France à l’aéroport de Maya-Maya pour lui remettre cette lettre de François Hollande.

    Nous espérons vivement que le Président François Hollande restera très ferme sur cette position.

    Il ne faut surtout pas croire à son pseudo-dialogue (un monologue) qui est destiné à berner la communauté internationale. Ce pseudo-dialogue de Sibiti c’est de la poudre aux yeux.

    La vérité est que Denis Sassou Nguesso veut gagner du temps. Il ne veut pas organiser les élections présidentielles en 2016. Ce qu’il veut c’est organiser une période de transition jusqu’en 2018. Il a même déjà choisi son futur Premier Ministre de transition, en la personne de son vieil ami André Hombessa (c’est du moins ce qu’il lui fait miroiter) .

    Sa stratégie est simple, laisser passer la tempête jusqu’en 2017 et attendre le retour au pouvoir en France de ses amis de la droite et de ses amis Républicains aux Etats-Unis.

    Bienvenu MABILEMONO

  9. JR Beedjins Mabele dit :

    Salut Alain,

    Content de te lire sur ce site. En appelant à la transparence dans le secteur pétrolier, vous agissez-là en homme de bien comme le recommande E. Burke. Mais je ne crois pas que ce petit groupe que tu as bien identifié et qui détourne les revenus pétroliers suive tes conseils. Car on ne lâche pas aussi facilement un pactole si important. Quant à Mr Sassou, n’est-il pas au courant de ces détournements? N’est-il pas à tête de ce système mafieux?

    Alain, j’arrive à Montréal le 15 août pour un mariage, je ne manquerai pas de t’appeler si possible on se verra.

    Jean Rene, le bandzaguien.

  10. Toungamani dit :

    Cher ami
    Très bon papier et surtout très bonne analyse par rapport à la suite des événements.
    J’ai toujours pensé qu’une partie du problème congolais se situais autour de deux contre valeurs.
    La corruption et l’impunité.
    On comprendra aisément pourquoi du parti le PARI à la conférence nationale nous sommes passés à la plate forme contre la corruption et l’impunité.
    En 1972 lors d’un voyage à BOKO, j’ai eu la chance de converser intimement avec le président Massambat Débat. Un des ses propos à la fin de la conversation m’avait semblé énigmatique
     » Notre pays regorge de pétrole, je le sais, celui ci n’est pas une denrée périssable. si nous ne prenons pas le temps de former des cadres congolais pour son exploitation, le pétrole sera notre perte »
    Toute la gymnastique actuelle autour du coup d’état constitutionnel du clan Sassou ne vise qu’une chose: le contrôle de la manne pétrolière.
    Tous les événements remarquables de notre pays en commençant par l’assassinat de Ngouabi
    tournent autour de ce pétrole.
    Sassou est en train de mettre à l’abri un immense trésor de guerre afin d’augmenter sa capacité de nuisance en cas de perte du pouvoir.
    le pétrole est cependant, en même temps une chance inouïe pour le Congo si il peut être mis au service d’un projet ambitieux.
    Cet article vient souligner à mon avis la nécessite absolue du départ de système Sassou pour la survie des futures générations.
    Cependant ne nous réjouissons pas trop vite, le système mafieux congolais est en accord avec le système mafieux international, si nous ne pistons pas aujourd’hui les circuits opaques de l’argent du pétrole, il sera très difficile de le faire quand Sassou ne sera plus là. Rappelons nous Mobutu.

    Mais pour l’instant le système PCT vient de planter à Sibiti sa première banderille pour son coup d’état constitutionnel
    Le seule réponse qui faille est de rendre le pays ingouvernable.par tous les moyens

  11. le fils du pays dit :

    Oui,Mr Toungamani a raison,il faut commencer a faire un travail en amont afin de bloquer,saisir et recuperer tous les biens du peuple Congolais que le club mafieux vole.Les compatriotes a l’interieur et a l’exterieur du pays qui sont du milieu de la finance,la banque,le droit bref connaisseurs du secteur doivent se mettre discretement au travail des maintenant ne pas attendre la chute du criminel d’edou.Tous les Compatriotes qui maitrisent ces circuits doivent se mettre au travail des a present recuperer tout ce qui revient au peuple Congolais detourne et vole par les mafieux a trone au Congo.

  12. REALITY dit :

    Communiqué final du dialogue national sans exclusive à Sibiti

    Vendredi 17 Juillet 2015 – 18:32

    Brazzaville, Congo (CONGOSITE) – Débuté le 13 juillet dernier à Sibiti, le dialogue national sans exclusive a pris fin ce 17 juillet, sous une note de satisfaction de tous les Congolais. Il n’y a eu ni vainqueur, ni vaincu. Le plus grand gagnant a été le Congo, comme l’a indiqué le ministre d’Etat, directeur de cabinet du chef de l’Etat, Firmin Ayessa. Voici le communiqué final des travaux de ce dialogue.

    Quelques participants au dialogue
    Quelques participants au dialogue
    «Conformément au décret présidentiel n°2015-691 du 9 juillet 2015 portant convocation du dialogue national 2015, le dialogue national 2015 s’est tenu du 13 au 17 juillet 2015 dans la salle des banquets de la direction départementale des douanes congolaises à Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou. Placé sous l’autorité de Monsieur le Ministre d’Etat, Directeur du cabinet du Président de la République, représentant Son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso, Président de la République, chef du gouvernement, le dialogue national 2015 a connu la participation de 629 représentants des structures ci-après : les partis et associations politiques, la société civile, les confessions religieuses, les institutions constitutionnelles, l’administration publique, les individualités et la commission préparatoire du dialogue national 2015.

    La cérémonie d’ouverture a été placée sous le patronage de Monsieur Firmin Ayessa, Ministre d’Etat, directeur du cabinet du Président de la République, représentant du Président de la République au dialogue national 2015. Deux allocutions ont marqué cette cérémonie : le mot de bienvenue de monsieur le préfet du département de la Lékoumou et le discours d’ouverture de Monsieur le ministre d’Etat, directeur du cabinet du Président de la République.

    Dans son mot de bienvenue, Monsieur André Ovu, préfet du département de la Lékoumou, a remercié le Président de la République pour avoir choisi Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, pour abriter les travaux du dialogue national 2015. Monsieur le préfet a, ensuite, indiqué que grâce à la municipalisation accélérée du département de la Lékoumou, la ville de Sibiti dispose d’une capacité d’accueil pour abriter ce genre d’événements. Enfin, Monsieur le préfet a exprimé la chaleureuse hospitalité des populations de la Lékoumou et a souhaité bon séjour aux participants au dialogue national 2015.

    Dans son allocution d’ouverture, Monsieur Firmin Ayessa, Ministre d’Etat, directeur du cabinet du Président de la République, a transmis à tous les participants au dialogue national venus nombreux à Sibiti, en réponse à l’appel de la raison, au rendez-vous du «Mbongui» ou «Kandza», les salutations de Son Excellence Denis Sassou N’Guesso et ses vœux ardents d’éclatants succès aux assises. Le Ministre d’Etat a, au nom du Président de la République, rendu un hommage appuyé aux participants qui, en venant à Sibiti, a-t-il dit, ont choisi de construire la République pour vivre ensemble dans une communauté d’intérêts, une communauté solidaire où la primauté serait toujours accordée à l’intérêt général et à la concorde entre tous. Le Ministre d’Etat a, toutefois, déploré qu’il se trouve encore des Congolais qui n’acceptent pas le dialogue, comme si notre pays n’avait pas assez souffert de leurs turpitudes et de leur irresponsabilité.

    Le Ministre d’Etat a, par ailleurs, convié les participants au dialogue de Sibiti à sceller le compromis historique sur les questions majeures de la vie de la nation énoncées par Son Excellence Monsieur le Président de la République, à savoir la gouvernance électorale et la réforme des institutions, pour déboucher sur le nécessaire consensus attendu par le peuple. Avant de déclarer ouverts les travaux du dialogue national 2015, le Ministre d’Etat a fait, à l’endroit des participants, l’exhortation suivante : ’’Pas de diatribe. Pas d’invective. Pas de chahut. Pas de diktat. Pas de vote. Le consensus rien que le consensus’’. Le Ministre d’Etat, directeur du cabinet du Président de la République, représentant du Président de la République au dialogue national 2015 a, ensuite, installé le présidium composé ainsi qu’il suit :
    • Président : André Obami-Itou ;
    • 1er Vice-président : Jean-Pierre Manoukou-Kouba
    • 2ème Vice-président : Chris Antoine Oualembo
    • 3ème Vice-président : Jean Michel Bokamba-Yangouma
    • Secrétaire Rapporteur : Marius Mouambenga
    • Secrétaire Rapporteur Adjoint : Christian Grégoire Epouma
    • Trésorier : Jean Roger Ossetté.

    Prenant ses fonctions de président du présidium du dialogue national 2015, Monsieur André Obami-Itou a exprimé sa gratitude à Son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso, Président de la République, pour le choix porté sur sa modeste personne et sur celles des autres membres du présidium afin de conduire les travaux du dialogue national 2015. Conscient de l’immensité de la tâche, Monsieur André Obami-Itou a promis de se hisser à la hauteur des attentes du peuple. Comptant sur la coopération mutuelle de l’ensemble des participants, le président du présidium a souhaité que ceux-ci puisse donner la pleine mesure de leur volonté à s’approprier les valeurs sûres que sont : l’unité, la concorde nationale, la fraternité, l’amour et la cohésion pour ainsi ressentir la joie légitime d’avoir répondu à l’appel de la Nation et la fierté d’être congolais.

    A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les participants ont adopté l’ordre du jour ci-après :
    1. Vérification des mandats ;
    2. Examen et adoption de l’ordre du jour du dialogue national 2015 ;
    3. Examen et adoption du règlement intérieur du dialogue national 2015 ;
    4. Mise en place des instances du dialogue national 2015 dont :
    4.1 Présidium
    4.2 Secrétariat
    4.3 Police
    5. Mise en place des commissions spécialisées :
    5.1 Commission gouvernance électorale
    5.2 Commission réforme des institutions
    6. Examen et adoption du rapport de la commission «gouvernance électorale »
    7. Examen et adoption du rapport de la Commission «réforme des institutions »
    8. Examen et adoption du communiqué final du dialogue national 2015.

    Des participants au dialogues
    Des participants au dialogues
    De la vérification des mandats : La vérification des mandats a donné un effectif global de 629 participants.

    De l’examen et de l’adoption de l’ordre du jour du dialogue national 2015 : L’ordre du jour a été adopté avec amendement.

    De l’examen et de l’adoption du règlement intérieur du dialogue national 2015 : Le règlement intérieur du dialogue national 2015 a été adopté avec amendement.

    De la mise en place des instances du dialogue national 2015 : Le présidium a mis en place un secrétariat et une police des travaux, dont la composition est jointe en annexe.

    Les travaux du dialogue national 2015 qui se sont déroulés en plénière et en commissions spécialisées ont permis aux participants de se répartir dans les deux (02) commissions suivantes : Commission n° 1 : Gouvernance électorale ; Commission n°2 : Réforme des institutions.

    Des travaux en commissions

    Les travaux en commission sont rapportés ainsi qu’il suit : Commission n°1 : Gouvernance électorale. Conformément à l’article 7 du règlement intérieur du dialogue national 2015, cette commission a été présidée par Monsieur Gervais Moukassa assisté de : 1er Vice-Président : Maurice Mavoungou ; 2ème Vice-Président : Julien Euloge Libota ; 3ème Vice-Président : Maurice Kinoko ; Secrétaire : Félicien Mabika ; Rapporteur : Germain Loubota.

    La Commission ‘’Gouvernance électorale’’, après les débats fructueux, a dégagé un consensus sur les points d’amélioration suivants :

    1. La CONEL : Les participants ont convenu en accord avec les recommandations de la concertation politique de Dolisie, de la nécessité d’instituer la CONEL en un organe permanent indépendant, jouissant d’une autonomie administrative et financière renforcée. La parité en son sein devra être étendue jusque dans les bureaux de vote.

    2. Le découpage électoral : Le principe de procéder à la révision du découpage électoral, en tenant compte des évolutions démographiques dans certaines localités avant les législatives de 2017, a été adopté.

    3. La biométrie : Le principe d’introduire la biométrie dans le processus électoral en République du Congo a été réaffirmé. Sa mise en œuvre se fait de façon progressive.

    4. Le bulletin unique : L’usage du bulletin unique se fera, à titre expérimental, à l’élection présidentielle de 2016.

    5. Les listes électorales : L’élection présidentielle de 2016 pointant à l’horizon, les listes électorales feront l’objet d’une révision sur la base des données du recensement administratif spécial (RAS), étant donné que celles-ci ont été réalisées de façon paritaire par l’ensemble des parties prenantes aux élections.

    6. La suppression de la directive « ville morte » : Le principe du maintien de la «ville morte» afin de prévenir la transhumance des électeurs d’une part, et le trafic d’influence d’autre part, a été réaffirmé.

    7. La loi sur les partis politiques : Les participants exigent l’application de la loi sur les partis politiques dans toute sa rigueur ainsi que la création des conditions, par l’Etat, pour favoriser l’ancrage des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national.

    8. La transparence électorale : Les participants reconnaissent que le système électoral en République du Congo a connu des avancées significatives et qu’il permet l’organisation des scrutins justes, libres et transparents. Ils relèvent, cependant, que le problème réside dans le manque de rigueur dans l’application des textes en vigueur. Ils ont aussi stigmatisé le comportement des acteurs politiques.

    9. La compétence de l’administration territoriale : Les participants ont reconnu que l’implication des autorités locales (préfets, maires, sous-préfets, etc.) sur le plan logistique et dans la maitrise de l’espace territorial est essentielle dans le dispositif électoral. Toutefois, les participants ont déploré l’influence qu’exerce sur elles leur hiérarchie respective. En conséquence, ils ont confirmé le statu quo sur leur retrait des présidences des commissions d’organisation locales des élections.

    10. Le renforcement des capacités des personnels et acteurs électoraux : Les participants ont insisté sur l’intérêt et la nécessité de la formation des personnels électoraux, la moralisation des acteurs politiques, l’éducation et la sensibilisation des électeurs.

    11. L’implication des médias : Nonobstant le travail effectué par l’organe de régulation des médias et pour garantir davantage la transparence et la visibilité du processus électoral, le rôle des médias doit être affirmé.
    12. Le financement des campagnes électorales : En vue de garantir l’équité, l’égalité des chances et la justice sociale, il convient à l’avenir d’étudier le principe du plafonnement des dépenses des campagnes électorales dans une loi.

    Commission n° 2 : Réforme des Institutions

    Présidée par Monsieur Martin Bissila, cette commission a mis en place un bureau composé ainsi qu’il suit :
    • 1er Vice-Président : Juste Désiré Mondélé
    • 2ème Vice-Président : Dominique Basseyla
    • 3ème Vice-Président : Marcel Valère Mabiala-Mapa
    • Secrétaire : Désiré Moussoki
    • Rapporteur : Patrice Libali Moukolango.

    Les débats au sein de la Commission ont fait ressortir trois tendances : La première a porté sur l’évolution des institutions par le changement de constitution ; la deuxième a porté sur l’évolution des institutions par la révision ; la troisième a porté sur le maintien de l’actuelle constitution.

    Une très large majorité s’est dégagée en faveur de la première tendance. Les évolutions proposées par celle-ci portent sur la volonté de reformer nos institutions en conciliant les valeurs universelles de la démocratie et les réalités politiques, sociales et culturelles de notre pays.

    A cet effet, les réformes à engager porteront sur : a)- l’institutionnalisation des valeurs du dialogue et du partage ; b)- l’institutionnalisation d’un exécutif bicéphale par la création d’un poste de Premier Ministre, nommé par le Président de la République, responsable devant celui-ci ; c)- la fixation de l’âge pour être éligible à l’élection présidentielle à 30 ans minimum; d)- la fixation de la durée du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable ; e)- l’institutionnalisation d’une gouvernance qui prenne en compte les différentes composantes de la société congolaise, notamment les femmes, les jeunes, les personnes vivant avec handicap et les populations autochtones ; f)- le renforcement des pouvoirs du Parlement sur le contrôle de l’action de l’Exécutif, notamment par l’usage de la motion de défiance à l’encontre d’un membre du gouvernement et de la motion de censure contre le gouvernement;

    g)-la reconnaissance du statut particulier de l’opposition ; h)- la reconnaissance du statut des anciens Présidents de la République, des anciens Présidents des chambres parlementaires et des anciens Premiers Ministres ; i)- le renforcement de la décentralisation ; j)- la prise en compte des notabilités traditionnelles et religieuses ; k)- la prise en compte de la diaspora ; l)- la prise en compte des questions de protection et de préservation de l’environnement.

    Pour une minorité des participants, qui ne s’oppose pas à une évolution des institutions, les points visés peuvent être réglés par le mécanisme de la révision et ne nécessitent pas un changement de constitution. Une autre minorité prône le statu quo, à savoir le maintien en toutes ses dispositions de l’actuelle constitution.

    En considération de ce qui précède, les participants au dialogue national 2015 s’en remettent au Président de la République, initiateur du dialogue pour qu’il en tire les conséquences conformément à ses prérogatives constitutionnelles. Aux termes des travaux, les participants au dialogue national 2015 recommandent :

    1. l’inscription au budget de l’Etat d’une subvention au profit de la CONEL ;
    2. la mise en place d’un comité ad’hoc de suivi des recommandations issues du dialogue national 2015.
    Les travaux du dialogue national 2015 qui se sont déroulés dans un climat de parfaite compréhension réciproque ont pris fin le 17 Juillet 2015.

    Fait à Sibiti, le 17 Juillet 2015

  13. OYESSI dit :

    Cher Alain,

    Le spécialiste a toujours le mot juste. Je crains que vous ne veniez trop tard. Vous saviez depuis longtemps le mal que faisait Sassou et son clan, vous auriez pu écrire en ce moment là pour attirer son attention,mais est ce qu’il vous aurait écouté?
    Je ne le crois pas comme il ne vous écoutera pas aujourd’hui, mais ce n’est pa faute d’avoir essayer, sauf que si chacun de nous étalait son curriculum vitae ici, je crois que le congo serait le mieux lotti du monde. Votre connaissance en matière du pétrole nous fixait déjà sur votre savoir. Si c’est un appel de pieds au clan Sassou, c’est à vous de voir et merci de nous avoir édifier des arcades de l’or noir qui ne nous a mis que dans les malheurs.

Laisser un commentaire