Dans notre tradition Bantou, bien que la mort représente souvent la perte d’un être cher, elle permet aussi au défunt d’accéder au monde des esprits, pour devenir l’Ange gardien de sa famille en intercédant, pour elle, auprès de notre Créateur Nzambi Ya Mpungu (Dieu). Des tiers en conflit avec une famille endeuillée, décident très souvent unilatéralement d’une trêve « ponctuelle ou définitive » avec cette dernière.
Décédé le 8 avril 2015 à Paris à l’âge de 93 ans, les funérailles du Sage et Doyen des hommes politiques congolais Simon Pierre Kikounga-Ngot, qui se sont déroulées le 20 avril au Palais des Congrès de Brazzaville n’ont pas dérogé à la règle. En bienfaiteur zélé, M. Denis Sassou-Nguesso s’y est précipité pour présider la cérémonie funèbre, tout en réconfortant la famille éprouvée, il a déposé une imposante gerbe de fleurs sur le cercueil du Mbuta Muntu (Sage), comme il le fit pour les dépouilles du Président Marien Ngouabi, et de l’ancien maire de Brazzaville et éphémère 1er Ministre Bernard Kolelas.
Pour sa part, l’une des dernières volontés de l’ancien ministre des Finances, Nguila Moungounga Nkombo mort le 14 avril 2010 en exil à Paris, fut de ne pas être inhumé sur la terre de ses ancêtres pour exclure tout marchandage financier et politique, et voir se recueillir sur sa dépouille mortelle ceux-là même qu’il qualifia de bourreaux du Peuple Congolais !
Mais, rappelons que les us et coutumes Bantous ne se limitent pas à la sanctification de la mort. Elles sacralisent d’abord et avant tout la Vie, l’Homme et son Bien-être, qui doivent être au centre de toute action humaine quelle qu’elle soit. En est-il autant de la gouvernance de M. Denis Sassou-Nguesso qui règne d’une main de fer sur notre pays le Congo-Brazzaville depuis trois (3) longues décennies ?
Quel est le quotidien de la jeunesse, des salariés, retraités, paysans… ? Dans quelles conditions sont notre système socio-sanitaire et notre système éducatif ? Quel bilan économique et qu’en est-il des droits de l’homme ?
A ces questions, nous laissons les Congolaises et Congolais y répondre car l’heure n’est pas à la polémique, mais plutôt au recueillement, car le Congo vient de perdre l’un de ses plus Grands Patriotes, notre regretté Sage, El Hadj Simon Pierre Kikounga-Ngot, compagnon d’un autre grand serviteur de la patrie, M. Jacques Opangault.
Pour ma part, l’organisation de grandes cérémonies funéraires par M. Denis Sassou Nguesso en l’honneur de ses adversaires politiques, qu’il a toujours méprisés, a un goût amer.
Je forme le vœu, que je veux partager avec mes compatriotes, que notre futur Président que nous élirons au terme de l’ultime mandat présidentiel de M. Denis Sassou-Nguesso en aout 2016, consacrera la Vie des Congolais et non leur Mort !
Par Mingwa BIANGO
Cercle de réflexion pour des idées nouvelles
Diffusé le 24 avril 2015, par www.congo-liberty.org
Bravissimo, excellent, excellentissime. Merci beaucoup.
En parfait accord avec ton analyse mon cher frère Mingwa. Pourtant beaucoup de ses alliés actuels le savent mais s’accrochent toutefois à l’homme et à son machiavélisme. C’est ce que CAMUS appelle avec intelligence et perspicacité L’ABSURDE.
Congolais: sommes-nous un peuple? ou plutôt un peuple de valeur? Après Sassou, doit-on reformer le peuple congolais? Oui, tout à reformer au Congo post Sassou: le cerveau, les mentalités, les habitudes, les comportements, les principes, les valeurs, les symboles et la souveraineté.
Comment définir la valeur d’un peuple?
La valeur d’un peuple se mesure t-elle à l’individu ou plutôt en terme de niveau d’unité et d’idéal axée sur des principes ou valeurs de liberté, d’éducation, de formation, de savoir-faire, de tradition, de culture, de collectivité, de courage et de force d’oser dire » NON »?
Dans « La Marée du soir », Henri Montherlant a écrit « Il n’y a que deux partis dans un pays : ceux qui osent dire non, et ceux qui ne l’osent pas. Quand ceux qui ne l’osent pas dépassent en nombre considérable ceux qui l’osent, le pays est fichu ».
Par ailleurs, le peuple dit « Français » par exemple a été colonisé 3 fois par l’Allemagne (la Prusse), et 3 fois par l’Italie (les romains), et une fois par les Pays-Bas (la hollande) et une fois par l’Espagne, et une fois par l’Angleterre pendant la guerre de 114 ans.
Ce peuple français s’est toujours remis à chaque fois. Et pourquoi? Parce que ce peuple est dans son ADN, dans sa tête: libre, souverain et puis.
Il perd une bataille ou une guerre, il puise dans ses capacités individuelles à caractère collectif et se remet debout et reconquiert sa liberté, sa souveraineté de peuple ou donc de peuple français.
Les vrais peuples seront toujours défendre les principes de libertés fondamentales, de la condition humaine, de société et de civilisation et cela quelque soit les enjeux.
Oui, la valeur d’un peuple ne mesure pas à l’individu intelligent ou non. La valeur d’un peuple se mesure en terme de niveau d’éducation, de formation, de tradition, de savoir-faire, de culture, de civilisation, de collectivité, de courage, d’intelligence et de force d’oser dire » NON ».
En effet, la valeur d’un peuple se mérite! La liberté et la souveraineté sont donc dans la signification des valeurs précités.
Si un peuple quel qu’il soit se dit libre et souverain, mais ne mets pas en action sa liberté et souveraineté acquise, cela signifie que l’ensemble d’individus présentant un certain nombre de points communs en terme d’origine biologique, de tradition, de culture, de société et de civilisation n’est pas un peuple.
Un peuple ou un vrai peuple adore mettre sa liberté et sa souveraineté en action. Sinon, à quoi ça sert d’être un peuple?
Au pays de « Sassou », on accorde plus d’importance aux morts qu’aux vivants.
La guerre est lancée non seulement contre la pensée démocratique d’Obama et surtout contre la volonté générale de la population Burundaise à l’alternance politique.
C’est à Barack Obama de prouver à ce dictature qui est le plus fort? lui ou le peuple et ses alliés pour l’alternance politique. Voici comment l’Afrique noire se ridiculise elle-même par des comportements politiques d’un autre temps.
Le peuple Burundais et Obama ont perdu une manche mais pas la victoire. Le Burundi est entré dans une zone de turbulence.
La manifestation de l’opposition, c’est demain Dimanche ou ultérieurement – Je suis sûr qu’Obama leur donnera un coup de main comme la Burkinabé. A suivre !
Toutes mes sincères félicitations très cher compatriote Mingwa Biango. Bien dit !.
Et bien le peuple l’aimerait bien plus aussi mort car la mort est la vraie justice… On peut la reporter, la retarder et jouer à cache-cache avec elle… Son verdict est dépourvu d’appel et tout le monde y passe… Sassou doit se souvenir que l’argent du dictateur et voleur Bongo tout comme son argent n’ont pas pu sauver sa fille (avec tout le respect dû aux morts)… La mort est la loi suprême de la vie. Elle nous traque inlassablement, impitoyablement et même si nous empruntons l’avion pour la fuir, elle vient à pied et finit par nous rattraper et nous ramener à ce que nous sommes: la terre! Rien que de la terre…
Rien que ce fait doit nous amener à respecter notre prochain, c’est à dire, toute vie humaine et je n’ai pas connaissance qu’il existe un ADN téké, vili, punu, lari, kouyou ou autres…
Revenons à l’essentiel, la vie, la justice et la liberté pour tous!!!
Un fait, il faut le dire, qui ne surprend personne, car n’étant pas nouveau sachant que c’est le même scénario qui se reproduit depuis plusieurs campagnes du PCT et en particulier chez les membres du clan Sassou. Mettre la charrue avant les bœufs est malheureusement le leitmotiv de ses pseudos leaders du PCT ayant comme projet que le balisage de terrain à coups de milliards.
A force de jouer en eaux troubles, « l’enfant roi »nommé Kiki Nguesso oublie que le nageur prend le risque de se noyer. Ainsi pourrait-on résumer l’échec de ce qui paraissait être le grand meeting de Pointe-Noire convoqué par le clan Mwana Ndéya. La situation dans laquelle s’est retrouvée les fameuses forces du clan Kiki relève être délicate.
Ce n’est pas parce qu’on s’appelle Christel Denis Sassou que le peuple vous suivra les yeux fermés. Aujourd’hui ce peuple souhaite avoir des femmes et des hommes intègres exemptés de tous soupçons, ni malversations à la tête de l’Etat. Dans un pays sérieux où les droits et règlements de la république sont respectés ; de la chronique politique à la chronique judicaire, il n’y a qu’un pas pour les affidés du clan Sassou.
Il se trouve que votre cas, Kiki Sassou, sans aucune animosité, ni esprit partisan, appelle plus à une discussion avec les juges qu’avec le peuple pour :« détournement des fonds publics, corruption, enrichissement illicite… ». Vous devriez être accusé d’avoir illégalement acquis par le biais de montages financiers complexes, en votre qualité de directeur de l’aval pétrolier de la SNPC et de président du conseil d’administration de la CORAF, un patrimoine constitué de sociétés au Congo et à l’étranger, de comptes bancaires, de propriétés immobilières et de voitures de luxe… Il faut bien qu’un jour, la justice du Congo, puisse regarder de fond en comble l’écart consubstantiel entre vos « revenus légaux » et l’origine illicite de votre patrimoine.
Les congolais ne sont pas dupes, car ils comprennent pourquoi le fils prend fait et cause pour le père pour le changement de la constitution de 2002. Une réforme qui permettrait à Denis Sassou Nguesso de se présenter pour un troisième mandat en 2016. Kiki Sassou s’est exprimé, ce dimanche, à l’occasion d’un meeting d’associations des jeunes et des femmes de la« majorité présidentielle » à Pointe-Noire, cyniquement appelées la « Dynamique pour l’émergence d’une nouvelle République ».
Ce qui s’est passé ce dimanche 26 avril 2015 à Pointe-Noire, ce ne sont que les prémices d’un échec annoncé. Malgré vos multiples milliards noyés dans la corruption, le peuple vous a répondu à sa manière. Comme quoi vous ne pourrez pas museler éternellement tout un peuple.
Kiki Christel Sassou Nguesso ou le discrédit d’un homme
La défaillance politique de son géniteur sera toujours quoique l’on dise ou fasse un boulet aux pieds de celui qui rêve dans son coin vouloir succéder à son père. Même si l’on s’accorde à dire qu’un homme ne doit pas jeter le discrédit sur tout le monde.
Le consensus qui se dessine dans la classe politique Congolaise rehausse cette campagne à venir qui commençait à ne plus intéresser nos compatriotes. Les maîtres mots sont : équité, probité, avoir les mains propres, transparence… En tout cas même dans son propre camp, le PCT, cette décision d’organiser ce meeting à Pointe-Noire dans le contexte aussi tendu que maintenant surtout sans le plein consentement des caciques du PCT n’était pas une bonne chose.
Si l’échec de la réforme constitutionnelle tant souhaitée par les affidés du clan Sassou échoue, Kiki Christel Sassou Nguesso serait pressenti pour être le candidat officiel du PCT en remplacement de son père.Kiki serait-il simplement très mal entouré par son équipe de campagne ? D’après ce constat, cette dernière n’étant pas à la hauteur, a fait passer visiblement son candidat pour un opportuniste sans scrupule. Avec ce comportement ne va-t-il pas devenir le vilain petit canard de la politique congolaise ?
Quant à la majorité des autres candidats, drapés dans une dignité consensuelle, ils ne veulent en aucun cas bouleverser cette unité même d’apparence.
Cela ne fait que créditer les sulfureuses rumeurs, relayées par les médias hexagonaux, et aux affaires révélées au fil des jours. Ainsi s’annonce la campagne électorale pour la présidentielle congolaise de 2016.
Toutefois le peuple déplore ce qu’il appelle déjà une campagne de père en fils. Cela pourrait être le slogan de campagne de Christel Sassou Nguesso si ce dernier vise à briguer la succession de son père. Les hués et les sifflements de ce dimanche sont là pour en témoigner. Pour l’heure il se mouillerait encore pour que son père brigue un troisième mandat. Le meeting qui s’est déroulé au rond-point Lumumba a transformé la place en une forteresse infranchissable par un cordon sécuritaire de la gendarmerie et les forces spéciales de la garde républicaine. Cela en dit long sur la quiétude qui plane du côté du pouvoir
La dynastie ne semble d’ailleurs pas prête à s’arrêter là non plus ! Après Christel, ne soyez pas surpris d’apprendre l’organisation d’un grand meeting de Jean-Jacques BOUYA, ou Willy Nguesso, mais surtout Jean Dominique OKEMBA ou autres dans les prochains mois.