LA JOURNALISTE MAGALI SERRE FAIT UNE MISE AU POINT SUR SON REPORTAGE « BIENS MAL ACQUIS » DIFFUSE SUR FRANCE 3

Suite à l’article «Magali Serre et France 3 : votre « Pièces à conviction » ne convainc personne ! » diffusé par la rédaction de congo-liberty.org, Magali Serre, la journaliste et réalisatrice du reportage  « Bien mal acquis profite toujours, Enquête sur un pillage d’Etats » , fait une mise au point sur les différentes critiques de son film .

MAGALI SERRE

 

Je n’ai aucunement oublié les congolais, vous remarquerez d’ailleurs qu’il est précisé dès le début du documentaire que Denis Sassou Nguesso et son entourage sont concernés par la procédure des Biens Mal Acquis.
Ce documentaire ne fait que 52 minutes, j’ai donc dû faire des choix. Arte avait largement abordé la question du Congo dans un documentaire en 2009, à cette époque vous n’aviez pas reproché au journaliste de ne pas avoir abordé le Gabon ou la Guinée. Ce confrère avait lui aussi dû faire des choix.
Plus largement, votre question pose le problème de la couverture médiatique de cette procédure par les médias occidentaux et africains. Je ne peux pas pallier à moi seule le manque de travail d’investigations sur la question de la corruption en Afrique ou en France. Et je n’en ai aucunement la prétention ! Ce documentaire n’est pas exhaustif.
Je crois que la véritable question est une fois encore celle de la démocratie et de l’indépendance des médias au Congo ou ailleurs. Il est bien dommage que les journalistes congolais, gabonais, équato-guinéens n’aient pas les moyens de mener de longues enquêtes sur la gouvernance et la gestion de leur pays par leurs dirigeants. Pourquoi aucun documentaire sur l’affaire des biens mal acquis au Congo réaliser par des journalistes africains ? Là ce trouve le vrai problème. Et je comprends votre frustration.

Magali Serre

VIDEO : Voyez comment les fils des Présidents Africains dépensent l’argent du peuple

Communiqué de la PCCI suite à l’émission de France 3 sur les Biens Mal Acquis.

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6 réponses à LA JOURNALISTE MAGALI SERRE FAIT UNE MISE AU POINT SUR SON REPORTAGE « BIENS MAL ACQUIS » DIFFUSE SUR FRANCE 3

  1. wa ba wuna dit :

    Appel à tous les congolais épris de paix et de justice,

    Nous devons saluer et encourager les initiatives de personnalités du monde médiatique et politique Français et d’ailleurs ,qui essaient de médiatiser les magouilles et les différentes mafias qui sévissent en Afrique. Nous devons saluer donc le travail de Magali Serre, même si nous aurions aimé que ce reportage parle du voleur et assassin qu’est sassou nguesso et son clan.
    Mais comme le dit, Magali Serre, nous même congolais, que faisons nous pour dénoncer et lutter contre nos dictateurs ?
    Les congolais ne veulent pas se mobiliser contre le dictateur sanguinaire sassou nguesso et attendent que les français le fassent partir du pouvoir, d’ou la déception des congolais lors du reportage pièces à conviction.
    Les maisons et palaces construits avec l’argent volé au trésor public poussent comme des champignons au congo. Les congolais ont-ils photographiés ou filmés tous ces immeubles dans le nord de brazzaville ?
    Où sont passés les journalistes congolais dont la plupart comme les bitala bitémo et autres corrompus jusqu’à la moelle, ainsi que d’autres aujourd’hui à la mangeoire de mpila ?

  2. Dieudos Eyoka dit :

    Magali Serre s’est donnée la peine de se justifier et elle devrait être de bonne foi en ce qui la concerne.

    Les papiers qui décrivent la réalité du régime de Sassou sont rares. Les reportages télévisés encore plus et ils se comptent sur les doigts de la main.

    La guerre civile de 1997, 50.000 à 100.000 morts, combien de minutes à la télévision française ? Sur 6 mois peut-être 5 à 10 minutes (les archives de l’INA sont là pour en témoigner).

    Le DC10 d’UTA : enquête sur place à Brazzaville Minutes « Zéro »

    L’explosion du 4 mars 20102 : 10.000 maisons détruites, 2 à 3000 morts en vérité, 3000 blessés. Reportage télé sur place le 4 mars « Zéro » encore. Le 12 octobre 2012 toute la presse française est à Kinshasa. Combien de journalistes ont traversé le Beach pour voir ce qui s’était passé avec le dépôt d’armes de Mpila : « Zéro » encore !

    L’investigation n’est pas le propre de la presse française. La dictature congolaise peut vivre tranquille !

    Si les Congolais ne font rien aujourd’hui et hier c’est parce qu’ils savent très bien qu’à chaque fois qu’ils sont emprisonnés, torturés, assassinés ou massacrés, les médias internationaux (qui s’agissant du Congo suivent toujours les médias français) n’y consacreront pas une ligne dans leurs journaux ou pas une seconde de leurs programmes.

    Qui depuis 30 années, l’arrivée de Sassou au pouvoir, a posé une chape de plomb sur tout ce qui se passe à Brazzaville ? Et à qui cela profite-t-il ?

  3. Bawambi dit :

    Madame Serre, il y a « Biens Mal Acquis » et « Biens Mal Acquis » !

    Au Gabon, les gens sont soignés et l’enseignement fonctionne bien. La Guinée Equatoriale, une dictature, essaye d’en faire de même. Sassou lui écrase son peuple !

    Pensez-vous que l’on puisse être soigné chez Sassou ? Non ! Pourtant Obiang lui a investi beaucoup pour cela. La preuve :
    Lu dans Jeune Afrique

    « Mamie Obama » se fait opérer en Guinée équatoriale

    Elle a quitté son village de Kogelo (ouest du Kenya) pour venir se faire soigner à Malabo, la capitale équato-guinéenne. La troisième épouse du grand-père paternel de Barack Obama y a récemment subi avec succès une opération d’urgence à l’oeil.

    Encore convalescente, Sarah Onyango Obama, 91 ans, a profité de son séjour au centre médical La Paz pour visiter les installations de cet hôpital ultramoderne ouvert en juillet 2011 à l’initiative de deux entrepreneurs israéliens, Yardena Ovadia et Arieh Horesh. « Tout le monde parle de vous et du fait que les Africains n’ont plus besoin de voyager en Europe pour bénéficier de traitements adéquats », a-t-elle déclaré à l’équipe du centre médical, visiblement satisfaite de la qualité des soins qui lui ont été prodigués.

    L’ophtalmologie est en effet depuis longtemps l’une des spécialités de la médecine israélienne, particulièrement performante en ce domaine (plusieurs chefs d’État africains y ont eu recours, à l’instar des défunts présidents Eyadéma et Houphouët-Boigny). Avec la guérison de « Mamie Sarah », c’est aussi un potentiel coup de publicité que s’offre le pays du président Obiang Nguema Mbasogo en direction de l’hôte de la Maison Blanche. Du bon usage de la cataracte…

    © Jeune Afrique (15/1)

  4. MOUAZIBI dit :

    Ceux qui suivent bien et fidèlement l’actualité média auraient tout simplement dû se rendre compte que la critique à l’endroit de Magali Serre était déplacée. En effet, comme elle le dit elle-même, en automne 2009, sous le titre ‘Biens mal acquis’, l’essentiel avait tout simplement porté sur le Congo. Nombrilistes, l’absence ou le rapide passage sur les autres Etats était le dernier souci des Congolais. Comment ne pas soi-même penser à un certain équilibrage du reportage suivant, c’est-à-dire celui critiqué, même s’il s’agit d’une autre chaîne (France 3), mais néanmoins une chaîne publique comme Arte à la période citée? Les responsables du reportage avaient forcément en conscience ce qui avait déjà été diffusé, et n’avaient aucun intérêt à se répéter, temps média oblige! C’est encore, et comme toujours, la stratégie du bouc émissaire dont sont friands, consciemment et inconsciemment, les Congolais. On s’en remet à d’autres pour son défaut du recul, de la mémoire, du suivi et de l’engagement…
    Bref, félicitons plutôt le travail fait, tirons les leçons et complétons ou agissons. C’est l’essentiel et non les déviances habituelles qui devraient interpeller les Congolais et les Africains à l’introspection.

  5. J. NIGER dit :

    Quel était le réel enjeu de cette émission de France 3 .
    De souligner les travers d’un système politique maffieux institué par De Gaulle et méthodiquement appliqué sans état d’âme par les présidents français qui le suivirent.

    D’emblée le choix était prévisible. Il eût été logique de présenter les pratiques ruineuses des despotes et leurs progénitures du Gabon et du Congo. L’intérêt étant alors de montrer comment la françafrique est très toxique aux les Etats africains.

    C’était également l’occasion de souligner une justice française hypocritique et complice des vautours politiques français. Ces derniers ont oeuvré à l’avilissement des valeurs et à l’étouffement de l’envol des démocraties en Afrique francophone. La France a « poupounné »des despotes violents et tricheurs afin de nuire aux peuples Noirs.
    Dans les Antilles,Haïti n’a pas échappé à ce traitement crapuleux.

    Magali SERRE avait donc des raisons historiques pour faire un choix judicieux. Mais il fut aussi possible de procéder par dosage : attribuer 17 minutes aux trois cas à l’étude.

    Enfin, une conclusion avec Eva JOLY ou bien avec l’actuelle ministre de la justice (Mme TAUBIRA) eut relevé la crise de conscience qui mine l’Europe .

  6. J. NIGER dit :

    Du beau travail en effet. Pourtant, le choix que Magali Serre défend dans sa réponse ne nous a pas semblé judicieux. Le Congo et le Gabon étaient des choix historiques.

    Quel était l’enjeu d’une telle émission! Souligner le coefficient de toxicité de la françafrique. Ce système maffieux avait pour principe de « poupouner » méthodiquement les despotes africains. Ceux-ci pouvaient allègrement affamer leur population ou les maintenir à souhait dans la misère.

    L’intérêt était aussi de souligner l’hypocrisie de la justice française et le vide éthique de certains hommes politiques français. Tout un complot monté afin que la démocratie ne prenne jamais l’envol en Afrique francophone. Piller et toujours piller aidé par des présidents fantoches! Tel est le génie français en Afrique!

    Il eût été possible de procéder par dosage en attribuant 17 minutes à chaque despote.
    Quant à la conclusion,les positions d’ Eva Joly ou celles de l’actuelle ministre de la justice eussent rassuré les peuples africains spoliés tout en soulignant la crise de conscience qui mine l’Europe depuis des siècles.

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