Sassou-Nguesso et le degré zéro de la « non-ingérence ». Par Olivier Mouébara

sassouDécidément, on ne change pas un dictateur.

Sassou-Nguesso a une conception élastique de la « non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat ». Bombant le torse quand cette notion l’arrange pour en tirer un bénéfice sur le plan international, il la récuse quand cela l’échaude.

Sassou-Nguesso a oublié  s’être ingéré dans les affaires intérieures tchadiennes entre Goukouny Wadaye et Hissein Habré.

Revenu au pouvoir en 1997 à la faveur d’un coup d’Etat sanglant, Sassou-Nguesso avait sollicité son ami Jacques Chirac et l’armée angolaise pour s’ingérer et écumer le processus démocratique au Congo.

Récemment, Sassou-Nguesso s’est immiscé dans les affaires intérieures de la République centrafricaine pour tenter de sauver son filleul Bozizé.

Depuis plusieurs mois, Sassou-Nguesso fait des pieds et des mains pour s’immiscer dans les affaires intérieures de la RDC entre Joseph Kabila et le M23.

Sassou-Nguesso, ne trouve rien à dire quant à toutes ses ingérences dans les affaires intérieures d’autres Etats.

Cependant, dès qu’il s’agit des « Biens mal acquis » en France, Sassou-Nguesso oppose l’argument de la « non-ingérence », concocté au coin d’une table dans un bar d’Oyo « son village natal » par des conseillers n’ayant aucun niveau juridique. Même un étudiant en première année de droit n’aurait pu invoquer cet argument fallacieux qui cède à la première démonstration.

En droit, « la non-ingérence est une attitude qui consiste à ne pas s’immiscer dans les affaires d’une autre personne, d’un autre pays ». Ce qui n’est pas le cas en l’espèce.

Les détournements des deniers publics ayant eu lieu certes au Congo, il est juridiquement fondé que les juges français enquêtent sur les conditions dans lesquelles Sassou-Nguesso et sa famille ont acquis un imposant patrimoine immobilier et mobilier sur le territoire français.

Sassou-Nguesso est mal placé, et de surcroit mal conseillé pour dénier à la justice française le droit d’enquêter sur les « Biens mal acquis ».

La France ne peut cautionner le recel et le blanchiment d’argent sale sur son territoire. C’est le principe largement affirmé par le droit international.

De plus, la cour de cassation française, qui est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire avait validé cette enquête sur les « Biens mal acquis ».

Dans son rôle de protecteur des lois, la Cour de Cassation est une cour dite régulatrice: l’unicité de son contrôle assure l’uniformité de l’application de la loi en France et régule donc son application sur l’ensemble du territoire français.

Robespierre disait déjà de la Cour de Cassation qu’elle « n’est point le juge des citoyens, mais le protecteur des lois ».

La loi étant piétinée au Congo, Sassou-Nguesso doit subir la loi d’un pays démocratique. Que cela lui plaise ou non. Il n’est ni au-dessus des lois, ni en dessous des lois. Les juges travaillent comme des artisans et les preuves abondent sur le dossier des « Biens mal acquis ». D’où la panique de l’homme de Mpila.

Même si Sassou-Nguesso assure que cette affaire « ne retire pas son sommeil » et qu’il « a la conscience tranquille », les deux juges poursuivent leur enquête en toute indépendance et sans pression.

Sassou-Nguesso oublie que la France a connu une alternance politique. Ses pressions déguisées sur la France en recevant le président chinois à Brazzaville ne changeront rien.

Voulant un choc de moralisation, François Hollande a tout à perdre en tentant de « protéger » un dictateur-kleptocrate dont le crépuscule est à un jet de pierre.

Une fois de plus, Sassou-Nguesso a fait preuve d’inculture juridique en voulant mettre en avant la notion de « non-ingérence » dans le dossier embarrassant des « Biens mal acquis » qui a connu bien d’évolutions avec Mario Bettati.

Alors, au lieu de torturer votre peuple, de faire du vol et du détournement de l’argent public l’alpha et l’oméga de votre pathos, il est temps de vous munir du « Lexique Juridique pour les Nuls ».

 

Olivier Mouébara

Diffusé le 10 avril 2013, par www.congo-liberty.org

SASSOU NGUESSO CONFOND LA NON-INGERENCE ET LA COMPLICITE DE RECEL.Par Mingwa mia Biango

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3 réponses à Sassou-Nguesso et le degré zéro de la « non-ingérence ». Par Olivier Mouébara

  1. le fils pays dit :

    Cette fripouille d’oyo confond tout.Les congolais doivent accélérer le processus pour se débarrasser de cet individu qui beaucoup de tort au congo depuis juillet 1968.
    Quelqu’un qui fait appel aux mercenaires des quatres coins du monde venir tuer ses propres compatriotes parce qu’il veut monter sur le trône pour continuer son banditisme parle de facon tordue de l’ingérence dans les affaires internes des autres pays.

  2. J. NIGER dit :

    Rien de particulier !
    Depuis quand prend-on au sérieux les paroles d’un putschiste-kleptomane? Un tel menteur ne peut que dire des sottises!
    Rien que de la bave de crapeau!

  3. OKA dit :

    Mais en fin de quel tord le petit fils du pays nous parle ici?
    quelque soi la personne que l’on puisse mettre à la tête de cette république, elle ne fera jamais l’unanimité donc pour leur c’est le président SASSOU dont nous ne saurons contester le dévouement pour l’émergent de ce pays.
    Du plan quinquennal en passant par la nouvelle espérance et aujourd’hui le chemin l’homme ne cesse d’accomplir de grandes réalisations à l’instar des infrastructures de base, du reliment de la république par la route principale facteur de dvpment, l’électrification, l’eau potable, la santé pour tous, l’automatisation de la retraite, des villages agricole et bientôt des zones économiques spéciales regorgeant une pluralité d’activité et cela dans plusieurs domaine.

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