Sassou-Nguesso, chantre de l’impunité au Congo.

carricature de sassouTous les congolais sans exception doivent s’unir pour dénoncer la banalisation de l’impunité qui s’est installée au Congo.

Dans une récente vidéo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux, des policiers congolais en uniforme ont filmé à visage découvert les humiliations qu’ils ont fait subir à deux femmes, dont l’une habiterait la rue Baya à Poto-Poto.

Nous vous épargnons par pudeur les détails sordides de cette vidéo qui est une Honte pour notre pays.

L’existence de cette impunité est la conséquence de l’absence de règles ou d’absence d’application de celles-ci. Elle résulte en général d’une absence d’Etat.

Il apparaît maintenant que la terreur qu’on veut nous inspirer aurait pour unique résultat de laisser dans l’impunité les fautes et les crimes de ceux-là mêmes dont la fonction est de défendre la patrie.

A l’image d’un moule déformé qui ne reproduit que de mauvaises briques, Sassou-Nguesso a fait de l’impunité la Règle, et du respect du Droit l’exception.

Depuis son accession au pouvoir à la faveur de coups de force successifs, Sassou-Nguesso a fait voler en éclats tous les pans entiers de l’Etat de droit au Congo.

Hostile à un véritable Etat de droit au Congo (puisqu’il n’a jamais été élu), Sassou-Nguesso a contribué à l’ascension galopante de l’impunité au Congo.

Sans être exhaustif, Pierre Moussa (ministre du Plan presqu’à vie et actuellement à la CEMAC) qui n’a jamais élaboré de plan pour le pays malgré les milliards perçus par son ministère, n’a jamais rendu de compte, et a toujours été protégé par Sassou-Nguesso.

Jean-François Ndénguet, dont le nom est largement cité dans l’affaire des disparus du beach de Brazzaville a bénéficié de la protection de Sassou-Nguesso. Interpellé dans le cadre de l’instruction dans la région parisienne et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Paris la Santé, il fit libérer séance tenante, en pleine nuit, grâce aux pressions que firent subir Sassou-Nguesso sur Jacques Chirac. Le pétrole congolais avait servi comme moyen de pression.

Sassou-Nguesso « est un mauvais redoublant », ne cesse de dire son ex-ami Jean-François Probst.

Le comportement inadéquat de ces miliciens délinquants est une occasion qui peut permettre à Sassou-Nguesso de se rattraper.

Qu’attend-il pour agir? Qu’attend le ministre de l’intérieur pour démissionner? Où est le ministre de la Justice pour engager des poursuites à l’encontre de ces miliciens ?

Leur place ne se trouve pas dans la société, mais devant le tribunal correctionnel pour répondre de leur barbarie.

Ces miliciens dénaturent l’uniforme de la police nationale, dégradent l’image du pays. Ils se comportent de la sorte parce qu’ils sont protégés, et certains de leur impunité. Recrutés sur une base ethnique, c’est la garantie de leur impunité. Sassou-Nguesso est la caution morale de leurs agissements, et de leur impunité.

Les congolais exigent avec la plus grande fermeté des poursuites judiciaires à l’encontre de ces miliciens. Nul n’est au-dessus des lois.

François Hollande qui s’apprête à accueillir Sassou-Nguesso dans le pays des droits de l’Homme, doit savoir que les Hommes n’ont pas de droits au Congo. L’arbitraire et l’impunité sont les deux facettes qui caractérisent le régime de Sassou-Nguesso.

Dans « les animaux malades de la Peste », Jean de la Fontaine écrit: « Selon que vous soyez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs ».

Alors, Sassou-Nguesso, allez-vous punir ces policiers voyous, ou comme à votre habitude, allez-vous les blanchir en toute impunité?

Par Le souffle d’Edmond Philippe Gali « journaliste congolais mort empoisonné »

Diffusé le 2 avril 2013, par www.congo-liberty.org

Ce contenu a été publié dans Actualités, Actualités du Congo, Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire