SASSOU NGUESSO , LE FOSSOYEUR DE L’EDUCATION NATIONALE. Par Olivier Mouébara

école au congoPrompt à plier le genou à l’abri des caméras lors de sa visite en France le 8 avril, les élèves congolais sont en grève depuis un mois.

Fidèle à sa doctrine tortionnaire, Sassou-Nguesso intimide, brutalise et fait incarcérer à tour de bras dans des geôles lugubres des enfants qui ne revendiquent qu’une chose: apprendre dans des conditions décentes. 

Son attitude est le corollaire de son cynisme. Sassou-Nguesso n’a pas fait d’études et s’y est toujours désintéressé, devenant ipso-facto le fossoyeur de l’Education Nationale à travers ses actes.

Cette grève qui se poursuit aujourd’hui n’est guère relayée par une presse aux ordres, par un ministre de l’éducation nationale soumis, encore moins par un ministre de la communication dont le rôle se limite à réciter les fiches concoctées à Mpila.

Si Sassou-Nguesso avait une éducation, c’est-à-dire la capacité à évaluer, à anticiper les situations et à comprendre la société, il aurait mis en avant les rapports d’Etat à Etat, en l’occurrence entre la France et le Congo, et non sa propre personne lors de sa visite en France dans quelques jours.

Tout le monde sait que Sassou-Nguesso prépare l’après 2016. Il cherche à mettre à l’abri le pactole volé aux congolais, ainsi que sa famille. Echaudé par la démarche de Raymond Katanga qui s’est rendu de son propre chef à la Haye (parce qu’il se savait cerner), Sassou-Nguesso appréhende son tour qui n’est plus loin, telle l’oasis.

Arrivé au pouvoir après le lâche assassinat de Marien-Ngouabi le18 mars 1977, Sassou-Nguesso n’a cessé de tirer vers le bas l’éducation nationale. Ce ministère n’est qu’une coquille vide, dépourvu d’objectifs et de moyens, se trouvant dans l’incapacité d’élaborer des programmes dignes, ainsi que leur financement.

Cette situation révèle l’état d’esprit de Sassou-Nguesso quant à l’Education Nationale. Il est établi que son Etat (puisqu’il s’identifie à sa personne) est incapable de supporter les charges de ce ministère) depuis la loi du 12 août 1965 sur la nationalisation totale de l’Education Nationale au Congo.

Avec son cynisme habituel, Sassou-Nguesso a instauré une éducation à deux vitesses au Congo avec la prolifération des écoles privées.

La privatisation de l’éducation est un phénomène qui se développe à grande vitesse au Congo. Depuis son coup d’Etat sanglant et meurtrier en 1997, Sassou-Nguesso a fait progresser les effectifs de l’école primaire plus vite que ceux du secteur public.

Sassou-Nguesso a encouragé cette situation dans le but de pallier l’offre de l’Etat, pardon, de son Etat. 

Alors que Sassou-Nguesso a annoncé dans son mensonge à la Nation du 31 décembre 2012 que l’Education Nationale est la priorité des priorité en 2013, son budget n’a cessé de fondre depuis son arrivée au pouvoir. Pour Sassou-Nguesso, l’Education Nationale engloutie une part excessive du budget de l’Etat.

Avec Sassou-Nguesso, son but est de maintenir les enfants du Congo dans l’ignorance et l’obscurantisme. Les conditions dans les quelles se trouvent les locaux, les élèves et les étudiants, illustrent sa volonté d’enterrer davantage l’Education Nationale. Trop de congolais éduqués, donc forcément éclairés, constituent un handicap pour lui. Incapable de comprendre les mutations d’aujourd’hui faute d’avoir voulu apprendre et comprendre, Sassou-Nguesso sacrifie en masse l’éducation de tout un peuple.

Pourtant, devant son ego surdimensionné et son besoin de reconnaissance internationale, il n’a pas hésité à faire un don de 2,6 millions US, d’abord pour la construction d’une école primaire dans le district de Cheng duo, dans la province du Qinghai (TIBET) en 2008 ,et ensuite une autre école à Yushu (Chine) qui a été secouée par un séisme en 2010. Mais malheureusement, il n’y a aucun projet ambitieux dans ce domaine dans notre pays.Ecole chinoise financé par le congo

Même le projet de l’université qui le porte son nom à Kintélé n’a pu voir le jour. Son chef de projet et conseiller spécial pour l’éducation Théophile Obenga ayant été remercié par le dictateur.

Sassou-Nguesso a réussi le tour de force de détourner la jeunesse congolaise de l’école. Le nombre croissant de diplômés sans emploi a renforcé la diffusion du liquide létal par Sassou-Nguesso à ceux et celles qu’il prétend assurer un avenir.

Sassou-Nguesso a abandonné ce qu’il reste des étudiants congolais à leur triste sort. Sans bourse, sans logement, sans sécurité sociale, les étudiants congolais sont assujettis à l’obtention d’une autorisation provisoire de travail pour prétendre travailler 20 heures par semaine.

Là où les étudiants gabonais, centrafricains et camerounais travaillent et renouvellent sans problème leurs cartes de séjour en raison des accords de réciprocité de leurs Etats avec la France, Sassou-Nguesso a prétendu que les étudiants congolais étaient des nantis. D’où toutes leurs tracasseries administratives.

Au moment où il s’apprête à être accueilli à l’Elysée sans fard par un homme « normal », qui a fait sa campagne sur le thème de la jeunesse, François Hollande doit savoir que Sassou-Nguesso sacrifie sa jeunesse au quotidien. Dépourvue d’éducation, elle n’a point de rêve.

Sassou-Nguesso est sans conteste le fossoyeur de l’Education Nationale au Congo. Seuls viennent en France pour des stages et des formations, les ressortissants de sa région et de son ethnie dont le niveau cognitif interpellent plusieurs formateurs et universitaires français.

Cocteau affirmait: « Un enfant qui n’a pas de rêve est un monstre ».

Cette affirmation est le calque de nombreux enfants congolais. Faute d’éducation, Sassou-Nguesso leur a ôté le droit de rêver. Il en a fait des monstres vivants.

 Par Olivier Mouébara 

Diffusé le 31 mars 2013 , par www.congo-liberty.org

Congo : deux syndicalistes enseignants arrêtés après un mois de grêve

Ce contenu a été publié dans Actualités, Actualités du Congo, Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

5 réponses à SASSOU NGUESSO , LE FOSSOYEUR DE L’EDUCATION NATIONALE. Par Olivier Mouébara

  1. Dieudos Eyoka dit :

    Sassou NGuesso est un monstre. Il a sciemment laminé toute émergence d’une élite diplômée et bien formée afin qu’elle ne vienne pas un jour concurrencer le pouvoir primitif et brutal qu’il a mis en place.

  2. Anonyme dit :

    Un putschiste inculte comme Sassou, ne peut pas aimer l’Ecole.
    Il ne peut pas comprendre que l’école est pour notre jeunesse, la meilleure fabrique possible de citoyens et d’honnêtes gens, en dehors de toute volonté délibérée de manipulation des esprits et d’endoctrinement idéologique.

    Comment songer au progrès lors que, la jeunesse,l’avenir de la Nation, n’est pas formée à la communication, au respect de sa propre parole, à celle de l’autre et aux nouvelles technologies?

    L’Ecole est un lieu d’échange et de découverte : des idées, des croyances, des modes de vie,des tecniques. Tous les despotes le savent, mais comme ils sont allergiques à la démocratie, ils ne souffrent pas que la jeunesse s’instruise.

  3. N dit :

    trop c’est trop

  4. delapatria dit :

    Je ne dis pas que tout est parfait en ce qui concerne l’école congolaise. Il ya un mouvement de grève qui de toute évidence divise les syndicalistes eux mêmes. Cela est un fait. Quant à qulifié Sassou de fossoyeur de l’école congolaise, alors que dire du professeur LISSOUBA qui en son temps a servi une année blanche aux étudiants en 1993-1994 très précisement? Notre vaillant PROFESSEUR. Les efforts doivent se poursuivre, j’en convient mais la calomnie est une bétise intellectuelle, chers commentateurs connotés.

  5. Humanité dit :

    Il ne vous reste plus qu’à porter plainte pour calomnie, c’est à dire pour accusation grave et consciemment mensongère contre l’auteur de l’article qui n’a fait que s’exprimer sur un fait avéré. Ah fanatisme, que tu nous rends sourd et aveugle!

Laisser un commentaire