LA STRATÉGIE DE SASSOU NGUESSO . par le Groupe de réflexion des officiers subalternes mbochis

Présentation du GROSM

Le Groupe de Réflexion des Officiers Subalternes MBOCHIS des Forces Armées Congolaises est composé d’une poignée de militaires congolais (dont la majorité réside au Congo-Brazzaville) qui ne reconnaissent plus ou pas Sassou Nguesso comme chef des armées, pour diverses raisons.

Nous avons espéré qu’avec le temps, Sassou Nguesso aurait le recul nécessaire pour rassembler et pacifier véritablement le peuple congolais épris de paix dans son ensemble, à l’instar de Nelson Mandela en Afrique du Sud après l’abolition de l’Apartheid.

Certains membres du groupe sont désormais convaincus que son faible niveau d’instruction académique et militaire, son incapacité et son inaptitude à analyser et à comprendre l’esprit pacifique de tout peuple en quête de paix et de bien être sociale, mais aussi son manque de connaissance des enjeux internationaux, fait de lui un homme limité dans le raisonnement et complexé d’où sa stratégie de régner par la ruse et par ses méthodes à caractère tribal ou régional:

« Que les bons et les justes soient brisés ! Ses disciples tremblent devant ses paroles. Qu’ils mollissent, qu’ils fléchissent… ». Voici résumé la méthode de «DINGUE»ss (lire dinguesse), pour régner en maître et chef de clan.

Mais en même temps Nietzsche nous apprend que « Ne pas se soumettre aux puissants du jour, au pouvoir en place, aux gardiens du troupeau, à ceux qui se prévalent d’un droit de commander qu’ils méritent rarement », est la manière pour tout peuple de se libérer du joug et du carcan de toute dictature.

Nous, officiers des FAC estimons comme le disait Albert Einstein que « le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui laissent et regarde faire ».

En agissant de manière clandestine, nous ne voulons pas être des héros face à une brute qui assassine méthodiquement et scéniquement les congolais pour asseoir et assouvir son pouvoir et, nous ne voulons pas non plus être des brebis galeuses au sein des nôtres qui, ne comprendraient pas que nous défendons là, une cause juste, et sauver notre tribu qui est aujourd’hui montrée du doigt pour ne pas dire haït par la faute d’un seul homme qui en réalité ne défend pas les intérêts des Mbochis, mais plutôt ceux de sa famille .

Dans notre action, nous avons voulu associer quelques officiers originaires des régions du sud du Congo, mais ils n’ont pas cru à notre démarche et ils ont pensé que nous leur tendons un traquenard.

Nous ne pouvons que comprendre leur méfiance et, comme vous pouvez le constater, Sassou nous a tellement divisé que les congolais ne se font plus confiance. Le « diviser pour mieux renier », fonctionne à merveille.

Nous sommes des officiers réfléchis et responsables et nous ne voulons plus que Sassou entraîne nos familles, nos parents, nos amis, en un mot, le peuple congolais dans son ensemble à une nouvelle confrontation fratricide dont nous mesurons la gravité des conséquences. Obéir à un chef des armées tribaliste ne nous satisfait plus même si nous sommes des Mbochis.

Aussi, avons-nous estimé nécessaire aujourd’hui, de dénoncer ce qui se passe dans notre pays. D’alerter et d’implorer le clan Mbochi et toute la région de la cuvette de se ressaisir pour nous éviter à certains un exil forcé et à d’autres une mort certaine.

L’hégémonie et la suprématie des races ou des peuples ont toujours eu des effets désastreux sur les populations et les pays qui les ont instrumentalisés.

Si nous Mbochis, continuons à cautionner, à encourager le tribalisme et la violence, un effet boomerang nous reviendra inévitablement et fatalement.

Le génocide RWANDAIS, la division du SOUDAN pour ne citer que ces deux exemples sont l’œuvre de quelques soi-disant éclairés ou illuminés comme Sassou Nguesso.

N’y a-t-il pas quelques Mbochis qui soient capable de comprendre cela. Est-ce que le peuple Mbochi est aussi borgne que cela ?

On ne peut rédiger une belle missive en n’utilisant qu’une infime partie des lettres de l’alphabet. De même, pour bâtir un pays sur un socle stable, toutes les régions, tous les cadres, employés, ouvriers, paysans et chômeurs doivent y participer. Personne ne doit-être laissé sur le bord de la route.

C’est pour cela que les méthodes utilisées par nous Mbochis pour gouverner notre pays hier, aujourd’hui et peut-être demain, nous incommodent véritablement et nous pensons qu’il faut y mettre fin. D’où notre démarche en ce jour.

La Stratégie de Sassou Nguesso

La stratégie de gestion du pouvoir de SASSOU NGUESSO a toujours été et sera toujours de terroriser le peuple congolais en semant le désarroi, en brandissant et en mettant en exergue la peur; la peur et encore la peur.

Tout en organisant ses actes criminels pour mobiliser sa cohorte d’irréfléchis, d’irresponsables et laqués d’officiers généraux et supérieurs ainsi que leurs écuries, c’est-à-dire leurs milices dans lesquelles nous faisons partis, il ne cesse de marteler, de répéter et de rabâcher à qui veut l’entendre qu’il est le garant de la paix au Congo et que sans lui c’est le déluge.

En 2016, le mandat de Sassou prend fin.

Cependant ses multiples crimes et abominables actes lui font craindre le sors infligé à Laurent Gbagbo et à Charles Taylor. Aussi ne cesse-t-il avec ses valets locaux et internationaux d’imaginer et de cogiter des scénarios pour échapper au châtiment que lui réserve le peuple congolais ou la CPI.

Deux (2) options étaient en étude.

1. désigner son fils KIKI que d’aucun qualifie de Zaïrois comme dauphin

2. changer la constitution congolaise.

Après plusieurs réunions à Mpila et à Oyo, Sassou a opté pour la seconde solution car ne voit pas son fils à la hauteur, au regard des contestations dans le cercle clanique et familiale, mais aussi avec la hantise de nombreux procès en vu, qui l’empêchent nous l’imaginons de dormir.

Il a donc décidé selon nos sources de se proclamer Président à vie du Congo.

Semblant de démocratie oblige, 2 articles constitutionnels l’empêchent de passer en force vis-à-vis de l’opinion international que certains appellent désormais « opinion intérêt-national », car chaque pays regarde toujours ses intérêts au lieu de compatir pour les populations meurtries par les dictatures.

Le premier blocage concerne l’article qui limite l’âge à un maximum de 70 ans.

Le second est relatif à la durée du mandat et qui stipule que le mandat est renouvelable qu’une seule fois et surtout précise que personne ne peut le changer.

Pour ce faire, SASSOU a mis en place une commission clandestine composée de juristes, de sages des villages, de militaires, de policiers et d’amis occidentaux qu’il paye très gracieusement avec l’argent du contribuable congolais, chargés de réfléchir et de bâtir une stratégie qui est en train de se mettre progressivement en place.

Quelle est donc cette stratégie?

1. S’assurer d’une écrasante majorité à l’assemblée nationale pour approuver les différents changements et adopter une nouvelle constitution qui lui permettra de rester président à vie du Congo.

Comme vous pouvez le constater, Sassou a sans honte et sans scrupule tourné en dérision deux grands partis comme l’UPADS et le MCDDI qui n’ont eu respectivement que 8 sièges pour l’un et 7 sièges pour l’autre.

Son ancien compagnon de route, Dzion Mathias a été ridiculisé dans sa localité par le pouvoir qui a usurpé son siège par la force.

SASSOU a donc la majorité pour faire passer n’importe quelle loi.

2. Désigner un président du Conseil Constitutionnel totalement acquis à sa cause ( Mr ILOKI originaire de la région de la cuvette a été nommé).

3. MR LENGA son éternel homme de main est chargé de l’élaboration de 2 nouveaux articles pour remplacer ceux qui freinent actuellement le plan de Sassou : Celui de devenir président du Congo à vie

4. Enfin le plus important a été les nominations toujours à caractères tribales dans les forces Armées et les Forces de polices Congolaises.

Dans l’un des ses articles, la Constitution congolaise appelle à la résistance civile en cas de changement de la constitution.

Pour parer à cette éventuelle résistance, il prépare les Forces Armées et les Forces de Polices Congolaises, à mater le peuple et passer en forces, mais surtout à étouffer toute rébellion.

Aussi certains officiers de haut rang naguère acquis à sa cause et qui pourraient créer des problèmes et porter ombrage à la stratégie du démon ont été «malicieusement» écartés :

Le drame de l’explosion du dépôt de munitions de Mpila qui a fait des milliers de morts, est mis sur le dos du colonel Marcel NTSOUROU et de son ancien ministre de la défense BOWAO alors que Sassou est lui-même le véritable responsable.

Le General Mokoki évincé de la Gendarmerie en lui donnant un coup de pied ascensionnel vers un poste ministériel factice est remplacé par un Mbochi.

Aux autres laqués actuellement privilégiés et nommés à la défense, à l’état major etc., et qui fêtent leur promotion, « à bon entendeur, salut ». Cela n’arrive pas qu’aux autres : On te presse bien à fond comme une orange et on te jette dans la poubelle (prison, résidence surveillée, chômage, harcèlement, persécution…)

Tout officier digne de ce nom peut-il sincèrement, considérer celui qui se proclame Père de la nation congolaise et chef suprême des armées comme tel, au regard des nominations sans vergogne et axées sur des bases tribales et ethniques ?

Pour exemple, ci-dessous les nouveaux sbires chargés de diriger les FAC:

Fonction	Nom	Ethnie ou région	Observations
Défense Nationale	MONDJO	Mbochi	Nommé exceptionnellement de colonel à Général de division avant d’être CEMG
Intérieur	MBOULOU	Mbochi
Etat-Major Général	OKOI	Mbochi	Complaisamment comme MONDJO nommé Gal de division
Gendarmerie	MOIGNY	Mbochi
Cdt zone 01	OLESSONGO	Mbochi
Cdt zone 02	ASSENDZAT	Mbochi
DG finance	COLONEL MOMPENDZA	Mbochi
DG Equipements	COLONEL NGAKOSSO	Mbochi
EMG armée de Terre	BOKEMBA	Likouala- Cuvette
EMG Marine	MOUANDABEKA	Likouala- Cuvette
DG Police Nationale	NDENGUE	Cuvette
OPS EMG	OSSELE	Likouala- Cuvette
DG Ressources Humaines	ONGOMBO	Cuvette

Toutes ces personnes ci-dessus citées, en dehors de Mboulou qui est civil, ont été complaisamment élevés aux grades de généraux, même quand ils sont analphabètes. La majorité des commissaires de police dans les arrondissements sont aussi originaires de la région de la cuvette. Aucune administration Congolaise, des services de douane en passant par les services des impôts, n’est épargnée par la « Mbochisation » et la « cuvetisation ». N’y a-t-il que 2 régions au Congo.

Le rôle d’un chef suprême des armées est-il de cultiver le tribalisme ou le régionalisme ?

Nous pouvons vous affirmer que si ces nominations se faisaient par voix de concours ces minables Généraux n’occuperaient pas leurs fonctions actuelles. Mais hélas la médiocrité et l’allégeance sont les critères de nomination dans notre pays.

Comment ne pas le comprendre quand on sait que Sassou lui-même n’a jamais été brillant nulle part sauf dans la criminalité ?

Avec ces nominations arbitraires, nous Mbochis, aurions-nous le droit et la latitude de nous plaindre demain, si le pouvoir repartait aux mains de nos frères du sud ?

RESSAISISONS NOUS DES A PRESENT ET BARRONS LA ROUTE A UN SASSOU NGUESSO SESE SEKO, PRESIDENT A VIE. MAIS COMMENT ?

C’est la question que nous posons à tous les Congolais, mais surtout aux gens de la cuvette.

Pour toute réponse écrire à : [email protected]  ; [email protected] ; [email protected]

Par Camille Okou, le 18 janvier 2012

LES OFFICIERS MBOCHIS NE DOIVENT PAS AVOIR PEUR D’ÊTRE AU SERVICE DE LA NATION CONGOLAISE . par Mbiki de Nanitélamio