Sassou Denis, un empereur-sanguinaire dans un pays de fous

Sassou et le défunt Lekoudzou à Paris

Célèbre pour ses jeux de mots, son goût pour les paradoxes cocasses et la dérision, Raymond Devos (1922-2006) raconte, en 1999 à L’Olympia, cette histoire qui sied au régime dictatorial du Congo-Brazzaville.

« Excusez-moi, je suis un peu essoufflé. Parce que je viens de traverser un pays où tout le monde courait. Je ne peux pas vous dire lequel. Je l’ai traversé en courant. Mais, lorsque j’y suis entré, je marchais normalement. Mais quand j’ai vu que tout le monde courait, je me suis mis à courir comme tout le monde sans raison. A un moment, je courais au coude à coude avec un monsieur. Alors je luis dis : dites-moi, pourquoi tous ces gens courent-ils comme des fous ? Parce qu’ils le sont !

Il me dit : vous êtes dans un pays de fous ici. Vous n’êtes pas au courant ? Si, si, les bruits ont couru. Mais ils courent toujours. Mais qu’est-ce qui fait courir tous ces fous ? Il me dit : tout, tout. Il y en a qui courent au plus pressé. Celui-ci court pour la gloire, celui-là court à sa perte.

Je luis dis : mais pourquoi courent-ils aussi vite ? Il me dit ; pour gagner du temps. Comme le temps c’est de l’argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent. Mais où courent-ils ? A la banque.  Le temps de déposer l’argent qu’ils ont volé sur un compte courant et ils repartent en courant pour en gagner d’autre. Et le reste du temps ? Ils courent faire leurs courses au marché. Mais pourquoi font-ils leurs courses en courant ? Mais parce qu’ils sont fous ! Ils auraient pu faire leur marché en marchant… tout en restant fous ! On voit bien que vous ne les connaissez pas. Il me dit que les fous n’aiment pas la marche. Je lui dis pourquoi ? Mais parce qu’ils la rate. Et pourtant j’en vois bien un qui marche là. Oui, c’est un contestataire. Il en avait assez de toujours courir comme un fou. Alors, il a organisé une marche de protestation. Dis-donc, il n’a pas l’air d’être suivi. Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé.

Et vous, peut-on savoir ce que vous faites dans ce pays ? Il me doit oui. Moi, j’expédie les affaires courantes. Mais même ici, les affaires ne marchent pas ».

Sans le savoir, Raymond Devos brossait le sombre tableau du Congo au lendemain du coup d’Etat meurtrier de Sassou Denis qui fit plus de dix mille de morts. Sans gêne, sans remords pour les victimes, Sassou Denis ne cachait pas sa joie de retrouver le pouvoir par la force, le champagne et le luxe de l’hôtel Crillon. Au grand dam du journaliste de LCI.

Sassou Denis va à sa perte. Sa chute est imminente. Il entraînera avec lui sa cohorte de médiocres. Le remaniement prévu en janvier prochain ne servira à rien.

Que peut-on attendre d’un octogénaire qui renie la couleur de sa peau, siphonne nos suffrages, démantèle les fondamentaux de l’Etat, vide les caisses publiques depuis quarante ans, incapable de donner le minimum vital aux congolais ? Assurément RIEN.

En réussissant à faire voler en éclats le tissu économique de notre pays, l’empereur-cobra a privé de discernement certains de nos compatriotes. Ils se couchent pour manger dans sa main et celle du PCT, son parti stalinien.

Unissons-nous pour abréger nos souffrances. L’heure de la Refondation d’un Congo nouveau est à notre portée. Incompétent, voleur et rancunier, Sassou Denis, à force de devenir l’homme du passé, est devenu l’homme du passif.

Pourtant, comme le disait Coluche (1944-1986), « Ce n’est pas dur la politique comme métier ! Tu fais cinq ans de droit et tout le reste c’est de travers ».

Malheureusement, Sassou Denis fait tout de travers depuis près de quarante ans d’exercice autoritaire du pouvoir. Sauf dans la criminalité organisée.

Olivier MOUEBARA

Diffusé le 26 novembre 2021, par www.congo-liberty.org

Justin Lekoundzou dans le silence éternel

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13 réponses à Sassou Denis, un empereur-sanguinaire dans un pays de fous

  1. VAL DE NANTES : dit :

    Cette image justifie la maxime « l’assassin revient toujours sur son lieu de crimes « .
    Pour Justin .L ,cette visite inopportune est un supplice de Tantale .
    L’essence de la méchanceté est la contemplation de ses effets sur ses victimes . Mais comme disait JULES Romains: » il n’y a des victimes innocentes « .
    LEKOUNDZOU est l’un des architectes de la mort de MARIEN , aujourd’hui ,il en paie l’écu .Sa collaboration avec SASSOU signait sa mort lente …
    Car TANTALE , ce personnage mythologique , avait fait manger la chair humaine à ZEUS , lequel détecta l’astuce ignoble ,d’où cette punition divine .
    « Les yeux sont économes des larmes innocentes « .DIXIT mon oncle .

  2. Samba dia Moupata dit :

    Et bah dis donc , Lekoundzou Justin un universitaire formé à Bordeaux accepte de servir un cadre très moyen et l’accompagne dans ses projets funeste . Pourquoi les enfants Lekounzou permettent la visite de l’assassin de leurs père à l’hôpital ? C’est triste la plupart de ces enfants veulent suivre le même parcours que leurs parents ,dans la traîtrise ! Ces enfants ont quasiment tous ratés les études .

  3. Jean de Dieu Etoumbakoundou dit :

    Evacué au Congo pour recevoir des soins intensifs au CHU de Brazzaville mieux qu’en France où il vivait depuis plusieurs années, Lekoundzou Justin est mort hier au Congo après avoir choppé le variant DNS du covid 19.

  4. le fils du pays dit :

    Mr Lekoundzou est mort selon la presse.
    Lekoundzou est mort,vive Lekoundzou dirait l’autre témoin à l’hôtel Mistral sur l’assassinat de leur bienfaiteur Mr Ngouabi,le crime qu’ils mettront sur le dos des innocents qu’ils vont par la suite tuer.Quel machiavélisme de cette bande de criminels.
    Mr Lekoundzou longtemps envoyé dans l’antichambre de la mort par les amis d’hier qui l’ont transformé en légumes.Il avait essayé l’excercice de cracher le morceau sur la mort du commandant Marien Ngouabi.Bref,il rejoint la liste longue des autres dévorés par ce régime de sang qui tire ses racines depuis juillet 1968.
    La criminalité déguisée en activité politique a commencé au Congo ce fatidique juillet 1968.Bon,il revient aux Congolais épris de l’amour de leur pays et de leurs concitoyens de chercher incessamment et de façon intelligente les formules pour mettre fin à ces cinquante trois ans de la descente aux enfers de leur pays.

  5. val de NANTES . dit :

    Le pauvre MACHIAVEL.@LE FILS DU PAYS .
    Il aurait eu de l’empathie pour son congénère conspirationniste de la mort de MARIEN .
    Cet humaniste qu’est MACHIAVEL avait bien prescrit ce qu’il convenait de faire pour son peuple ,contrairement à SASSOU .
    « l’homme étant de nature mauvaise « :selon lui , il convenait de lui opposer une droiture morale fondée sur une politique scélérate .Mais l’homme jouissait de tous les droits en tant que citoyens …
    Le peuple , au sens de MAC , avait une considération humaine ,car il avait le droit de refuser ce qu’il estimait être une injustice .La conception politique de MAC se bornait à deux piliers : le lion et le renard , c’est à dire la force et la carotte .
    La force représentait l’ordre (sécurité ) et la carotte (avantages accordés au peuple ).
    La conception politique de SASSOU ,c’est la relation du maitre et l’esclave où ce dernier n’a aucun droit ,sauf celui de voter inutilement .
    Ce nom de MAC est injustement connoté ,car il est utilisé par des dictateurs qui objectivent leur désir criminel .
    Je doute fort que SASSOU ait bien compris la pensée politique de MAC ( livre: le prince ) .D’ailleurs ,il a été démontré que ,sous ce rigorisme Machiavélique ,se cachait un véritable pamphlet contre les dictateurs de l’époque romaine .
    C’est ROUSSEAU qui a débusqué cette ironie MACHIAVELIQUE ..

  6. val de Nantes dit :

    Et depuis ce carnage opéré à l’Etat major ,un jour de MARS 1977,les congolais restent plus friands de la politique que la recherche du bonheur par l’économie .
    Tenez : « les sciences humaines bavardent plus que les sciences pures dont la finalité est la production « .dixit mon prof de sociologie .
    En renversant cette assertion ,nous devrons ,sans peine , nous ouvrir la voie du bonheur.
    L’économie devrait être le souci permanent pour un peuple en déshérence sociale ,au lieu de quoi , le CONGO a toujours privilégié « la disputation politique  » au savoir économique .
    L’économie démonstrative se distingue de l’économie prescriptive de ADAM SMITH par l’introduction des éléments mathématiques .
    si j’écris E = ( x ,y ) cela veut dire la fonction de production E contient deux facteurs de production x et y .
    x = ressources humaines , y = ressources naturelles .Je fais abstraction d’un troisième facteur .
    L’économie du CONGO a de ceci de particulier qu’elle n’arrive pas à combiner les deux facteurs pour produire .
    Pourquoi ?.
    La variable x de cette équation économique n’existe pas ,car elle n’a jamais été activée par SASSOU pour des raisons purement irrationnelles parmi lesquelles le tribalisme ..
    y existe sous forme des matières premières mais leur exploitation dépend de l’utilisation efficiente du capital humain x ….
    La production n’est autre que l’économie traduite en actes . C’est l’actualisation de nos savoirs (puissance ) qui se manifeste dans la transformation physique de nos ressources naturelles ….
    Si le CONGO à travers son dirigeant ignore cette connaissance ,rien n’en sortira .Le fatum (fatalité ) que nous impose SASSOU est une volonté délibérée d’appauvrir le peuple congolais .
    L’économie mathématique nous sauve des errances économiques , il suffit d’en appliquer les principes stricto sensu …
    Nb : plus d’économies et moins de politique . C’est la rançon du succès .

  7. Anonyme dit :

    LE DERNIER VERROU A SAUTER POUR CHASSER LE DICTATEUR DENIS SASSOU NGUESSO (EXPLICATIONS) https://www.youtube.com/watch?v=sCALsHVWpY8

  8. le fils du pays dit :

    Mr Sassou Denis et sa cohorte ont bâti leurs vies et celles de leurs enfants sur le sang des Congolais,la misère du peuple,le vole des deniers publics et le pillage de ressources naturelles.Les Congolais doivent chercher de façon incessante et intelligente les formules appropriées pour faire sauter le verrou qui maintient le peuple Congolais la tête sous l’eau.
    Mr Alpha Conde professeur en carton qui narguait le peuple Guinéen et menaçait les étudiants qui réclamaient les tablettes de travail pourtant promises par ce dernier a été cueilli comme une mangue pourrie par les jeunes gens par les coups de canons.

  9. le fils du pays dit :

    BILLET DE BLOG 17 MARS 2013

    [Congo-Brazzaville] Document de M. Lekoundzou à l’adresse des Forces armées congolaises, des cadres civils et miltaires
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    Information et lancement d’Alertes… sur le Congo-Brazzaville
    Abonné·e de Mediapart
    Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

    SOURCE : Afrique Education Numéro 364 du 16 au 31 mars 2013

    Document à l’adresse du chef d’état-major général des Forces armées congolaises, des cadres civils et militai

    ©
    Congolaises, Congolais,

    Chers compatriotes

    Le message que je vous adresse, aujourd’hui, à mon corps défendant (je n’ai aucun titre à le faire) a valeur d’aveu et de témoignage. En tant qu’un des acteurs majeurs de la vie sociopolitique nationale depuis des lustres, je suis tenté de vous livrer ce qu’il convient d’appeler « ma part de vérité » concernant les errements, les intrigues, les félonies, les trahisons, les persécutions, les assassinats, bref, tous ces maux qui ont, et qui continuent d’émailler celle-ci.

    Mais il serait prétentieux de ma part d’ambitionner de vous relater toutes les expériences et faits vécus dans le cadre de cette adresse ; un tel exercice, au demeurant long et fastidieux, pourrait éventuellement faire l’objet d’une œuvre autobiographique. Je limiterai mon propos sur les récents événements qui m’affectent personnellement et qui, par ricochet, touchent le sérail politique congolais, non sans faire une incursion dans le temps en épinglant l’assassinat du président Marien Ngouabi et des événements subséquents, lesquels ne sont pas sans liens avec ma situation présente. Je serai direct en me départissant au possible de la langue de bois pour que les Congolais ouvrent enfin les yeux sur les tenants et les aboutissants des événements sociopolitiques qui nous ont affecté et compromis l’unité et la concorde nationales.

    Comme vous le savez certainement, déjà, je suis actuellement à l’étranger en train de recevoir des soins appropriés suite non pas à une maladie naturelle, mais à un empoisonnement avéré.

    D’aucuns se demandent qui est le véritable commanditaire de cet empoisonnement ?

    Comment cela est-il arrivé, et pourquoi ?

    Nul n’ignore les débats internes au Parti congolais du travail (PCT), parti du commandant Marien Ngouabi entre ceux qu’on a appelé outrageusement les réformateurs dont la tête de file se trouvait être le défunt président du sénat, Ambroise Edouard Noumazalay, d’une part, et ceux qu’on a désignés péjorativement comme conservateurs, lesquels étaient conduits par votre serviteur d’autre part.

    Ces débats internes qui trahissaient d’une bonne santé de la démocratie au sein de notre parti étaient perçus a contrario comme une fronde. Certaines personnes s’étaient senties menacées, celles-là mêmes qui ne croient pas au débat démocratique. Nous avions été perçus comme des ennemis à abattre à tout prix pour que leurs privilèges soient sauvegardés.

    Notre action en vue de la préservation du PCT, et partant, de la mémoire de son fondateur, le commandant Marien Ngouabi, n’avait pas, à proprement parler, l’assentiment du président de la République, même si publiquement, il n’osa l’avouer, s’érigeant faussement en arbitre impartial.

    Nous dérangions par notre action, sans que l’on sache réellement pourquoi, d’où cette tentative de mon élimination physique. En le faisant, les tenants du « Réformisme » pouvaient ainsi asseoir leur dessein, celui de faire disparaître à jamais le PCT, et partant, la mémoire de son fondateur, le commandant Marien Ngouabi.

    Ces gens-là veulent faire croire au peuple que les déboires du pays sont dus au PCT, ancien parti unique. Ils sont en quête d’une certaine virginité politique, puisqu’ils tentent vainement de faire table rase du passé, de leur passé fait de gabegie, d’intrigue, d’assassinats politiques.

    Le PCT est ce qu’il est à cause de la pratique des hommes, en particulier, de ses dirigeants. Le PCT en tant que parti n’a jamais tué, ni non plus professé une quelconque idéologie divisionniste. En tant que parti, le PCT a déjà admis des réformes fondamentales à la faveur de l’ère démocratique. Il a abandonné son idéologie marxiste-léniniste, faut-il qu’il se fasse hara-kiri en abandonnant son nom pour que l’on parle de réforme ? Voilà ce qui explique la tentative d’élimination visant ma personne. Cela a toujours été leur pratique. J’ai été empoisonné certainement par des personnes qui me côtoyaient, à l’instar de l’amiral Jean Dominique Okemba, qui m’appelait affectueusement, « Tonton » en raison des liens solides que j’entretenais avec son oncle (Denis Sassou Nguesso).

    Le principal commanditaire de cette tentative est nul autre que Monsieur Denis Sassou Nguesso. Cet homme est d’une intolérance sans bornes car il n’accepte jamais aucune voix discordante ou contraire à ses opinions en son sein. Son machiavélisme notoire a déjà précipité maintes personnalités de notre pays à la mort, comme je vais le démontrer un peu plus bas.

    Pourtant, mon engagement auprès du président Denis Sassou Nguesso était connu de tous les Congolais. Je l’assume et je n’en ai pas honte. Pendant la période 1991-1992 qui marqua la transition démocratique au Congo-Brazzaville, j’ai été sous les feux de la rampe. Alors qu’il était, constitutionnellement, protégé par son statut d’ancien président de la République, d’autres que lui étaient la cible de ceux qui voulaient en découdre avec lui. J’ai personnellement été le bouc-émissaire car j’ai connu la prison au cours de cette période.

    De même, dans les années 1992-1997, période marquant le règne du président Pascal Lissouba, maintes personnes liées au président Denis Sassou Nguesso ont vécu moult difficultés, voire, des persécutions alors que le principal intéressé se la coulait douce en France et au Gabon, ou se terrait dans ses « bunkers » d’Oyo et de Brazzaville, loin des tracasseries quotidiennes.

    Chers Compatriotes, les manigances du président Denis Sassou Nguesso ont précipité ce pays dans l’abîme car il a toujours agi sous la main pour provoquer les crises afin d’en récolter les dividendes, en éliminant tous ceux qui lui ont toujours fait obstacle. Aucune crise ne s’est passée au Congo de 1969 à ce jour sans qu’il n’y soit impliqué, soit directement, soit indirectement. Même lorsque le conflit opposait le président Pascal Lissouba à Monsieur Bernard Kolelas, le président Denis Sassou Nguesso était toujours impliqué.

    Après l’élection du président Pascal Lissouba, un accord avait été conclu, lequel devait conduire à la participation des membres du PCT au gouvernement. C’est le président Denis Sassou Nguesso lui-même qui avait don-né les noms des trois personnalités du PCT, qui devaient rejoindre le gouvernement à El Adj Djibril Bopaka, ceci nuitamment, et à l’insu de tous, avant de dénoncer l’accord, ce qui nous a conduits à une profonde crise comme vous le savez.

    Venons-en maintenant à l’assassinat du président Marien Ngouabi. Il faut dire que c’est une affaire dont l’énigme n’a jamais été élucidée.

    Cet assassinat est à inscrire au même chapitre que l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy, en 1963, à Dallas, aux Etats-Unis. La mort du président, Marien Ngouabi, a entraîné l’exécution d’illustres personnalités parmi lesquelles le président, Alphonse Massamba Débat, et le cardinal, Emile Biayenda. Toutes ces personnalités auxquelles il avait été attribué à tort l’assassinat du président, Marien Ngouabi, ont été sacrifiées sous l’autel de l’ambition d’un homme parmi les plus cruels et les plus sanguinaires que l’Afrique ait jamais connu, à savoir, le président Denis Sassou Nguesso. Ce dernier alors ministre de la Défense et de la Sécurité, en 1977, a été le principal instigateur de la mort du président Marien Ngouabi, voire, son principal commanditaire.

    D’aucuns ont toujours pensé à tort que le président Marien Ngouabi a été assassiné dans sa résidence comme l’a toujours indiqué la version officielle tronquée. Il n’en est pas ainsi car le président Marien Ngouabi a été entraîné dans un traquenard à l’hôtel Mistral où il avait été lâchement assassiné par les soins de Denis Sassou Nguesso qui avait savamment, et de façon rusée, exploité la haine que lui vouaient certains officiers de l’armée.

    Il faut souligner pour votre gouverne qu’au moment des faits, Monsieur Denis Sassou Nguesso était ministre de la Défense et responsable de la Sécurité de l’époque. Comment comprendre qu’un président soit assassiné alors même que l’armée était consignée et que le président vivait en plein état-major ? Comme se fait que la responsabilité du ministre de la Défense et de la Sécurité de l’époque n’ait jamais été mise en cause ?

    C’est dire que c’est lui qui a tiré toutes les ficelles sur cette affaire. Il a sacrifié plusieurs personnes en capitalisant sur la haine et l’esprit de revanche des Kouyou car il fallait à tout prix des bouc-émissaires.

    Mesdames et Messieurs, cet homme à l’esprit retors ne recule devant rien. C’est bien lui qui a provoqué la guerre de juin 1997. Il s’est préparé, militairement, au lendemain de l’élection du président Pascal Lissouba dans le but d’en découdre, plus tard, avec lui en vue de la reconquête du pouvoir car il était pertinemment conscient de l’impossibilité de le faire par la seule voie des urnes. Monsieur Pascal Lissouba s’est pris au piège tendu par Monsieur Denis Sassou Nguesso, à cause surtout de son inconscience, sa susceptibilité, et de la haine viscérale qu’il vouait à ce dernier, et inversement.

    Monsieur Pascal Lissouba a lancé, maladroitement, ses forces contre Monsieur Denis Sassou Nguesso, encouragé dans cette maladroite entreprise par Yhombi et Okoko, tandis que celui-ci s’est posé en victime. Tous ceux qui connaissent ce sinistre personnage comme moi, ne sauront mettre en doute la véracité de ces propos.

    Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,

    Aujourd’hui, l’Etat congolais tout entier est devenu la quasi-propriété des Nguesso

    Monsieur Denis Sassou Nguesso, ses enfants et neveux, se sont appropriés de façon criminelle les sociétés qui, naguère, étaient le fleuron de l’Etat congolais. Les finances et le pétrole congolais sont contrôlés de façon discrétionnaire par cette famille dont l’appétit vorace et insatiable, et l’avidité incompréhensible obèrent les finances publiques au point où les immenses ressources financières dont est censé disposé le Congo sont largement détournées par cette famille qui fait l’acquisition des biens immobiliers partout, à savoir, à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

    Ce qui est particulièrement curieux, aujourd’hui, c’est que Monsieur Denis Sassou Nguesso ne semble pas se rendre compte du fort ressentiment du peuple à son égard ; sa désinvolture est désarçonnante. Les Congolais témoignent, aujourd’hui, de l’aversion pour cet homme dont la seule apparition à la télévision est vue comme de l’outrage. Les événements de Pointe-Noire à l’occasion de l’inhumation de Monsieur Thystère Tchikaya traduisent la véracité de ces propos. Au lieu de prendre en compte les raisons de la colère populaire à son encontre, Monsieur Denis Sassou Nguesso qui pense être en mission divine, y est allé en menaces à peine voilées lorsqu’il a reçu les notables de Pointe-Noire venus s’excuser platement devant lui.

    Quelle désinvolture !

    Il doit savoir une chose : les Congolais supportent difficilement ces gens qui étalent de façon ostentatoire leur richesse mal acquise pendant qu’ils tirent eux-mêmes le diable par le queue, d’autant plus que, selon les chiffres, le Congo n’a jamais été aussi riche avec un budget annuel de plus de deux mille milliards de f cfa. Le gouvernement fait office de faire-valoir. Monsieur Denis Sassou Nguesso a créé des sociétés qui sont sous sa propre gouverne, pour contrôler tous les flux financiers, à savoir, la délégation générale des grands travaux, la SNPC, le Domaine présidentiel, la Cotrade, Socotram, le Conseil national de sécurité, la BGFIBank, la Direction générale des contrats et marchés de l’Etat…

    A la tête de ces sociétés se trouvent ses neveux et fils. Ils sont ouvertement en conflit d’intérêt et ne s’en émeuvent pas, surtout, lorsqu’ils ont aliéné à leur profit les sociétés d’Etat aussi juteuses qu’Hydro-Congo, ATC, ONPT…

    Aujourd’hui, les conseils des ministres se tiennent rarement. D’ailleurs, ils n’ont rien à décider car les décisions importantes sont prises en haut lieu (cercle familial). Que dire des pouvoirs locaux comme les conseils régionaux et municipaux ?

    Ils s’avèrent inutiles car n’ayant aucune emprise sur la moindre décision les concernant. Nous constatons cela lors de l’exécution des projets de la municipalisation accélérée qui du reste font appel aux investissements mal orientés dans des secteurs loin d’être prioritaires.

    Au lieu de prendre à bras le corps les problèmes réels du pays, Monsieur Denis Sassou Nguesso, personnage contradictoire à souhait, veut plutôt son image en endossant les problèmes qui ne sont pas nôtres. Son activisme en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement de la terre, ainsi que pour le développement durable étonne plus d’un Congolais qui voit en cela une digression traduisant une incapacité notoire à s’attaquer aux vrais maux nationaux qui sont : le chômage, les problèmes du système éducatif et du système de santé, le manque d’eau potable et d’électricité, l’absence de logements sociaux, les problèmes d’insalubrité et des routes…

    Il est de notoriété publique que Monsieur Denis Sassou affectionne particulièrement les pratiques mystico-fétichistes et ne s’en cache pas. Il vient à cet effet de créer le District de Brazzaville, qui est une loge maçonnique. Mais il n’a pas suivi le cheminement, les procédures requises et la philosophie de cette loge. Il s’est autoproclamé Grand-Maître à vie tandis que son neveu de triste mémoire est nommé député à vie.

    Monsieur Denis Sassou Nguesso pratique la magie et la sorcellerie dans un seul but : asseoir sa domination et la pérennité au pouvoir. Tous les compatriotes adeptes de cette secte doivent savoir que leurs étoiles, leurs âmes et leur famille, sont à sa merci parce que sous l’emprise de sa domination mystique. Il veut devenir omnipotent, omniscient et cherche à accéder au 30e degré dans la conception maçonnique pour mieux asseoir sa puissance.

    Dans sa quête mystico-fétichiste, qui fait qu’il s’adonne aisément à l’inceste, Monsieur Denis Sassou Nguesso veut s’approprier, si ce n’est pas déjà fait, des restes (ossements) de certaines personnalités comme De Brazza et le roi Makoko (Elo 1er) pour soi-disant fortifier sa puissance tutétaire. Mais avec le roi Makoko actuel (Auguste Nguempio), il n’y arrive pas, c’est pourquoi il veut le faire disparaître et le faire remonter par un roi à sa dévotion.

    Dans cette quête mystique, il a des alliés comme le général Florent Ntsiba, le colonel Marcel Ntourou, Raymond Mboulou, Auguste Célestin Gangarad Koua, le colonel Jean Aive Allakoua, le capitaine Nganvala Essouli, qui ont ceci de commun qu’ils affectionnent le sang et les fétiches.

    Chers compatriotes,

    Je vous demande d’aller au devant de vos problèmes, de les affronter afin de s’en affranchir. Vos problèmes ont pour nom la famille Nguesso. C’est une famille prédatrice dont les intérêts passent avant le bien-être de tout un peuple.

    Souvenez-vous que lors de la Conférence nationale souveraine, vous aviez dit NON à Denis Sassou Nguesso. Dites-lui de nouveau NON en 2009. Même s’il vous inonde de l’argent, dites lui tout de même NON car cet argent vous appartient.

    Vous étiez nombreux à vous abstenir lors des élections législatives et locales. Abstenez-vous de voter pour votre propre malheur, ne lui donnez plus car te blanche. Votez pour une autre personne ou abstenez-vous.

    Aujourd’hui et demain, nous avions besoin d’un homme équilibré, ordonné, discipliné, d’une majesté mêlée de bonté dans toutes ses actions. Nous n’avions plus besoin d’un déséquilibré avide de cupidité.

    Monsieur Denis Sassou Nguesso doit comprendre le rejet total du peuple à son égard. S’il veut se maintenir en dehors de la volonté populaire, il aura à répondre un jour.

    Ce monsieur représente le malheur. Débarrassez-vous-en. Vous le pouvez. En 1992, vous lui avez dit NON. Vous pouvez le faire à nouveau. L’avenir vous appartient, notamment, vous les jeunes. Ne permettez pas qu’il vous le compromette plus qu’il ne l’a fait. Levez-vous ! Prenez l’exemple sur les événements récents de Pointe-Noire. Lapidez-le par un NON ou par une abstention massive : TOUT, SAUF Denis Sassou Nguesso.

    Que vive le Congo !

    Fait à Paris, le 3 novembre 2008

    Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba

    Ancien ministre de la Défense

    Ancien Secrétaire général du PCT (Parti de Denis Sassou Nguesso)

    © Afrique Education

  10. VAL DE NANTES : dit :

    D’accord avec LEKOUNDZOU , mais il aurait été sincère ,s’il avait réussi à épargner la vie des congolais innocents au lendemain de leurs délires criminels .
    Cet aveu , en guise de témoignage posthume et tardif ,reste en travers de la gorge de plusieurs congolais ,dont les parents des victimes …
    Ils ont mis le CONGO sous le mensonge criminel d’où il n’arrive à se sortir .Nos échecs et notre incapacité de réflexion sur une économie innovante créatrice de richesses et donc de meilleurs conditions de vie de la population sont tributaires de cette vision inhumaine de gérer « la chose publique « …
    Ces gens étaient ,comme ,maudits au point de le trainer toute leur vie ,le temps d’en payer chèrement le prix .
    La mort de JUSTIN .L en est un exemple de punition nationale ,car elle le bipait depuis plus de 10 ans …Cette cohorte de criminels ,ayant dépassé l’âge de péremption vitale ,doit s’en aller afin que le CONGO se remette de ses deux pieds .

  11. VAL DE NANTES : dit :

    Un sérail killer qui dormait sous la couette de SASSOU afin de l’accuser de la totalité du complot .Ce plan de liquidation fut ourdi par les cadres civils et militaires du NORD afin de sauvegarder le pouvoir au NORD .Ce fut la principale raison de cet odieux assassinat sur la personne de MARIEN .
    Ce qui nous rappelle la dangeriosité de l’utilisation du tribalisme à des fins politiques .On instrumentalise un monstre dont on a du mal à en atténuer les effets ,car le langage politique ou sa rhétorique se nourrit des idéologies politiques totalement surréalistes avec les réalités économiques d’un pays censé s’émanciper des pesanteurs héritées du colonialisme …
    Le développement d’un pays repose sur la cohérence des projets politiques et économiques .
    Comment prioriser une tribu sur les autres et faire espérer des progrès économiques en annihilant la puissance émancipatrice des autre tribus ?..
    Un projet politique qui se fonde sur le primat de la différenciation tribale porte en lui même sa propre négation .Il s’auto flagelle .
    Le cas de politique de SASSOU est en la parfaite illustration .Si le but d’un projet politique est la traduction d’une volonté individuelle ou collective en vue d’une transformation de la vie des citoyens ,sa réalisation dépend de sa propre cohérence .
    L’économie ,dont il est support , restera la dernière roue de carrosse .
    D’où le retard économique pris par le CONGO sur beaucoup des pays africains . De ce point de vue ,le RWANDA est un modèle …
    La politique ne peut être une fin ,mais un moyen d’éclairer le chemin économique ,horizon des richesses et réduction des iniquités sociales .
    Cette époque de MARIEN et autres maudits de la république est caractérisée par un désert de la pensée économique au profit d’une overdose des idéologies obscurantistes faisant des congolais des moutons politiques corvéables à souhait …
    « sola idéologie ,sola socialisme , sola peuple « . c’est à dire (rien que l’idéologie , rien que le socialisme , rien que le peuple ).
    RÉSULTAT : UN GRAND RIEN .

  12. le fils du pays dit :

    Lu:Sassou Nguesso rassure les Congolais que le pays sera bel et bien émergent en 2025.
    Source:sacerinfos
    La bêtise n’a pas de limite chez Mr Sassou Denis.
    Le Président Massamba Débat l’avait dit qu’un jour les Congolais applaudiront des fous.Ils y sont depuis juillet 1968.

  13. Jean de Dieu BASSILA dit :

    Couvert avant mème de mourir d’une housse mortuaire noire, Justin Lekoundzou a été visité par l’ange de la mort Denis Sassou Nguesso qui a ordonné son évacuation vers le CHU de brazzaville a fin sa mort soit vite déclarée. Si en france on peut tenir un peu plus longtemps, au CHU de brazzaville, une fois interner, les possibilités de mourir sont multipliées par mille et c’est tres difficile de sortir de là vivant. Ainsi entré par la porte principale de l’hopital qui tue, Lekoundzou Justin qui avait presencialisé le 18 mars 1977 la mort de Marien Ngouabi s’est lui aussi retrouvé dans le froid des memes congelateurs mortuaires que lui et sassou nguesso l’avaient fait assassiner à l’hotel mistral il y a 44 ans aujourd’hui.

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