RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LE DÉCRET INSTITUANT UN CONSEIL SUPÉRIEUR DES COLONIES (19 SEPTEMBRE 1896)

Diffusé le 10 mai 2021, par www.congo-liberty.org

Rapport au Président français et décret sur la réorganisation de la Colonie du Congo-français (28 septembre 1897)

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2 réponses à RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LE DÉCRET INSTITUANT UN CONSEIL SUPÉRIEUR DES COLONIES (19 SEPTEMBRE 1896)

  1. Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :

    A tous les Congolais compatriotes, soucieux du débat contradictoire portant sur les relations entre la France et ses anciennes colonies

    Je voudrais d’abord remercier Mingwa Biango pour sa veille intellectuelle permanente. Il a su exhumer un texte que la plupart des historiens africains et congolais ne connaissent pas. Je le confesse: moi non plus.

    La lecture du texte instituant la création d’un conseil supérieur des colonies (19 septembre 1896) est très instructive après la conférence de Berlin de 1884-85 sur le partage de l’Afrique, conférence initiée par Bismarck. La France a reçu en partage l’Afrique francophone, à l’ouest et au centre, mais n’a pas su organiser les conditions capitalistiques de l’exploitation de ces colonies-concessions. Une commission dormante a donc été remplacée par le conseil supérieur des colonies. Ce conseil avait pour objectif d’organiser les rapports anciens entre la France et l’Outremer au sens large. Les commettants du rapport pressent le Président de la République d’organiser le régime politico-économique des colonies d’Afrique en s’appuyant sur des hommes d’affaires capables d’organiser le business et de consolider sur le terrain les concessions commerciales dont les Congolais connaissent les noms comme la SCKN ou la CFAO.

    Les hommes d’affaires actuels en Afrique avec Bolloré, Castel pour les boissons, Mimeran et les autres, ne font que poursuivre les finalités économiques des concessions françaises qui les ont précédées comme la SCKN ou la CFAO. Il ne s’agit pas de développer l’Afrique mais de créer les conditions d’une extraction de la valeur ajoutée pour leurs propres profits.

    La plupart des Congolais s’émeuvent des relations actuelles entre les entreprises françaises et le Congo. Visiter et connaitre l’histoire est une bonne chose car elle vous permet de comprendre pourquoi l’Afrique francophone est enfermée dans un réseau de liens historiques, politiques et économiques avec la France.

    Le Congo a le droit d’être indépendant , c’est normal mais il ne faut pas rêver et résoudre une série de problèmes comme la sortie de la zone Franc alors que nos capacités productives, industrielles et de service sont nulles. Il faut régler le problème de la dette et des accords financiers bilatéraux avec la France. Il faut être capable, au delà des rodomontades d’être prêt à travailler pour créer de la valeur ajoutée dans l’industrie ou l’agriculture.

    Pour notre pays, le Congo, habitué au fonctionnariat, à l’entre-soi, à la jalousie et à l’envie de la réussite des autres. Je ne détiens pas la vérité, mais j’ai dit et on comprend pourquoi la France continue de parader dans ses anciennes colonies devenues pays « indépendants ».

  2. le fils du pays dit :

    Mr Pambou,si je ne me trompe pas vous etes economiste.
    J’aimerais juste signaler quelque chose qu’il n’y a aucune oeuvre humaine qui est parfaite cela veut dire que les Africains ne doivent pas continuer a copier ou calquer moins encore attendre quoique se soit pour faire quelque chose.
    A mon avis ils doivent s’armer seulement de la bonne volonte de faire et de bien faire selon leurs propres realites.

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