UN EXEMPLE DU ‘’VIVRE ENSEMBLE’’ : LA COHABITATION PACIFIQUE ET FRATERNELLE ENTRE TEKES ET KOONGOS.

Par Dieudonné Antoine GANGA.

Le Royaume du Kongo tomba, aux 16ème et 17ème siècles, dans la spirale du commerce d’esclaves planifiée par les Portugais et les autres européens. Fortement affaibli par la dépopulation et par les incursions des états voisins, le Royaume se désagrégea.  Le ‘’coup de massue’’ fut la bataille d’Ambuila en octobre 1665, au cours de laquelle, les forces portugaises accompagnées de troupes qui leur étaient soumises vainquirent les Forces royales du roi Mvita a Nkanga (Antonio 1er du Kongo), tuèrent ce dernier avec beaucoup de ses lieutenants. Ce qui accéléra le déclin du Royaume du Kongo.

Le peuple Koongo en débandade, se dispersa malheureusement. D’aucuns restèrent au nord du Royaume, l’actuel nord de l’Angola ; d’autres, à cause de l’esclavage se retrouvèrent aux États-Unis d’Amérique, comme à la Nouvelle-Orléans en Louisiane, où se trouve le ‘’Kongo Square’’ lieu symbolisant les retrouvailles d’antan des esclaves Koongos, tous les soirs ; d’autres en Amérique du Sud (Brésil, Pérou), dans les Caraïbes (Cuba) et dans les Antilles Françaises Guadeloupe et Martinique) où arrivèrent plus de 6.000 Koongos. Selon le professeur Engelbert Mveng, cité par l’écrivain congolais Adrien Diakodi de la République Démocratique du Congo, ‘’en tout il y eut pour le seul Royaume du Kongo, 13.500.000 Koongos exportés pendant toute la période du commerce triangulaire des esclaves noirs’’ ; d’autres encore se dirigèrent au Cabinda, vers la République Démocratique du Congo dans les provinces de Bandundu et du Bas-Congo, et vers le sud du Gabon ; d’autres enfin traversèrent le fleuve Congo aux environs de Manyanga dans le district de Boko pour s’installer sur la rive droite dans les régions du sud du Congo Brazzaville où ils furent accueillis pacifiquement et affablement par leurs cousins les Tékés. À en croire les mythologies Koongo et Téké, les Koongos et les Tékés descendraient d’une même aïeule, Ngunu, qui donna naissance à deux enfants Mantéké et Mukoongo (Mu Té ngunu, Mu Ko ngunu).

Dans leur installation au Congo-Brazzaville, dans les terres Tékés, notamment dans l’actuel département du Pool, les Koongos adoptèrent beaucoup de coutumes Tékés pour se faire accepter, il faut le souligner, pacifiquement. Par exemple, les Sundis, l’un des sous-groupe koongos installés dans le Pool Nord, ont excellé dans cette transformation, allant jusqu’à se faire des tatouages (signes de beauté et de noblesse) aux visages (à l’instar du célèbre chef coutumier Joseph Nkéoua) comme leurs bienveillants hôtes.  D’autre part les Koongos ont beaucoup emprunté à la sagesse Téké dans l’art de palabrer. En tout cas, les formules, en téké, ont été et sont reprises comme telles par les Koongos qui jusqu’à ce jour les utilisent dans la conduite des affaires. Beaucoup de villages et de cours d’eau dans le Pool portent toujours des noms tékés. Par exemple les villages : Linzolo, kimpila, Ngamibaku, Mayita, Mfilu, Ngamaba, Kintélé, Ignié, Leba, Mbama, Mpissa, Makélékélé, etc. ou les cours d’eau : Mfoa, Ndjiri, Tsiémé, Lufulakari, Kibina, Madzia, Ngamiké, Mboté, Ngamanzoko, Ngantoni, Ngamisaku, Ngabumi, Ntsizi, kélékélé, Maduku Tsékélé etc.

Par contre, Mayama, chef d’un clan koongo, imposa son nom au village téké nouvellement occupé par les Koongos (l’actuel village Mayama). Plus loin, le clan koongo, Ndamba imposa le sien – Kindamba – au centre du grand Royaume Téké.  Plus au nord, les Koongos fondèrent Mpangala, en mémoire de leur région d’origine Mpangala, la terre de Magombolo Ma Mpangala, au Royaume du Kongo (Kongo dia Ntotila). Enfin les Koongos et les Tékés ont des noms propres communs : Mampouya, Malanda, Malonga, Massamba, Mbemba, Nkodia, Nkouka, Nganga, Ngoma, Youlou, Moungabio, Mpiaka, Mpanzu, etc.

Les Koongos seraient actuellement environ 15 millions restés sur le continent africain. Ils parlent tous une langue commune, le kikoongo qui en dépit de son homogénéité, présente des variantes dialectales, pas très différentes entre elles, mais facilement perceptibles par les Koongos eux-mêmes et par ceux qui connaissent la langue.

Cette variété dialectale permet de classer tous les Koongos dans des sous-groupes ethnolinguistiques qui sont :

‘’Bisi-Ngombé, Manyanga, Mbata, Ndibu, Ntandu, Solongo, Yombé, Zombo’ ’en République Démocratique du Congo ;

‘’ Mbata, Ndamba, Solongo, Zombos, Kotchi, Lindji, Woyo, Yombé’ ’en Angola ;

‘’Miéné’’ au Gabon ;

‘’ Kaamba’’ au Kenya ;

‘’Beembé, Doondo, Kaamba, Minkééngué, Vili, Yombé, Kunyi, Laadi, Sundi, Hangala, Koongo-Boko, Lari, Manyaanga au Congo-Brazzaville. Ils sont classés dans des sous-groupes dont certains sont à cheval sur deux régions, successivement de l’Océan Atlantique à Mpangala.

Les dialectes parlés par les sous-groupes ethnolinguistiques sont désignés par le nom du groupe auquel on ajoute le préfixe ‘’Ki’’. Ainsi par exemple, la langue des Sundis est le Kisundi, celle des Laris, le kilari, celle des Béembés, le kibéembé, celle des Vilis, le kivili, etc.

De son côté, notre compatriote Félicien Bidzimou affirme à propos des sous-groupes koongos que ‘’ ces sous-groupes, plus ils sont éloignés sur le plan spatial, plus ils parlent des langues assez différentes et plus ils sont proches, plus leurs langues se rapprochent ou sont presque semblables. Ce qui leur permet, chacun en utilisant sa langue, de communiquer, sans trop d’effort.’’ Par exemple, le Vili et le Yombé peuvent communiquer, chacun en parlant sa langue. Il en est de même pour le Sundi et le Laadi, le Doondo et le Hangala, le Koongo-Boko et le Laari, le Béembé et le Minkéengué. En revanche, il faut noter qu’en s’exprimant, chacun en sa langue, il est difficile que le Vili de Kakamoeka se comprenne avec le Koongo-Boko. Cependant, malgré les différences, les sous-groupes koongos ont un substrat linguistique commun : le substrat kikoongo. C’est ce qui fait ressortir l’unité du peuple Koongo, un grand peuple monothéiste, animiste et non banal.

Les Tékés présentent, eux, aussi, des variétés dialectales. Leurs sous-groupes ethnolinguistiques sont :

 Nzikous, Koukouyas, Ngangoulous, Tékés-Alima, Tékés d’Ewo, Tékés-Ngamaba, Yakas, Mbambas, Mbalis (Tékés du Fleuve), Mbomas (Tékés de Mbé et de Lufini), etc. au Congo-Brazzaville ;

Tékés, Bahumbus, Mbalis (Tékés du fleuve), etc. en République Démocratique du Congo ;

Mbambas au Gabon ;  

Enfin, les Koongos et les Tékés ont la même histoire et un même environnement naturel.Leurs traditions, leurs coutumes et leurs proverbes (marque de sagesse) sont les mêmes à une variante près. Qui plus est, les Koongos et les Tékés sont issus respectivement de 12 clans.

Par cette évocation de la cohabitation fraternelle et pacifique entre les Koongos et les Tékés, j’apporte ma modeste pierre au renforcement de l’unité nationale et du ‘’vivre ensemble’’ d’une part et j’applique le proverbe koongo ‘’Wa dia fua yika dio’’ c’est-à-dire qu’il faut fructifier l’héritage qui nous a été légué par nos ancêtres Koongos et Tékés ‘’les Ngatsiés (les propriétaires) ’’, d’autre part. Cette évocation, le souligné je à nouveau, consiste aussi à sauver grâce à l’écriture, ce qui peut l’être encore, dans le domaine des traditions orales, celles-ci constituant, comme on le sait au niveau de chaque aire culturelle de nos départements respectifs, le réservoir des différentes formes d’expression à utiliser pour faire passer le message.

Dieudonné Antoine GANGA

Ancien Ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville (1991-1992)

Ancien ambassadeur du Congo à Washington (USA) et à Addis Abeba (Éthiopie)

Diffusé le 24 octobre 2020, par www.congo-liberty.org

L’AMOUR ET LA FRATERNITÉ ENTRE LES CONGOLAIS. Par Dieudonné ANTOINE-GANGA

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19 réponses à UN EXEMPLE DU ‘’VIVRE ENSEMBLE’’ : LA COHABITATION PACIFIQUE ET FRATERNELLE ENTRE TEKES ET KOONGOS.

  1. maclintoch dit :

    Merci pour ta modeste contribution a la reunification de notre tres cher beau pays dechire par des hommes verreux sans foi ni loi dont l’unique seul but et de le vider de sa superbe. Pour cela, ils ne peuvent le faire que lorsqu’il y a le desordre, c’est pourquoi nous voyons tout ce desordre bien organiser auquel profitent ces detracteurs.

  2. CAMART dit :

    Jolie histoire Monsieur Dieudonné .

  3. Anonyme dit :

    Le professeur Ngoi Ngala qui vient de tirer sa révérence était sur la même voie. Que Dieu vous bénisse.
    Professeur Dominique Mizere.

  4. Anonyme dit :

    Des informations intéressantes mais qui sont pour certaines des sujets de discussion encore.Les Yaka ne sont pas un sous groupe Teke.Les Yaka de sibiti se réclament être des Kongo.leurs traditions orales penchent bcp sur ce côté que de l’autre.

  5. Gabio dit :

    les yaka sont bel et bien teke, et ne se reclament pas etre kongo. Aller recruter ailleurs!

  6. Baliele M. BAKIMA dit :

    Une très belle histoire qui mériterait d’être enseignée aux collégiens et lycéens des pays de la sous région cités, qui ont quelque chose en commun. Merci beaucoup monsieur le ministre Ganga pour cette contribution.
    À monsieur Gabio, comme vous je crois que les Yaka relèvent du groupe teke. Mais par contre ça ne sert à rien de parler de recrutement, comme si monsieur Dieudonne Antoine Ganga avait un agenda caché. Opposer lui votre connaissance du sujet, afin d’enrichir l’échange. J’ai beaucoup de respect pour les anciennes personnalités publiques congolaises qui s’expriment à découvert pour apporter leur contribution à l’édifice de construction d’un état de droit, à défaut d’une nation, dont la quête est plus difficile prend du temps à aboutir. Merci.

  7. Baliele M. BAKIMA dit :

    Une très belle histoire qui mériterait d’être enseignée aux collégiens et lycéens des pays de la sous région cités, qui ont quelque chose en commun. Merci beaucoup monsieur le ministre Ganga pour cette contribution.
    À monsieur Gabio, comme vous je crois que les Yaka relèvent du groupe teke. Mais par contre ça ne sert à rien de parler de recrutement, comme si monsieur Dieudonne Antoine Ganga avait un agenda caché. Opposer lui votre connaissance du sujet, afin d’enrichir l’échange. J’ai beaucoup de respect pour les anciennes personnalités publiques congolaises qui s’expriment à découvert pour apporter leur contribution à l’édifice de construction d’un état de droit, à défaut d’une nation, dont la quête plus difficile prend du temps à aboutir. Merci.

  8. Gabio dit :

    Je parle de cet « Anonyme » qui n’est pas a mon avis mr. Nganga dont j’ai bcp de respect.

    Ca sert a quoi de tjr allonger la liste des ethnies qui deviennent subitement des kongo au fur des publications? Ca leur apporte quoi? Mr. Nganga est clair sur un point au moins: les kongo viennent tous du sud de la rive gauche du fleuve, fuyant les esclavagistes portugais qui les deportaient en masse vers les ameriques. Sur la rive droite du fleuve, ils ont ete recus fraternellement par les tekes avec lesquels ils cohabitent aujourd’hui dans le pool sud.

    L’histoire de Mpangala est a prendre avec reserve car ce coin et ce nom sont tres ancres dans la tradition et l’histoire teke. Les griots tekes qu’on appelle ndziimi parlent tjr de ce village Mpangala et remontent son histoire et ses eminents fondateurs a plusieurs generations, alors que les soundis ne sont arrives dans cette region qu’au 18e siecle, donc bien apres le debut de l’existence de mpangala. Mpangala signifie puissance rouge en teke, et son existence sur les terres teke n’a rien avoir avev un village du meme nom qui se situerait en Angola. Pour votre info, il y a des mpangala ailleurs en afrique tel qu’en Tanzanie. On ne dira pas que tout cela est fait en reference au village mpangala des kongo en angola.

  9. S. NKALA dit :

    Il est intéressant de voir que beaucoup de congolais commencent à s’approprier ces enseignements sur les migrations kongos que nous n’avons cessé d’apporter sur ce site.

    Au delà de quelques approximations que l’on peut noter dans le texte, il faut souligner le fait que le royaume Kongo est bien situé dans son socle d’origine au Nord de l’Angola, avant les vagues migratoires.

    Je pourrai compléter l’article en deux points :

    1- En précisant que les noms des villages attribués par erreur aux origines kongos sont en réalités tékés, comme celui de Mpangala.
    Une célèbre chanson d’un groupe téké du Pool relate les origines de l’appellation Mpangala. En résumé, c’est au cours de la compagne de recensement avant l’instauration de l’impôt que les colons sillonnant la contrée vont demander à un chef coutumier le nom de son village. Ce chef coutumier, croyant qu’on demandait son nom répondra en Téké : « Me Mpangala », autrement dit, je m’appelle Mpangala. Les colons notaient alors que le village s’appelait Mpangala…

    2- La cohabitation pacifique entre Téké et Kongo s’explique aussi par le fait que ces deux peuplades ont vécu dans des sociétés organisées en structures extra-claniques ayant à leurs têtes une autorité s’imposant à toute la communauté culturelle à travers des mécanismes de régulation inspirées par un parcours civilisationnel.
    Il se trouve que dans le Congo actuel, ces deux communautés sont confrontées à des peuplades que PONEL décrivaient au XIXe comme étant les plus sauvage qu’il n’ait connu, paresseux, rusé, n’ayant aucun sens de l’honneur.
    Ces peuplades ont tendance à reproduire le mode de fonctionnement des chefferies au somment de l’Etat, en mbochisant à outrance les leviers du pouvoir.

    Il y a donc un préalable à une bonne cohabitation qui passe par l’apport d’une culture du progrès social vu au sens extra-clanique, du respect de la vie humaine et de la rigueur dans la gestion de la chose publique.

    Autrement, sans partage des mêmes valeurs, la cohabitation pacifique restera une illusion. Nous nous verrons imposer des primitifs toujours disponibles à prêter mains fortes au pillage de notre patrimoine national avec le concours du Grand Capital.

  10. Baliele M. BAKIMA dit :

    Merci Gabio, c’est ce type d’échanges qui enrichissent les partages. Oui sur Mpangala je ne comprenais pas que ce nom soit venu avec les Koongo, puisque comme tu le dis tant si bien, les Nzimis/griots tekes dans leurs contes en parlent , etc. Ce qui m’intéresse et que je comprends maintenant très clairement c’est le constat de la fraternité et la mixité entre Teke et Kongo qui ne date guère d’aujourd’hui. Et ma connaissance leur cohabitation ne souffre pas d’une ombre…

  11. Nganga Pierre Boudzoumou dit :

    C’est dans les détails que se cache le diable
    Cher Monsieur, vous nous citez un exemple de cohabitation pacifique, soit!
    Mais en même temps, vous écrivez, je vous cite:
    « ’Beembé, Doondo, Kaamba, Minkééngué, Vili, Yombé, Kunyi, Laadi, Sundi, Hangala, Koongo-Boko, Lari, Manyaanga au Congo-Brazzaville. Ils sont classés dans des sous-groupes dont certains sont à cheval sur deux régions, successivement de l’Océan Atlantique à Mpangala. »
    et je cite encore:
    « Par exemple, le Vili et le Yombé peuvent communiquer, chacun en parlant sa langue. Il en est de même pour le Sundi et le Laadi, le Doondo et le Hangala, le Koongo-Boko et le Laari, le Béembé et le Minkéengué. »
    ce qui me fait conclure en vous lisant Les Laadi et Les Laari sont deux sous groupes Koongo différents. J’aimerais vous inviter à prendre connaissance des travaux de André Jacquot qui s’est intéressé à ce sujet et qui a conclu qu’il s’agissait d’un même qu’on désignait tantôt par Laari, tantôt par Laadi, ou encore par Laali. Beaucoup d’autres travaux ont abouti à la même conclusion. C’est le minimum que je puisse vous faire observer eu égard à votre qualité d’ainé, donc en principe avec un bagage historique on ne peut plus conséquent. Je m’étonne que vous commettiez ce biais de disponibilité. Si vous vous en tenez seulement à ce qui se racontait autour de vous et même parfois par vieillards respectables, je vous dirai ceci: kuuna ku wa lwaka ko, zulu dia bwa. Nous sommes à l’heure de l’internet, et donc les informations sont disponibles à tous. Il n’y a plus que des incultes qui peuvent avaler les bétises du genre: les laris sont issus du brassage Téké-Kongo. Bien sûr vous ne l’avez pas dit.
    Alors Laari ou Laadi? J’ai lu une retranscription manuscrite d’un capuccin italien dans l’ancien royaume du Kongo. il avait écrit dans ses notes:
    riaka = encore
    Mais aujourd’hui, pour dire encore, nous diaka
    Diego Cao avait écrit Zaïre quand on lui a dit « nzadi »
    Et le Père Gaston Schaub dans sa « grammaire Lari » a écrit: « prononciation difficile à distinguer! Il est ordinairement difficile de dire si on a entendu un « d » ou un « r »; c’est plutôt entre les deux.
    Personnelement j’ai été confronté à ce problème depuis l’âge de 8 ans, parce que me prénommant « Pierre », je considérais un de mes amis d’enfance qui s’appelait « Matadi » comme mon ndoyi. Cependant dans le language courant, nous disions « tari ». Voyez-vous!
    Dans la plupart des documents anciens c’est le d qui prédomine. Aujourd’hui c’est le r prédomine. Cela n’en fait pas une autre langue, ni un autre sou-groupe
    Vous avez ensuite tenter des appariements douteux, qui ne reposent sur rien, sauf sur votre ressenti: Kisundi-Kilaadi et Kikongo-Boko-Kilaari.
    Certes vous avez dit : wa dia fwa, yika dio; et que que vous avez essayez d’apporter votre contribution. Mais cela ne vous autorise pas à nous balancer des sornettes de ce genre.
    Convenez avec moi que le Lari tel qu’il est pratiqué et parlé à Brazzaville, et malheureusement cela a rejailli par rétroaction sur la langue parlée dans nos villages, ce Kilari disais-je un ersatz avec son cortège de barbarismes de syntaxe incorrecte. Exemple: je viens de lire une thèse de doctorat en linguistique d’une congolaise sur le Lari en 2019 d’où je sors la phrase suivante:
     » Kaanda waa bata: la famille l’avait (le problème) dit »
    Touvez-vous cette phrase grammaticalement juste? Pas moi.
    Effectivement, si cela continue ainsi, le kilari sera un autre dialecte
    Non! arrêtez de diviser Pool, pendant que vous clamez l’unité nationale

  12. Gabio dit :

    Que dire de Kolelas, le plus connu des laris? Un kongo? De quelle region en Angola viennent les hangala, bembe et lari et quand sont t ils arrives sur la rive droite du fleuve? Pourquoi au temps des colons francais les laris se disaient lali et non laadi?

  13. Pierre Nganga Boudzoumou dit :

    Cher Monsieur Gabio
    Ce qui manque aux congolais, c’est la connaissance de leur histoire. Sauriez-vous me définir ce qu’est un kongo!
    Pour vous aider, je vous fais savoir que de l’autre côté du fleuve , en RDC actuel, 1959, le président de l’ABAKO (association des Bakongo) était un muyombe, Mr Kasa Vubu, qui deviendra le premier président du Congo Léopoldville. Au Congo Brazza, les bayombe, étaient-ils considérés comme bakongo à la même époque? La réponse est non. Au Congo Bzv, on limitait les bakongo à la seule région du Pool; ce n’est plus le cas aujourd’hui. Et dans le Pool même, n’était considéré Mukongo que celui qui était originaire de Boko, alors lors de leur migration, tout le monde est passé par Boko. L’histoire des familles en atteste, en tout cas c’est le cas de ma famille paternelle.
    En RDC, depuis 1959, ABAKO avait interdit de faire la discrimination entre Bakongo; c’est pourquoi, quand vous parlez avec un RDCien du Bas-Congo, il vous dira toujours en premier qu’il est Mukongo; si vous vous voulez approfondir, alors seulement il précisera qu’il est Musi Ngombe, qu’il est Mutandu, Mundibu, Mulemfu, Maniangaetc…, et même Mulari, puisqu’on en trouve à Luozi dans le territoire des Balari, et à Nsundi Lutete, ce qui est peu connu. Je vous apprends que le père de Papa Noël, le célèbre guitariste, était un Lari de Minduli, mais élevé par sa mère en RDC.
    Dans mon acte de naissance, il est écrit: race Balali, né à Pointe Noire.
    Le royaume du Kongo ne se limitait pas à l’Angola, il s’étendait au nord jusqu’à la rivière Kwango. Mais je vous recommande de lire les écrits de Mgr Cuvelier aux archives royales de Belgique, vous découvrirez d’où viennent les Laris et pourquoi cette appelation. C’est étonnant que le congolais soit si peu friand de lecture mais prompt à faire preuve d’ultracrépidariarisme.
    Je ne pousserai pas plus loin ce débat.

  14. Gabio dit :

    Cher Pierre, detrompes toi, je n’ignore rien et surtout pas de nos histoires. Tu es peut etre nouveau sur ce site, mais je t’informe que ce sujet a deja ete profondement debattu sur ce site. Je te pose des questions mais ne crois que je ne sais pas que tu ne sais pas les reponses. Deja tu parles de balari de Minduli, a moins que ce village ce trouve au bas zaire parce que Mindouli du dans le pool est un village bateke et jusqu’au debut du 20e siecle, il n:y avait que des batekes la bas. Puis subitement, tout le monde est devenu « hangala » et miraculeseument ce hangala est devenu kongo. Mais quand on vous demande de dire d’ou vient ce hangala en RDC ou Angola, vous vous embrouillez avec les origines imaginaires des balari tout en affirmant que sur votre acte de naissancr, il est ecrit que vous etes BALALI,comme Kolelas, un teke LALI. Alors Mr, dis nous ou trouve t on des laris, bembes et hangala en Angola ou en RDC? On ne nous dira pas qu’ils etaient tous partis ches les batekes et qu’aucun d’entre eux n’etait reste sur « leurs supposee terres ancestrales kongo » en Angola!

  15. Pierre Nganga Boudzoumou dit :

    Cher Monsieur Gabio,
    Les débats inutiles , sauf votre respect, ne m’intéressent pas. Vous me posez une question à laquelle j’ai déjà répondu. Je vous donne mon numéro de téléphone si vous voulez une argumentation documentée: 0781712486.
    Bonne soirée

  16. Gabio dit :

    Dans ce cas, ne raconte pas des choses que tu ne sais pas. Tu es BALALI sur ton acte de naissance, mais tu te passes pour autre chose imaginaire, laadi. Tu es incapable de dire d’ou viennent les bembes et hangala qui sont depuis un certains recruites dans le groupe kongo?

    Il faut eviter de donner l’imression que vous connaissez le Congo plus que les autres. Pour ton info, nous connaissons tous le Congo et sa population, donc pas besoin de croire que tu apprends quelque chose aux autres. Balari est la nouvelle prononciation de BALALI comme toi. Il n’ y a rien de laadi la dedans, malgre ta tentative de sophistication de l’histoire imaginaire des laadi

    Note: tutoyer n’est pas un manque de respect. Tu peux me tutoyer, je le prefere d’ailleurs

  17. Pierre Nganga Boudzoumou dit :

    Cher Monsieur, je vous ai communiqué mon numéro de téléphone pour un contact plus direct; mais vous préférez vous réfugiez derrière le stylo. Personne ne me connait mieux que moi-même; Je ne me cache pas. Je suis né en 1953 à Pointe Noire de père et de mère Kongo. Côté paternel je suis Mwana Kagunga et n’tekolo ndamba. Mon grand père paternel était Ta Masengo ma Nkamba, qui fut un mfumu nsi; à sa mort son neveu Nganga Kobo hérita de lui . Leur clan était les bisi Ndamba. Ils étaient partis de Boko pour finir par s’installer à Manzakala. La famille de ma grand mère paternelle, mwisi Kagunga, était également parti d’un village proche de Boko, du côte de Voka pour s’installer d’abord à Kibwende, puis à Mayongongo proche de Kibosi.
    Tout petit mon père m’avait expliqué comment s’était effectuée la traversée du fleuve, à l’aide des radeaux, bindini en Kilaadi ou Kilaari. Il y eut beaucoup d’accidents par noyade. Mon père fut la première personne à me parler de Kongo dia Ntotela. Petit j’avais demandé à ma grand mère d’où venait les Balari, elle me confirma qu’ils venaient de KOngo dia ntotela. Quel interêt pour ma grand mère de raconter des salades!
    Côté maternel, je suis un mukongo nseke, bisi n’sengele, kanda dia Ngila ya mazinga, c’est-à-dire de la lignée royale des Nzinga (ma famille est celle du défunt Mgr Kombo qui était mon mwana mbuta). Et enfin je suis de ce côté un n’tekolo Mbembe (à ne pas confondre avec les Babembe). Dans notre arbre généalogique, je suis de la 7è génération depuis notre départ de l’autre côté du fleuve. Vous savez, il y a des familles qui ont des archives, je connais les noms des villages en RDC actuel par où ma famille maternelle est passée. Personne ne me connait mieux que moi-même. Dans le Pool il est resté des poches de villages Teke par ci par là, et ce sont ceux là qui se sont mélangés aux Kongo (Laadi ou Laari et Sundi). Forcément ceux là, bien que Laadi aujourd’hui, ont une ascendance Teke. Quand Bob Marley se disait Africain, personne ne le lui contestait, et pourtant son père était un colon britannique blanc. Si j’avais un côté Teke en moi, je l’assumerais sans problème, d’autant plus que certains aspects de la culture Teke me plaisent, je veux parler les chants des griots, les « Dzimis ».
    Je vous ai communiqué mon numéro de téléphone, mais vous préférez vous abritez derrière l’ordinateur. Est-ce un manque de courage, nul ne le sait. C’est à cause de la stérilité des débats de ce genre que je n’interviens plus sur ce site. Je vous ai déjà lu, très souvent vous restez accrochés à vos positions sans chercher à comprendre la pertinence des propos de votre interlocuteurs. Ayez le courage de me contacter, « je ne vous mangerai pas » , monsieur, je vous fournirai des documents officiels de la RDC où il est fait état des Laris dans ce pays, à Nsundi Luetete et à Luozi dans le territoire des balaris.
    Monsieur, j’attends votre appel. Bonne journée

  18. Pierre Nganga Boudzoumou dit :

    Cher monsieur Gabio,
    je ne peux pas vous parler des bembés et des hangala dont je ne connais pas l’histoire.

  19. Gabio dit :

    Ok pour cette genealogie typique aux fameux « kongologues » endurcis, ces scientifiques autoproclames d’une science infuse, qui voient du kongo partout et se disent tous membres ou descendants de ndamba voir meme du roi Alphonso 1er. Tu fais clairrment partie de cette caste qui croient impressionner en alignant les kongoloneries les unes apres les autres, kanda par ci, mvila par la. Malgre tout ca, tu es incapable d’expliquer pourquoi sur ton acte de naissance il est ecrit BALALI et non BALAADI. En plus, avec toute ta pretendue connaissance de l’histoire des kongo, tu avoues etre incapable de dire d’ou viennent les bembes et les hangala qu’on qualifie, sans aucune evidence, d’etre kongos. Voila pourquoi on parle de recrutement pour gonfler artificiellement le nombre des kongo et dire que tout est kongo, comme d’ailleurs tu viens de le faire en parlant des villages tekes du pool.

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