L’avenir du Congo se joue dans le marchandage du Terminal de Djeno : Sassou-NGuesso exige 600 millions d’euros pour sauver sa dictature

Par Rigobert OSSEBI

Le 5 octobre prochain, la concession du Terminal de Djeno dont bénéficiait Total E&P Congo (63%) au côté d’ENI Congo (37%) prendra fin. Présenté  par la multinationale à ses actionnaires en « Véritable plaque tournante du système de production du pétrole brut congolais », le terminal s’apparenterait davantage à un tonneau des Danaïdes dans lequel sombre, depuis bientôt cinquante ans, l’or noir du Congo.

Le pétrole de Pointe Noire n’a apporté au pays qu’une insolente richesse à quelques-uns et une immense pauvreté, insoutenable maintenant, à l’ensemble de sa population. Toutes régions confondues…

Pour entretenir la confusion sur la réalité de la production pétrolière dans le royaume de la kleptocratie des Nguesso, la SuperMajor de Courbevoie héritière d’ELF, compère idéal, sert en 2020 aux lecteurs et actionnaires des infos volontairement hors d’âge et périmées : « Le terminal de Djéno existe depuis 1972. Il traite plus de 95 % de la production congolaise de pétrole brut, soit environ 220 000 barils par jour en 2015. » Farce grossière et éhontée, les champs de Moho opérés par TOTAL, à eux seuls, dépassent cette quantité, certes prétendument de 2015, mais qui contribue à la désinformation et surtout à la protection des vols et détournements massifs commis par l’organisation criminelle à la tête du Congo Brazzavole depuis 1997.

Auparavant, naïfs-dociles-incompétents les dirigeants (toujours les mêmes actuellement) se laissaient abuser par les pétroliers français et italiens. Le documentaire qui avait été produit par M6 sur ELF avant l’OPA de TOTAL en juillet 1999, le démontrait clairement. « Un pillage occulte, clair, net et Républicain » avoué et répété par Loïk Le Floch Prigent tel qu’il se déroulait alors et se perpétuerait encore… ! « Républicain ! » cela ne s’invente pas !

Le témoignage de feu-Pascal Lissouba, qui avouait ne pas avoir su ce qui se passait à Djeno,  est pathétique.  Celui du regretté Nguila Moungounga Kombo est déchirant lorsqu’il témoigne, en plus de la décote de 5 dollars par baril (soit 30% sur le prix du baril qui était alors à 15 ou 16 dollars), d’une recette pétrolière de 10.000 Francs français (1500€) mensuelle pour le Congo ; [dont je me souviens pour l’avoir vue un jour de février 1993 dans une suite du Grand Hôtel à Paris (payée par ELF)] . Alors ministre des finances de Pascal Lissouba, Clément Mouamba l’actuel 1er ministre fantoche,  était sur le point de défaillir en me montrant la feuille blanche, imprimée de quatre lignes, qui justifiait le hold-up du pétrolier  avec un reliquat de l’équivalent de 500.000 FCFA avant dévaluation.

TOTAL a donc remplacé ELF, mais les méthodes ont-elles changé ? Peu, mais peut-être en pire !

 Les Nguesso ont pris le pouvoir pétrolier sans pour autant, par incompétence et par paresse, parvenir à favoriser, comme les Angolais de la SONANGOL ou même les Equato-guinéens de GEPetrol, les intérêts de l’Etat face à ceux des partenaires privés étrangers. En Angola, il revient environ 50%, en participation à l’Etat directement ou sa filiale SONANGOL ; en Guinée Equatoriale, c’est autour de 30% ; au Congo Brazzavole, la SNPC se prévaut de 10 à 15%. Dans les rares champs exploités avec Congorep, la SNPC a 49% ; mais dans de nombreux permis qui avaient été accordés à TOTAL et à ENI, l’Etat congolais et la SNPC n’ont rien.

En clair, TOTAL a trois fois plus d’intérêt à produire au Congo-Brazzavole qu’en Angola et deux fois plus qu’en Guinée-Equato ! Le seul progrès accompli, est celui de l’enrichissement personnel du clan des Nguesso dans les participations de 25% qui ont été accordées à AOGC et PETROCONGO (l’homme de paille Denis Gokana) ainsi qu’à KONTINENT (l’ex-FMI Yaya Moussa proche de Denis Christel  et accoquiné avec le très corrompu Gilbert Ondongo sans oublier certains collègues qu’il compte toujours dans la gangrénée institution…).

Donc en Amont, à la production, le Congo n’a pas grand-chose, et le Terminal de Djeno, c’est déjà l’Aval, très cher à Denis Christel Sassou Nguesso ! Première étape (physique) de la disparition des cargaisons officielles ; et des cargaisons fantômes qui faisaient sourire  Loïk le Floch Prigent dans le même documentaire de M6.

Dans les programmes d’allocations de chargements mensuels au Terminal de Djeno, établis par TOTAL E&P, huit ou neuf sur dix des tankers qui se présentent sont des VLCC d’une capacité de deux millions de barils et un ou deux sont des SUEZMAX d’un million de barils environ. De plus, comme l’attestent des captures d’écran, le Terminal de Djeno peut charger deux tankers en même temps. Ce fut le cas le 14 juillet 2019, le VLCC New Coral, pavillon hongkongais, était en chargement en même temps que le Suezmax Cap Pierre, pavillon libérien, d’Euronav basé à Anvers. Nul ne sait combien de barils congolais ont été réellement engloutis dans les cuves de tankers … ! A part TOTAL et les autres opérateurs… ! Egalement à remarquer 4 ou 5 jours par mois durant lesquels le terminal semble déserté. Pour mieux remplir les cargaisons fantômes ?

L’organisation maffieuse a optimisé au maximum les barils qui revenaient à l’Etat au titre de la maigre participation de la SNPC, de la redevance, de la fiscalité et du profit-oil, grâce à des préfinancements auprès de Traders qui anticipent maintenant cinq à dix ans de production ; également,  le Djeno a servi à des escroqueries au préfinancement pétrolier entre Genève et Singapour perpétrées par le Trader Zenrock Commodities et révélées par Congo-Liberty

Le Terminal de Djeno est un enjeu stratégique pour la compagnie qui l’opère et pour l’organisation criminelle à la tête du Congo. TOTAL a été particulièrement malchanceuse (en apparence), au Congo-Brazzavole, lors des renouvellements des champs pétroliers de PNGF Secteur Sud, Tchibeli-Litanzi, Tchibouela II et Tchendo II (14 juillet 2015) et plus récemment avec Kombi-Likalala-Libondo (KLL II) attribués à l’heureuse PERENCO sans appel d’offre, à des prix ridiculement bas (près de six fois inférieur à celui demandé au départ par le gouvernement congolais)  qui ouvrent la porte à de très légitimes interrogations. [Information reprise par GabonReview, ce montant a largement circulé dans le milieu pétrolier de Pointe Noire, plus encore que le Covid19. Trois cents millions de dollars seraient passés sous la table pour aller en partie chez les fournisseurs d’armements turcs !]

PERENCO  est accusée de « faire main basse sur le pétrole gabonais » (en titre dans l’article de Gabon Review) en s’octroyant le mois d’août dernier le contrôle du terminal pétrolier du Cap Lopez, dans une cession de gré à gré avec la « supermajor » française. « TOTAL  trois ans après la cession de plusieurs champs onshore, le géant français Total, acteur historique au Gabon, accélère son désengagement du pays avec la revente à la junior pétrolière franco-britannique Perenco de plusieurs gisements, assortis du terminal d’exportation du Cap Lopez. Alors que Total cherche depuis quelques années à quitter le Gabon par tous les moyens, Perenco affiche quant à elle la ferme intention d’asseoir sa position dominante dans le pays. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour le Gabon » pouvait-on lire dans l’article du journal gabonais, qui enfonce le clou : « Perenco est nommée dans plusieurs enquêtes journalistiques pour ses liens avec le clan Bongo, notamment autour de l’affaire, dévoilée en avril par Africa Confidential, de l’Hôtel du Collectionneur, un palace parisien vite renommé “Hôtel Perenco” par l’opinion publique gabonaise. Ce dernier serait l’une des pièces maîtresses d’un circuit de blanchiment au profit de la caste dirigeante gabonaise. Partout où Perenco signe des contrats trop juteux pour être honnêtes, on retrouve le spécialiste des affaires louches, Denis Chatelan, directeur commercial de la société… » 

Serait-ce une bonne nouvelle pour le Congo, si ce même scénario se déroulait au Congo ? PERENCO est la championne des bonnes affaires au Congo. Trop bonnes affaires et, dès lors qu’il y a des Nguesso derrière, le soupçon de corruption s’intensifie. 

L’enjeu financier pour la reprise du Terminal de Djeno a été fixé par le despote Dénis 1er qui réclame 600 millions d’euros (soit environ 450 milliards de FCFA) : 50 milliards x 4 (mois de salaires) pour s’assurer d’un bon climat social ; 100 milliards pour l’organisation des élections ; 150 milliards pour l’achat des consciences et des protections ! Si l’on sait qu’administrativement les élections coûteront 20 milliards à préparer, le solde de 230 milliards de FCFA servira essentiellement à la corruption, à l’achat d’armements et à l’enrichissement personnel des Nguesso !

TOTAL rechignerait à allonger un pareil montant. Le clan des Nguesso menacerait de confier le Terminal de Djeno à un partenaire chinois ou turc ; ce qui permettrait de lui adjoindre un associé local, AOGC – PETROCONGO!

PERENCO, toujours Elle, sera-t-elle appelée à la rescousse ? Avec PERENCO « opérateur » d’une association, Il sera possible d’inclure aussi AOGC-PETROCONGO, comme d’habitude à hauteur de 25%. Cette société familiale, qui appartient à 100% à la famille du fondateur Hubert Perrodo, récupère maintenant systématiquement (dans le Golfe de Guinée), avec un certain succès, les champs matures de TOTAL sans que l’on sache si ces cessions se font véritablement dans l’intérêt des actionnaires de cette dernière ou dans un partenariat occulte ? D’abord société française, à sa création rue Dumont d’Urville à Paris, elle devint franco-britannique, et finira société suisse ou luxembourgeoise en véritable GAFA qu’elle est déjà. Ses montages luxembourgeois pour masquer sa participation (famille Perrodo) dans KONBINI,  intriguent comme sa constellation de filiales bahamiennes, logées dans une même boîte à lettres ou presque, et ses jongleries avec le recyclage permanent d’administrateurs interchangeables. Le soupçon sérieux de conflits d’intérêts avec de très hauts fonctionnaires français semble n’inquiéter personne pour le moment.

Heureusement que le retour annoncé du Juge Dominique Blanc à la tête du dossier des BMA va permettre sûrement, dans un premier temps, de convoquer enfants et neveux devant un tribunal parisien. Denis Sassou Nguesso, tout au long de ses décennies de pouvoir,  a toujours compté parmi ses obligés le locataire du Ministère de la Justice à Paris. Le premier, maintenant de la longue liste, était Albin Chalandon qui avant d’accéder à ce poste avait été PDG du Groupe ELF, puis de 1983 à 1986 Conseiller spécial Hydrocarbures très chèrement payé de Denis Sassou Nguesso qu’il venait voir une fois par mois à Brazzaville ; avant de devenir le Garde des Sceaux de la Cohabitation Chirac de 1986 à 1988. [Denis Sassou Nguesso n’avait semble-t-il  pas appris d’Albin Chalandon que le Djeno Brent ne souffrait d’aucune décote sur le marché international !]

Qu’Eric Dupond-Moretti, l’actuel Ministre de la Justice française,  fut un temps le Conseil de la République du Congo et que son ancien Cabinet, devenu celui d’Antoine Vey, puisse entretenir des relations d’affaires avec la République très corrompue du Congo Brazzavole, n’empêchera pas la détermination des enquêteurs et des magistrats français de faire enfin valoir le Droit, bafoué par les Nguesso, sur leur territoire. De plus, les affaires judiciaires liées à l’industrie pétrolière du Congo Brazzavole se sont multipliées en Suisse (affaire GUNVOR), au Portugal (José Veiga-Asperbras), aux USA (appartements du Clan Nguesso dont celui de Kiki à Miami et plus discrètement l’intervention du Department Of Justice de Washington auprès de TOTAL et d’ENI pour qu’elles se retirent de l’association avec AOGC-PETROCONGO et KONTINENT) et en Italie avec les 8 années de prison requises contre Claudio Descalzi par le Tribunal de Milan ; il est fort à parier que les enquêteurs français ne consacreront plus leur temps à ne s’intéresser qu’aux bicoques et chaussures en croco du tyran et de ses rejetons : le pétrole extrait par des sociétés françaises ou semi-françaises ne devrait pas tarder à s’inviter à leur table !

Les milliards de dollars dont il est question dans les affaires pétrolières sortiront bien vite du volet financier pour rejoindre celui de « crimes contre l’humanité » tant les sommes volées et détournées sont scandaleusement colossales  et la misère généralisée, dans laquelle est plongée la population congolaise, est incommensurable !

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 07 septembre 2020, par www.congo-liberty.org

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15 réponses à L’avenir du Congo se joue dans le marchandage du Terminal de Djeno : Sassou-NGuesso exige 600 millions d’euros pour sauver sa dictature

  1. Prince Albert dit :

    Le partenaire chinois pourrait être la société WINGWAH qui maltraite les travailleurs congolais !
    Avec le terminal aux chinois les Congolais seront morts définitivement !

  2. Samba dia Moupata dit :

    J’ai toujours répéter, que la réalité financière aura raison du chef barbare Mbochi . Total ne cédera au chantage de ce fou champion de la gabegie , car cet argent servira aux Nguesso qui ont demandent plus pour en gaspiller d’avantage ,comme Maurice Nguesso qui fait des cadeaux aux femmes Zaïroises , la nommée Amida Sathur ex femme du musicien JB Piana qui déclare devant justice de son pays d’avoir reçu une villa dans la commune de la Gombé kinshasa à 4 millions de dollars et un hôtel particulier près des champs -elysées à 11 millions d’euros durant l’année 2015 , pendant aventure amoureuse éphémère puisque elle est devenu madame kamerhe Vital . Comme d’ailleurs chaque Mbochis bien placé a sa Zaïroise avec valla à Kinshasa , comme Rodrigue Nguesso avec la fille pempe ,kiki Sassou avec Nathalie Boumba , Jean Domonique Okemba avec Georgette Mbuyi , j’en passe …s

  3. Abbé Luc Itoua Ngambolo (Historien) dit :

    L’intitulé de cet article embrasse trop large, par rapport à son contenue, car la vie et l’existence d’un peuple sont d’abord une affaire de vision et d’organisation politiques, avant les questions d’exploitation des ressources naturelles. Non, l’avenir du Congo ne peut se réduire au enjeux du pétrole.
    L’avenir du Congo se joue plutôt dans les milieux des nouvelles générations qui, déjà, se préparent dans des cercles de réflexion, loin du tapage médiatique, pour préparer la relève. Oui, dans le silence et la discrétion de la forêt qui pousse, il y a des jeunes qui se préparent, avec des projets politiques patriotiques, pour accueillir l’avenir du Congo qui, du reste, dépend, à plus d’un titre, de l’évolution de la situation économique et monétaire de l’Afrique et du monde.
    Il est temps de penser le bien-être des populations à travers une organisation sociétale décentralisée, capable de produire ce dont elles ont besoins, de manière endogène.
    Le temps du pétrole est révolu.
    D’ailleurs, les populations du Congo n’ont jamais bénéficié des bienfaits du pétrole depuis les années 1970. Même au temps Lissouba, malgré la renégociation de la part du Congo, l’argent venant du pétrole est resté dans son petit cercle de courtisans.
    Tenez: j’ai rencontré le ministre Moungounga à Abidjan en 1997, au domicile du responsable Congo à la BAD, un camerounais. Celui-ci m’avait laissé entendre que le ministre Moungounga était le plus riche du Congo, car il venait à Abidjan pour récupérer tous les milliards qui passaient par la BAD, avant d’aller en France.
    Il est donc temps de concentrer nos énergie intellectuelles et spirituelles sur les conditions d’un développement humain endogène, basé sur l’auto-déterminations des peuples du Congo, et non sur les ressources naturelles épuisables.

  4. Ngollo dit :

    Si la Chine reprend le terminal de Djeno Total se verra perdre toute sa mafia mise en place depuis 50ans, ce qui représente des pertes colossales, étant donné que les chiffres fournis au Congo par Total ont toujours été manipulés.
    Par conséquent, j’exclu un tel scénario.

  5. Anonyme dit :

    Abbé Luc Itoua Ngambolo (Historien)
    Tu as le pardon facile mon Père ! Tes parents ont permis le vol d’au moins 50 milliards d’euros en 50 ans au prix de 400.000 morts congolais !
    Si ton papa était Sylvain Gambolo de la CCA alors tu dois savoir de quoi l’on parle

  6. Val de Nantes dit :

    @Abbe itoua .
    Grosse validation ..
    J’aurais aimé que vous developpiez votre argumentation sur la décentralisation exponentielle de l’économie du pays .
    Oui ,une autre génération a compris l’erreur existentielle de nature politique et économique de notre pays .
    De cet échec , certains ont tiré des solutions politiques et économiques innovantes…..
    In fine ,je partage votre argumentation basée sur l’usage philosophique de votre raison …

  7. le fils du pays dit :

    Ou sont partis les 50 a 100 milles Millards engranges entre 2001 et 2014.Je constate qu’ils sont toujours a la recherche d’argent.

  8. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    ISIDORE AYA TONGA, DE MAKOUA, DE LA CUVETTE, NORDISTE, CONSENSUEL ET SOLIDAIRE DE TOUTES LES VICTIMES CONGOLAISES (N/S/E/O) DE DENIS SASSOU NGUESSO APPELLE TOUS A PLUS DE RESPONSABILITÉS CIVILS ET MILITAIRES: DENIS SASSSOU NGUESSO DÉGAGE SANS CONDITIONS ET MAINTENANT…
    Cette campagne avait pour but de démontrer que ce type s’est débarrassé de toute personne qui l’a aidé à monter les marches jonchées de cadavres pour arriver au sommet. Sassou s’est toujours débarrasser des gens, proches ou pas, capables de menacer « son pouvoir ».

    L’assassinat de Marien Ngouabi lui a permis non seulement de se débarrasser du Cardinal Emile Biayenda (autorité morale capable d’ébranler son régime), de Massamba Debat (qui avait fait ses preuves en tant que président bosseur avec un amour immense pour son pays) mais aussi de tous les cadres, riches et hommes influents KONGO.
    Le slogan « BA KONGO BA BOMI MARIEN » lui a permis cela. Une pierre deux coups comme on dit.

    Sassou est sans pitié avec ses collaborateurs qui ne lui obéissent pas au doigt et à l’oeil. Il a éliminé sans pitié aucune tous ceux en qui il décelait une parcelle d’ambition. Ce fut le cas de Pierre Anga par exemple, absent de ma campagne. Sassou a brûlé des villages entiers avec leurs habitants juste pour lui mettre la main dessus. Souvenons-nous d’Ikongono.

    A tous les moutons autour de lui, vous pourriez subir le même sort, vous ne comptez pas pour lui, il se sert juste de vous. Ne pensez pas parce que vous êtes de la même ethnie, de la même famille, du même clan que vous seriez épargné!!! Que nenni !
    Vous n’êtes qu’au service d’un homme au lieu d’un pays. Sassou n’est pas éternel (d’ailleurs en fin de course) mais la nation demeurera, c’est un fait.

    Pour finir, à tous ceux qui diront ou penseront que je manque de respect à leur président en y associant sa mère, je leur réponds que le premier à avoir manquer de respect à sa mère est lui-même sassou.
    Comment peut-on donner le nom de sa mère, une donneuse de vie, à une opération de génocide???????????
    Cet homme est un sorcier et je n’ai absolument aucun respect pour lui, juste du mépris.

    D E S O L I D A R I S A T I O N

    CAMPAGNE DE DÉSOLIDARISATION DES NORDISTES EMPRISONNÉS ET OU ASSASSINÉS PAR SASSOU NGUESSO. https://www.youtube.com/watch?v=mJZ4eZRHrrM

  9. Fulgence KIMPO dit :

    Bien fait pour Total, tient bon général Président

  10. Abbé Luc Itoua Ngambolo (Historien) dit :

    A Val de Nantes
    Parmi les projets politiques pour le Congo publiés cette année, il y a celui du MBONGUI, L’Harmattan 2020, que je trouve à la fois original, pertinent et complet. Ce texte fait l’objet d’analyse critique dans certains certains groupes de réflexions présents au Congo.
    L’auteur relève 7 défis organisationnels pour relever le Congo (page 41 et suivantes):

    1. Une organisation spatiale du Congo qui pollue la géopolitique Congo depuis l’accession de notre pays à l’indépendance. L’organisation territoriale de l’État sous-tend et perpétue la division du pays en nord/sud, et, fonde ainsi les stratégies rivales des différents acteurs politiques. Le Congo est ainsi confronté à un défi majeur, celui de l’unité nationale.
    2. Une peur maladive du phénomène ethnique, peur qui consacre l’État du type jacobin et a même servi à justifier l’existence de maintes dictatures. Les faiblesses de la gouvernance au Congo, relevées dans le mauvais fonctionnement des institutions publiques trouvent, en réalité, leur origine dans la structuration organique, sociale et territoriale même de l’État. À la diversité sociale, ethnique et territoriale des peuples du bassin Congo, le colonisateur français avait opposé et imposé, à pas forcés, la centralisation excessive et l’uniformisation sociale par le biais d’un État de type jacobin. L’État indépendant Congo continue à poursuivre fondamentalement la même logique, en contradiction avec l’essence bantu-autochtone de la société. La logique jacobine s’est accentuée sous le règne des régimes marxistes depuis 1963. Le retour au régime multipartiste en 1991 n’a pas fondamentalement changé la donne. En effet, les mêmes gouvernants des régimes marxistes perpétuent les mêmes pratiques en dépit de leur rhétorique démocratique.
    3. Un constant aveuglement à construire un État monstre dont la tête, Brazzaville, et le poumon, Pointe-Noire (menacée à terme d’essoufflement pétrolier), ne cessent de grossir démesurément, et, dont le reste du corps, l’hinterland, continue à s’atrophier. Les deux villes représentent 56 % de la population du Congo et ne bénéficient pas d’une véritable politique d’urbanisme et d’assainissement. Le taux général d’urbanisation du pays est de 62,5 % et ne cesse de croître. Les diverses politiques de décentralisation mises en place pour endiguer l’exode rural ont largement échoué.
    4. Un reniement de nos propres cultures et valeurs, même dans leur essence la plus saine, et une désorganisation de nos propres systèmes d’organisation politique et sociale. Nous nous sommes déculturés, aspirés par une fausse copie des valeurs institutionnelles et morales de l’Occident. Ainsi la démocratie instituée dans nos lois fondamentales, proclamée dans tous les discours politiques, n’est vécue qu’en surface. Elle n’a été ni digérée ni « inculturée ».
    5. Une économie extravertie. L’économie du Congo est devenue très dépendante de la production pétrolière ; le pétrole en est devenu le cœur depuis les années 70. Sa contribution au PIB nominal a évolué de 15 % dans les années 70, à 68 % en 2008, et 64,3 % en 2011. L’économie Congo est ainsi exposée à la volatilité des revenus pétroliers et à l’érosion de sa compétitivité. Au demeurant l’économie pétrolière et celle hors pétrolière ne s’agencent que très peu.
    6. Une pauvreté devenue endémique. Malgré les taux de croissance économique élevés de cette décennie, la pauvreté ne recule pas sensiblement. Par contre, on note la constitution d’une petite classe moyenne, plutôt factice, dont les revenus proviennent d’une répartition inégale et partisane des revenus pétroliers. L’enquête crédible sur les ménages de 2005 (Ecom 2005) fait ressortir un taux de chômage de 33,5 % (DSRP 2008-2010, p.52). Elle révèle que 50,7 % de la population Congo vit au-dessous du seuil de pauvreté (idem, p.15).
    Le Document de Stratégie pour la Croissance, l’Emploi et la Réduction de la Pauvreté (DSCERP 2012 – 2016) semble attester d’une réduction de cette pauvreté, laquelle aurait baissé de 50,7 % en 2005 à 44 % en 2009. Pourtant, des évènements à large impact social très négatif militent, au contraire, pour son aggravation. On peut citer, entre autres, l’explosion de l’armement des forces armées en mars 2012, laquelle explosion a détruit une grande partie des quartiers de Mpila, Ouenzé et Talangai à Brazzaville, ainsi que les récurrentes érosions et inondations dans les grandes villes qui engloutissent des nombreuses habitations.
    7. Une jeunesse abandonnée à son triste sort. Cette jeunesse constitue, pourtant, la majorité de la population ; en effet, près de deux tiers de cette population, soit 62 %, ont moins de 25 ans. Le taux d’accroissement moyen annuel est de 3 % pour une population Congo actuelle de 4.000.000. Le chômage affecte beaucoup plus cette population jeune. Selon la définition de l’OIT, 25 % de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi. Avec une définition plus large qui inclut les demandeurs d’emploi découragés, le taux de chômage des jeunes grimpe à 42 %. On remarque que, dans toutes les révoltes et guerres civiles congos, cette jeunesse vouée au chômage joue le rôle de fer de lance. La situation actuelle de chômage massif des jeunes combinée avec une certaine explosion démographique (à la dimension du Congo, cela s’entend) fait courir de très grands risques au Congo.
    Ces sept défis sont majeurs et obligent à concevoir et conduire un renouveau du vivre ensemble Congo. Tel est le prix de notre survie en tant que communauté unie par un destin, celui d’un développement intégral et harmonieux. Pour aller à sa renaissance, le Congo doit agir concomitamment dans deux directions :
    – Se réapproprier sa civilisation bantoue-autochtone dans son essence et ses valeurs les plus nobles. En effet, la crise profonde que vit le Congo est d’abord culturelle.
    – S’inspirer des acquis politiques, sociaux, économiques et technologiques les plus positifs dans le monde pour faire évoluer dynamiquement sa société. Ce renouveau engage autant le système politique et l’organisation de l’État, que la gestion économique.

    L’idée du Mbongui, Case commune des Congo, disqualifie ainsi les exclusions, élimine les barrières, institue la non-violence et ‘’la palabre ’’ comme système structurant les relations entre ses membres.
    Le principe du Mbongui, case commune des Congo, met l’accent sur l’apport vital de chaque élément constitutif et représente l’antithèse même de l’alternative de démembrement.
    La vie du Mbongui Congo, case commune des Congo, oblige un effort quotidien et constant : l’aujourd’hui du vivre en commun. Ce vivre en commun, tout en étant toujours actuel, se projette dans le demain du mieux vivre de chacun et de tous, et devient en même temps un idéal permanent.
    Ce nouveau système proposé repose sur cinq idées maîtresses :
    Réconcilier le Congo avec lui-même, en responsabilisant le Congo moderne et le Congo bantu-autochtone (traditionnel) par le biais du Mbongui A Congo, instance suprême de la Nation, véritable temple de la sagesse africaine en général et de la sagesse Congo en particulier ;
    Instituer, conformément aux traditions, à la mentalité et à la spiritualité Congo, un Mfumu A Congo qui symbolise l’UNITÉ du Congo, règne, mais ne gère pas ;
    Gouverner le Congo selon les normes modernes, acquis de la civilisation et de l’évolution du monde, tout en faisant prévaloir le consensus participatif, mode traditionnel bantu-autochtone de gestion des hommes ; donner à la femme Congo les moyens d’une participation réelle à la gouvernance du Congo ;
    Respecter la personnalité des entités humaines Congo en reconnaissant que toutes sont la richesse de NZAMBÉ ;
    Donner aux Comtés territoriaux et aux Comtés urbains la capacité réelle de s’autogouverner, de faire face à leur responsabilité devant l’histoire nationale ;
    Favoriser l’implication des communautés de base dans les décisions touchant à leur vie quotidienne.
    Recadrer l’expression politique citoyenne dans un système qui garantisse la participation, l’unité et la solidarité des peuples du Congo, la non-violence et la vie du Mbongui Congo.

  11. Anonyme dit :

    Au Webmaster
    #Abbé Itoua et #ValdeNantes nous embrouillent avec leurs hors sujets.
    Pas un mot sur le pétrole volé
    Comment vous tolérez que ces individus se moquent de vos lecteurs?

  12. Anonyme dit :

    La haine, le tribalisme, les règlements de compte, les insultes et j’en passe tout ces maux ne favoriseront jamais la paix et la stabilité, et l’émergence du Congo.
    Les pouvoirs qui se sont succédés avant et après les indépendances ont eu pour point commun le tribalisme.
    Aujourd’hui il nous ait offert , nous la nouvelle génération si nous voulons que ce pays emerge faisant fi du passé, car il n’ya et il n’y aura au Congo aucune ethnie ni tribu au dessus des autres. Aimons le Congo et soyons des Congolais.

  13. Juge & Partie dit :

    Ecarquillez seulement un peu vos yeux et usez bien de votre moteur cérébral: BINGO !

  14. Nguembo dit :

    Sassou Nguesso auteur principal des crimes contre l’humanité, des biens mal acquis, de la gigantesque corruption est le plus idiot des chefs d`etats. Lui et sa clique qui règnent par intimidation, par la foce des armes sont une vraie honte pour le Congo, l’Afrique. Ils ne pas vraiment des vrais humains

  15. Bulukutu dit :

    Faire fi du passé, c’est oublier d’ou L’on vient et ne pas savoir, où l’on va.

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