Huit années de prison requises au Parquet de Milan à l’encontre de l’Administrateur délégué d’ENI, Claudio Descalzi

Sassou-NGuesso – Matteo Renzi – Claudio Delcazi

Plus qu’un coup de tonnerre à Brazzaville et surtout à Oyo, encore sous l’effet du champagne millésimé d’un dernier retrait de deuil : l’annonce de la peine requise, contre Claudio Descalzi, en a dégrisé plus d’un, sauf le vieux Tyran, sur une autre planète qui depuis quelques temps ne comprends plus rien à rien ! Curieusement, sauf le Turc et le Chinois !

Claudio Descalzi, le « petit ingénieur d’Agip qui était arrivé au Congo » comme aimait se flatter, Denis Sassou Nguesso, de l’avoir connu alors, aura beaucoup de mal à échapper à la case prison ; et cette condamnation éventuelle ne concernera que le Nigéria. Attendons un peu que la Justice passe sur ce qui a été commis au Congo et son emprisonnement de Droit Commun, cher à Tatsy Mabiala, pourrait alors tripler.[ Sinon comment expliquer qu’ENI avec 14 permis dont il est « opérateur » ne produisent (en 2019) que 93 000 barils/jour ? Y compris les champs de Mboundi et de Kakouala pour lesquels ENI (via l’ex-gendre de Sassou Nguesso, Fabio Ottonello bien heureux pour peu de temps à Monaco) avait déboursé 1,5 milliards net d’impôts pour Maurel et Prom, et 3,8 milliards de dollars (si nos souvenirs sont bons) pour racheter Burren Energy qui détenait une trentaine de pourcent de ces champs. Maurel et Prom produisait alors 76.000 barils/jour sur ces gisements onshore, du Nkossa Brent.

Depuis le rachat par ENI la production de Mboundi s’est effondrée. Evaporée comme les milliards du Trésor Public congolais dans les mains d’Albert Ngondo et de Remy Ayayos. Eni ne produit plus, au total, que 93.000 Boep opérés et reçoit une vingtaine de milliers de barils pour ses participations dans Likouala et les permis Grands fonds.]

Cette éventuelle lourde condamnation, très justement, n’a pas été ressentie à Oyo, chez les très rares personnes conscientes, comme une finalité : « le pauvre Claudio, il a été arrêté, c’est la fin de l’histoire ! » Cette peine requise, a résonné comme le début de la Fin !

Aux USA, au Royaume Uni, en Italie, en Suisse et aussi en France, les grands complices des Nguesso et les Nguesso, eux-mêmes, vont trinquer gravement ! Il y a quelques jours à Levallois, les enquêteurs des BMA sont tombés sur une planque, d’un Neveu, bourrée de documents confidentiels. La France rejoindra vite l’Italie dans les condamnations des uns et des autres !

Bien entendu, avec toutes les armes que le tyran a accumulées dans son petit pays pauvre, en partie, grâce aux largesses du FMI, de la Banque Mondiale et de l’Agence Française de Développement (AFD), la tentation est grande d’allumer le feu et de zigouiller encore, sans que quiconque ne dise mot, 300 ou 400.000 Congolais qui vivaient sous le seuil de pauvreté grâce à l’homme fort d’OYO/Brazzaville. Tsaty Mabiala et Parfait Kolélas qui avaient reconnu  « la victoire électorale de 2015 » et légitiment l’emprisonnement du Général Mokoko et d’André Okombi Salissa, n’y trouveront sûrement rien à redire…

Il est possible également que le choc de cette condamnation probable de Claudio Descalzi, face tout d’un coup comprendre aux pillards du Congo qu’il serait plus raisonnable de mettre un terme à la déraison qu’a prônée le Tyran ; à libérer les prisonniers politiques, n’en déplaise à Tsaty Mabiala ; qu’un dialogue véritable soit instauré avec les gens sérieux, honnêtes et patriotes ; et que les Congolais coupables de malversations soient jugés humainement et pacifiquement au Congo !

La raison doit absolument l’emporter ! Il faut en terminer avec l’irresponsabilité du tyran !

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 22 juillet 2020

Les complices de Sassou Nguesso, chez ENI, bientôt emprisonnés en Italie ? Par Rigobert OSSEBI

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Le parquet de Milan a requis mardi huit ans de prison contre l’administrateur délégué d’Eni, Claudio Descalzi, et 900.000 euros d’amende chacun contre le groupe pétrolier italien et son homologue anglo-néerlandais Shell dans un procès pour des soupçons de corruption dans un contrat au Nigeria. /Photo

MILAN (Reuters) – Le parquet de Milan a requis mardi huit ans de prison contre l’administrateur délégué d’Eni, Claudio Descalzi, et 900.000 euros d’amende chacun contre le groupe pétrolier italien et son homologue anglo-néerlandais Shell dans un procès pour des soupçons de corruption dans un contrat au Nigeria.

D’après l’accusation, Eni et Shell ont acquis en 2011 un gisement pétrolier au Nigeria en sachant que l’essentiel des 1,3 milliard de dollars (1,13 milliard d’euros) du contrat seraient reversés en pots-de-vin à des responsables politiques et des intermédiaires.

Le parquet milanais a aussi requis huit ans de prison contre Paolo Scaroni, ancien administrateur délégué d’Eni, et sept ans et quatre mois contre Malcolm Brinded, ancien responsable des activités « amont » de Shell.

Il a réclamé la saisie d’un total de 1,092 milliard de dollars auprès de l’ensemble des accusés, montant correspondant selon lui aux pots-de-vin versés.

Tous les accusés démentent la moindre malversation. Ils affirment que l’argent a été versé sur un compte officiel de l’Etat nigerian et qu’ils n’exerçaient aucun contrôle sur les transferts susceptibles d’avoir été effectués ultérieurement.

Les prochaines audiences, qui devraient être consacrées aux plaidoiries de la défense, sont prévues en septembre. La date du jugement n’est pas encore connue.

Source : Challenge.fr

(Emilio Parodi; version française Bertrand Boucey)C

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