N’banda plutôt que Pointe-Noire : Pour une réparation de l’aberration toponymique coloniale sur le littoral congolais

Par René MAVOUNGOU PAMBOU

 

D’emblée, il convient de poser qu’il importe de connaître le passé pour se projeter dans le futur et construire l’avenir. C’est pourquoi, il nous faut rechercher les racines du passé pour se positionner dans le monde de manière décomplexé, de se construire et surtout d’avancer avec serénité dans ce village planétaire et globalisé. Or, il s’avère qu’il y a une rupture mémorielle chez les Congolais, en raison du fait que l’histoire pré-coloniale du Congo-Brazzaville est galvaudée, occultée à dessein. Mais il est surtout une chose fort déplorable, c’est le fait que cette histoire n’est guère enseignée, à cela il faut ajouter l’absence d’une politique toponymique post-coloniale. En effet, les noms des lieux, ou toponymes, sont l’un des éléments constitutifs de l’identité du lieu et du projet idéologique qui lui est associé. Pour ce faire, ils font partie du patrimoine onomastique, culturel et historique d’un pays.

De prime abord, il convient de rappeler qu’au XIIIe siécle les ancêtres kongo, venant de Kongo dia Ntotila, après avoir franchi le majestueux Kwangu (fleuve Congo)1, en passant par Landana (de kulandana “se suivre”), localité de l’actuelle Cabinda, et logeant la côtière, marquèrent un arrêt en un lieu qu’ils appelèrent Mpita (de kuvita “s’arrêter provisoirement”). En fait, Mpita est l’actuel quartier de la prison de Pointe-Noire s’étendant vers l’aéroport. En définitive, ils s’établirent en une baie du littoral atlantique qu’ils dénommèrent N’banda, du verbal kubanda “fixer”, “enfoncer”. Sur le même site fut crée un quartier qui reçut le nom Ndji-Ndji, onomatopée traduisant le bruit du fraquas violent des vagues sur la plage de la Côte sauvage; qui est naturellement la façade opposée de cette baie. C’est précisement dans ce quartier où sont localisées actuellement les zones administrative, commerciale et industrielle comprenant aussi le port.

Signalons cependant que la plage, du côté de la baie, fut appelée Cikungula2 (de kukungula “se baigner”). Il était attesté en ce lieu l’existence d’un cours d’eau où se déroulait un rituel de purification des individus sous l’empire du mauvais oeil ou des esprits maléfiques. Le génie tutélaire des lieux repondait du nom de Cikungula. Comme cela apparaît dans l’expression qui lui était consacrée : Cikungula wukungula mbongu baatu “Cikungula qui lava (purifia) l’espèce humaine”. On peut aussi entrevoir dans le verbal kukunga (rassembler, agréger, regrouper), comme étant l’origine du nom Cikungula3. En fait, Cikungula se comprendrait alors comme un lieu de regroupement ou de ressemblement des ancêtres kongo suite à leur exode de Kongo dia Ntotila. Par ailleurs, cette baie de N’banda en raison de la douceur particulière de l’océan, vagues de moindre amplitude, fut un endroit idéal et propice à la baignade3, outre le fait qu’il devint un village de pêcheurs. Peu après, dans la poursuite de leur projet de conquête des terres, les Kongo éssaimeront plus au nord du littoral vers le sud-ouest du Gabon ainsi qu’à l’intérieur des terres, en direction du Mayombe et au delà vers Diangala dans la vallée du Niari.

Quelques temps après, les ancêtres kongo créèrent l’Etat de Loango dont la capitale fut Bwali “deux” en souvenir de deux pécheurs. Bwali était située dans la baie voisine de Loango. En effet, c’est un site providentiel où les deux hommes, chargés d’explorer la partie septentrionale du littoral, furent une pêche prodigieuse. Beaucoup plus tard Bwali prendra le nom de Diosso. Signalons en passant que lors du commerce triangulaire, avec la tristement célèbre traite négrière, la baie de Loango fut un grand port négrier du golfe de Guinée d’où furent ponctionnés des millions de “bois d’ébène.”

En 1482, l’équipage du portugais Diego Cao abordant la côte du royaume de Loango aperçut une mince bande de terre formant une protubérance rocheuse saillante au niveau d’une baie. Émerveillés par la beauté du site, ils s’écrièrent “Punta Negra”. En effet, c’est en 1484 qu’apparaît pour la première fois le nom de Punta Negra, sur une carte établie par des navigateurs portugais.

À la fin du XIXe siècle, en 1880, l’explorateur français Pierre Savorgnan de Brazza atteignit, depuis le Gabon l’intérieur des terres de ce qui ne s’appelait pas encore le Congo et, arrivé à Mbé (100 km au nord de Brazzaville), signa le 10 septembre 1880 avec le Makoko, le roi des Téké, un traité faisant de ce royaume un protectorat de la France. Le 23 mars 1883, l’un de ses émissaires dépêché sur la côte atlantique, le lieutenant de vaisseau Cordier, signa également un autre traité avec le roi Maloango du royaume de Loango, qui jusque-là était indépendant.

La baie de Loango haut lieu chargé d’histoire, en ce sens qu’elle fut le site de la capitale du royaume de Loango et successivement un grand comptoir d’esclaves ainsi qu’un port d’embarquement des bois d’ébène et plus tard sous la colonisation, le point de départ des caravanes pour Mfoa (actuelle Brazzaville). Mais ce site fut abandonné en raison de l’encombrement de son haut-fond au profit de la baie de Punta Negra.  C’est ainsi que le 11 mai 1922 fut publié le décret portant création de la commune de Pointe-Noire, nom découlant d’une traduction du portugais Punta Negra. Un port en eau profonde y fut construit dans le dessein d’intensifier le pillage effréné des matiéres premières tant convoitées. Sous l’administration coloniale française, Pointe-Noire est consacrée succesivement capitale du Moyen-Congo et de la République autonome du Congo jusqu’en 1959, date à laquelle Brazzaville lui succède de manière arbitraire sinon antidémocratique5.

Nous déplorons cependant le fait que les colons français n’aient pas privilégié des noms authentiques N’banda et Loango, respectivement pour la ville côtière et la région qui l’abrite. Le maintien d’un nom d’inspiration portugaise, donne l’impression que ces derniers n’avaient pas trouvé âme qui vive en ce lieu ou que les autochtones Kongo du Loango, qu’ils avaient trouvé sur place, n’y avaient attribué aucun nom. Les deux autres noms locaux Ndji-Ndji et Cikungula n’avaient également pu retenir l’attention des administrateurs coloniaux.

Signalons cependant que sous la colonisation, le Loango ainsi que le reste de l’AEF représentaient un pays de cocagne doté d’immenses richesses dont il fallait s’approprier sans bourse délier; mais hélas, le quotidien des autochtones y sera dramatiquement transformé en enfer. En effet, les colons français dans leur entreprise de spoliation, de prédation et de pillage sauvage des matières premières mirent en place non seulement un système ignoble d’exploitation de l’homme par l’homme, mais soumirent les Noirs à des atrocités, exactions massives et des crimes en tous genres. Leur cupidité effrénée était telle que les ténèbres de la barbarie prirent le dessus sur les Lumières du XVIIIe siècle. En fait, la prétendue “mission civilisatrice”, dont ils s’étaient assignés le devoir à l’endroit des “bons sauvages” tourna au cauchemard sanglant pour ces derniers, se révélant ainsi un mirroir aux allouettes sinon une entreprise criminelle ! Pour ce faire, le nom Pointe-Noire symbolisera à jamais dans la conscience collective, le déchaînement de la cruauté, la barbarie et la férocité subies par nos ancêtres de la part des colons français.

Manifestement la dation du nom Pointe-Noire, en lieu et place du nom authentique N’banda,  renvoie non seulement aux affres d’un passé colonialiste tragique, mais relève aussi d’une imposture et d’un mépris des réalités culturelles des autochtones sinon un déni de la mémoire précoloniale endogène. Bien évidemment, Pointe-Noire, d’un point de vue de la sémantique intrinsèque, ne veut rien dire aux natifs de Loango. En outre, le toponyme N’banda, porteur de sens, est le nom que nos ancêtres les Kongo avaient bien voulu que portât cette terre conquise par eux au prix de sacrifices, au regard de la féroce lutte qu’ils livrèrent avec le terrifiant ngo “léopard” dont cette terre était infestée. A cela il faut ajouter les pygmoïdes Bongo qu’ils reléguèrent dans la forêt. Ils ont ainsi prouvé leur capacité de vaincre l’adversité et de s’imposer sur une terre hostile. Par ailleurs, le fait pour les colons français d’avoir preféré le nom de Kouilou (hydronyme) à celui antérieur de Loango pour cette région, qui fut un Etat précolonial, participe d’une volonté délibérée d’occulter sinon falsifier l’histoire du peuple de Loango. C’est aussi l’expression de la négation sinon du mépris à l’endroit d’un Etat dont le peuple foncièrement pacifique leur avait accordé généreusement l’hospitalité sur sa terre.

Signalons également qu’ailleurs sur le continent africain nombre de noms de pays et villes à consonnance coloniale ont changé au profit des noms authentiques. Mais au Congo-Brazzaville on ne comprend toujours pas pourquoi, en contexte postcolonial, persiste-t-on à maintenir le statu quo? C’est assez paradoxal et aberrant de se dire “indépendant” et de pérenniser des noms qui sont de véritables stigmates d’une période coloniale peu glorieuse pour les congolais. En effet, les colons se sont accaparés de notre terre pour en extraire le suc, et en exploiter ses hommes, en faire des choses, des outils, des coolies, des porteurs, des serfs, des forçats, des bêtes de somme, des instruments pour la gloire de la France. En plein XIXe siècle en prétendant abolir l’esclavage aux Antilles, la France le rétablit prestement et subtilement, en mettant en place le travail forcé. L’homme noir est ainsi transformé en esclave à qui on fit porter le joug sur sa propre terre. On fit ainsi travailler le Noir sous la contrainte du fouet jusqu’à ce que mort s’ensuive. A l’évidence, l’histoire coloniale s’avère tragique à plus d’un titre. Pour ce faire, la colonisation fut une entreprise foncièrement prédatrice et mortifère, donc criminogène, pour laquelle nos ancêtres payèrent un lourd tribut à la cupidité effrénée de la France coloniale6.

C’est pourquoi il y a lieu de déplorer cette absence de politique onomastique au Congo-Brazzaville, visant l’éradication des toponymes non authentiques. Hélas, ici tout est fait pour une perpétuation de la tutelle néocoloniale, qui fait que les trois grandes villes du pays portent encore des noms hérités de cette sombre période coloniale; et ce, malgré le fait que les auteurs de cette barbarie du colonialisme aient déclaré que “la colonisation est un crime contre l’humanité.” On n’y voit cependant pas d’inconvénient à débaptiser nos villes par des noms locaux. On ne saurait sous-estimer l’effet psychologique et résultant dans le fait de se débarrasser des symboles de la domination coloniale française. En outre, une telle initiative permettrait d’affermir la conscience civique et de renforcer la fierté nationale.

En somme, il sied de faire remarquer que notre toponymie endogène est occultée de la mémoire collective. Or, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. En effet, la mémoire est d’autant plus importante qu’elle participe de la construction identitaire et culturelle d’un peuple. Pour ce faire, les noms participent des spécificités culturelles, de l’identité et sont partie intégrante du patrimoine culturel immatériel d’un peuple. Aussi, pour valoriser l’histoire pré-coloniale du Congo en général et celle du Loango en particulier, il serait judicieux de réhabiliter ces noms originels et authentiques. Lesquels noms revêtent un sens profond et sont en adéquation avec nos réalités ethnologique, sociologiques, anthropologiques et historiques. On ne dira jamais assez qu’un peuple digne de ce nom et fier s’épanouit dans la célébration de son histoire forgée par ses illustres ancêtres. C’est pourquoi la meilleure façon de se projeter dans l’avenir c’est de comprendre l’histoire. Et cette histoire est, sans conteste, également véhiculée par des toponymes. Réhabiliter des noms qui signifient pour un peuple et qui véhiculent son histoire, c’est aussi se réapproprier, restaurer l’identité et respecter l’âme de ce peuple. Ce serait également une façon d’honorer la mémoire de nos illustres ancêtres Kongo du Loango et de tirer un trait sur un passé colonial on ne peut plus douloureux.

René MAVOUNGOU PAMBOU

Ethnolinguiste de formation,

Linguiste-bantuiste et chercheur en civilisation kongo

 

1 Cette traversée du fleuve eût lieu grâce aux miracles opérés par Bunzi, l’instigateur de l’exode des Kongo pour la conquête de nouvelles terres. Mais hélas, après la traversée Bunzi trouva la mort sur la rive droite à Moanda (actuelle RD Congo). Il fut enterré dans un sanctuaire de la localité de Banana, non loin de l’embouchure du fleuve Kwangu. Bunzi fut déifié et depuis lors il trône au dessus du panthéon des divinités kongo. De ce fait, ce sanctuaire était consacré haut lieu spirituel et en même temps un endroit de pélérinage pour les Kongo. C’est ainsi que lors d’un périple présacral dans les sept provinces du Loango, le futur Maloango avait l’obligation de se rendre au sanctuaire de Banana obtenir l’onction du Citomi ci Bunzi “prêtre de Bunzi” et gardien des lieux.

2 Orthographe officielle Tchikoungoula.

3 Dello (J), Toponymie sur la ville de Pointe-Noire, Paris, ORSTOM, 1988, 25 p, multigr.

4 A L’époque coloniale cet endroit a été une Station nautique qui deviendra plus tard un Club nautique. Jusque dans les années 70, ce site fut une station balnéaire où les expatriés européens pratiquaient le sky nautique. La magnifique plage, de sable fin et aux vagues nettement moins fortes que sur la Côte sauvage, fut un endroit idéal pour les baignades à moindre risque. On y trouvait également des cocotiers sous lesquels on se prélassait pendant les moments de forte chaleur.

5 Le 21 novembre 1959, à l’occasion des élections législatives ayant été émaillées d’événements  rocambolesques et dramatiques, l’abbé Fulbert Youlou est élu premier ministre de la République du Congo, en battant Jean-Félix Tchicaya, leader du PPC, le premier et unique député congolais à l’assemblée française dès 1946. Les députés de l’UDDIA, étant restés seuls dans la salle, décident, dans la même nuit, de transférer sans débat et consultation la capitale du Congo à Brazzaville, lieu plus rassurant pour les vainqueurs de ces élections. Pointe-Noire cesse, dès lors, d’être la capitale du Congo en cette date. Elle perd, de ce fait, son autonomie administrative, toutes les décisions en ce qui la concerne émanant désormais des autorités de Brazzaville.

6 Le chantier le plus emblématique de ce déchaînement de la barbarie coloniale fut la construction du Chemin de Fer Congo-Océan dont on dit que sous chaque traverse gît un Noir. En 1926, après un séjour au Congo, André Gide revèle l’étendue de ce crime contre l’humanité au grand public occidental dans un livre intitulé : Voyage au Congo. Après plusieurs mois également passés au Congo dans les pas de Gide, Albert Londres confirma que la construction de cette voie ferrée avait fait une hécatombe. Son témoignage à charge est consigné dans Terre d’ébène, publié en 1929. Bien évidemment, le scandale du Congo-Océan trouva un écho planétaire.

 

Diffusé le 17 aout 2017, par www.congo-liberty.org

Et si le complexe d’infériorité de Sassou Nguesso est celui de toute une génération…Par Mingwa mia Biango

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35 réponses à N’banda plutôt que Pointe-Noire : Pour une réparation de l’aberration toponymique coloniale sur le littoral congolais

  1. Le Temps du Devoir dit :

    Simplement merci pour le beau texte. Il y’a des lectures qui nous rendent plus intelligents et celle -ci en est une.

  2. A.D dit :

    Sassou le plus grand criminel africain, le plus grand génocidaire de ces derniers temps .A près de 76 ans, Sassou Nguesso est l’assassin direct de nombreuses personalités du Congo tel que les Présidents Marien Ngouabi, Alphonse Massamba-Debat, du cardinal Emile Biayenda, du Colonel Marcel Ntsourou, Ange Diawara et des disparus du Beach, pour ne citer que ceux là. Il continue aujourd’ hui à la connaissance du monde entier à se livrer aux atteintes énormes, sérieuses contre les droits de l’homme. Il est devenu depuis 1998, le nouveau Hitler en se livrant au netttoyage éthnique. Cela n’est que question de temps. lui et ses complice, ainsi que tous ceux qui le soutiennent d’une manière ou d’une autre, seront sévèrement punis par la justice.
    les autres crimes de Sassou Nguesso,sont les crimes économiques. Sassou Nguesso et sa clique volent tout l’argent, les biens du peuple Congolais réduits dan la misère de plus en plus grande et desespérée. »La gestion actuelle du Congo à travers son régime est caractéristique de la mauvaise et mal gouvernance qui l’ont plongé dans le gouffre de l’immoralité, de la corruption généralisée, de l’injustice, des maltraitances (sociale, politique, éducative…), de magouilles, de vols et de violences en tous genres, comme le resume l’ancien ministre Congolais, jean Luc Maleka,” les méfaits se retrouvent entres autres dans les pages de la presse internationale lorsque l’on évoque les gros scandales : affaire Elf dans les années 1990, Biens Mal Acquis tant en France, au Canada, au Portugal, Déclaration de Berne, affaires Asperbras, Panama Papers etc…., et plus récemment RFI.“ Sassou Nguesso détruit les forets, le service des voiries dans les villes devenues de plus en plus sordides avec les tas d’imondices craceux, de polution de rivières et maitime Sassou Guesso a été incapable de donner de l’eau et électricité au Congolais en tant d’années de pouvoir illégitime.Chaque Congolais conscient de ses devoirs et responsabilités doit savoir les conditions dans lequels lui et son peuple se trouvent afin d’arriver réellement à les changer:“ Les élections, le dialogue ou les négociations avec le dictateur génocidaire Sassou Nguesso et sa clique ne servent à rien et ne peuvent pas du tout être une solution dans un rapport de forces déséquilibrés. Il faut complètement éffacer le régime Sassou Nguesso.„ Une insurrection populaire pour désintégrer le système politique actuel au Congo et préparer l’avènement d’une démocratie assumée ou lutte armée restent les seuls solutions pour mettre fin à l’esclavage et à la barberie Sassou Nguesso au Congo.Depuis 1968, année de leur fameux coup-d’état, Sassou Nguesso, marche sur les cadavres, piétine tout un peuple.« Ce qui se déroule dans le Pool, c’est un génocide programmé, un holocauste, intitulé „Opération Mouébara“ nom de la mère de l ‘ initiateur ,dictateur , sorcier, criminel, génocidaire Denis Sassou Nguesso.Cette épuration éthnique avait déjà eu lieu entre 1998 et 2004. Cette nouvelle Opération Mouébara a pour objectif final de faire disparaitre du Congo les Laris, Bacongos, raser le Pool. Denis Sassou Nguesso et sa clique, complices veulent terminer leur crime de massacre de masse en s’achetant à coup des millions de Dollars, d’euro obtenu par l’argent du pétrole, bois, minerais du Congo bradés, des douanes appartenant au peuple Congolais, le silence, la complicité des médias, des politiques, dirigeants des organisations internationales.„Sassou Nguesso est un vrai assassin, corrupteur, génocidaire. Il est le mal du Congo. » Denis Sassou Nguesso n’a pas fait qu’hypothéquer l’avenir, il l’a détruit, il l’a effacé comme on efface des écrits sur une ardoise qu’il a ensuite cassée. »Sassou a inventé le capitalisme clano-familial pour que le Congo soit dominé politiquement et économiquement par une seule et même famille : la famille royale Sassou& Nguesso.“Le peuple Congolais doit agir et faire partir de force de Sassou Nguesso et sa clique afin de se débarasser de l’esclavage, terreur impossée par l’imonde dictature.Sassou n’apportera rien au Congolais si ce n’est la misère, la corruption et sa famille d’incompétents voleurs.
    Personne ne nous aidera à le dégager. Seule la lutte libère

  3. STEVE dit :

    Quand je suis né, Dolisie s’appelait Loubomo. Qui a décidé de remettre l nom de Dolisie pendant la conférence nationale ? cette ou ces personnes portent une grande responsabilité dans l’histoire pour cette connerie monumentale

  4. le fils du pays dit :

    Mr Mavoungou Pambou

    La lutte du peuple Congolais doit etre globale,elle est contre l’empire francais,son valet et tous ses mecanismes de la servitude qui tiennent le peuple Congolais la tete sous l’eau.
    Nous devrons commencer a aseptiser nos comportements et etre fiers de ce que nous sommes.
    Toutes les localites du Congo vont reprendre leurs noms originaux comme nos ancestres les appellaient.Se debarrasser des prenoms venus d’ailleurs tels que: Messi,Rene,Denis,Nathalie Robert .Nous devrons absolument revenir sur nos bases ancestrales.

  5. Yvon dit :

    EXCELLENTISSIME !

  6. le fils du pays dit :

    Mr Mavoungou Pambou,je vous suggère de ne plus répéter ce mensonge de l’homme dit blanc les mots commerce triangulaire,il n’y a pas eu le commerce trangulaire,il y a tout simplement eu le genocide de nos ancêtres par deportation avec violence vers les amériques pour les mettre en esclavage.L’ocean atlantique est le plus grand cimetière (des noirs) au monde.
    Deportation,esclavage,travaux forces, colonisation c’est la meme chose seules leurs appellations sont différentes pour embrouiller les gens.C’est le meme cabri mais avec différents coliers.
    Nb:Les noirs n’ont pas vendu les leurs pour leur mise en esclavage,ceci doit être clair pour les noirs qui avalent encore le mensonge grossier des criminels.

  7. LE CANNIBALE SASSOU, L'ENFANT CHERI DE LA FRANCE dit :

    QUOI DE NEUF, SASSOU= LA FRANCE = RFI ET SASSOU= RFI ALORS NOUS N’AVONS PAS BESOIN DE CETTE SALE ÉMISSION « APPEL SUR L’ACTUALITÉ » QUI NE RACONTE QUE DU N’IMPORTE QUOI, UNE PERTE DE TEMPS UN LAVEMENT DU CERVEAU. LA SOLUTION DU PROBLÈME EST CONNU PAR TOUT LE MONDE. C’EST LE DÉPART DE SASSOU. DZON PARLE DE REMISE A ZERO (DIALOGUE NATIONAL, LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES) ET MAINTENANT IL VEUT UNE PLACE AU GOUVERNEMENT DU PLUS GRAND IMBÉCILE DE CRIMINEL QUE L’AFRIQUE N’ A JAMAIS CONNU SASSOU. ARRIVERONS-NOUS À SAUVÉ SE PAYS ?
    LES CONGOLAIS SONT TOUS DEVENUS DES MALADES MANTAUX COMME SASSOU?

  8. zika wa zika dit :

    C’est sympathique votre plaidoyer pour la mémoire. Comme vous le dites bien : « un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. En effet, la mémoire est d’autant plus importante qu’elle participe de la construction identitaire et culturelle d’un peuple ». Très bien, sauf que vous voulez une mémoire tronquée, une mémoire faussement débarrassée des traces de notre histoire coloniale. Vous prônez la mémoire pour l’histoire précoloniale et l’oubli pour l’histoire coloniale. Ce n’est plus de la mémoire qu’il s’agit mais de la manipulation idéologique.

    Pourquoi la mise en valeur de notre passé précolonial doit-elle se faire au détriment de notre mémoire coloniale ? Si vous voulez vraiment vous débarrasser du passé colonial, commencez par rejeter la langue du colon, l’effacer du Congo comme langue officielle, ce que vous ne ferez certainement pas parce qu’elle vous permet de jouer les intellectuels et de vous substituer au colon dans un pays où l’analphabétisme fait du premier lettré venu d’Europe, un demi-dieu.

  9. mwangou dit :

    Bjour Zika wa Zika! bien parlé!

  10. mwangou dit :

    Votre texte est très édifiant. Il y a 20 ans en arrière, j’avais questionné des vieux vilis à Fouta et à Diosso, sur ce nom pas très loango de cette ville. Aucune réponse positive ne m’avait été donnée. Par contre, ayant soulevé cette problématique des noms des localités, c’est la femme de mon ami, qui est née et grandie à Pointe Noire qui me dit certains noms sont d’origine fantaisiste: exemple, l’hotel Ndindji au bord de l’Ocean. Pour moi, ça devait être peut-être un chef coutumier vili? Elle me répondit que c’est le fait de jouer en imitant le vrombissement d’un moteur de voiture que le nom était arrivé. Oui, je me souvenais qu’enfant, en jouant à l’automobiliste, on émettait le son  » ndjiiiii…Tous les enfants qui ont été au contact de l’automobile, ont joué à ça, et je crois, pour une fois, ce son n’était ni vili, ni lari, ni mbochi, etc. Il était le son qu’on entendait et qu’on essayait de reproduire. Le « Ndjiiii » est devenu Ndji Ndji, tout simplement que cette zone était devenue la cour de récréation des enfants… Et voilà que le pct parti-Etat consacra ce son en nom en baptisant cet

  11. mwangou dit :

    suite.. hotel Ndjindji. Ce n’est pas un mot loango. Peut-être qu’on y apportera un jour, le démenti…
    Bref! mais diantre, pourquoi face à la situation du Congo aujourd’hui, on pense opportun d’émettre de telle réflexion? Est-ce là l’explication de la dette? du non paiement des salaires de certaines catégories de fonctionnaires?
    Cette réflexion de très grand intérêt va subir le sort des discours de sassou nguesso qui n’intéresse personne… Et pour cause…
    Voici la situation : Auprès de sassou nguesso, comme conseillers, il y a un tas de docteurs toutes disciplines confondues… au sein du gouvernement, il y a un tas de docteurs, à commencer par Mouamba… il y a un tas d’universitaires… Croyez-vous vraiment que ce que nous décrions ici, la dette, la gabegie, la misère,soient le fait de l’amateurisme ou du semi-analphabétisme de ces gens du politique? Qu’on ne s’y trompe pas… Quand le pct parti-Etat avait voulu débaptiser et renommer les localités, Fort-Rousset n’est-elle pas devenue ou redevenue Owando, Dolisie redevenue

  12. mwangou dit :

    suite…Dolisie redevenue Loubomo et redevenue Dolisie par la liesse de la CNS en 1991(comme vous le regettez), et Baratier en Kibouendé (comme on ne le regrette pas)… Et depuis, même le PK rouge baptisée ainsi par le pct parti-Etat, s’est affranchie de ce sobriquet et a repris sa vraie veste qui s’appelle « IGNIE »… Bref! Ce travail de mémoire qui mérite d’être mené ne serait-ce que pour l’histoire, ne doit pas s’introduire au milieu des combats actuels, à moins ce que vous en fassiez la démonstration, qu’un tel travail donnerait bien des atouts à l’efficacité de la lutte.Ce que me concernant je doute fort. Aussi, c’est avec regrets que je vous dirais que vous nous distrayez une fois de plus, face au défi de l’heure, le cas sassou nguesso.

    Que faut-il faire devant un sassou nguesso qui préfère organiser une fête où il danse quand dehors, le chu est en grève pour salaires non payés, et que l’université, la mairie et d’autres métiers pouvaient emboîter le pas au chu? C’est la question… Bizarre que vous n’ayez eu ce flash sur le

  13. mwangou dit :

    suite..colonialisme des noms de certaines localités que maintenant où de sérieux problèmes se posent à la nation…Et pourquoi vous n’abordez pas la question plus globalement, en commençant pas nos prénoms et même l’écriture de nos noms…? Aussi, vous n’arrivez pas à la cheville de Moboutou Joseph Désiré qui décida de s’affranchir du colonialisme en se renommant « Mobutu seseseko kukuwendo wa zabanga », alla jusqu’à légiférer sur la question; les prénoms chrétiens disparurent et la fierté d’être zaïrois alla bon an mal an, même quand certains patronymes se drapèrent un peu du comique…après près d’une trentaine d’années, en 1996 ou un peu avant, il détruisit lui-même ce bâti en clamant qu’il redonnait aux zaïrois leur liberté, c’est-à-dire que désormais, les prénoms chrétiens. A l’époque, votre travail n’existant pas, il avait cru avoir innové en baptisant le fleuve Congo en fleuve Zaïre (de Nzari, large étendue d’eau; mauvaise compréhension de sa part, comme il n’était pas d’origine Kongo, on suppose…), alors que le vrai nom était « Kwangu » selon vos recherches…

  14. mwangou dit :

    suite…Mobutu rendait leur liberté aux Zaïrois. Les prénoms chrétiens n’étaient plus proscrits et l’accoutrement à l’occidental autorisé. Il y a eu explosion de joie, la suite vous la connaissez. En réalité, les zaïrois avaient ainsi exprimé leur trop fort rejet du mobutisme; des patronymes de tous les coups ont fait leur apparition… Bref! Cessons de nous distraire… Ce n’est pas parce que Pointe-Noire est le nom de cette localité pétrolière que la dette du Congo est passée de 0 à 120% du PIB en l’espace de 8 ans, pendant que justement Pointe-Noire occasionnait des milliers de milliards de CFA dans les caisses de l’Etat, caisse miraculeusement vide aujourd’hui…
    Je ne comprendrais jamais les Congolais!

  15. Mark dit :

    @ mwangou

    Ndji Ndji n’est pas un mot vili comme vous l’avez dit. C’est le vrombissement d’un moteur de voiture comme l’a dit la dame. En fait nous sommes en ce temps en pleine époque coloniale. La voiture fait son apparition au Congo. Il faut donc imaginer ce que le bruit d’un moteur fait aux congolais qui le decouvrent pour la premiere fois. C’est à Pointe Noire que la voiture avait fait son apparition pour la première fois au Congo. Ainsi, les vilis vont donner le nom NDJI NDJI.à la ville de Pointe Noire. Quand un vili dit qu’il va à Ndji Ndji, il veut dire qu’il va à Pointe Noire, comme les laris qui appellent Brazzaville par MAVOULA. Ce sont des informations qui m’avait été fournies par le grand père d’un ami vili que j’avais connu à Brazza. Le congo est un pays qui a une histoire qui n’est pas enseignée à l’école. L’ école congolaise prefere apprendre aux petits congolais les histoires d’autres pays. C’est vraiment dommage. Merci pour ce récit assez riche.

  16. Mark dit :

    Lire; informations m’avaient été fournies…..

  17. @ Mwangou et Zika wa Zika (Taisez-vous ! ) dit :

    Oui, taisez-vous car vous êtes des irresponsables…vous n’êtes pas dignes et vous faites honte à la race noire et aux Congolais !

    Personne ne rejette la langue française et encore moins les prénoms français. C’est du bavardage et de la confusion intellectuelle !

    Pour justifier ses propos , Mwangou fait un parallèle avec l’authenticité de Mobutu, dont le seul tort à mes yeux fut d’avoir effectivement imposé le concept, sans laisser aux Zaïrois la possibilité de choisir leur prénom. Pour Mwangou pour qui j’avais beaucoup d’estime, on doit arrêter de réfléchir sur le Congo de demain, puisque nous luttons contre Sassou. Ne peut-on pas mener une lutte contre Sassou et son système et réfléchir au Congo de demain ? En quoi cela est-il incompatible ? Et puisqu’on en parle, que faites vous pour chasser Sassou-NGuesso ?

    Dans les pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc)…les prénoms arabes sont obligatoires à l’état civil, avec aujourd’hui la possibilité de donner des prénoms tamazight aux berbères, tout ceci pour protéger leur identité. Dans ces pays, il y a aujourd’hui 3 langues officielles qui sont: l’arabe, le français et le Tamazight ( langue berbère). Pourquoi ne pouvons-nous pas imaginer le Lingala, le Kikongo et le français comme langue officielle ?

    Ah, ces intellectuels congolais (Mwangou et Zika wa Zika) nous prouvent avec ces propos qu’il ne suffit pas d’avoir des diplômes doctorants, pour lesquels ils n’ont jamais produit de publications connues ou diffusées dans des revues scientifiques, pour être dignes, fiers et participer à la conscientisation de son peuple, gage du dévelloement durable.

    Merci cher René Mavoungou-Pambou pour ce brillantissime texte !

  18. RENE MAVOUNGOU PAMBOU dit :

    @ Monsieur Zika wa Zika et Mwangou
    Je comprends votre empathie pour les criminels colons et le fait que vous soyez un défenseur zélé de la cause des colonialistes au point de vouloir se passer pour plus royaliste que le roi. Permettez donc que je fasse remarquer que vous pratiquez l’indécente politique de l’autruche, en dépit du fait que les acteurs de la colonisation eux-mêmes aient reconnu que “la colonisation est un crime contre l’humanité”, donc une abomination et une enterprise foncièrement criminogène. A vous lire, et si je ne m’abuse, vous devez mépriser l’histoire précoloniale du Congo. Quitte à privilégier la criminogène histoire coloniale. Vous êtes donc de ceux qui croient que l’histoire de notre pays a commencé avec l’arrivée des colons leucodermes sur nos terres. Vous avez certainement interiorisé l’histoire coloniale édulcorée apprise à l’école et vous ignorez tout de l’histoire de nos ancêtres les Kongo.

  19. RENE MAVOUNGOU PAMBOU dit :

    @ Monsieur Zika wa Zika et Mwangou
    Pour votre gouverne, retenez une chose : se sont toujours les vainqueurs qui écrivent l’histoire; c’est-à-dire à leur manière, et ce, au mépris de celle de celui qui a été vaincu et soumis. Jusqu’à preuve du contraire, chez nous les leucodermes n’ont pas découvert une terre vierge dépourvue de vie humaine. En effet, ils y ont trouvé un peuple qui avait érigé un Etat organisé et structuré politiquement, socialement, économiquement et culturellement. Donc le peuple Kongo du Loango avait déjà une glorieuse histoire qui mérite d’être enseignée aux Congolais. Souffrez donc que cette histoire soit revélée au grand public. N’en déplaise aux esclaves de maison de votre acabit, sombrant dans le syndrome de Stockholm, le chercheur que je suis a le devoir de rétablir la vérité historique au lieu de laisser le monde dans l’ignorance, l’obscurantisme et se complaire d’une histoire édulcorée et falsifiée à souhait.

  20. RENE MAVOUNGOU PAMBOU dit :

    @ Monsieur Zika wa Zika et Mwangou
    En tant que digne fils du Congo, je viens de commettre un texte d’intérêt pédagogique indéniable. En outre, je suis en droit de réclamer la débaptisation de ma ville natale pour des raisons évidentes et surtout en respect de la mémoire de mes illustres ancêtres. Lesquels n’ont jamais rien demandé aux leucodermes, qui se sont accaparés de nos terres et, non contents de ce fait, ont fait vivre à nos ancêtres un épouvantable cauchemard sur leur propre terre. Si le génocide du Congo-Océan ne vous dit rien, je me demande quel genre d’homme vous êtes. Et dire que les leucodermes n’ont jamais fait acte de contrition à ce sujet. S’il y avait une justice dans ce bas monde, cet effroyable crime contre l’humanité devait leur valoir un procès en bonne et due forme devant les instances juridiques internationales.

  21. RENE MAVOUNGOU PAMBOU dit :

    @ Monsieur Zika wa Zika et Mwangou
    (Suite et fin)
    Les leucodermes n’ont-ils pas assez pillé nos richesses naturelles et causé tant de malheurs pour qu’on puisse leur concéder le privilège de conserver à jamais leurs noms sur nos villes? Quant à moi, je reste debout la tête haute et je n’oserai baisser mon froc devant les leucodermes! C’est pourquoi je me refuse d’être un esclave de maison encore moins quelqu’un sombrant dans le syndrome de Stockholm.

  22. Jean-Florent Makaya dit :

    Makaya mu Mvumvu
    Mon cher René, félicitations pour cet article riche et absolument édifiant, car plein de substance. Continue ta vocation d’éducateur passionné de l’histoire et de la culture de notre peuple. Chinua Achebe, célèbre et prolifique écrivain nigérian disait: « le role de l’intellectuel africain est d’apprendre l’histoire à son peuple ». C’est ce que tu fais. Il a aussi écrit que « si on ne sait pas quand est ce que la pluie s’est abbatue sur nous, nous saurons pas quand est ce que nous sècherons ». En outre Ngugui wa Thiong’o, écrivain kénian et champion de « la décolonisation de notre esprit » nous dit: « to understand the present, you must understand the past » (pour comprendre le present vous devez comprendre le passée). Donc merci pour cet exercice de mémoire mon frère. Bon coujenrage!

  23. Jean-Florent Makaya dit :

    Lire: Bon courage!

  24. MONIMAMBU dit :

    Étant passionné de l’histoire du Congo, j’ai commencé à parcourir l’article avec beaucoup d’intérêt, avant d’arriver au passage ci-dessous qui fait fausse note à mon sens :

    « Le 23 mars 1883, l’un de ses émissaires dépêché sur la côte atlantique, le lieutenant de vaisseau Cordier, signa également un autre traité avec le roi Maloango du royaume de Loango, qui jusque-là était indépendant. »

    Ce passage est complètement erroné dans la mesure où Pietro Brazza Savorgnan avait demandé à ses collaborateurs de décliner le Traité avec Makoko, en allant signer d’autres textes avec tous les chefs coutumiers établis sur le territoire dont il prétendait avoir le contrôle, sous la pression du concurrent Stanley.

    C’est ce qui explique que le traité ratifié le 18 septembre 1882 par la Chambre des députés français, unanime à saluer la renaissance coloniale du pays, était celui signé avec Makoko.

    Et sur cette base, la conférence de Berlin (1884-1885) reconnut les droits de la France sur la rive droite du Congo.

    Pour autant, comme le dit si bien le frère mwangou, l’essentiel aujourd’hui au Congo, c’est la reconquête d’une liberté d’action envers ces barbares venus d’Oyo qui ont pris le pays en otage.

    Une fois que nous serons libérés de la dictature, toutes les intelligences congolaises pourront structurer l’avenir du pays dans tous les domaines, de façon concertée, en faisant appel entre autre à l’histoire des différentes composantes sociales.

    Extrait des récits de Pietro Brazza :

    « Lassé de ces faux-fuyants, qui répondaient mal à mes dispositions et à la franchise de mon attitude, j’envoyai M. de Chavannes faire une dernière fois mes offres d’entente, et le lendemain, dans un palabre solennel, le délégué de Makoko, me présentant les chefs des deux rives du Congo, leur ordonnait de n’obéir qu’à moi; puis, prenant les mains de tous, il les mettait dans les miennes en signe d’abandon.
    Cette cérémonie n’était du reste que la répétition de celle qui avait eu lieu à mon premier voyage en 1880. Le procès-verbal en fut dressé et communiqué le lendemain au représentant de l’Association.’ Il fut répondu à cet envoi par une lettre peu courtoise mais, habitué à ce genre de procédé, je déclarai que j’en référerais à mon gouvernement, que je demandais un arbitrage, et je partis.
    Nos droits étaient établis, la solution seule était ajournée. 11 Outre qu’il était strictement de mon devoir de faire valoir dans leur intégrité les droits de la France, en gardant à Brazzaville la clef du Congo supérieur, j’avais un sûr moyen de rentrer en possession de la vallée du Niari Quillou et des 360 kilomètres de côtes, que le Comité avait occupées entre le Sette Cama et le Chiloango.
    La résolution que j’emportais un an auparavant de Loango était venue à effet; mon premier but était atteint; le dommage causé par le temps perdu et par les désordres et l’apathie qui avaient régné à la côte était réparé. »


    « A ce moment-là nos droits établis à Brazzaville nous assuraient, par avance, la possession prochaine du Quillou et notre influence allait s’étendre sur la rive droite du Congo, en amont du confluent de l’Alima. Il restait désormais à faire certaines explorations importantes que je n’avais pu entreprendre jusqu’alors faute de monde; il restait également à produire une action aussi loin que possible sur le haut Congo pour avoir en main, à l’heure voulue, des éléments de compensation. C’était la seconde partie du programme, la plus intéressante mais non la plus facile, étant données l’exiguïté de nos ressources et la faiblesse de nos moyens d’action. » Avant de me consacrer à cette partie nouvelle de la tâche, il fallait laisser derrière moi une situation aussi nette que possible, rassembler les éléments des expéditions futures et les pousser devant moi. J’employai près de trois mois à ce travail; trois mois pendant lesquels je courus d’un point l’autre, réglant une difficulté à Loango, causant politique à Vivi, veillant au ravitaillement de tous, donnant partout des conseils ou des ordres et surveillant les préparatifs de mon propre départ. »

  25. Tintin au Kongo dit :

    à Mavoungou Pambou,
    Vous faites un accès de crise identitaire.C’est louable.Mais avez-vous bien compris ce que vous dit Mwangou! Il vous invite à simplement hiérarchiser les choses. Pour l’heure il s’agit de se débarrasser de Sassou, et débaptiser la ville de Pointe-Noire ne concoure en rien à cela. Le combat pour l’appropriation identitaire pourra venir après, à moins que vous fassiez comme votre homonyme Lucien Pambou à qui j’ai reproché de faire de la diversion.
    Et si vous commenciez par un « kukungula » de vous même; parce que Pambou est une occidentalisation de « mpambu » qui signifie: branche, bifurcation, croisée des chemins; Mavungu chez les Loangu = magungu chez les Laris dans le rite Lemba. (cherchez un peu et vous trouverez)..L’occidentalisation des noms était l’apanage des Loango; ce dont ils s’enorgueillissaient en disant: « muvili tchibamba »: le vili est un blanc.
    Ah, monsieur Mavoungou, vous faites une lecture enthousiaste de l’histoire. Si jeunesse pouvait savoir!
    Ma grand mère ne disait jamais « vili », elle parlait de « Baloangu », parce que ma famille avait foulé le sol de Ndji-ndji.. Un ami vili m’a fait part de sa stupéfaction de voir un Lari vendre des terrains à Pointe-Noire, en disant que c’était un leg de son père. Eh oui à ses débuts, Pointe -Noire hébergeait déjà Laris et Loango ensemble. Mais tout le monde parlait soit vili soit le « munukutuba ». C’est pareil pour la ville de Kinshasa en RDC qui comptait parmi les premiers habitants, les Laris et les Bazombos. Tu vois parfois, on ne sait pas tout de l’histoire.
    Mais je suis content de vous voir revendiquer la culture Kongo, car voyez-vous, au début, les vilis ne voulaient pas en entendre parler. Ils se disaient à part..OK, vive la culture Kongo et vivons en paix et en harmonie avec les non kongo, à la condition qu’ils le veuillent et acceptent de partager l’ idéal démocratique avec ses règles et ses lois.

  26. mwangou dit :

    @ Mavungu Pambou : 2 interventions viennent de faire le point de ce que j’ai dit sur votre texte. Vous vous êtes sentis attaquer, pour avoir lu dans mon texte que je considérais que vous faites de la distraction. Mais vous n’avez pas lu que je vous encourageais dans ce travail de recherche pour un devoir de mémoire.
    Sur notre histoire kongo et des autres groupes ethniques du Congo, il y a beaucoup à faire. Des doyens comme Ngoie Ngalla, ont commencé le travail; mais avant lui, il y a par ex. Massamba Débat l’instituteur… Après lui, il y a un tas de gens qui s’y sont mis, y compris les intellectuels congolais d’origine mbochi… Je ne porterais jamais de mauvais coups sur quiconque se lance dans cette problématique. Au contraire! je fais même partie d’une association qui a tant fait pour exhumer notre histoire kongo, et je peux vous garantir que ce que vous vous savez, ne représente que le tiers de ce que je sais sur le kongo…

  27. mwangou dit :

    Ma préoccupation actuelle porte sur ce qui me semble prioritaire. Car en face de nous, se trouve bien des gens qui sont prêts à nous broyer, du simple fait que nous revendiquons notre culture kongo.
    Je suis retraité. Au Congo. A Brazzaville. ne me demandez pas ce que je fais pour la lutte contre le système sassou nguesso. je vous invitais seulement à vous joindre opportunément aux débats actuels sur ce site, parce qu’en tant que chercheur, votre capacité d’investigation est utile… Pour cela, je crois que vous n’avez pas besoin de vous emportez… Ayez aussi la capacité d’encaisser les coups quand il y en a. Mais je ne vous donnais pas de coups. Le moment venu, on pourra se communiquer des informations sur la question, sur le plan bibliographique, y compris les interviews des anciens. AH! le lingala, le munukutuba, sont déjà des langues semi officielles, puisque dans l’administration, le lingala semble l’emporter sur le français, parce que la moitié des fonctionnaires est semi illettrée…

  28. mwangou dit :

    Et pour terminer, pour reprendre le slogan à la mode ici au village, « venez avec nous. Luttons d’abord  » pour la liberté d’entreprendre après. Car cette liberté n’est pas garantie aujourd’hui.

  29. Mark dit :

    @ Tintin au Kongo et mwangou

    Vous avez raison. Débaptiser la ville de Pointe-Noire n’est pas une priorité pour les congolais. Cela ne changera en rien leur quotidien. Le combat des congolais( pour ceux qui le veulent bien) c’est se debarasser de cet assassin. Toute procedure respecte une chronologie donnée, c’est à dire on va toujours de la phase numéro 1 à la phase numéro x. On ne peut pas aller de la phase 5 à la phase 3. Le problème du Congo est ailleurs et non en changeant les noms de quoi que ce soit. Si vous allez aux USA, vous trouverez des villes qui portent des noms français. Au Canada, la plus grande prison de la ville de Montréal s’appelle BORDEAUX. En France, vous trouverez des avenues qui portent des noms américains. Cela n’a pas empêché ces pays à être des grandes nations developpées et démocratiques. Une fois de plus, le problème du Congo est ailleurs.

  30. Jean Claude BOUKOU dit :

    Certes quelques priorités du moment au Congo-Brazzaville, sont la conquête de la « peur du ventre », le pouvoir d’achat des Congolais. Mais dans un combat, on peut aussi observer un temps de répit. Cela ne signifie pas qu’on donne l’avantage à son adversaire pour bien affûter ses armes. Ce n’est pas parce qu’il faut « rechercher les racines du passé pour se positionner dans le monde de manière décomplexé, de se construire et surtout d’avancer avec sérénité dans ce village planétaire et globalisé » qu’un chercheur (MPR) est hors sujet, hors combat. Le devoir de mémoire renforce les luttes. En s’appropriant son patrimoine culturel, on jette facilement les ponts entre, la société, l’économie, la politique. D’ailleurs un proverbe vili dit: « Dans une pirogue c’est incommode que tous les passagers soient en tête de proue ». Qui va assurer les arrières ? Dans l’attente d’une prétendue libération, c’est maladroit de laisser en berne des idées novatrices quelle qu’elles soient et faire appel « entre autre à l’histoire des différentes composantes sociales » (MoniMambu) quand la révolution serait totale. Comme le sang irrigue les veines dans le corps humain, tout combat relatif à l’appropriation identitaire est toujours d’actualité car il contribue entre autre à irriguer aussi toute démarche qui mène vers la justice sociale. La gradation descendante de Sony Labu Tansi est édifiante: « Avant la colonisation on nous jouait avec la peau. Après l’indépendance, les nôtres nous jouent avec le cœur ». Combat culturel, combat politique, finalement tout va de pair.

  31. En Relatif - Combien? - Ici Dessin dit :

    Bien dit BOUKOU, pour les africains toujours I D I O T S ou éternellement C O N F U S.

    C’est quoi: la priorité ?

    Le monde devrait-il s’arrêter parcequ’il faut chasser Takou ?
    Ou bien toute autre entreprise, même bénévole, doit observer une pause pour ce fait ?
    La priorité à la fin, dans le cas d’espèce n’est-elle pas après tout dans l’essence du ‘budget’; autrement dit relative aux finances, c’est-à-dire à l’argent ?

    Combien relativement cela coûterait-il pour débaptiser quelques noms des vilains colons ?
    C’est quoi cette nouvelle niaiserie de vouloir remettre quasiment ‘tout’ aux calendes grecques puisque l’on doit d’abord faire sauter un petit Takou ?

    Partout où les dictateurs ont disparu d’une manière ou d’une autre, a-t-on procédé en stoppant ou par ne pas priviléger tout ce qui n’était pas ‘essentiel’ au départ de ces rapaces… Ce ne sont pas tous les 3.000.000 des kongolais qui vont ‘buter’ Takou au même moment, il suffirait d’un seul pour qu’il crève net comme un coq; et pendant ce même temps les centaines de milliers d’autres continueront bel et bien de vaquer à leur occuppations, quitte à travailler justement pour la débaptisation en question, comme la terre continuera de tourner sans s’arrêter pour autant.

    Un pays ne se construit pas de cette facon-là bon sang, ce n’est pas une épicerie familliale, sinon restez alors avec votre Takou qui le gère déjà ainsi.

    Bien évidemment ce n’est pas le fait singulier de physiquement éradiquer Takou à ce point, mais c’est tout son système de villageois qu’il faudrait épurer pour espérer changer le quotidien du congolais. Voila !

    On ne va tout même pas attendre la chute de mamadou pour réfléchir, opiner et émettre les bonnes idées à matérialiser sans lui, non.

    CHIANT QUOI !

    PICASSO

  32. MONIMAMBU dit :

    @En Relatif – Combien? – Ici Dessin
    @Jean Claude BOUKOU,

    Vous devriez tourner vos doigts 7 fois 77 fois avant de taper sur votre clavier pour venir jouer aux savants de bistrots.

    Il est plus facile de réagir de façon instinctive, en prenant tout le monde de haut, que de prendre de la hauteur dans un débat dont l’intérêt pour le pays semble faire l’unanimité, tout en mettant en avant la notion de priorité.

    Pour vous qui traitez les gens de « con » ou « d’abrutis », des autodidactes comme nous autres pourraient vous apprendre, le concept d’échelle de priorité, qui n’exclue pas la prise en compte des problématiques reléguées au second plan.

    La question se pose en termes d’opportunité de mise en œuvre d’un plan d’action.

    Nous avons, par exemple, la théorie de Dwight D. Eisenhower qui décrit les moyens de gagner du temps en donnant des priorités aux tâches à réaliser.

    Il disait que, «Ce qui est important est rarement urgent et ce qui est urgent rarement important ».

    Pour rappel, Dwight D. Eisenhower, mort en 1969, fut le 34e président américain.

    En sa qualité de militaire, il fut également chef d’Etat-major général des Forces armées des États-Unis de 1945 à 1948 et commandant suprême des forces alliées en Europe du 2 avril 1951 au 30 mai 1952.

    Cette théorie peut constituer, parmi tant d’autres approches, un outil offrant la possibilité de donner des priorités à nos tâches de manière efficace.

    A travers ces outils d’analyse, vous pourrez aisément estimer si une tâche mérite d’être dans un plan d’action et quel type de priorité lui donner.

    Sans rentrer dans les détails, trop intelligent que vous êtes, je vous suggère de lire cette approche d’analyse stratégique.

    Je pourrais vous donner d’autres pistes si besoin.

    En ce qui concerne l’histoire du Congo, je ne pense pas, comme l’a bien souligné Mwangou, qu’une personne passionnée attendrait la chute des barbares d’Oyo pour faire des recherches.

    Ce qu’il faudrait au moment de la reconquête du pouvoir par le peuple, si le Bon Dieu nous donnait de vivre ces instants magiques,ça serait la mise en commun des idées, pour dégager quelque chose de consensuel, étant donné que nous n’avons pas forcément les mêmes parcours ou sources d’informations.

    UN PEU DE CALME ET DE RETENU AVANT D’INTERVENIR!

  33. Jean Claude BOUKOU dit :

    @Monimambu
    Savant de bistrot ! C’est vrai que je n’ai pas la connaissance encyclopédique d’un Saint Thomas d’Aquin ou d’un Pic de la Mirandole. Je n’ai pas besoin de lire la matrice d’Eisenhower pour classifier méthodiquement les priorités et d’apprécier les urgences au Congo-Brazzaville. Mon choix repose sur l’importance de la conscientisation des Congolais à respecter et à aimer leur patrimoine culturel national et enfin et surtout être au service du PLUS GRAND NOMBRE. Ce débat ne nous honore pas. Des intellectuels Congolais sont entrain de entre-manger. Je ne suis pas votre ennemi, ce n’est qu’un débat d’idées. Sans RANCUNE.

  34. Jean Claude BOUKOU dit :

    lire: s’entre-manger

  35. En Relatif - Combien? - Ici Dessin dit :

    Une fois de plus, bien dit BOUKOU, pour les africains toujours I D I O T S ou éternellement C O N F U S.

    Aux petits lamentables extraits académiques, cette fois-ci je crois que le silence est à l’ordre, tout simplement!

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